A Maha....

Par Benedyct le 24/6/2002 à 14:25:56 (#1703638)

A ce vieux Maha, en hommage aux vieilles années perdues de notre lointaine jeunesse forumienne, je lance une petite invocation :cool:

*Incante*

"Venez à nous Dame folet pour réchauffer la si vieille âme de ce vieux charlatan des profondeurs que fut Maharal, et dont l'esprit désormais décati traine en de si noirs endroits"

* Sonne à la tombe de Maha * :maboule:

et qu'est-ce qu'on dit à sa vieille ombre préférée hein... ;)

*l'hésitation n'est qu'un mot couché sur le fatras des pensées inamicales*

Par follet le 24/6/2002 à 14:36:55 (#1703689)

*répond immédiatement à l'invocation*

*salue d'un sourire vivant la compagnie sombre*

*se tient près de Sire Benedyct pour appeler, le coeur en laisser-passer, une belle âme tourmentée*

Enfin...

Par Maharal le 24/6/2002 à 15:41:29 (#1703987)

et qu'est-ce qu'on dit à sa vieille ombre préférée hein...

Un gros poutou ?


En une sordide contrée reculée que personne ne saurait atteindre, en un lieu impossible déniant la nature et insultant la raison, une ombre majestueuse et incertaine, entre le passé et l’avenir, trouble l’éther d’une invocation impérieuse.

Dans la terre sombre autour d’elle, s’épanouit un jardin cauchemardesque de pierre et d’os. Cette lande au tracé ereinté, jadis le théâtre de fantastiques combats sanglants entre de puissants guerriers aux noms perdus aux confins de la mémoire du temps, est devenu le havre d’une sinistre horde noire, et la géhenne des âmes infortunées qu’un hasard cruel y rejeta sans compassion.

Entre les tombes renversées ou encore péniblement dressées, au cœur des cryptes obscures sans repos, le chant de l’invocation s’introduit, chassant la vermine qui fuit les carcasses tourmentées, le silence et le désespoir.

A une mort qui n’est pas la mort, succède une vie qui n’est pas la vie. Les douces et fortes sollicitations raniment l’attention d’un damné, un corps cassé, fragmenté sous un linceul crasseux, qui lentement s’éveille et vient se pencher par-dessus l’épaule d’un ange thuriféraire monumental, sur cette ombre majestueuse et magique, qui tente avec force de rappeler dans ce non-espace cet être de pure lumière que les dieux nomment Follet.

M attend. Benedyct prie.

Soudain la nuit éternelle se déchire, laissant passer un éclat superbe de beauté et de joie. Sous ce soleil jaillissant, les reliefs terribles du cimetière semblent moins acerbes. C’est un bain de pureté qui lave à grandes eaux les miasmes galleux incrustés dans ce paysage dément, une jouvence, une rédemption, un salut. Au sein cette force créatrice que les hommes révèrent sous le nom de Follet, coule une voix si rafraîchissante et bienfaisante, qu’elle apaise même l’horrible visage du damné, ravagé par une ancestrale malédiction, et son pouvoir est tel qu’elle ramène en son cœur délabré un sourire.

M remercie.


Puissiez-vous me pardonner Dame Follet, pour cette entrée en scène si peu modeste, mais j’ai toujours (Bon sang !), toujours une mauvaise tendance à en faire trois caisses.

Ca fait plaisir de vous relire, depuis tout ce temps. On peut dire que l’été à enfin commencé.

:cool:

Par follet le 24/6/2002 à 18:04:13 (#1704674)

*reste interdite un long moment*

Toujours et encore du Haut Art Sire.
Vous ne démériterez jamais ce semble.

Mais *sourcil légèrement froncé* lorsqu’on possède un tel talent pourquoi faire son fief d’un environnement si déplaisant.

Il est vrai qu’avec votre habilité coutumière vous l’avez superbement agencé.

*regarde autour d’elle*

Rien n’y manque. Sauf votre âme que vous y laissez perdre.
Est-ce un lieu digne de vous ?

*sourit, hoche la tête*
[ i]Merveilleuses coulées de phrases que les vôtres !

Funeste gabegie que de les laisser aux vilaines mousses et autres moisissures.

J’ai honte à vous répondre avec mes bien humbles mots.

*tend la main*

Par follet le 24/6/2002 à 18:05:48 (#1704686)

*reste interdite un long moment*

Toujours et encore du Haut Art Sire.
Vous ne démériterez jamais ce semble.

Mais *sourcil légèrement froncé* lorsqu’on possède un tel talent pourquoi faire son fief d’un environnement si déplaisant.

Il est vrai qu’avec votre habilité coutumière vous l’avez superbement agencé.

*regarde autour d’elle*

Rien n’y manque. Sauf, peut-être, votre âme que vous y laissez perdre.
Est-ce un lieu digne de vous ?

*sourit, hoche la tête*
Merveilleuses coulées de phrases que les vôtres !

Funeste gabegie que de les laisser aux vilaines mousses et autres moisissures.

J’ai honte à vous répondre avec mes bien humbles mots.

*tend la main*

Arf ! J'ai toujours tant désirer pouvoir coller cette icône ! :)

Par Maharal le 26/6/2002 à 14:18:20 (#1714226)

Le temps semble s’être figé un moment, car la scène est certes tragiquement belle mais intrinsèquement pervertie. Quand la révélée vient à la rencontre de l’obscurs, c’est un blasphème qui est prononcé. Le heurt qui s’en suit, repousse le damné loin du halo de lumière qui a émergé au centre de cette ambassade insulaire du chaos. La peur de bousculer l’ordre naturel l’entrave et le retient.

La puissance bénéfique ne renonce cependant pas, et la proclamation qu’elle délivre balaye les remparts, résonance d’autorité divine à l’effondrement jadis des murs séculaires de Jéricho.

Mais *sourcil légèrement froncé* lorsqu’on possède un tel talent pourquoi faire son fief d’un environnement si déplaisant.

Il est vrai qu’avec votre habilité coutumière vous l’avez superbement agencé.

Rien n’y manque. Sauf, peut-être, votre âme que vous y laissez perdre.
Est-ce un lieu digne de vous ?

Le cadavre penche doucement la tête de côté, s’étonnant de n’avoir pas été réduit en cendres sous la simple attention de l’apparition angélique. Il croyait qu’un seul regard de cet être céleste suffirait à consumer la noirceur qui le fait encore tenir debout, et par conséquent le renvoyer au néant d’où il n’aurait jamais du sortir. Le voilà enfin qui surmonte sa crainte et sa surprise, et s’anime, en oubliant qu’il lui aurait fallu posséder une âme pour cela.

M parle, et sa voix est comme une avalanche de rocs et de poussières dévalant les pans d’un volcan funeste en soubresauts inattendus.

Pour tout dire ce lieu sordide est l’un des rares qui me conviennent. L’air y est délétère (donc vivifiant à sa manière), la compagnie sympathique, et la plupart des gens que j’y croise forme une cohorte de créatures de cauchemars ou de fous psychopathes. En plus, au bout de dix posts, on a le droit à un post gratuit, au bout de cent à une photo dédicacé d’Uther (notre moine dément et apostat), et au bout de mille à une injonction à décamper de Mind. :)

On organise parfois entre nous de petites sauteries où on mange du bœuf, ou n’importe quoi d’autre qui nous tombe sous la main – Aaaah ce tendre blanc de paladin… -, on écluse toute sortes de breuvages à dessouder un alambique en acier inoxydable, et on ingurgite ces formes vaguement pyramidale de consistance visqueuse et équivoque qu’on appelle Flamby.
(j’ai justement là, dans les plis de mon suaire, une gravure commémorant notre dernier symposium :
http://homepage.mac.com/ptwebsite/images/boot-shining.jpg)
:)



C’est un environnement étrange, certes voué à une fin certaine, car le déséquilibre qui le fait vivre finira tôt ou tard par provoquer également sa propre perte, mais j’ai bien peur que le monstre déliquescent qui se tient avec peine devant vous, ne puisse longtemps survivre ailleurs.

Ces lieux sont à la fois mon berceau et mon cercueil, c’est pratique.

Merveilleuses coulées de phrases que les vôtres !

Funeste gabegie que de les laisser aux vilaines mousses et autres moisissures.

J’ai honte à vous répondre avec mes bien humbles mots.

Vous me faîtes un très grand honneur, dame Follet, que je n’aurais pas la cuistrerie de repousser bien que je sois indigne, et j’espère que vous m’accorderez le privilège de l’accepter. Mais mes effets de manches textuels ne font pas longtemps illusions : Si mes mots sont tordus, et mes phrases dévoyées en circonvolutions grotesques, c’est parce que mes pensées sont tout aussi tordues et dévoyées. Et sur cet aspect, la fange funéraire qu’est ce forum convient comme le meilleur des écrins.
Mais je vous en prie, ne regrettez donc pas vos propres paroles et les beaux habits dont elles se parent, car là où vous ne voyez qu’humilité, il y a plus sûrement pureté et grâce, et je suis sûr que c’est également le reflet de l’être qui les prononce.

*tend la main*

Le reliquat d’homme hésite un moment, puis sa main cadavérique où s’accroche encore un peu de peau lacérée du fait de tant d’outrages consentis, recueille avec une douceur inimaginable le lien de lumière qui s’approche de lui, scellant ici et pour cet instant une bien curieuse alliance hétérodoxe…

En espérant n’avoir pas abusé de votre écoute par ce looooong (trop long !) et trop incongru discours, je reste, ma dame,

Votre serviteur,

M

:cool: