Je pense encore à toi

Par Aloïsia Rogue le 7/6/2002 à 10:16:10 (#1607191)

L'opacité de l'antique pierre ne terni en rien la prestance de ce lieu, amplifiant même les sensations à un paroxysme encore méconnu. L'ouvrage infaillible trone tel un grand roi antique sur lequel le temps n'aurait pas d'emprise.

L'endroit, reculé mais non pas moins accessible émanait d'une puissance mythique où l'esprit se complaît à vagabonder dans les méandres d'une légende ignorée. C'est là, sous les affres et les turpitudes des saisons innégales que que se tient cette coupole s'ouvrant aux divinités, inflexible.

Seul l'océan, infini, dont la présence n'inquiète plus, seul menace, seul allié entour complêtement cet opuscule de magie. Cette coercition forme un tout où l'oppulence spirituelle ne peut être que comblée.

L'homme érige, souvent par foi, par convictions, par plaisir, il se veut glorifiant de ce qu'il ne connaît pas et le dépasse, l'homme se surpasse et tout en démesure il culmine de talents. Manufacture invincible, monolhites mystérieux et vibrants, c'est parmi vous que je me ressource.

C'est donc là, en ce septentrion par rapport à Hurlevent, que je retrouve mon apaisement, c'est ici que mes premiers émois furent satisfaits depuis que je suis arrivée.

Je ressens encore la douceur et le parfum de sa peau, ses tendres caresses, le goût salé de ses lèvres, amante d'une nuit qui je l'espère sera l'amante d'une vie.

Je ferme alors les yeux et je frissonne, une lègère brise accentuant le romantisme du moment.

Par Serena De Palm le 7/6/2002 à 10:46:02 (#1607330)

Alors que la Princesse lui avait dit de vaquer a ses occupations .. elle lui a fait croire qu'elle est partie rejoindre L'homme qu'elle aime mais .. restée tapis dans l'ombre elle l'observait veillant a ce que personne ne lui fasse de mal.
plus elle s'enfonçait dans Hurlevent plus elle présentait ce qui allait se passer...
apres quelques minutes elle se cacha derriere une des colonnes soutenant cette batisse ,et les ecouta quelques instants ...elle partit et l'attendit dehors toute la nuit.. sûre que rien ne pouvait lui arriver durant cette danse des corps...

Une larme vient couler sur sa joue

Par Leylia le 7/6/2002 à 10:49:56 (#1607351)

:lit: *cherchant le délice de lecture parmis les post*
Ah !! *s'arrete* Je crois que je l'ai trouvée :ange:
*trouve les post d'Aloïsia toujours aussi bien écrit*

Par Carna Rogue le 7/6/2002 à 15:38:52 (#1609048)

:lit: *jalouse qu'on fasse de si beaux postes a d'autres qu'elle* :ange:

Par Syndrael le 7/6/2002 à 17:51:51 (#1609761)

(Stylistiquement et synthaxiquement riche, j'aime beaucoup)

Le silence figé d'un lieu saint, oublié de beaucoup, jouissant d'un isolement et une inaccessiblité propice au recueillement, ou tout simplement au repos ; Parfois à plus.

Le frolement ou le claquement de la brise sur mon visage, caresse et fouet. La paisible sereinité des flots, chariant écume et embruns en un intarissable recommencement.

L'harmonieuse symbiose de ces ambiances, spirituelle et charnelle, parfaite adéquation du divin et de l'intime. L'ampleur colossale de l'ouvrage de roche, folie pour certains, inspiration et puissante exaltation pour d'autres.

La force tranquille qui s'en dégage, écrasante et pénétrante, quelque soit l'orientation de sa foi ou son intensité.

Les éons sont passés sur ces monolithes comme la brise du large contre ma joue, tantôt nuance et douce érosion, parfois gifle et fureur, comme en témoigne les blocs de pierre, noyés sous une mousse dense, fertilisée par les marées.

Rien ne s'oppose aux tendres étreintes dont il est le théatre, fusion de deux corps en un érotisant ballet de sensualité. Effleurements lancinant de peaux et de lèvres, grisante fébrilité des mains, avides de caresses, félicité des chairs se mélant sur une mélodie troublante de souffles et de gémissements, jusqu'à l'apothéose extatique d'un plaisir partagé.


Syndrael

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