Remise en question.

Par Héloïse le 6/6/2002 à 5:47:03 (#1600920)

Dans ses appartements, Héloïse se lève pour se rendre à la fenêtre de sa chambre lugubre au château de Bane. La nuit est déjà bien avancée, mais elle n'arrive pas à trouver le sommeil. Il ne vient pas à elle.

Pourtant, après les évènements de ce soir, elle ne devrait pas être capable de rester éveillée. Mais les heures passées à lire quelques pages d'un recueil de la Grande Bibliothèque n'avaient pas suffit...
Sans cesse la même question revenait : Pourquoi ?
Pourquoi avait-elle fait confiance à ce Séraphin ?
Elle avait vu en lui, un aspirant potentiel, lorsque celui-ci lui avait demandé entretien. Quelle belle idiote, elle faisait.
Par le passé, elle s'était vue faite prisonnière par une Garde Royale. Et ce soir, avec cet enlèvement, elle ne se pensait définitivement plus digne de faire partie de l'Ordre.

Les mots rassurants du Grand Prêtre Soon ne suffisaient pas, pas plus que ceux de Syris qui était passé plus tard dans la soirée prendre de ses nouvelles.
Elle jeta un rapide coup d'oeil à sa main droite bandée. Elle se demandait à quoi pouvait-elle bien ressembler avec un doigt en moins. Emputée de l'annulaire, tel était le prix qu'Héloïse avait dû payer en échange de sa crédulité légendaire qui une fois de plus, s'était retournée contre elle.

Comment allait-elle pouvoir de nouveau faire face à ses supérieurs après une erreur comme celle qu'elle venait de commettre ?
Syris lui avait demandé de ne point baisser les bras ni de s'appitoyer sur son propre sort. Mais une sérieuse remise en question s'imposait à la jeune prêtresse.

Elle prit place devant sa petite table, sortit un parchemin d'un des tiroirs. Prit une plume et rédigea d'une main tremblante quelques mots à l'attention de Syris.
Soufflant sur la chandelle, elle ouvrit la porte de sa chambre et se dirigea vers la sortie. Dans les couloirs glauques, elle croisa les gardes faisant leur ronde. Sans mot dire, elle se faufila, comme pour ne pas être vue jusqu'à la porte des appartements du Néphilim qui fût autrefois son mentor. Dessous, elle y glissa le parchemin et accèlera le pas en direction de la sortie.

Une fois arrivée aux portes du château, elle releva sa capuche et se mit à marcher en direction de la plage et de ses falaises. Elle traversa les bois bien calmes en cette nuit-là.
La mer se dessinait doucement à l'horizon. Elle pouvait déjà entendre les vagues qui venaient mourir sur la pierre. Un petit vent lui caressait le visage, cette sensation lui remémora les quelques mots de Syris
" Ce qui ne vous tue pas, vous rend plus fort."

Elle n'était pas morte, en effet. Mais elle aurait préféré l'être. Mourir pour la gloire de Feyd, quel plus belle fin ?
En haut de la falaise, le regard porté vers l'horizon, Héloïse laisse le vent lui découvrir les cheveux.
A genoux sur la roche, elle lève les yeux au ciel comme si elle y cherchait une réponse que jamais elle ne trouverait. Des pensées bien macabres lui traversent l'esprit...

"Oh toi Grande Déesse !
Toi pour qui je donnerai ma vie
Toi à qui j'ai juré fidélité
Suis-je suis digne...?
Dois-je encore me montrer fière de me compter parmi tes fidèles...?
Ou ne suis-je qu'une honte, fardeau pour l'Ordre qui te représente..."

La Néphilim laissa ses bras retomber le long de son corps. Quelques larmes de honte et de dégoût pour elle-même coulaient le long de ses joues.

Le soleil pointait à l'horizon.

...

Par Claudia Thall le 6/6/2002 à 7:32:39 (#1600991)

:lit: :amour: :amour:

Très joli Helo... *adore*

Par Gabriel Thylin MSF le 6/6/2002 à 13:13:04 (#1602343)

:lit: :merci:

Par DarKneS Sanctis le 6/6/2002 à 13:15:52 (#1602363)

Le mage était furieux,faisant les cents pas dans sa chambre, encore une fois une de ses troupes était faite capturer, alors que les ordres a ce sujet étaient clairs et connus de tous, plutôt combattre jusqu'à son dernier souffle que de finir aux mains des autorité royales.

Tout Haruspiciens prit se révélait être un handicap pour l’Ordre entier, a peine si il méritait qu’on tente des actions pour le libérer , si ce n’est pour lui faire payer sa faiblesse de s’être fait prendre, mais Heloise avait toujours fait son devoir correctement.
Mais il était trop tard a présent, et elle avait été échangée contre la garde prisonnière, et le nécromant se préparait d’ailleurs a lui faire de sévères remontrances.

Sortant prestement de sa chambre, il se dirigea a grand pas vers les appartement d’Heloise, ses yeux jetant des étincelles de colère. Se plaçant devant le seuil , celui ci frappa a la porte avec la pointe de son sceptre, l’heure était tardive, mais il espérait bien la réveiller et l’empêcher d’avoir le sommeil réparateur dont elle avait besoin pour se remettre de ses blessures.

Son énervement s’accentua a mesure que les coup frappés a la porte restait sans réponse, et finalement la colère l’emporta sur son calme et il ouvrit la porte d’un geste brusque.

Restant sur le seuil de la porte, le mage fut d’abord surpris de ne trouver personne. Jetant un regard scrutateur a la pièce sombre, il vit rapidement que les affaires de la prêtresse avait disparus..ainsi donc elle devait s’être enfui, puisque personne n’avait pu la capturer au sein même de la forteresse, et qu’elle était trop faible pour songer a des ballades nocturnes.

L’enervement du mage revint au galop alors qu’il réveillait les gardes en factions et qu’il ordonnait aux patrouilles de se mettre a la recherche d’Heloise. Nul ne pouvait fuir son devoir envers la Tisseuse, surtout que jusqu'à présent elle l’avait toujours accomplit de manière impeccable, mis a part cet enlèvement, et il comptait bien la retrouver pour le lui faire comprendre, même si pour cela il devait aller jusqu'à la ressusciter.

Par Chloe Mithror le 6/6/2002 à 13:19:34 (#1602380)

mais il s'est passé quoi?

Par Percyval le 6/6/2002 à 13:52:15 (#1602572)

Percyval etait la tapis dans l'ombre regardant la jeune femme devant la falise. Il avait eu vent de quelques deméllé, mais tout se soldait bien.
Il n'osait pas prendre la parole ne voulait pas effrayer Heloise.

" Hummm ... Hummm ..." fit t-il pour ce faire voir.
La femme ne se retourna point mais il sentais qu'elle le savais la.
" Je ne suis pas un grand conseiller, je peu encore moins vous dire que cela n'est rien. En effet tout le monde fait des erreurs, et je suis comme tout Homme le premier à en faire. La nature humaine n'est pas parfaite, mais notre foie nous preserve. Tout a chacun aurais put faire ce soir la même erreur, ne vous tourmenté guère.
En ce bas monde la vie quotidienne n'est qu'enlevemement, contre enlevement, terrorisme. Nous en sommes pour beaucoup dans cette ambience de terreur, mais parfois les moyens à employer pour faire ouvrir les yeux au peuple ... Coupe sa phrase
Enfin je ne suis pas la pour vous rassurez, ni pour vous dire que cette erreur, qui sera pour vous toujours visible de part votre main, n'aura pas de consequence. Mais reflechissez bien à l'importance de cette situation et vous verrez que la vie au service de Feyd n'est pas seulement mise en echec à la moindre erreur."

Percyval ne voyant pas la jeune femme bouger à ses mots fondit dans l'obscurité.

Par Syris le 7/6/2002 à 15:05:11 (#1608851)

C'est assez tard dans la matinée que le néphilim revint dans la forteresse haruspicienne. Il avait passé la nuit en dehors du Chateau de sire Gwengad, comme à son habitude, et ses frères le mirent au courant dès qu'il pénétra dans l'enceinte de celui-ci.

Héloïse, celle qui fut jadis son élève, avait disparu au cours de la nuit.

Il avait pourtant discuté avec elle la veille, se dit-il en se hâtant vers ses appartements. Elle s'en voulait terriblement de s'être faite leurrée comme une débutante et, par conséquent, d'avoir gêné les actions de l'Ordre tout entier. Selon elle, Feyd ne lui pardonnerait jamais son erreur, et elle comptait bien se punir elle même avant de quitter ses frères haruspiciens.
Mais il avait été aussi clair que ferme à son égard. La plus grande faiblesse résidait dans la fuite de ses propres problèmes. Il lui fallait se resaisir et repartir sur de bonnes bases, louant plus que jamais Sa gloire en répandant Sa parole et en respectant Ses volontés...

La porte s'ouvrit brutalement et dans sa hâte, il faillit ne pas apercevoir la missive qui n'attendait que sa venue.

Cela ne pouvait être qu'un message d'héloïse, se dit-il en s'abaissant pour saisir le parchemin..

Effectivement, c'était bien elle.

Il réunit ses quelques affaires de voyage rapidement et sortit de sa chambre tout aussi précipitemment qu'il y était entré, lâchant le message.
Il fallait se dépêcher... Il était peut-être déjà trop tard...

Le premier haruspicien qu'il croisa sur son chemin partit avec lui. Il s'agissait de Leank Soon.

À peine les lourdes portes de bois franchies, ils se séparèrent.
Il leur fallait sillonner les "falaises de Raven's Dust", c'était la seule indication laissée par Héloïse dans son message aussi court que préoccupant...

Par Héloïse le 7/6/2002 à 17:34:53 (#1609685)

Héloïse avait passé la nuit sur la falaise, attendant en vain que quelqu'un ou quelque chose vienne répondre à ses multiples interrogations. Elle n'avait osé bouger lorsqu'une présence non loin d'elle s'était faite sentir dans le courant de la nuit. Elle avait néanmoins reconnu la voix de l'un de ses frères, Percyval. L'homme qui l'avait introduite au Grand Prêtre Soon, alors qu'à l'époque, elle cherchait encore sa voie.
Elle avait écouté chaque mot de chaque phrase, sachant pertinament qu'il était dans le vrai et que se punir elle-même n'était pas une solution.
Mais...
Trop imbue de sa personne, ou tout simplement trop naïve, elle voulait se convaincre qu'elle seule était capable de savoir si oui ou non son geste serait utile. Elle persistait à croire qu'elle n'était rien d'autre qu'un handicap pour l'Ordre.
Après s'être maladroitement entaillé le poignet avec son épée, Héloïse s'allongea sur la pierre froide de la falaise et posa sa tête sur son bouclier. Elle attendît que la mort ou le sommeil l'emporte, alors que le soleil commençait à lui caresser le visage de ses rayons.

Elle ferma les yeux...

...