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devoir et ametumes
Par sans nom le 5/6/2002 à 18:32:39 (#1598336)
La forme noire cagoulée bondissait et se faufilait dans la foule des rues de la ville.
Quelques metres derriere, malgré sa lourde armure, le capitaine du duché s'acharnait a ne pas etre semé.
Le vol venait a peine d'etre commis quand il etait arrivé sur les lieux. L'objet du delit etait une couronne que Gwen voulait mettre en vente lors d'une enchere organisée pour le centre de solidarité. Le voleur avait été fort habile. Il etait passé par une lucarne entr'ouverte dans la boutique pour commettre son mefait. Malheureusement pour lui, l'armuriere etait arrivée entre temps et avait découvert le vol avant qu'il n'ai pu ressortir. Il avait a peine eu le temps de se dissimuler derriere la tenture de la fenetre.
Et quand je suis arrivé sur place pour constater l'effraction et prendre les premiers éléments d'enquete, il ne trouva d'autres solutions pour fuir que de se defenestrer et esperer disparaitre avant de se faire attrapper.
Le voleur semblait bien connaitre la ville. Il se dirigait vers les docks ou le nombres de caches etaient impressionnants.
Je deboulais sur les quais sous les regards etonnés des dockers qui dechargeaient les navires.
"Hey vous ... vous n'avez vu passer personne ?"
Tous hocherent de la tete. Evidemment. Les dockers n'aiment pas trop regarder ce qui se passe autour d'eux ... cela porte malheur disent ils de s'occuper des affaires des autres ...
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Au fond d'un hangar, au milieu de caisses mon voleur posait son sac a coté d'une forme allongée. Il ota le masque qui lui couvrait toute la tete et se pencha sur le corps au sol.
"Tout ira bien ne t'inquietes pas. J'ai eu ce que je voulais et grace a cela, on aura bientot ce qu'il nous manque."
La forme sembla murmurer quelque chose.
Le voleur l'ecouta sans l'interrompre.
"Je sais, mais c'est le seul moyen ... Nous n'avons pas d'autres choix ..."
Un long silence s'installa.
Puis, il se leva et repris la couronne.
"Voila ... Trois heures se sont écoulées ... la garde ne traine plus dans le coin maintenant ... je vais vite revenir."
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A quelques batisses de la, j'observais la forme sortir en toute tranquilité.
J'avais appris la patience, et apparemment, cela portait enfin ces fruits.
J'entrais a mon tour dans le hangar.
A chacun de mes pas, mon armure résonnait dans le silence quasi tombal. Le cimetere en main, j'explorais ce dédale de caisses de navires. Apparemment, c'est un chargement qui avait été déchargé il y a a peine un peu plus d'une semaine. D'apres le registre maritime, le personnel de bord avait été consigné sur le navire le temps de son déchargement. Le bateau etait reparti il y a 3 jours.
Je poursuivais mon investigation ...
"Kof...Kof"
Quelqu'un ... derriere la pile de caisse que je longe ... Je me colle contre les caisses et ne fais plus un bruit.
Une respiration haletante ... des quintes de toux ...
L'epee prete a frapper je tourne la pile.
"Est ce toi mon enfant ?"
Je rengainais mon arme. J'etais face à un vieillard, allongé sur une couverture. Dans sa main, un chiffon sale sur lequel apparait des traces de sang.
Comme je ne repondais pas l'homme pris peur ...
"Qui etes vous ? Que me voulez vous ?!"
"Calmez vous grand pere, je ne vous veux aucun mal."
Pris d'un nouvelle quinte de toux, le vieillard cracha du sang.
"Dites moi ce que vous avez vieil homme. Comment ce fait il que vous soyez ici."
"J'ai accosté ici il y a une semaine avec le navire qui transportait ces caisses. A bord, un homme est tombé malade, la fievre pourpre à dit le mage de bord. Les passagers ont été traités durant la période de mise à quai par vos pretres ... mais pas moi."
"Pourquoi cela ?"
"Je ...kof...kof... je n'étais pas déclaré comme passagé du navire. J'ai profité de la nuit pour me rendre ... à terre."
"Et qui est le voleur qui vous accompagne ?"
"Elle n'est pas une voleuse ... c'est ... kof... ma petite fille. Elle etait avec moi à bord."
"Pourtant elle vient de dérober une couronne destinée aux encheres ..."
"C'est ... c'est à cause de cet homme ..."
"Expliquez vous."
"Quand la maladie m'a cloué ici, on a rencontré un homme au regard de fouine. Il ... il nous a dis posseder un antidote ... mais qu'il ne nous le donnerait qu'en echange de la couronne de l'armuriere ... Au début je ne voulais pas ... mais ... ma petite fille a insisté ... Comme je devenais de plus en plus faible ... j'ai ... j'ai accepté le marché."
Le fouineur. Depuis le temps que je cherchais à coincer cet homme, voila enfin la preuve qu'il me fallait.
"Le marché ne vaut rien vieil homme, cet antidote est disponible au temple et à la tour des mages depuis quelques années deja, tu n'as pas a ..."
Je venais de m'apercevoir que le vieillard ne m'ecoutais pas ... et qu'il n'ecouterais plus jamais personne. La maladie avait finalement eu raison de lui. Je lui fermais les yeux en adressant une rapide priere à Brehan.
"Grand-pere j'ai l'antid..."
Mon jeune voleur ... ou plutot ma jeune voleuse venait de revenir.
Son sourire triomphant, la fiole à la main disparu immédiatement lorsqu'elle me vit agenouillé pres du cadavre de sa seule famille.
"Vous l'avez tué ! Assassin !"
Je me relevais. Elle degaina un poignard.
"Il n'avait rien fait ! Il etait malade et vous ! Vous l'avez achevez comme un chien !"
A chaque accusation elle portait des coups d'estocs et de taille.
Je me bornais a esquiver chacune de ces attaques.
Ces yeux etaient en larme.
"Il etait tout pour moi vous m'entendez ... tout !"
Je saisi son poignet. Le contact glacé de l'armure lui fit lacher sa lame.
"Ecoutez moi ... Votre grand pere etait tres malade ... il etait atteind de la fievre pourpre, et cette maladie a eu raison de lui."
De sa main de libre, elle frappait mon plastron.
"Non ... je ... j'avais l'antidote ... il ne pouvait pas mourrir ... j'ai la fiole ... j'ai trop donné pour le perdre maintenant ..."
"Vous avez la fiole ... que vous avez fort cher payé ... mais votre action n'a servi a rien. Les pretres ne peuvent plus rien faire pour lui."
Elle leva la tete et fixa mon casque.
De mon côté je la devisageais aussi.
De grosses plaques rouges etaient visibles sur ses joues. Elle aussi etait contaminée.
Elle baissa la tete.
"Vous allez m'arreter maintenant ... pour le vol de la couronne ...
De toute facon tout cela n'a plus d'importance pour moi ..."
Je lui lachais sa main. Elle s'effondra au sol comme vaicue par les evenements. Elle ne voulait plus lutter.
"Rien ... plus rien ..."
Elle secouait la tete repetant inlassablement ces mêmes mots.
Je ramassais la fiole qui durant ses assaut etait tombée a terre.
"Cette antidote peut peut etre sauvé une vie ... Buvez."
"Pardon ?"
"Buvez j'ai dis."
"Mais je ne suis pas ..."
Elle ne dis plus rien. Elle ne pouvait nier l'évidence.
"Cette fiole etait pour mon grand pere ... pas pour moi ..."
"Votre grand pere n'est plus alors que vous oui ... alors buvez !"
La potion avait un gout d'amertume, l'amertume de la perte d'un etre cher, l'amertume d'avoir failli a son devoir. La jeune fille la porta a ses levres, et la vida d'un trait.
"Voila qui est bien. Vous irez mieux d'ici quelques heures. En attendant vous allez venir avec moi."
"Vous allez m'arreter ?"
"Nous allons voir l'homme a qui vous avez remis la couronne."
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BOUM BOUM.
"Allez y ... defoncez la porte aussi !"
"Ne me tentes pas fouineur !"
"hooooo capitaine .... quelle joie de vous voir chez moi ... que me vaut l'insigne honneur de ..."
"Suffit ! Ou est la couronne volée ?"
"La quoi ? ho ... je crois que l'on a du mal vous renseigner capitaine je ne suis qu'un simple citoyen de cette admirable cité ... et vaillament defendue par ailleurs ..."
"Tout le monde sait ici que tu est au centre du reseau de recel de la ville ... alors ?"
"Je ... je ... mais pas du tout ! Une jeune fille est venue me voir pour me remettre l'artefact de son vieil oncle si je me souviens bien ..."
La jeune fille se dessina dans l'encadrure de la porte ...
"C'est elle capitaine je la reconnais ! C'est elle qui m'a remit l'artefact !"
"Fouineur ... la couronne ..."
Je mettais la main sur ma ceinture faisant ainsi comprendre que je n'etais pas la pour rigoler.
"Mais la voici capitaine ... comment aurais je pu savoir ?"
Il sorti d'un coffre dissimulé dans son armoire la couronne de Gwen.
"Croyez bien capitaine que si j'avais un seul moment douter de la provenance de cet objet, je l'aurais remise immediatement aux authorités compétentes."
Ce babilleur avait toujours l'art et la maniere de se couvrir. Encore une fois, je n'avais aucune charge contre lui, mais tot ou tard je finirais bien par le faire tomber.
Je prie l'objet de mauvaise grace.
"Au revoir capitaine ! Passez me voir de temps en temps ... cela me fera plaisir !"
Je me retins de lui sauter à la gorge.
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"Et moi ? Qu'est ce que je vais devenir ?"
Je me retournais.
La jeune fille etait toujours la.
"Vous avez quelque part ou aller ?"
Elle secoua la tete.
"Nous n'avions meme pas de quoi nous payer la traversée ...
Vous ne m'arretez pas ?"
"Non"
Un triste sourire apparu brievement sur ces levres.
"Attrapez."
Une bourse atteri dans ces mains. A l'interieur, une centaine de piece d'or.
"Voila qui vous permettra de recommencer une nouvelle vie ici ... ou de vous payer un billet sur le prochain navire en partance. Quand au corps de votre grand pere, les pretres feront le necessaire pour l'incinerer comme le veut la coutume de la ville."
La couronne à la main, je m'appretais a retourner voir l'armuriere.
"Capitaine ?"
Je me retournais ...
"Je ne connais ni votre nom ni votre visage mais ... merci ... merci pour ce que vous avez fait pour moi."
Je frappais mon plastron de ma main droite en m'inclinant legerement.
La jeune femme parti en direction du temple de la ville.
De mon coté, je ramenais l'artefact à son propriétaire.
Par Darksoul Zenox le 5/6/2002 à 18:42:41 (#1598397)
J'adore le style si simple d'écriture, ca se lit tout seul!
:lit: :)
Par Gengis Khan le 5/6/2002 à 20:12:40 (#1598896)
Par Azulynn Kissous le 5/6/2002 à 20:17:13 (#1598925)
*fière de servir un cap'tain comme Sans-Nom* :rolleyes:
Par Booggi Stowh le 5/6/2002 à 20:25:41 (#1598988)
Par Alanis Lyn le 6/6/2002 à 8:30:55 (#1601059)
Par Gabriel Thylin MSF le 6/6/2002 à 10:37:51 (#1601516)
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