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A la croisée des plans : arrivée [part I]
Par Carna Rogue le 3/6/2002 Ă 0:05:57 (#1580330)
Doucement, la clarté du soleil diminue, le ciel se couvre de milles couleurs éclatantes, signes d’un jour mourrant. Au crépuscule fuyant succède la nuit conquérante, couvrant terres et mers de ses infatigables ténèbres. Allongée a même l’herbe, l’ombre gagnant a chaque instant sur son corps, telles les caresses habiles d’une amante consommées, Carna observe les étoiles apparaître une a une sur la toile de la voûte céleste. Bientôt la bataille s’achève et la lune s’installe, triomphante pour un temps d’un soleil trop brillant. Seul le bruit de quelques insectes trouble la paix nocturne alors que Carna se laisse aller a cette indolence qui domine la scène. Voiles dont le poids est devenu trop lourd a porter, ses paupières se baissent, ses muscles se détendent de la tension accumulée au long de la journée, sa respiration se fait régulière, légère. L’ombre d’un nuage passe devant l’astre lunaire, masquant sa blafarde lumière le temps que Carna plonge dans ce monde onirique qu’est le sommeil…
… Brutal retour a la réalité alors que le bruit assourdissant de sabots frappants le sol la réveille sans autre forme de procès. Ne pouvant s’offrir le luxe de s’éveiller en douceur, un instant suffit a Carna pour reprendre ses esprits, et se relever, tous ses sens en alerte. Un battement de cil et elle a repérer la lourde silhouette du centaure qui semble vouloir fuir la mort elle-même. Le regard de Carna n’a que le temps d’embrasser un paysage chaotique, bien loin de celui sur lequel elle avait fermé les yeux, avant qu’une lourde charge ne s’abatte sur son dos et l’entraîne de son poids quelques mètres en avant. La mêlée chaotique se défait bientôt, laissant une Carna désorientée assise sur un sol dur et froid. Alors qu’elle reprend ses esprits, son assaillant prend d’abord la forme d’un sourd grondement accompagné d’une odeur de fauve maintenant accrochée a ses vêtements. Se tournant vers ce qui ne peut être qu’un danger, elle aperçoit bientôt la créature cause de ses tourments. Fine, élancée, au noir et brillant pelage, la créature a l’allure de fauve tourne autour d’elle, chacun de ses gestes aussi gracieux qu’ils sont menaçants. Sa queue hérissée de minuscules pointes bat l’air, claquant de façon lugubre chaque fois qu’elle rencontre le sol. Ses trop longues griffes, dont le fil semblent aussi acéré que celui de ses canines proéminentes, sont les promesses d’une mort rapide, sans douleur. Eveillent cette attirance morbide, possédant cette dangereuse beauté qui fait des grands prédateurs ce qu’ils sont, c’est le regarde de la créature qui fascinait avant tout : La chaleur et la clarté de leur iris évoquait un chaud soleil d’été a la morsure impitoyable, tandis que l’infinie noirceur de ses pupilles exerçait sur sa proie la froide séduction de la mort, faisait entendre ce doux appel qu’était celui du néant, l’ensemble donnant a son regard hypnotique le pouvoir de captivé, d’emprisonner l’âme de celui ou celle qui aurait l’imprudence de le croiser. Aussi, c’est sans même trembler, sous le joug de cette condamnation sans retour que Carna voit sa mort bondir sur elle… et s’éteindre dans un rugissements de flammes juste avant que son cou, comme le fil de sa vie, ne se retrouve tranché. L’éclatant brasier s’éteint aussi vite qu’il s’est manifesté, ne laissant de la bête qu’une vague senteur de chair brûlée, injuste épitaphe odorante comparée a ce qu’elle fut.
Remettant a plus tard les interrogations sur cette combustion aussi salutaire que rapide, Carna prend pour la première fois le temps de sonder cet endroit qui avait été témoin de son éveil. Quelques secondes d’attention suffisent pour que chaotique deviennent un euphémisme… aucun mot n’aurait pu décrire ce paysage changeant sans arrêt de forme. Là bas des montagnes au sommet immaculés laissaient places a une mer dont les reflets ambrés laissaient deviner un jour ardent, ailleurs des forêts tantôt teintées des couleurs de l’automne se transformaient en bourgeonnement printanier avant de laisser place a un hiver dont l’intensité et la rudesse dépassait l’entendement. Quand certains pans de paysages semblait avoir une certaine contenance, d’autres étaient en constant mouvement, ne laissant a l’esprit que le temps de réaliser un changement avant qu’un autre ne survienne. Univers surréaliste qui laisse une Carna persuadée qu’elle se trouve dans un de ces rêves étranges.
Par Carna Rogue le 3/6/2002 Ă 0:11:27 (#1580370)
- Vous pourriez au moins me remercier.
Carna se tourne doucement vers la voix pour apercevoir un jeune homme au regard de braise. De par ses paroles, Carna en conclut que l’homme n’est autre que son sauveur. La robe d’un rouge flamboyant qu’il porte, laissant deviner derrière elle un corps assez mince, confirme en partie, confirme en partie sa première déduction. Alors qu’elle lève le visage vers lui, scrutant un visage fin et séduisant, garni de fines lèvres a peine perceptible, de pommettes dont les creux font ressortir un nez trop long pour être honnête, et d’un regard profond, aux prunelles dorées qui invitent a s’y perdre. Ce n’est qu’ensuite que Carna remarque sa longue chevelure, véritable crinière de feu qui lui descend sur les épaules. D’apparence définitivement inhabituelle, et pour cette raison d’autant plus séduisante, Carna décide de lui adresser un sourire charmeur, s’adressant a lui d’un ton doux et caressant, cachant de légers accents sensuels.
- Merci maisÂ… comment se nomme celui que je dois remercier ?
L’homme prend un instant de réflexion alors que Carna se relève, gardant son regard accroché au sien, époussetant sa robe pour la débarrasser des quelques poussières qui avaient eu l’audace et la folie de s’y accrocher. L’inconnu finit par apparemment prendre une décision, lui rendant un léger sourire, qui n’était pas sans rappeler celui de la créature qui n’était maintenant plus que cendres au vent.
- Vous pouvez mÂ’appeler Eshram, et vous, quel nom dois-je vous donner ?
- CarnaÂ…
Eshram paraît un instant amusé par le nom prononcé, avant de laisser place a un lourd silence pendant lequel chacun prend le temps de jauger l’autre, pesant avec soin le prochain acte, la prochaine parole prononcée. Quelques minutes passent, sans aucun doute celles qui décideraient du futur de leur rencontre. Finalement, c’est Eshram qui prend l’initiative, pointant d’un doigt un point précis en contrebas. Point qu’on devinait être une cité qui avait jusque là échapper a l’attention de Carna.
Par Henoutsen Tvar le 3/6/2002 Ă 0:11:54 (#1580374)
Par Deloth Ehlan le 3/6/2002 Ă 0:16:36 (#1580406)
Et pis bien sur qu'on veux la suite ce serais cruel de ne pas la donner !! :lit: :lit: :lit:
Par Carna Rogue le 3/6/2002 Ă 0:20:00 (#1580428)
- Je connais une auberge oĂą nous serions plus a lÂ’aise pour discuter, cela vous plairait-il de mÂ’accompagner ?
Carna observe tour a tour la cité et l’homme étrange qui se tient devant elle, essayant de déceler dans son brillant regard une lueur de malice, un reste de tromperie que ses prunelles auraient omis de dissimuler. Satisfaite de son inspection, Carna lui fait savoir son accord, et les voilà tout deux en route vers cette ville. Chemin faisant, la curiosité de Carna finit par avoir raison de son mutisme, aussi elle décide d’engager la conversation sans attendre d’avoir aperçu les portes de la cité.
- Comment se nomme-t-elle ?
- Nerkae est le nom que la plupart lui donne.
- EtÂ…oĂą suis-je ? Poursuit Carna, attentive
- Vous êtes… a la croisée des plans, d’une certaine manière. Le sourire de l’homme laissant deviner qu’il prend plaisir a en savoir plus long que sa compagne de voyage alors qu’il répond d’un ton égal.
- La croisée des plans ? Continue une Carna maintenant plus qu’intriguée.
- Oui… Eshram semble réfléchir quelques instants avant de formuler sa nouvelle réponse… Voyez-vous, chaque plan est relié et maintenu par… hmm… disons sa propre réalité, qui les empêche de se chevaucher, d’interférer l’un avec l’autre. Et bien qu’il existe des moyens de traverser ces… barrières, ils restent difficile d’accès et demande une grande puissance pour être mis en œuvre. Eshram attend quelques instants, puis, interprétant le silence de la jeune femme comme une incitation a poursuivre, il reprend. Toutefois, il existe sur chaque plan des endroits, des lieux spécifiques où la réalité est moins présente… et où la connection entre les plans est plus… floue. Le plan où vous vous trouvez actuellement représente une sorte de… carrefour, où ces endroits pauvres en réalité apparaissent parfois, selon un écoulement du temps, une période qui leur est propre…
- Donc, rien de ce qui se trouve ici n’est réellement…ici ?
- Remarque pertinente… dit un Eshram a la fois amusé et étonné de la perspicacité de la remarque… et tout aussi juste que fausse. Disons qu’outre les endroits qui proviennent d’autres plans, cet endroit a acquis au cours du temps… sa propre réalité. La ville que vous voyez là -bas n’est qu’en partie constituée d’endroits venus d’ailleurs.
Y regardant de plus près, et maintenant qu’elle est en est plus proches, Carna aperçoit en effet a travers la texture mouvante la ville une espèce de trame qui semble rester identique, fidèle a elle-même. Sa courte inspection est bien vite interrompue par un Eshram qui se fait maintenant interrogateur.
- Mais, dites moi, Carna, comment êtes-vous arrivée ici avec si peu de connaissances ? Ce plan n’est accessible qu’a des êtres relativement puissants ou dotés de certains pouvoirs qu’ils ont a leur naissance… ou encore a des natifs de ce plan.
Prise au dépourvu, Carna laisse entrevoir l’espace d’un instant sa propre ignorance quand a la question avant de se ressaisir. Ne sachant si sa toute nouvelle connaissance avait remarqué son moment d’incertitude, elle décide d’éluder la conversation, trouvant en la ville de Nerkae maintenant toute proche une diversion bienvenue.
- Mais nous voilà déjà arrivé… pourquoi ne pas reprendre cette conversation assis autour d’un verre ?
En effet, a quelques dizaines de mètres d’eux se tiennent les portes de la ville.
HRP : Merci d'avoir lu... et excusez les divers fautes qui n'ont pas été corrigées
Ecrit en Ă©coutant Dead Can Dance - spirit chaser
Par Syris le 3/6/2002 Ă 0:49:52 (#1580573)
Par Lorana le 3/6/2002 Ă 2:03:40 (#1580916)
Par Leylia le 3/6/2002 Ă 2:47:03 (#1581042)
*Ecoute aussi du dead can dance en lisant les post*
Par DarKneS Sanctis le 3/6/2002 Ă 10:18:03 (#1582032)
Par Alanis Lyn le 3/6/2002 Ă 10:59:28 (#1582282)
*aime bien Dead Can Dance aussi comme musique d'ambiance :) *
Par Syndrael le 3/6/2002 Ă 12:09:02 (#1582706)
*attend la suite*
*Constate sa maigre quantité de Dead can dance et lance quelques downloads*
Par Filnor le 3/6/2002 Ă 14:19:42 (#1583442)
Carna ne peut la remarquer, du moins pas encore. Mais le jour ou elle le pourra, son destin alors, prendra un tournant quÂ’elle ne peut imaginer. Car tel sera lÂ’avenir de cette femme peu communeÂ… du nom de Carna Rogue.
(connaissais pas Dead can Dance, vient de telecharger quelques morceaux, adore, relance le telechargement pour tout le reste, remercie Carna, ;o) )
Par Nalinae Rogue le 4/6/2002 Ă 15:12:49 (#1590741)
Mais nous , on veut la suite ! :D
Allez ! au boulot ! :ange: :p
Par Darksoul Zenox le 4/6/2002 Ă 15:39:28 (#1590905)
:)
Ouais, Dead can dance..c'est assez bien..oula ca date de longtemps ca...
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