[Legende] Les Chevaliers Infernaux

Par Janus Valefor le 30/5/2002 à 4:34:42 (#1553220)

Dans une foret, lors d'une nuit sans lune, un paladin menant ses disciples en voyage initiatique, s'asseya pres du feu. Il jetta un rapide coup d'oeil sur le camp de fortune érigé par ses jeunes protégés et veilla à ce que chacun d'eux soit présent

Mes enfants, la fin de votre épreuve arrive bientôt, aussi je vais profiter de ce soir pour vous conter une légende...

L'homme observa dans le regard de chacun de ses disciples, une lueur d'inquietude et de curiosité, il marqua un temps d'arret, comme pour rendre l'ambiance un peu plus pesante, il prit une longue respiration et poursuiva

Cette légende, je la tiens de mon maitre, qui la tient du sien, et ceux de générations de maitres, en générations d'apprentis, j'espere que vous aussi, quand vous aurez prouvé votre valeur, vous perpetuerez cette tradition, et transmettrez cette histoire qui n'a jamais été ecrite, et se transmet depuis des millenaires par la voix des braves...

Le paladin, assi en tailleur, palpa à nouveau l'attention que ses disciples lui portaient, malgrès la fatigue de leur longue journée de voyage, il prit un ton grave, et entama sa fable....

Ils etaient fiers les six chevaliers infernaux, dressés sur leurs sombres destriers la seule évocation de leur présence insuflait un vent de terreur, de désordre et de colère. Les six chevaliers naquirent tous sous la couronne de la damnation, dans les entrailles abyssales de notre monde, ils étaient l'instrument de toutes les perversions, de tous les vices, de la mort et du chaos...

Le premier, le plus imposant d'entre eux, on le disait tantôt guerrier barbare, tantot dompteur de démons, ou encore avatar des enfers... Ce monstre etait plus grand encore que n'importe quel troll, et bien plus fort qu'une armée d'entre eux. On l'appelait Growâr... En fait, nul ne connaissait véritablement son nom, si tant est qu'il n'en ait jamais eu un... On l'identifia vite au hurlement qu'il poussait avant chaque bataille, un beugleument terrifiant, audible à des lieues à la ronde, pouvant meme couvrir le son du tonerre. Rares sont ceux qui eurent la chance extra-ordinaire de survivre à une de ses charges, la seule vision de ce demon gigantesque, se parant de ses ailes membraneuses sur sa monture de feu insuflait la terreur dans tout le pays, et la seule évocation de son nom fait encore trembler les victimes de ses masacres dans leurs tombes...

Le second, Azagoth, le non-vivant originaire d'une autre ére, d'un autre temps, il se dressait stoiquement sur son destrier squeletique, Vétu d'une longue toge noire, on raconte que ceux qui ont pu voir son visage, en sont mort d'effroi. D'un geste, il pouvait ériger une armée cadavérique, des zombies, squelettes, fantomes, vampires et autres ghoules, d'un souffle, répendre un vent de mort otant des milliers de vies. Il portait, enchainé contre son poitrail un lourd grimoire orné d'ossement. Milles légendes decrivent cet ouvrage maudit, un tome de necromancie ecrit en lettres de sang, sur des pages de chair humaine, dont la simple lecture par un vivant suffisait à lui faire perdre la vue...

Le troisième, Zeradon, l'archange déchu... Autrefois le plus puissant des seconds d'artherk lui meme à l'aube des temps, celui ci se laissa seduire par la malice et la perversion, il fu bani à jamais du royaume divin, et condamné à érer dans les abysses, endurant une perpetuelle souffrance. Son corps portait les marques de sa perversion, malgrès qu'il puisse changer de forme à sa guise, sa veritable apparence était celle d'un seraphin aux ailes noircies par la haine et au corps decharné par le feu des enfers. Le simple fait de croiser son regard, pouvait eveiller le mal et la perversion en vous, changer le plus doux des agneaux, en le plus affamé des loups, la plus généreuse des ames en le plus avare de tous les diables...

Le quatrième, Nal'Leth, l'elfe sombre, on raconte qu'il aurait absorbé à sa mort toute la haine de tous les peuples elfiques à son époque, depuis il ère entre les plans de la vie et de la mort, véritable fantome, il n'est visible que s'il le désire, sur sa monture éthérée, il peut parcourir des lieues sans qu'on ne puisse l'entendre, le voir, ou meme soupçonner sa présence. si fourbe, si cruel, qu'aucun de ses compagnons ne lui accordait une réele confiance, chacun des six chevaliers s'en mefiait un peu... Si bien que Nal'Leth restait toujours en marge, motivé tantot par son bon vouloir, tantot inexorablement attiré par la frénésie meurtrière de ses compagnions...

Le cinquième, Sardokan l'invocateur, le seul encore mortel parmis cette division de damnés. Il n'en était pas moins détenteur de puissants pouvoirs. Sa spécialité était la démonologie, et il exercait ses maléfices et ses incantations de la manière la plus ignoble qui soit... Il était accompagné en permanence d'une demi-douzaine de jeunes femmes vierges, completement dévétues, faméliques, les pauvres femmes enchainées tel du betail avaient tous le meme regard livide, possédées par l'invocateur. Longtemps on se demanda à quoi pouvait bien lui servir ces femmes réduites en esclavage, la réponse fut donnée quand l'ignoble personnage invoqua une créature des abysses, lutant contre une armée entière de guerriers plus brave les uns que les autres, Sardokan posa ses mains sur les tetes de deux d'entres et d'un coup absorba leur ame, on vit alors l'invocateur s'emplir d'une aura ténébreuse, ses yeux briller d'une lumiere rouge aveuglante pareille aux rayons du soleil traversants le plus pur des rubis... Les corps des deux pauvres femmes tombèrent au sol, vidées de leur ame comme deux marionnettes désarticulées, à peine touchèrent-elles le sol, leurs corps se décrepissèrent et tombèrent en poussière. Devant la scène insoutenable, les bruits de lames, et les hurlements cessèrent, tous sentaient une présence démoniaque s'initier sur le champ de bataille, tout à coup, un lourd bruit sourd se fit entendre suivit d'une violente secousse, la terre trembla à nouveau et le sol s'ouvra, il en jaillit des crachées de laves et un demon majeur sorti des enfers... Seuls quelques rescapés ont pu decrire ce monstre, plus grand que la plus haute des tours du royaume décimer toute une armée comme une vulgaire troupe de fourmies. Et l'on murmure que l'invocateur aurait pu s'il le désirait, sacrifier les six femmes pour invoquer une créature encore plus puissante et dévastatrice...

Le sixème, le plus maléfique de tous, se prénommait Andromalius, le prince démoniaque du jugement, sa présence était très effacée sur le champ de bataille, il se contentait de désigner les cibles de l'index, et les cinq chevaliers lui obeissaient au doigt et à l'oeil, meme Nal'leth le plus incontrolable de tous se pliait sans discuter à sa volonté. Le prince démoniaque se dressait, inébranlable parmis le désordre de la bataille et les rares braves à avoir eu le courage de lui porter un coup se décomposèrent avant meme qu'il ne puissent voir le reflet de leurs visages se décrepire dans l'eclat étincelant de son armure rouge et or. Andromalius usait en fait la majeure partie de son pouvoir pour contenir sa propre énergie dévastatrice, une source de chaos si intense, que sa libération aurait pu détruire le monde tout entier, implosant les plans des ténebres avec celui des vivants, causant une destruction totale, plongeant le monde dans le néant...

Un des disciples, totalement absorbé par l'histoire contée par son mentor lui posa une question, balbuçiant, à la fois effrayé et sceptique

- Maître Orius ? ces... ces démons, ont-il vraiment... existé ?

Le vieux paladin prit alors l'air le plus tragique qui soit et répondit calmement

- Aussi fort puisse etre mon honneur je jure devant celui ci que mon maitre, le valeureux Gorion de Sern m'a conté cette légende telle que je vous l'ai transmise... Et il m'a pareillement juré sur le sien qu'il lui avait été conté auparavent...

Les jeunes apprentis sentirent alors un froid glacial emplir leurs membres, une frayeur dégagée par l'espression de leur mentor qu'ils n'avaient jamais vu à la fois autant sérieux que désemparé. Dans un silence inquietant, le groupe se mit a ranger les restes du repas et se prépara à enfin savourer un sommeil bien merité, quand l'un d'entre eux cru appercevoir une ombre passer entre les arbres

- *Tout bas* Maitre Orius ? j'ai vu quelqu'un la bas
- *Ironique* Allons nous ne sommes plus qu'a une demie journée de marche de la ville, il n'y a pas de demons dans les bois

Le jeune disciple, temeraire s'avanca au bord de la clairiere muni d'une torche, il observa un momment sans rien voir d'anormal, ses camarades le suivant du regard afférés à finir de preparer le camp, lorsequ'une silhouette sombre surgit de derriere un arbre. Le pauvre jeune homme terrifié tomba le séant à terre et lacha sa torche, cinq autres silhouettes drappées de noir apparurent à leur tour et s'avancèrent dans la clairiere. Horrifiés les disciples restèrent de glace, l'un d'eux s'enfuya à toute jambe, et deux autres, plus courageux tenaient, tremblotants leur pauvres épées courtes. Une voix caverneuse et raisonante se fit entendre...

- Nous sommes les chevaliers infernaux, préparez vous à embrasser la mort misérables mortels !

Ni une, ni deux, tous les jeunes apprentits se mirent à fuire et à rejoindre le plus couard d'entre eux, lorseque dans leur fuite il croisèrent leur maître dans un état bien déconcertant, le vieux paladin qu'ils savaient si sage riait aux éclats. L'un d'eux compris alors la vilaine farce dont il avait été le dindon, il se tourna vers les six silhouettes et vit six hommes de l'ordre des paladins se débarasser de leurs draps sombres et de leurs deguisement douteux, de fausses ailes faites de branchages et de toile et de fausses dents aiguisées. Les jeunes gens se remirent alors de leur frayeur et accompagnèrent dans leur fou-rire leurs anciens. Etouffant un dernier éclat de rire, Orius s'adressa à eux

- Allons ne soyez pas aigris de cette vilaine farce, mais c'est un peu le rite de pré-initiation à notre ordre... mais laisser moi vous présenter ces six diables *rit amusé* qui seront désormais vos instructeurs militaires attitrés..

Alors qu'Orius présenta chaque maitre à son futur disciple, une ombre guetait la scène depuis le début, sans même qu'aucun des hommes d'armes et de foi n'ai pu soupçonner sa présence... Janus se mumura à lui même...

- Tu me deçois beaucoup Orius, j'aurais espéré que tu porte un peu plus de sérieux à l'histoire que t'a conté ton vieux maître à l'époque, il s'en retournerai dans sa tombe le pauvre bougre... En plus tu as oublié les vritables noms des six chevaliers, pour les affubler de ces sobriquets sortis tout droit de ton imagination... *affiche sourire aiguisé* Peut être aurait tu dû leur apporter la precision que ton maître t'avait ordonné de ne jamais oublier... Les chevaliers Infernaux reviendront...

Par Marty..... le 30/5/2002 à 4:52:30 (#1553239)

Quelle belle histoire....

Un jour les gens parleront de moi. Les légendes prendront mon nom. *ricane* Mon nom signifiera la mort. Moi qui adore voir les gens souffrir et mourir. Voir leur sang chaud sur ma robe. Voir leurs yeux quand leur pierre brille de tous ses feux. *songeuse*

hrp/ Très joli histoire :) :merci: :lit:http://forums.jeuxonline.info/images/icons/icon14.gif

Par Ackhe Sana le 30/5/2002 à 5:12:01 (#1553254)

:lit: :lit: :lit: :amour: :amour:

Par Torekin le 30/5/2002 à 13:14:17 (#1554950)

:lit: La suiteuuuh :)

Par Janus Valefor le 31/5/2002 à 4:19:34 (#1559679)

[Voila, suite et fin de l'histoire (premier post édité pour ne faire qu'un seul bloc), je tiens tout de meme a preciser que ceci n'est qu'une legende et peut n'avoir que peu de rapports avec le Bg de T4C]

Par Terckan le 31/5/2002 à 7:22:09 (#1559858)

:lit: :eek: :amour: Bravo !!!!! :merci:

Par Bergen Grim le 31/5/2002 à 9:38:14 (#1560260)

Tres bien Janus, vraimment tres bien.
Par contre pour le dernier nom, tu t'es pas foulé, espece de petit demon. ;)

Par Janus Valefor le 31/5/2002 à 15:59:05 (#1562482)

clin d'oeil à INS, normal, vu mon nom :p

Par Nea Ithil le 31/5/2002 à 16:28:13 (#1562645)

:lit:

Joli Janus :) ;)

Euh si un jour vous vous sentez une partie de INS ou autres, vous me prevenez, ca me manque :)

Par -Hagen Obscura- le 31/5/2002 à 16:59:56 (#1562811)

Fantastique Histoire ... Je l'apprécie avec délection ...

Par Torkaal / Lormar le 31/5/2002 à 20:14:49 (#1564066)

Provient du message de Janus Valefor :
clin d'oeil à INS, normal, vu mon nom :p

hihi oui, ca me rappelle les scenarios que tu nous sortez.
Excellent texte sinon.

Par Pandora le 31/5/2002 à 21:35:23 (#1564532)

"Toujours épris de mots, Janus..."

Par Janus Valefor le 1/6/2002 à 18:16:13 (#1570260)

Merci...

Par Henki le 1/6/2002 à 18:23:29 (#1570320)

:lit: :amour: :lit: :rasta: :lit: :hardos: :lit: :amour: