Solitude de l'assassin

Par Faruun le 23/5/2002 à 9:34:11 (#1511716)

Etrange sentiment qui parfois nous étreint,
Quand au creux de la nuit, on regarde vers demain,
Et qu’on ne veut pas voir, qu’on soupire sans fin,
Un vide insatiable, celui d’un assassin…
Comment exprimer, alors, ce froid qui nous glace,
La terrible étreinte d’une compagne fidèle,
Qui toujours nous suivra, emportant avec elle,
Cette vaine jalousie, emprunte de menaces.
On s’entoure de ces murs, bâtissant cette prison
Qui obscurcit le ciel et tous nos horizons !
On en oublie de vivre, au milieu de ces autres,
Préférant ne souffrir qu’accepter ces sourires,
Qui promettent et font vivre les rêves qui sont nôtres,
Invitations cruelles, comme cuisants souvenirs.
Et la lune nous éclaire, illumine la scène,
Elle n’a cure des raisons, ne devine pas la peine,
Qui se cache derrière ce visage de cire,
Là où rien ne se montre, là où rien ne transpire.
Solitude c’est un choix, pour certains un devoir,
Pour épargner ses proches, on ne veut les revoir,
On s’enfuit, disparaît, on ne veut plus de liens
Comme autant de faiblesses, on le croit pour leur bien.
Et l’on demeure encore, à contempler la lune,
Silhouette solitaire, ordinaire, si commune.
Ce halo cette aura, qui éloigne et protège,
Cette mort qui nous suit, comme un sombre cortège…

Par Kuja_Demoniak le 23/5/2002 à 13:26:47 (#1513033)

:lit: :amour:

Par Alabasyr le 23/5/2002 à 13:40:41 (#1513098)

Penché sur ton front un sourire au lèvres
plongé dans tes yeux victime d'un fièvre
Je sens ton fluide couler entre mes doigt
Aux tréfond de ta chair je vibre en toi

Ressentir ma lame extension du corps
La plonger dans ton coeur est indolore
Te sentir crispée les nerfs submergés
Des tressauts d'agonie incontrôlés

J'ai tant anticipé ce doux moment
Caresser de ma main tous tes secrets
Un plaisir vif mais indolent
Je perce ton âme, mon dernier baiser

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Alabasyr

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Mes amitiés...

Par Faruun le 23/5/2002 à 14:14:34 (#1513334)

Un geste un regard, bien plus qu’un long discours,
Elle comprend, sans un bruit, que l’heure est arrivée
Pour noircir d’un trait ces lignes inachevées,
Clore cette histoire, cette vie au long cours.

Un instant il n’est plus seul, trompant la solitude,
Cruelle vérité, que ces échanges fugaces,
Alors que la proie prie et demande grâce,
Qu’il la laisse sans espoir, sans changer d’attitude.

Et pourtant, ce moment, où la vie se décide,
Où le fil se brise, que les regards se croisent,
Est plus riche de sens, que nos discours acides.

Alors qu’il s’éloigne, de nouveau esseulé,
Il ne regrette pas, il défie et la toise,
Cette amère solitude, revenue le narguer

Par Alabasyr le 23/5/2002 à 15:24:15 (#1513759)

Plonger une dague dans le coeur de sa proie
Sentir la chaude pulsion avant le froid
Un regard paniqué, un abandon
Le souffle entre coupé, sans même un son

Les yeux implorants se révulsent ensuite
Le sang se déverse, coulant par la fuite
Une moue coupable traverse mes traits
Ma seule concession au poids du regret

Je traverse l'ombre d'un pas assuré
Et l'ombre me traverse, fil acéré
Ma marche se brise bougie vacillante
Je m'éteins, bercé, d'une mort chantante

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Alabasyr