Retour à Trandling - 39ème partie

Par Zeed Mithror le 14/5/2002 à 13:33:56 (#1460253)

Une aube...

- Index -

Le soleil ne se lèverait pas avant une heure encore. Seul un léger éclaircissement du ciel à l'horizon laissait deviner que l'aube approchait. Les gardes les plus proches des tentes centrales tentaient de lutter à la fois contre le sommeil et le froid ambiant en sautillant sur place, produisant épisodiquement un bruit de ferraille lorsque deux pièces de leur armure se heurtaient. A l'entrée de l'une des tentes de soins les deux hommes de garde échangeaient leur place régulièrement; surtout pour se dégourdir les jambes. L'un était un lancier de Cymod, l'autre un archer libre qui s'était joint à l'immense armée quelques jours après son départ du siège du conseil. Son maître, lui aussi, avait reçu le message du paladin et l'avait dépêché avec une vingtaine des leurs pour combattre la noirceur qui envahissait les forêts du Nord. Il repensait souvent à ces longues journées passées avec son frère à courir la lande, chassant, pêchant, usant de tous les privilèges que lui accordait une naissance libre, loin du joug des esclavagistes de l'Est. Il revoyait les vertes vallées pour la plupart couvertes de ces chênes centenaires qu'il affectionnait tant. Il se remémorait les torrents capricieux qui se réunissaient, semblant s'apaiser mutuellement pour ne plus former que de larges rivières aux eaux calmes mais puissantes. Les ours aux colères terrifiantes et les cerfs si beaux et majestueux qu'il arrivait parfois que sa flèche ne parte pas...

Un léger bruit le tira de sa rêverie, le rappelant immédiatement à sa fonction nocturne et il se plaça au coté de son compagnon de garde, bloquant de son corps l'accès à la tente. Une jeune femme portant une bassine fumante couverte d'un linge s'avança dans la lumière toute relative produite par la lampe couverte que brandissait le lancier. Elle leur adressa un léger salut de la tête et les deux gardes s'écartèrent, humant au passage les effluves s'échappant du récipient. Reconnaissant l'odeur, ils furent à la fois inquiets de constater que les soins n'étaient pas terminés et rassurés que tout espoir ne soit pas perdu. Un grognement de douleur leur parvint de l'intérieur avant que le rideau de la tente ne soit rabattu et que leurs pensées ne se perdent à nouveau dans leurs souvenirs.

A l'intérieur le calme apparent des prêtres guérisseurs ne parvenait à rassurer la jeune femme qui venait d'apporter la mixture chaude. Un prêtre s'approcha d'elle et lui prit le récipient des mains. Alors qu'elle aurait du sortir elle resta plantée devant lui, plongeant son regard dans le sien, l'obscurité ne parvenant à dissimuler son inquiétude. Cette inquiétude qui l'empêchait de poser la question qui la rongeait à voix haute. L'homme d'Artherk la rassura alors de quelques mots apaisants :

- Il s'en sortira, ne vous inquiétez pas. Il est robuste et rien de vital n'est touché.
- Merci, frère Imat, se força à articuler celle qui quelques mois auparavant aurait encore pu ne passer que pour une enfant.
- Et... comment va...? reprit-elle, laissant sa question en suspens.
- Il s'en sortira aussi, rassurez vous. Vous devriez aller dormir, le jour va bientôt se lever et il est probable que l'armée marche toute la journée. Et puis, dit il en désignant les paravents de tissus blanc derrière lesquels les deux hommes étaient soignés, ils auront besoin de vous je pense, Qwineth.
- Je... comment vous... bafouilla la jeune femme, relevant la tête à la mention de son nom.
- On dit que les danseurs de guerre ne se séparent jamais de ... leurs outils de travail. Et sans doute n'y avez vous pas prêtée attention mais les jeunes femmes portant le sabre sont plutôt rares au bord de ces marais putrides, dit le prêtre en désignant les armes qu'elle portait.

Baissant les yeux, elle sortit dans la nuit, s'enveloppant dans une large pèlerine pour dormir non loin de la tente de soin. Les deux hommes de garde la regardèrent s'enfoncer dans l'obscurité avant que d'autres bruits de pas n'approchent et que leur attention ne se focalise dessus.

Deux nouveaux soldats s'approchèrent et donnèrent le mot de passe pour le changement de garde. Le lancier et l'archer s'en furent profiter dans leurs quartiers des quelques instants de repos qui leur étaient accordés. Le soleil venait à peine de poindre à l'horizon quand ils furent réveillés par les trompes. Il ne leur restait qu'une heure pour aider leurs camarades à lever le camp et se remettre en route. L'ordre passa dans tout le camp, l'armée devait se remettre en marche en laissant les chariots derrière elle. Chaque soldat reçut une charge supplémentaire de nourriture et d'eau et, le camp levé, l'Ost de Cymod se remit en marche vers les contreforts montagneux que l'on devinait au loin. Ils avaient devant eux plusieurs jours de marche à travers les marais et laissèrent en arrière un campement restreint autour des tentes de soin et des chariots regroupés. A l'intérieur des tentes, les soins se poursuivirent longtemps, les prêtres d'Artherk en transe ayant soigné les corps au mieux de leurs capacités appelèrent de leurs voeux l'attention de leur Dieu tutélaire sur leurs patients pour hâter leur guérison.

A l'avant de la longue colonne de soldats, le Comte Girmog pataugeait dans la boue des marécages avec les autres généraux de l'armée, recevant de temps à autres des informations d'un éclaireur revenu en arrière. Maugréant et peinant, le reste des soldats suivit en ordre de marche, les lanciers devançant les prêtres guerriers, eux même suivis des archers et des autres compagnies régulières. Les bataillons de volontaires qui s'étaient formés au long de la route et regroupant près d'un tiers des troupes suivaient, encadrés par quelques gradés de l'armée de Cymod que le conseil avait envoyé avec l'Ost. Certains étaient là pour s'aguerrir, d'autres avaient été écartés de la cité pour des raisons politiques, certains s'étaient portés volontaires. Seule une ombre, enveloppée dans une pèlerine boueuse, se laissa distancer par l'arrière garde, disparaissant bientôt dans la nappe de brouillard qui, voilant le soleil, recouvrait les marécages, ne les rendant que plus sinistres dans la grisaille et le froid...

Par Dodgee MIP le 14/5/2002 à 13:54:06 (#1460393)

Ah ben tiens il a oublié de mettre un lien vers l'index le Zeedouille, si c'est pas une bonne raison pour remonter le post ca...

Par Zeed Mithror le 14/5/2002 à 13:58:31 (#1460416)

Hihi merci Dodgee, il est vrai que j'avais comme omis de mentionner l'index de .. euh du ... enfin de tout ca quoi.
C'est fait à présent *espère avoir mis le bon lien*

Vala vala... bientôt l'épisode suivent. Enfin le temps de l'écrire quoi ;)

Par Zeed Mithror le 14/5/2002 à 18:50:29 (#1462191)

pff c'est fou ca ca descend à une vitesse ... comment voulez vous que tout le monde ait le temps de lire ? Moi après je recois des mails disant :
"Tiens déjà la partie 40 ? J'ai pas vu passer les 10 dernières ..."
Rahlala. bon sur ce je file méditer sur les vicissitudes de la vie avec une épée dans le ventre (durée de vie inversement proportionelle aux dimensions de la lame en question)

Par Pico Thy le 14/5/2002 à 23:09:01 (#1464092)

Tiens déjà la partie 39 ?

:lit:

Par Alith Anar le 15/5/2002 à 10:40:30 (#1465530)

Comme d'habitude, ne comptez pas sur moi pour remonter ce genre de posts.

Je m'y refuse catégoriquement.