Cas de conscience.

Par Silwenne le 9/5/2002 à 5:03:21 (#1426344)

Silwenne était assise sur le bord de la fontaine de Havre Clair, délaissant pour une fois le banc qui avait de maintes fois accueilli son fessier délicat, son journal sur les genoux. Ses pensées étaient tournées vers ce qu’était sa vie. Que cherchait-elle dans ses relations avec ses nombreuses maîtresses? Pourquoi faisait-elle tout cela? Qui était-elle en réalité? Elle avait beau tourner et retourner ces questions dans sa tête elle arrivait toujours à la même conclusion, telle une sentence: elle était égoïste et ne faisait que semer la tristesse autour d’elle… Mais que faire… Quatre femmes amoureuses d’elle et pas assez d’une main pour compter ses amantes plus régulières qu’occasionnelles. Ce n’était pourtant pas le nombre qui l’effrayait, mais bien la façon d’y mettre un terme une fois pour toute. Y mettre fin… Car au font d’elle-même elle savait bien qu’il n’y avait qu’une fleur dans le jardin de son coeur.

La jeune femme regarda la page de son journal, sur laquelle étaient écris les noms de ses maîtresses, durant de longues secondes. Un sourire vint se poser sur ses lèvres redonnant à son visage une expression de sérénité et de paix. Elle était décidée, et en cet instant, rien n’aurai pu venir à bout de sa détermination. Silwenne prit le haut de la page de sa main droite et inspira profondément… Puis déchira la page. Elle la réduisit en petits morceaux avec méticulosité avant de les lancer en l’air avec un petit rire satisfait. Reprenant sa plume elle inscrivit à l'encre turquoise, au milieux de la page, ces quelques mots qui reprenaient en ce jour toute leur importance hélas oubliée, des mots simples:

Je n’aime que toi… Enora.

Par Angel Wyvern/Darken le 9/5/2002 à 5:42:28 (#1426385)

:lit: :lit:

L'amour n'est qu'une chimère... Car quand il nous enveloppe dans ses griffes, ses plus vives douleurs ne sont que caresses jusqu'à ce qu'il lache prise, pour laisser saigner notre coeur...

Par Leylia le 9/5/2002 à 10:21:28 (#1426721)

L'Amour n'est ce pas cette chose qui est censée nous noyer dans le bonheur, pour mieux nous aveugler et nous transpercer le cœur.
L'Amour est une faiblesse qui n'est que douleur et torture. C'est un cadeau empoisonné auquel il ne faut pas toucher.

Par Kehldarin Osten le 9/5/2002 à 11:09:16 (#1427017)

Artherk te pardonne pour la souffrance que tu crées, et que la lumière te guide et t'accompagne, si ton coeur est juste.

Par Dawn Ocelot le 9/5/2002 à 11:13:18 (#1427044)

:lit: l'amour ? :lit:

Par Lorana le 9/5/2002 à 16:29:01 (#1429438)

:lit: :sanglote:

Par Ashraam Darken le 9/5/2002 à 16:31:03 (#1429454)

:lit:

:)

Par Snoopy le 9/5/2002 à 16:42:39 (#1429538)

:lit: :)

Par Syndrael le 9/5/2002 à 18:14:52 (#1430147)

Assise à sa harpe, Syndrael se laissait gagner par la mélancolie.. Doucement, douloureusement.. Subtil et insidieux processus de préparation psychologique. Se préparant à une total réceptivité des bribes d'inspiration qui pourraient la saisir.
Elle ferma les yeux, concentrée, sentant des sentiments influer et refluer, sans ordre apparent mais tous dans le même sens, le même aboutissement : créer.
Elle posa les mains sur l'instrument, ne sentit pas le contact froid et inflexible du bois, coupée de son corps, pur esprit, ou plutôt, pure sensibilité. Elle laissa ses doigts glisser sur les cordes, détendue...

Et ses pensées s'envolèrent, elle revint soudain à la conscience, comme rejetée d'un eden de détachement qu'elle n'arrivait plus à atteindre depuis le matin.
"Ai-je vraiment tout perdu..?" Une larme roula le long de sa joue, s'arrêtant un instant à son menton, pour se détacher, enfin trop lourde sans qu'elle ait esquissé le moindre mouvement pour la stopper.

Ses pensées s'envolèrent plus loin, loin de l'instrument, source de ses souffrances. Il franchit la porte, effleurant Kehldarin, de loin.. si.. trouble à travers cette brume. Elle tendit les doigts pour le toucher, retrouver sa douceur, son souffle mais elle fut emportée, comme une partie d'elle même fuyant vers d'autres lieux.
Elle s'arrêta un instant, seule.. la fontaine, le chemin boisé.. Elle retrouvait Silwenne. Son esprit s'enflamma.. son parfum, la douceur de sa voix, la lumière de son sourire, elle qui avançait si souvent dans les ténèbres.
Elle repensa aux promesses qu'elles s'étaient faites, aux mots d'amour si sincères qui avaient été prononcés, criés, murmurés, soupirés.. aux nuits passées dans ses bras, seules au monde.
Elle repensa à ce qu'elle avait sacrifié, à ce qu'elle avait perdu, ce qu'elle était prête à perdre encore et la façon dont le souvenir et le regard de sa compagne la guérissait de tous ses maux, toutes ses peines.
Elle revint à la harpe, sanglotant doucement, de désespoir et de joie.
"Non.. Je n'ai pas tout perdu."
Et elle joua.

Syndrael

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