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Quand le passé ressurgit.
Par Ezaathe le 1/5/2002 Ă 7:11:53 (#1379286)
La salle est enfumée par des encens lourds. Le cortège avance lentement, les Nécromants en tête comme toujours, leurs ailes noires fièrement déployées. Puis viennent les Prêtres et Prêtresses, les guerriers, ainsi de suite.
La petite fille au milieu d’une foule tassée ne peut à peine voir. Les personnes l’entourant ont tous les pieds et les poings enchainés. Enfants, femmes, hommes, haruspiciens, brehanites, sélénites… Peu importe, ils ne sont que quantité négligeable, ils ne servent pas le Maitre.
Des cris, des sanglots étouffés, l’odeur de la peur. La petite fille est rudement poussée vers l’autel trônant au fond de la salle. Arrachée à ses parents définitivement. Elle n’a que huit ans pourtant…
Un soldat la pousse rudement sur le billot de bois. Sa tête y est posée pour être tranchée. Elle est trop jeune pour être servie en pâture lors des multiples orgies. Pourtant depuis sa naissance en prison peu après la capture de ses parents, elle vit dans des maisons Ogrimariennes.
Alors que la lourde hache est levée par le bourreau, une voix s’élève au milieu des Croyants.
La gamine, à travers ses yeux remplis de larmes, reconnaît Barak. Un puissant Maitre des Arts Sombres, fanatique endurci. Il repousse le bourreau d’un geste négligeant.
Sa voix s’élève alors comme venant d’outre tombe. Cette fille sera à mon service, comme esclave. Sentence pire que la mort, mais la petite fille ne le sait pas encore.
L’homme sort alors sa dague de cérémonie et commence à dessiner une rune sur la nuque offerte, tout en psalmodiant une incantation. Une brûlure irradie la colonne vertébrale de l’enfant, créant un mal de tête lancinant…
Le tatouage est fait, Barak a maintenant contrĂ´le sur elle jusquÂ’Ă la mort.
Ezaathe se redresse brusquement dans le lit, effrayée par l’obscurité. Sa main se porte instinctivement à sa nuque. La peur ressentit cette nuit là affluant en elle comme un torrent. La mal de crâne présent de nouveau.
Puis, ses yeux reconnaissent lentement les choses autour d’elle. Sa peau sentant le contact du corps chaud de son amant endormi à ses côtés. La jeune femme se lève alors, se préoccupant peu de sa nudité, déployant ses ailes.
Après quelques instants comme ébahie au milieu de la pièce, elle décide de se vêtir pour prendre l’air. Même arrivée depuis peu et malgré la présence de Myridis, le château de Bane lui paraît toujours aussi étouffant.
Dehors à l’air frais de la nuit, son rêve lui semble moins présent. Barak est mort et elle ne laissera personne prendre possession d’elle par le biais du tatouage. Même si celui ci à repris une certaine vie depuis sa renaissance.
Elle se demande pourtant si elle va être capable d’accepter la Marque de Feyd-Ehlan. Elle sert l’Ordre pour assouvir ses envies de vengeance mais ne prie pas la Tisseuse, elle n’y fait pas vraiment attention, elle lui semble si loin de cette réalité. Mais pourtant elle va devoir lui être liée corps et âme…
Encore marquée au fer blanc, visiblement en plus. Il va falloir cesser de douter.
Par Leylia le 1/5/2002 Ă 7:19:17 (#1379296)
Par Azulynn Kissous le 1/5/2002 Ă 11:42:59 (#1379706)
Par Ange d'Yr le 1/5/2002 Ă 12:24:07 (#1379872)
Par Xelacat Calgar le 1/5/2002 Ă 13:19:00 (#1380091)
Par Kyriane Feals le 1/5/2002 Ă 13:57:24 (#1380314)
Le passé ne s'oublie pas... il fait une pause dans nos tête pour revenir toujours plus fort dans nos vie.
Par Crazy le 1/5/2002 Ă 15:22:58 (#1380549)
Par Ibuki Tribal le 1/5/2002 Ă 21:43:51 (#1381115)
Par Myridis Dark le 2/5/2002 Ă 8:48:29 (#1382300)
En d'autres lieux il se serait inquiété. Pas ici.
Il refusait de s'endormir avant qu'elle ne revienne. Il ne pouvait lui offrir que le réconfort de ses bras, mais entendait bien le faire...
Par Syris le 2/5/2002 Ă 15:06:28 (#1384195)
Par Ezaathe le 3/5/2002 Ă 2:42:33 (#1388517)
La jeune fille regarde la petite fiole au creux de sa main et la dague effilée dans son autre main. Un sourire glacial éclaire son visage. Cela fait plusieurs jours, mois ou alors années qu’elle formente ce plan.
Barak lui a fait subir une humiliation de trop, un viol de trop. Elle n’est plus une enfant sans défense, elle va enfin pouvoir se venger. Tout est prêt.
Ce soir grand banquet dans la demeure de l’Ogrimarien. Comme toujours elle est attachée à son service personnel. Il lui fait presque confiance. Après tout il la domine grâce à la marque. Rien à craindre.
La fiole, volée dans le laboratoire, est versée dans le dernier plat. Pas de goût, pas d’odeur. Parfait. Le flacon vide est déposé dans la poche du manteau d’un des invités. Ils sont tous trop saouls pour faire attention à la présence proche de la jeune fille.
Plus tard dans la nuit, elle est emmenée dans la chambre de Barak. Comme toujours.. Tout est trop simple. Le Necromant dort du sommeil du juste, son dernier sommeil. Le somnifère a fait son effet.
Sortant la dague effilée d’un repli de sa robe, Ezzathe la regarde. Le sceau du capitaine de la garde personnelle de Barak y est appliqué.
La jeune fille a eu conscience de son changement physique apparu il y a peu. Devenue femme aux formes rondes. Ses yeux noirs nuit si particuliers… Le capitaine n’a pas mis longtemps à céder. L’appel de la chair paraît intensifié dans ces lieux. Enfin peu importe elle a eu sa dague.
Relevant le cou de Barak, elle passe la dague d’un geste vif sous la gorge de l’homme. Tranchant net. Un mouvement souvent essayé dans les cuisines. Elle pose la dague dans un coin, essuyant tout le sang sur elle Tout cela n’a pas pris plus d’une minute.
Un soulagement intense se produit alors en elle. Une pression intérieure disparaît. Elle se sent libre, tellement libre que la suite des évènements ne font que lui paraître flous…
En arrivant sur ces terres elle pensait apprendre à maitriser son corps tout autant que les armes. Ezaathe se relève alors, réalisant les choses. Elle se dirige vers les appartements quittés quelques heures plus tôt.
En arrivant ici elle a effectivement appris à manier les armes. Mais elle a aussi appris le désir. Et plus récemment le plaisir. Elle a aussi découvert ce sentiment qui fausse le jugement, aveugle et enrage, fait mal et adoucit. L’amour.
En retirant ses vêtements et en fixant Myridis au creux du lit, elle sait qu’elle sera prête à accepter la Marque de Feyd. Pour rester au côté de la personne qui compte, de celui qui lui a permis d’être plus forte. Elle pourra accomplir sa vengeance et pas seule en plus.
Tout en se glissant contre lui, entre ses bras, se donnant entièrement, elle ne doute plus.
Par Ange d'Yr le 3/5/2002 Ă 2:48:16 (#1388528)
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