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Un long voyage
Par JimJim Sylvae le 24/4/2002 à 14:27:05 (#1337791)
Par ou commencer , je me sens un peu perdu.
Je devais suivre les enseignements de Vrittis , mais tant pis.
Jen assumerais les conséquences seul.
Egoïste, oui on peut me dire égoïste , si je ne reviens pas
Mais je reviendrais, je reviendrais , je reviendrais pour elle.
Je mallonge au centre du cercle. Cest peut être le meilleur endroit pour sentir Sa puissance. Pour ouvrire les portes de ce royaume. Jen affronterais les dangers, je my perdrais .. mais jy apprendrais. La moindre erreur peut-être fatale disaient ils . Sans doute.
Je mendort doucement. Ma respiration se fait plus faible , très faible , mon cur prend un rythme lent. Je tente de garder mon esprit fixé sur les portes. Elles vont souvrire. Elle ne peuvent que souvrire.
-Je suis JimJim Sylvae , enfant de Sélène, ancien Ordonnateur des Ténèbres choisit par Masque , initié au monde des songes par Ilan Visek. A genou devant ces portes je demande humblement à ce quelles souvrent pour moi. Je demande permission pour entrer en ce royaume. Je demande permission pour chercher des réponses.
Elles souvrent enfin.
Paysage désertique, un cimetière. Oui cest un cimetière, à ciel ouvert. Crane humains et squelettes danimaux senchevêtrent. Tout ceci semble créer un amas chaotique dispersé sur une surface plus grande que locéan.
Au loin ce qui semble être deux collines surmontées de pics qui semblent transpercer la surface du ciel.
-Comment
Un chemin tortueux semble se dessiner à travers les ossements. Je lemprunte , sur de moi.
-Que veux tu ?
Je tourne la tête vers ce corbeau perché sur mon épaule. Pourquoi n'ai je pas senti quand il s'y est posé.
-Je veux rentrer dans le royaume des rêves.
-Pourquoi tindiquerais je le chemin ?
-Je cherche des réponses.
-Est tu sur que cest ici que tu trouveras tes réponses ?
-Oui.
-Au-delà des Clairières de lOubli, au delà des Marais des Douleurs, au delà des Collines du Retour, peut être trouveras tu des réponses.
Le corbeau senvole.
-Cherche les réponses et tu les trouveras. Oublie les question et tu restera. Je mappelle Mathew je te suivrais.
Par Kaesryn le 25/4/2002 à 3:16:09 (#1342034)
Une fois encore, elle se tourna vers ses vieux carnets. Les parcourant, elle retrouvait une partie de son passé, ce qu'elle avait bien voulu consigner au grè des pages couvertes d'une fine écriture, parfois nerveuse, parfois sereine. Les visages se redessinaient parmi les croquis qu'elle avait fait, les instants dansaient devant ses yeux, les vers appliqués. La dernière bougie face à ses fenêtres fut soufflée, et elle prit la direction de sa chambre espérant voir JimJim arriver enfin.
La plaine s'étendait à ses pieds comme un lac scintillant. la neige avait du tomber la nuit durant et des pas restaient inscrits dans le poudreux voile. Les volutes s'élevaient à mesure que ses pas la dirigeaient vers cette colline au loin. Pourquoi suivre une piste qu'elle ne connaissait pas ? Pourquoi pas ... Elle suivit longuement ses vestiges d'un passage récent que le vent n'avait pas encore effacé. Une rumeur s'enflait comme un battement rugueux. Des cris, des pleurs et parfois des hurlements glaçants. Le chemin devenait plus raide, la colline se faisait montagne et la rumeur s'amplifia en bataille. Doucement, sans un bruit, le vacarme se tut. Et le chemin se fit plus lisse. Carmin et vermeille se partageaient la blanche neige, l'horreur au rendez vous.
Kaesryn, dans son lit, se retourna en sueur. Elle gémit un instant, crispée et sensible. Un oiseau de Nuit vint se poser à sa fenêtre, son hullulement lugubre troubla en trémolo son sommeil agité. JimJim ne venait toujours pas la rejoindre...
Un champ de bataille à ses pieds s'étendait sur toute la vallée. Les morts se chevauchaient, le sang se mélait à la neige brillante du soleil froid d'hiver. Les épées abandonnées semblaient tristes d'avoir perdu main pour les porter. Les arcs si fringuants n'étaient que reliques éparses et ridicules. Les flêches maudites dans les corps déchiquetés n'appelaient que la haine et la sévérité. Misérable chariot aux vivres pillés qui se tenait dans un coin comme oublié. L'horreur encore... l'horreur toujours... Et les cris qui résonnaient, les hurlements des condamnés. Sentant leur fin, certains hommes avaient du vouloir fuir car nombreux étaient les cadavres retournés, tués dans le dos. L'horreur d'un soir... l'horreur et le dégout...
La jeune troubadour se tournait et se retournait, ses plaintes s'élevaient comme des suppliques qu'on la réveille. L'oiseau de Nuit était parti, les cauchemars prenaient pied dans le monde onirique de la Chimère, et l'horreur se faisait plus présente encore, comme dévastée. Elle pleurait de ces vestiges qu'une Ombre l'avait insitée à découvrir. Et JimJim n'était pas encore à ses côtés...
Une voix se fit entendre alors. Ses murmures grognaient autour des cadavres comme un charognard qui s'empressait de piller ce que les hommes n'avaient plus besoin dans l'autre rive. La plaine si douce l'instant d'avant, la plaine si sanglante celui qui suivit, cette plaine là se fit d'Ombres et de pleurs comme un épitaphe....
Par JimJim Sylvae le 26/4/2002 à 12:11:39 (#1348552)
Ici les guerriers les plus fiers, les plus puissant se battent sans cesse. Grandes batailles , charges féroces des cavaleries , les flèches volent , le sang coule , les charognards nettoient la plaine et les guerriers continuent de rêver. Tant quils reverront , tant quils se battront au plus profond de leur sommeil, tant quils aimeront voir ce sang couler, tant quils danseront sur les cri de douleurs alors cette plaine sera ainsi.
-Pourquoi ?
-Pourquoi se battent ils ? Et bien cest simple. A ton avis, pourquoi les guerriers se battent ils ? Pour devenir encore plus puissant, toujours plus forts. Il paraîtrait quau général de larmée victorieuse reviendrait un Artefact extrêmement puissant. Mais peut être nest ce quun rêve ? Depuis la nuit des temps il ny jamais eu de vainqueur , et il ny en aura jamais.
Mon regard se fixe. Un ombre. Une silhouette plantée, là, au milieu de ces cadavres , de ce sang. Mon cur semballe. Je dois rêver. Mais je rêve. Je suis au cur même de mon rêve et jen ai conscience. Les frontières de ce royaume sont plus floues , indistinctes. Le rêve empiète-t-il sur ma réalité ou ma réalité se confond elle avec mes rêves.
Jaccélère le pas, Mathew me suit en volant au dessus de moi puis sarrête, se pose au sol et marche doucement vers un cadavre. Il se penche sur ce visage et se délecte de cet il vitreux.
Je continue à avancer dans la direction de cette silhouette quil me semble connaître. Mathew, minterpelle. Laisse , ce nest quun rêve ! Le rêve dun autre , dune autre. Tu les croisera sur ton chemin. Ne te laisse pas divertir. La silhouette semble disparaître par moment. La distance qui nous sépare semble si grande , si grande
Par Kaesryn le 14/5/2002 à 14:59:23 (#1460771)
Le flottement de cet instant s'étira comme un long filin marin. Et l'odeur acre commença à envahir les sens. Ecoeurant et suave... douceureux comme un baiser mouillé d'un enfant dans son premier âge. Pourtant la frontière entre les deux ... semblait gouffre, et l'atmosphère de son odeur ... tournait dans la tête. Tourne ... tourne .... tournent les nuages qui s'effilochent ... le ciel les caresse de bras étendus ... tourne ... lentement comme un ballet ...
Le sang coulait sur le visage de Kaesryn ... elle venait de tomber de son lit et de se cogner contre la table basse qui soutenait la bougie et son vieux carnet au cuir craquelé et désséché. Elle rêvait de son JimJim ... qui enfin était rentré, JimJim qui, une main devant lui, l'avait emmené avec lui vers ce royaume qu'elle ne connaissait qu'en rêve .... ce royaume des rêves, qu'elle 'navait jamais fait autre qu'imaginer. Le bonheur d'être à ses côtés supplantait tout et même la douleur de sa bosse, à son front, n'avait d'importance que dans la raison de celle ci ... être à ses côtés.
Le vent frappait doucement, l'odeur marine s'amplifiait et cinglait les visages de ses embruns salés. Le déchainement semblait presque reposant, tant le mouvement se faisait rude mais régulier. La couleur verte, profonde et intense, reflêtait les éclats étoilés et étiolés de la Lune qui se mirait. JimJim ! Rejoins moi ... le cri se répétait comme échos dans les brûmes du lac.
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