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CHAPITRE I A la croisée des chemins (Rencontre avec Panda Mc Keen)
Par Jerec le 11/4/2002 Ă 17:53:52 (#1269389)
Je me suis permis d'y inclure Panda Mc Keen, pour qui j'ai une grande admiration et que je lis fidèlement. Celà donnera lieux à des chassés croisés des plus intéressants :)
Bonne Lecture :)
CHAPITRE I A la croisée des chemins (Rencontre avec Panda Mc Keen)
(Cette partie n’entre nullement dans le récit de Polka)
Panda Mc Keen observait calmement le paysage qui s’offrait à ses yeux : un lac entouré par une infinité de montagnes enneigées et dominé par l’immense forteresse de Genlock. Sa sœur, Gayalihn restait aux aguets. Ils avaient tous deux participé à la grande offensive qui s’était conclue par la chute de Mjölner Faste. Bien qu’annonçant un équilibre des forces, cette victoire était loin de réjouir le frère, autant que la sœur. Les armées de Midgard, bien que surclassées en effectif leur avaient opposé une telle résistance, une telle détermination qu’ils n’eurent guère d’autre choix que de raser la forteresse avec leurs machines de siège.
Panda avait du mal à comprendre cette si soudaine alliance avec la nation d’Hibernia, il ne parvenait pas à l’admettre. Etait-ce l’unique solution pour affronter Midgard à armes égales ? Il haïssait les midgardiens, mais il admettait volontiers auraient préféré mourir plutôt que de devoir pactiser avec l’ennemi. Albion aurait-il perdu tout sens de l’honneur, de l’amour propre, en même temps que la mort du Roi Arthur ? Il ricanait. Car malgré la puissance conjuguée des armées albionnaises et hiberniennes, ces barbares de vickings les tenaient en échec dans leur progression vers les portes de Svasud et de Vindsaul. Ces derniers leurs avaient opposé une guerre d’embuscades et d’escarmouches, profitant au maximum des avantages du terrain, ainsi que de la méconnaissance de leurs ennemis sur leur région.
Mc Keen fût donc envoyé en tant qu’éclaireur, avec sa sœur. Le but de leur mission de reconnaissance était simple : répondre à la question « Genlock Faste pourra-t-elle tomber ? ». Dans son for intérieur, l’highlander souhaitait pouvoir répondre non à l’Etat Major de la coalition.
Suite à la chute de Mjölner Faste, Midgard avait triplé ses patrouilles aux alentours des forteresses les plus exposées. Etant donné que Genlock n’en faisait pas partie, la prise de cette dernière semblait plus aisée ; encore fallait-il en acquérir la certitude. Les premières observations de Panda confirmèrent ces dires. Pourtant cela l’étonnait. Il n’était pas dupe. Midgard disposait d’excellents éclaireurs, et il serait fort surprenant que ces derniers n’aient pas déjà rapporté à leurs chefs que les armées d’Albion et d’Hibernia se regroupaient à Jamtland. Il était probablement lui même observé par quelques chasseurs ennemis.
Soudain, il entendit sa sœur dégainer son arme. Panda se retourna dans sa direction.
« Que se passe-t-il ?, fît il à voix basse.
- Je sens un groupe en approche. Plus ou moins quinze personnes. Ils sont tout proches de nous !
- Dans quelle direction ?
- La forêt en face du lac, répondit elle, formelle. »
Ils avancèrent lentement, tous leurs sens en éveil. La plainte infinie du vent interférait quelque peu dans leur concentration. Cela n’empêcha pas Gayalihn de percevoir un sifflement. Elle se précipita sur son frère pour l’obliger à se coucher. Bien lui en prît. Deux flèches passèrent à trois têtes au dessus d’eux. « Tu as pu déterminer la direction des tirs ? demanda Panda à sa sœur. » Malheureusement, elle n’eut pas le temps de répondre. Treize individus en armes, aux oreilles pointues les cernaient. « Des elfes ? murmura Panda incrédule.
- Non, répondît sa sœur, des isalfs… »
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(RĂ©cit de Polka, Troll Berserker, membre de lÂ’Ordre du Minotaure)
Notre groupe s’enfonçait dans les forêts enneigées d’Uppland, région septentrionnale de Midgard. Nous étions obligés de passer cette dernière afin d’accéder aux montagnes de Jamtland. Cette traversée ne nous enchantait guère, car les dangers étaient légion. De nombreux yétis nordiques ainsi qu’une pléiade de vers des glaces rodaient dans les alentours, menaçant de transformer notre expédition en mortelle randonnée.
Pourtant, c’est confiant que je suivais Nordik, le commandant de notre groupe. En effet, ce dernier était uniquement constitué de guerriers d’élite, dont les compétences et la réputation n’étaient plus à confirmer. Constitué de vingt personnes, notre petit détachement était pour le moins des plus disparates : humains, trolls, nains et kobolds. Voir autant de races si différentes cohabiter et œuvrer pour un but commun m’a toujours apporté du baume au cœur.
Nordik se chargeait lui même de la composition du groupe, et il le faisait bien entendu en fonction de la nature de la mission. La tache que nous avait confié le Général Apone exigeait un maximum de discrétion. L’Ame de Midgard, consciente de l’ampleur de la mission, nous avait détaché un groupe de dix chasseurs kobolds, l’élite des archers, la crème des unités furtives. Nous accompagnaient également les célèbres sœurs jumelles Eternelles : Filouche, guérisseuse de son état et Louange, Skald Othila. Ces deux charmantes personnes étaient inséparables et formaient un duo aussi plaisant qu’infernal. Leur jovialité avait un impact positif important sur le moral de notre groupe. En outre, les compétences de Louange nous permettaient, entres autres de nous déplacer à la vitesse d’un cheval au galop, aspect loin d’être négligeable pour un commando qui doit mener des raids éclairs.
Le vent nous crachait ses lames glaciales en une succession de plaintes morbides, comme si toute la souffrance des guerriers et guerrières tombés au combat s’y retrouvait contenue. Nous avancions à couvert, prudemment, sous l’immense forêt qui prenait naissance à l’ouest de la forteresse de Fensalir. Le chemin qu’avait choisi le Commandeur Nordik était loin d’être le plus sûr, mais il avait l’avantage de décrire une quasi ligne droite entre Fensalir et Genlock, objectif probable des armées de la coalition Hiberni-Albionnaise.
Tous mes sens étaient aux aguets. Nous venions d’entrer dans la région de Jamtland. Nous approchions de la lisière de la forêt, qui donnait un accès direct à la forteresse de Genlock. Nordik nous fît signe de faire halte.
« Bien, c’est ici que vont commencer les festivités, messieurs ! Arrêtons nous ici, le temps que nos chasseurs fassent une petite reconnaissance. »
Le groupe des chasseurs s’exécuta. Aussitôt, leur corps prit une consistance fantomatique : ils venaient d’invoquer leur pouvoir de furtivité, les rendant quasiment invisibles. Ils s’éloignèrent en direction de la lisière. Nous n’avions plus qu’à attendre…
Je remarquais alors les deux prêtres d’Odin que Filoqquinte Grimoire avait spécialement détaché pour cette expédition : Isthar et Dioxine. Ils étaient tous deux de la race des kobolds, et ils arboraient fièrement les couleurs de leur ordre des Gardiens de Draupnir. J’ai toujours éprouvé, à l’égard des prêtres d’Odin, un mélange d’admiration et de crainte. En effet, leurs prouesses sur les champs de bataille n’étaient vraiment plus à démontrer : ils détenaient la colère d’Odin lui même entre leurs mains. D’un autre côté, je me suis toujours montré méfiant, réticent à l’égard de toute magie : réaction naturelle, j’imagine, de toute personne envers ce qu’elle ne comprend pas.
Je les observais tous deux. Leur expression était neutre, mais je les sentais pour le moins anxieux. Je mettais cette réaction sur le compte du malaise qu’ils devaient ressentir en se trouvant au sein d’un groupe aussi disparate que le notre. J’ignorais alors que certains d’entre eux avaient la faculté de voir dans l’avenir immédiat…
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(Cette partie n’entre nullement dans le récit de Polka.)
« Décidément, j’adore ce pays » songea Panda Mc Keen. Dos à dos avec sa sœur, arme en main, le fils de Thobald Mc Keen avait les yeux rivés sur ses adversaires immédiats. A deux contre treize, Panda était conscient que la Mort pourrait y voir une occasion trop belle de l’inviter à rejoindre ses ancêtres. Mais la guerre était tout sauf une notion d’équilibre et d’équité.
Le cercle des isalfs se rétrécissait autour d’eux. C’était le moment. Avec une synchronisation époustouflante, le frère et la sœur réalisèrent un double saut périlleux qui les mît momentanément hors de portée de toute attaque et surtout, qui les fît sortir de ce cercle mortel. Six chargèrent sur Panda, sept sur Gayalihn.
Un bond de côté permît à Panda d’éviter la lame d’un isalf au yeux noir. L’Highlander s’étonnait parfois de remarquer ce genre de détail en de pareilles situations. Profitant de la position délicate de son adversaire, il décrivit un arc de cercle avec son épée et creusa un sillon dans la poitrine du malheureux qui s’effondra, mort sur le coup. Au même moment, Gayalihn effectua un coup de pied sauté qui percuta de plein fouet la joue d’un combattant isalf qui tomba à la renverse. A la retombée, elle saisit son épée de ses deux mains et en dirigea la lame derrière elle, embrochant net l’un des leurs qui avait tenté de la frapper dans le dos. Grossière erreur : on ne surprend pas un membre de l’Ordre des Paladins avec de telles traîtrises.
Le duo Mc Keen entama progressivement une série de passes d’armes qui se transforma en un ballet mortel, menée avec une précision diabolique et une détermination en acier trempé. Ils paraient, contre attaquaient admirablement malgré le nombre de leurs adversaires. Ils lisaient leurs attaques comme un sourd lit sur les lèvres. Chaque erreur de l’ennemi se traduisait par la mort.
Les isalfs n’étaient plus que quatre. Ces derniers, contemplant avec effroi les cadavres de leurs frères, estimèrent que le rendez-vous avec leurs ancêtres arrivait trop tôt. L’un d’eux prononça un flot de paroles dans un langage incompréhensible. Une lumière aveuglante, émanant de ce dernier obligea les Mc Keen à détourner le regard. Lorsque la luminosité revînt à la normale, les survivants du carnage avaient disparu. Le combat venait de s’achever.
Panda et Gayalihn s’assirent dans la neige, quelque peu à bout de souffle. « Je comprends à présent pourquoi les patrouilles sont si peu fréquentes aux environs de Genlock, grogna la jeune femme. Ces satanés vickings sont protégés malgré eux par le peuple isalf.
- Nous nous sommes engagés dans un bourbier que je n’imaginais même pas ! Et dire que nos dirigeants tablaient sur une prise facile ! Je vais me faire une joie de leur rapporter ces mauvaises nouvelles ! Leur entêtement à vouloir passer par Jamtland me fais sortir de mes gonds. !
- Je sais, soupira Gayalihn. Une offensive par la forêt d’Yggdra aurait été plus judicieuse. Malheureusement, ni toi ni moi disposons du grade qui permettrait de nous faire entendre…
- Nous ne devrions pas nous attarder, fît Panda, désireux de changer de conversation. Je n’ai guère envie de tombez nez à nez avec une barbe midgardienne. »
Ils se levèrent et s’éloignèrent en toute hâte, ignorant que des yeux de kobolds n’avaient pas perdu une miette des événements.
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(Récit conté par Polka)
« Intéressant, commenta Nordik qui venait d’entendre avec attention le rapport des chasseurs kobolds. Il semblerait que le Général Hyola ait vu juste ; la présence de Panda Mc Keen tends à le confirmer.
- Devons nous les laisser partir ? demandais-je
- Absolument, me répondît mon ami. Nos ennemis les ont sûrement envoyés en tant qu’éclaireurs afin de reconnaître les alentours immédiats de Genlock. Si nous les suivons à la trace discrètement, ils nous mèneront sans aucun doute au campement principal de leur armée.
- Je comprends, fis-je, mais tu conviendra que suivre ce plan est Ă double tranchant.
- Explique toi.
- En les suivant à distance, nous découvrirons probablement la position de leur garnison, certes ; mais nous leur laissons la liberté de recevoir de précieux renseignements. Mc Keen va les prévenir qu’en raison de la présence des isalfs, la prise de Genlock risque d’être compromise. Or, il serait dans notre intérêt de leur laisser croire que la forteresse est une cible facile.
- Que proposes-tu donc en alternative ? Je te rappelle que nous avons besoin de connaître l’emplacement de leurs forces. C’est une priorité absolue.
- Laissons les Mc Keen nous révéler leur campement, mais capturons-les avant qu’ils ne l’atteignent. Ceci nous permettra en plus de leur soutirer des informations stratégiques.
- Connaissant Panda Mc Keen, je doute qu’il nous révèle quoi que ce soit, même sous la torture fît Nordik avec une moue dubitative Toutefois, j’avoue que ton idée est judicieuse. Louange, je pense qu’il est temps d’utiliser tes talents afin de les rattraper !
- Avec joie, Commandeur, fît la jeune Skald, pas mécontente de passer enfin à l’action. Suivez moi ! »
Elle entonna un chant qui déversa en nous une énergie motrice insoupçonnée. Nous nous mîmes à courir à une vitesse rivalisant avec les meilleurs étalons de Midgard. Suivant les indications des chasseurs kobolds, le groupe suivît un vecteur d’approche qui devait le rapprocher de Mc Keen et sa sœur. Peut de temps nous prît pour les rattraper. Ils suivaient la direction de l’ouest, tout en restant au sud des grands lacs qui s’étendaient dans la région. Dans un éclair de lucidité, je compris… Leur armées devaient se situer entre les deux forteresses du sud : Hlidskialf et Genlock ! Ils devaient sans doute être en train de déterminer laquelle des deux était la moins défendue.
J’avais vu juste. Bientôt, un immense campement, comparable au notre, se dévoila à nos yeux. « C’est le moment de les intercepter ! fît Nordik. Que les chasseurs les prennent à revers. Le reste de la troupe me suit. EXCECUTION ! ! ! »
Restant à couvert sous les arbres, nous déplaçant à la vitesse de l’éclair, nous n’eûmes aucune peine à les dépasser. Au signal du Commandeur, le groupe sortît de la forêt, coupant ainsi la retraite des Mc Keen, surpris sans doute de nous voir surgir de la sorte.
Je me targue, avec Nordik d’être l’un des rares à pratiquer couramment le langage des albionnais. Ceci nous fût d’une aide précieuse pour la conversation qui allait suivre.
« Un pas de plus, Panda Mc Keen et mes archers se chargeront de faire de toi un proche cousin des porcs-épics ! » cria Nordik à l’encontre du Highlander. Ce dernier tourna la tête, apercevant nos chasseurs kobolds impeccablement alignés, arcs armés.
« Un troll qui parle ? rétorqua Mc Keen sur un ton feignant la surprise, mais frisant la provocation. J’aurais du me douter que les isalfs n’étaient pas les seuls immondices parqués dans l’ombre de la forêt.
- J’ai encore du mal à saisir les subtilités de votre langue, Panda, mais j’imagine qu’ « immondice » est un terme loin d’être flatteur.
- Un troll qui pense, par dessus le marché ? Voilà donc qu’un mythe s’effondre tout à coup…
- Fanfaronnes tout ton saoul, albionnais. Je puis te prédire un avenir radieux, auprès des « immondices » que nous sommes ! Yoyoarg ! Lodryc ! Saisissez vous d’eux ! »
Yoyoarg et Lodryc étaient deux puissants représentants de ma race. Ils n’eurent aucune difficulté à ceinturer Panda Mc Keen et sa sœur. Je pense en outre qu’ils avaient suffisamment de jugeote pour ne pas nous opposer une résistance vaine.
Fort de cette capture rondement menée, notre groupe prît le chemin du retour, pensant à tort que la randonnée prenait fin…
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Par Jerec le 12/4/2002 Ă 3:26:06 (#1272214)
Par Elrik Drakken le 12/4/2002 Ă 3:26:30 (#1272215)
/clap
Par vicquette le 12/4/2002 Ă 8:50:53 (#1272572)
Heureusement, Eudes n'est pas intervenu dans ton oeuvre !
Vickie, Paladine des LĂ©gions Divines
Par Jerec le 12/4/2002 Ă 13:21:59 (#1273690)
Par Panda Mc Keen le 12/4/2002 Ă 13:34:09 (#1273769)
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:sanglote: On v encore me faire des miséres:sanglote:
/clap
Par Typhon Krazilec le 12/4/2002 Ă 13:45:34 (#1273847)
Encore !!!!
:)
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