Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrôle

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

Exil

Par Annaog ToennVor le 8/4/2002 à 16:11:26 (#1248319)

Annaog ?! As tu vu ce que j'ai réussi à trouver ?, Annaog se tourna dans la direction de la voix cristalline.

La belle Elfe aux longs cheveux blonds avaient les bras tendus en direction d'Annaog. Elle portait une longue robe blanche immaculée dont les manches étaient retenus par les anneaux d'or qu'elle portait aux majeurs. Entre ses mains se trouvaient la raison de son exclamation.


Une pomme ? Où l'as tu donc trouvée Cliodna ? demanda Annaog.

Cliodna ouvrit la bouche mais n'eut pas le temps de répondre, le sol se déroba sous ses pied, le bâteau commencait à tanguer fortement. D'une main Annaog rattrappa la pomme qui menaçait de partir à la mer et de l'autre tenta de maintenir l'Elfe debout, toutefois la main de Cliodna lui échappa, elle avait retiré vivement retiré son bras.


Crois tu que la fille de Gebann le druide ne sait pas tenir debout ? lui dit-elle en riant.

Annaog regarda autour de lui, un vent fort s'était lévé, prémisce d'une future tempête ? Le majestueux bâteau des Elfes traçait droit vers l'horizon mais était toujours sans port auquel accoster, si il leur arrivait quelque chose tout serait alors réellement bien fini. Annaog secoua la tête, assez de pensées noires, assez de ces souvenirs de morts, bientôt ils auraient une nouvelle Terre, bientôt tout serait comme avant. Il pourrait de nouveau se nourrir de fruits et de nectar, peut-être ...


Tu es comme la lune Annaog, tu changes constamment d'humeur et de pensées. Cliodna s'était approchée de lui. A quoi pensais-tu cette fois ci ? Elle lui souriait.

Annaog voulant éviter de parler de la destruction de leurs cités, détourna maladroitement la conversation.
J'attendais ta réponse à ta question. Il sourit à son tour. Où as tu donc trouvé ce joyau ?

C'est à l'un des survivants que nous avons emmené avec nous, c'est le dernier fruit qu'il a produit. D'après mon père, ils ne donneront plus rien avant que nous trouvions un sol où ils pourront s'épanouir à nouveau. Cliodna baissa la tête et regarda le pont de bois du bâteau. Tu crois qu'il existe d'autres terres toi ? Te souviens tu depuis combien de temps nous sommes partis ?

Annaog soupira. Il tenta de se souvenir de la beauté des plaines et des vallées de leur pays, mais encore une fois à cette image se superposa une pluie de feu et de sang, les cris et les pleurs des survivants. Forêts brûlées, cités déchirées, ciel en furie, quels Dieux avaient-ils donc fachés ? Son peuple en avait payé le prix fort et errait par les mers, cherchant une terre d'accueil, au Sud ... toujours plus au Sud.
La coque du navire grinca à nouveau, la mer devenait fortement agitée. Il prit délicatement une des mains de Cliodna et lui rendit la pomme en esquissant un sourire.


Rentrons nous couvrir, fille de Gebann, une tempête risque d'éclater et le pont ne serait plus sûr ...

Par Annaog ToennVor le 9/4/2002 à 15:48:20 (#1254830)

Terres à bâbord ! Terres à bâbord ! En haut du mat le marin hurlait la bonne nouvelle.

Les elfes, qui se désespéraient de ne pouvoir trouver un sol sur lequel reconstruire leurs cités, retrouvèrent courage et détermination. Partout sur le pont du navire, ils couraient pour tirer sur les cordes, montaient aux mâts pour libérer les voiles et les faire se gonfler du vent ou pour simplement être les premiers à apercevoir leur nouveau foyer. Le bâteau vira de bord et fila droit vers la côte accueillante.

Annaog rêvait, bercé dans son hamac par le roulis régulier du bâteau. Il rêvait de grandes créatures faîtes de flammes, rongeant et lèchant les os de ses compagnons alors même qu'ils étaient conscients. Les cris de ces derniers résonnaient dans sa tête, ils appellaient à l'aide mais Annaog ne pouvait rien faire, ne pouvait pas bouger. C'est dans cet état d'impuissance qu'il sentit une des langues de noirceur des créatures s'enrouler autour de sa chevill...


Annaog ! DEBOUT !

Annaog sursauta. Ne sachant pas où il se trouvait, il voulut se remettre droit, s'aidant de ses mains pour se jeter en avant. Il eut la désagréable surprise de rencontrer une surface dure qui se trouvait juste au-dessus de son lit, du bois ?, et s'y cogna la tête. A moitié assomé et emberlificoté dans son hamac, il glissa sur le côté et tomba lourdement sur le sol, tout en se demandant ce qu'il lui arrivait. Il ouvrit les yeux et vit la belle Cliodna aux cheveux blonds qui se tenait contre le bord de la porte, écroulée de rire.

Que se passe t'il ? dit-il en se frottant la tête et regardant autour de lui comme pour être sûr de ce qu'il lui était arrivé.

Nous sommes arrivés Annaog, nous sommes arrivés ! Elle prit Annaog par la main et commença à courir dans les coursives du bâteau. Il peinait à la suivre, tant elle courait vite et tournait et virait du plus vite qu'elle pouvait. Gauche, droite, une porte, encore à gauche, il réalisait à peine qu'il se trouvait sur le vaisseau Elfique.

Ils arrivèrent sur le pont.

Annaog couvrit son visage de sa main, la lumière lui vrillait les yeux. Il n'avait pas compris que ce que voulait lui dire Cliodna, on est arrivé ? arrivé où ? Cela faisait si longtemps qu'ils avaient pris la mer ... les pouvoirs des Anciens les avaient protégés tout le long mais que se passait-il ? étaient ils tous arrivés dans l'au-delà ? Son douleur au front lui répondit par la négative.
La lumière se faisait maintenant moins violente et entre ses doigts il aperçu le contour d'une grande côte où la végétation fleurissait. Enfin ... ils avaient enfin trouvés leur Terre.


C'est merveilleux ... souffla t'il.

Il regarda Cliodna, la jeune elfe souriait.


Regarde Annaog. Mes nouveaux amis !

Trois oiseaux voltaient autour d'elle, trois oiseaux nés de ce paradis dansaient autour de la tête de Cliodna.

Par Annaog ToennVor le 9/4/2002 à 21:39:10 (#1257143)

(*ehlp* :p)

Arrivée sur Hibernia

Par Annaog ToennVor le 11/4/2002 à 9:52:22 (#1266544)

Les fils et les filles de Nuada, roi du peuple Elfe, avaient embrassés le sol de leur nouvelle Terre. Leurs bateaux s'étaient arrêtés près de la côte, le long d'une longue plage de sable blanc d'où ressortaient deci de là de lourds rochers, gardiens des lieux.

Annaog était accoudé au bastingage du pont supérieur du navire, il observait à travers la brume matinale ce paysage qui lui avait manqué si longtemps. Bientôt il serait là bas, à reprendre la douce vie qu'il avait été forcé de laissé.
Un autre elfe vint près d'Annaog.


Voici maintenant le territoire de la nation Sidhe. Le nouveau venu prit une profonde inspiration. Nous allons bientôt débarquer, tiens toi prêt avec tes autres frêres.

Annaog hocha de la tête. Goigniu, le forgeron du peuple des Dananns, avait parlé, c'était à lui désormais d'agir. Il descendit dans la cabine où se trouvait ses affaires et s'équipa du mieux qu'il le pouvait. Une longue lance fine mais solide et précise comme seuls les enfants de Dana pouvait en avoir, et une armure d'un cuir désormais unique, faîte de la peau d'une créature qui avait disparue sous le déluge qui avait englouti leurs cités. C'est ainsi armé qu'il remonta sur le pont et se joigna aux autres Elfes.

---

Annaog respira le sable qui filait entre ses mains. Quelle odeur fascinante ... Il ferma les yeux et se laissa entraîner par les sensations qu'il éprouvait, le flux et reflux de la mer, le crissement du sable sous ses pieds, le souffle du vent sur sa peau ... tout ses sens étaient en éveil. Cette terre était désormais à eux, ainsi en avait-il été décidé.

Les bateaux étaient entièrement déchargés, deux Elfes, nommés par le roi Nuada lui-même, prirent une chapoule et allèrent en direction des vaisseaux qui les avaient portés jusqu'ici. L'un deux, debout dans la barque, avait une grande torche à la main dont l'éclat paraissait presque irréel dans la brume. Les centaines d'Elfes amassés sur la rive se firent tous silencieux et regardaient le long manège qui se passait sur l'eau. Aidés par la magie du peuple qui les avaient bâtis, un à un les bâteaux se transformèrent en torches géantes. Ils avaient été leurs demeures durant leur exil et maintenant ils se consumaient pour qu'ils ne le soient plus jamais.

Le vent se leva brutalement, Annaog sortit de sa fascination et constata que le brouillard au lieu de devenir laiteux et de se lever comme à l'accoutumée, commença à s'épaissir. Etait-ce un bon signe ? Il ne le savait pas comment l'interpréter mais il était sûr que leur venue ici en était la cause.


(à suivre)

Par Dolanor le 11/4/2002 à 12:32:32 (#1267282)

Ben ? Et la suite ?? :D
J'ai bien aimé ton histoire et j'espere vite lire la suite (désolé de ne pas l'avoir lu plus tôt :D )

ET LES AUTRES ?? Vous ne lisez pas ?? :ange:

Par Annaog ToennVor le 11/4/2002 à 19:50:24 (#1270093)

merci :)

Les Firbolgs

Par Annaog ToennVor le 19/4/2002 à 16:49:39 (#1312058)

Pendant trois jours et trois nuits Annaog avait marché avec les siens. Ils avaient rencontrés plusieurs fois les autochtones de ces régions, des géants à l'allure massive et au language simpliste. Les membres de la Tuatha dé Danann, assoiffés de désir de domination de leurs nouvelles terres, les avaient simplement massacrés et laissés leur cadavre pourrir, poursuivant leur chemin caché par la brume persistante.

Annaog l'avait appris après leur départ des côtes, c'étaient les guerrières Badb qui avait jeté ces nuages de brouillard sur l'île. Utilisant leur sombre magie, elles avaient vu les Firbolgs bien avant le reste des sidhes et cachaient leur arrivée aux yeux du roi Firbolg, Eochaid mac Erc. Annaog n'aimait pas ces 'furies des batailles' comme les appellaient certains, les trois soeurs redoutables, Morrigan, Nemain et Macha, étaient des entités mauvaises qui se repaissaient des guerres et des tueries. Sous la forme de corbeaux, les Badb voletaient au-dessus des Tuatha de Danann pendant qu'ils s'appropriaient les terres, assistant avec joie au carnage.

Un matin, l'épaisse brume se dissipa et les Dannans furent révélés aux Firbolgs. Le roi Eochaid somma en toute urgence à ses troupes de livrer bataille. La vision qu'il avait eu se vérifiait, comme son druide Cesard le lui avait dit, des jours sombres étaient à prévoir pour son peuple ...

Maintenant les armées étaient face à face. Annaog était parmi ses camarades, armé de sa lance et de sa détermination, aspirant à ces nouvelles terres. L'air était calme ; on n'entendait encore nul cri de bataille et nul soldat ne se jetait vers l'ennemi. Au contraire, le regard des Firbolgs était attiré irrésistiblement par les longues lances, pointues comme des aiguilles, que portaient leurs ennemis. Annaog, et encore plus étonnant comme tous les Dananns eux-mêmes, ne pouvait s'empêcher d'observer les armes de ses rivaux, encombrantes et sommaires, mais bien plus puissantes et efficaces que les siennes.

Les émissaires des deux camps se rencontrèrent, Sreng pour le peuple Firbolg et Breas, beau guerrier au coeur dur comme la pierre, fils d'Ealathan, pour les Tuatha de Dannan. Ils discutèrent longuement dans le même langage, de leurs peuples, de leurs armées, de leurs magies, puis ils se séparèrent avec un respect et une amitié sincère. Ils avaient décidé que la bataille n'aurait lieu que lorsque chaque peuple serait équipé d'armes jugées plus adéquates. Toutefois, le roi des Dananns, Nuada, lança d'une voix puissante :


- Depuis trois jours que nous sommes cette île, nous n'avons perdu aucun homme. Mais vous, nos adversaires, avez vu tomber des centaines et des milliers des vôtres. Acceptez-vous de rester en paix si nous vous laissons la moitié du territoire et gardons l'autre moitié pour nous ?

Le silence régna d'abord, puis Eochaid répondit d'une voix non moins forte :

- Si nous consentons, vous voudrez bientôt occuper toutes nos terres. Que le combat nous départage !

Et c'est ce qu'il advint...

Par Siilite le 19/4/2002 à 17:24:18 (#1312298)

C pas mal du tout

j aimes bien ta facon d'écrire, vivement la suite !

:lit:

Par Ryberald Tabhor le 22/4/2002 à 11:19:40 (#1326400)

Héhéé, j'ai bien fait d'attendre qu'ce thread baisse un peu pour écrire dedans ;)

Au fait, j'ai d'jà dit qu'c'était excellent, hein ? J'l'ai pas dit ? Ah ? :)

Carnage !

Par Annaog ToennVor le 23/4/2002 à 16:59:45 (#1333360)

Pendant cinquante jours, Annaog et les siens se préparèrent à la bataille qui allait avoir lieu. L'armée des Firbolgs, ménée par Eochaid lui-même, s'organisait elle aussi de son côté, prête à en découdre avec les envahisseurs. Nuada fit marcher les sidhes vers l'Ouest et gagna la province du Connacht pour trouver endroit où se reposer et se nourrir. Leurs embarcations avaient été brûlées après avoir touchées terre et chacun des Elfes savaient qu'ils avaient besoin du maximum de terrain possible avant la bataille.

Quelques jours avant la rencontre, les guerrières Badb prirent leur envol en direction des Firbolgs et déchaînèrent une pluie de feu et de sang afin d'assombrir le coeur des Firbolgs. Pendant trois jours ils ne purent trouver refuge ou se sentir en sécurité tant la colère et la violence des furies de batailles était grande. Le lendemain, les armées prirent place de part et d'autre de la vallée qui s'appelle de nos jours Mag Tured ...

Annaog tenait fermement sa lance contre lui. Un grand moment allait se décider pour lui et pour son peuple, peut-être ne survivrait-il pas à la bataille, peut-être serait-il transpercé durant ce combat. Mais au moins il serait mort dans l'honneur et par des adversaires honorables. Il frissonna.


Et bien, Annaog ToennVor, serait-ce la peur qui vous fasse trembler ? Dagda, l'un des champions du roi se tenait derrière lui. Il portait une tunique de cuir courte et une cape légère. D'une main il tenait la bride de son cheval et de l'autre Uaithne, sa harpe vivante.

Ce que nous ne connaissons pas nous fait peur et personne d'entre nous ne connaît la mort. Nous avons tous cela en tête et comme mes frêres je vois déjà dans cette plaine des morts par centaines et le sang des braves des deux camps se mélanger. Annaog marqua une pause. Mais si je frissonne c'est de l'excitation du combat qui nous attend.

Comme seule réponse, Dagda racrocha Uaithne à sa ceinture et saisit son arme. Le combat allait avoir lieu.

Les bardes des deux camps commencèrent à chanter la gloire de leur nation. Les guerriers Sidhes brandissèrent leurs boucliers flambants et ouvragés et leurs épées et lances meurtrières ardentes comme l'éclair. A la suite de leur roi Nuada, ils se lancèrent à l'assaut de l'armée Firbolg. Le sol rèsonnait des pas des guerriers qui chargaient et le ciel de leurs voix qui chantaient. Les soeurs Badb, vêtues de longues robes noires et portant une torche à la main, préparaient au loin de sombres sortilèges. Les guerriers Firbolgs s'étaient eux aussi élancés vers le creux de la vallée et couraient vers leurs ennemis.

Le choc fut terrible.

Le sang noyait la plaine. De part et d'autres de vaillants combattants tombaient. Les têtes étaient arrachées des épaules tant les coups étaient puissants, les corps se brisaient tant ils étaient transpercés du bois des lances brisées. Un seul mot resta pour décrire le combat : carnage.

La bataille dura plusieurs jours. Malgré la puissance médecine des druides, nombreux furent les héros tombés au combat. Honneur fut fait en mémoire de Cirb le Firbolg, Lugaid fils de Nuada et aux autres qui avaient trouvé le repos éternel. Les bardes des deux camps chantaient leurs morts et des massacres de leurs frêres combattants.


-hrp-

Merci :)

Par Keelala le 24/4/2002 à 13:01:00 (#1337271)

:lit: rien à dire... :merci:
*attend la suite*

Par Annaog ToennVor le 24/4/2002 à 18:56:09 (#1339509)

Le combat perdurait. Les forces des Firbolgs diminuaient de jour en jour mais eux aussi avaient causé des massacres dans les rangs des Sidhes. Les deux armées étaient grandement diminuées, les guerriers étaient épuisés et leur moral était bien bas.

Annaog était couvert de sang et de crasse, il était fatigué et ses muscles le brûlaient tant ils étaient mis à l'effort. Il avait tué, tué et encore tué et n'aspirait maintenant qu'à du repos. Près de lui ses compagnons avaient perdu leur ardeur au combat, ne se battant plus que de manière instinctive, pour survivre.
Un Firbolg passa à portée de sa lance, Annaog frappa et passa la pointe de sa lance entre les replis de l'armure du géant. Son adversaire grimaca de douleur et se retourna doucement vers lui. Il était couvert de sang, ses bras étaient pendants et il respirait difficilement. Le regard vitreux, ne tenant plus sur ses jambes, le Firbolg attendait simplement que la mort vienne le faucher.

Elle ne vint jamais le chercher car l'attention d'Annaog était maintenant ailleurs. Autour de lui tous avaient cessé le combat, leurs regards étaient tournés vers le seul endroit où la lutte durait. Quelques uns des braves Sidhes et Firbolgs se battaient toujours, et parmi eux se trouvaient Nuada et Eochaid.

L'issue du combat resta longtemps incertaine car tant qu'aucun des rois n'était tombé, ni les Firbolgs et ni les Elfes n'avaient gagné cette guerre. Tout bascula lorsque, mû par une fureur nouvelle, Sreng, le maître de guerre Firbolg, réussit à se frayer un chemin vers Nuada et commença à le larder de coups. Le roi des Sidhes ne pouvait rien d'autre que de parer avec son bouclier tant les chocs étaient terribles. Le neuvième coup arracha le bouclier des mains de Nuada et il se fit trancher la main droite tant il était puissant. Dagda réussit à arriver rapidement à ses côtés et à repousser le Firbolg mais il était trop tard, les Dannans avaient pris peur et avait déjà sonné la retraite.

Nuada les arrêta. Il se releva et, malgré le sang qu'il perdait, se jeta une nouvelle fois dans la lutte. Et alors que les armes s'entrechoquaient, alors que les corps des soldats s'élevaient comme des ombres parmi des nuages de poussière, alors que les cris de bataille résonnaient sur Hibernia tout entier, le roi Eochaid tomba.

Qui l'a tué ? Personne ne le sut, pas même les braves qui combattaient. Les Firbolgs, voyant leur souverain inamé sur le sol, commençèrent à se disperser de façon confuse. A ce moment là, Nuada parla d'une voix forte pour que tous puissent entendre.


Ne prenez pas la fuite ! leur cria-t-il. Nous ne vous abattrons pas. Vous nous avez livré bataille honorablement, comme il sied à de nobles soldats ; cela vous donne le droit de rester sur ces terres. Choisissez l'une des provinces et elle sera votre.

Sreng fut le premier à s'immobiliser et, la tête fléchie en signe de soumission, mais non de peur, il répondit :

Donnez-nous cette province où nous avons mené combat. Donnez-nous le Connacht !

Nuada consentit et, le soir venu, il ne restait plus un seul Danann dans le Connacht. Il était décidé que les Elfes et les Firbolgs viveraient désormais en paix.

Par Dolanor le 25/4/2002 à 0:24:52 (#1341640)

Arf, tant de sang pour un lopin de terre, que les esprits ravageurs peuvent être ravagés...

[c bien ;) et.....c bien :D]

Par Annaog ToennVor le 26/4/2002 à 8:16:22 (#1347905)

(hop en haut ! :)

*admiration*

Par Calduirn Aendill le 26/4/2002 à 9:22:27 (#1348011)

Franchement c'est tip top de chez tip top. Pour quand l'édition coffret de luxe chez press pocket en HF ?

Par Enki le 26/4/2002 à 10:04:48 (#1348114)

:lit:

( *poutou spécial* ça rappelle des souvenirs ça :D )

Par Annaog ToennVor le 28/4/2002 à 21:21:34 (#1365443)

-hrp-
Hé ! il est en deuxième page là ! hop !
Poutoux ? souvenirs ? :doute:

La suite demain ! :D :p

Waou !!

Par Redriniel le 29/4/2002 à 7:51:39 (#1367828)

dit...trouve toi une maison d'édition c'est trop trop bien publie le partout !! :eek:

Breas le beau

Par Annaog ToennVor le 29/4/2002 à 11:54:36 (#1368751)

Les années passèrent doucement.

Au fil des saisons et des floraisons, les Tuatha de Dannan s'installèrent sur leurs terres nouvellement acquises. Leurs villes s'érigaient à nouveau et leur culture retrouvait petit à petit son éclat d'avant. Annaog et ses compagnons passaient de nombreuses heures à écouter Dagda, père de bonté et de générosité, jouer de la harpe, appellant les récoltes à être fertiles et leurs terres à être illuminées de couleurs et de fleurs. Tout semblait paisible pour la nation elfe et pourtant ...

Le roi Nuada avait mené son peuple à la victoire, avait vaincu les Firbolgs mais malgré son courage et sa détermination, la tradition interdisait qu'un mutilé dirige le peuple Sidhe. Le roi Nuada avait donc abdiqué. Le peuple des Fomoires, sur les îles du Nord, observaient avec complaisance les remous que son départ avait provoqué. Ils savaient que les Sidhes étaient encore faibles de leur combat contre le roi Eochaid et ils préparaient déjà leurs futures offensives.

Gwenivar discutait avec Annaog. Elle s'était battue à ses côtés durant la bataille de Mag Tuiredh contre les Firbolgs et plusieurs fois ils s'étaient sauvés, l'un transperçant l'adversaire de l'autre avec sa lance ou l'avertissant d'un mauvais coup. Leurs conversations portaient sur le couronnement du nouveau roi, qui allait être choisi pour remplacer Nuada le brave. De nombreux noms de guerriers furent lancés, un tel ferait un roi juste, un autre un roi bon, mais les deux étaient d'accord sur le fait qu'aucun ne pouvait surpasser Nuada, tant sa sagesse était reconnue de tous et tant son bras était fort lors des combats. Un roi devait toutefois être choisi car le peuple des Tuatha de Danann savait qu'un grand péril le menaçait par delà les mers.

Breas le magnifique fut choisi pour les gouverner, il était jeune, fort et d'une grande beauté. Sa mère était une fille de Dannan et son père Ealathan était roi des Fomoires, ainsi les Sidhes pensaient pouvoir calmer leurs ardeurs de conquête et vivre dans la paix avec eux. Non seulement ils lui offrirent le trône mais ils lui proposèrent aussi la main de Brigit, la fille du grand Dagda. Brigit était patronne des druides et des poètes, protectrice du feu des âtres, guide et gardienne des murmures de la nuit et des sifflements de l'air qui se font entendre quand la lune est amoureuse. Une femme d'une grande sagesse et d'une grande valeur qui était offerte au nouveau roi.

Bien entendu, les fomoires acceptèrent l'offre avec sourire, car il savait que les Tuatha dé s'offraient ainsi à eux et il y eut une grande fête de mariage et de couronnement qui résonna sur toutes les terres d'Hibernia. Mais Lia Fail, la grande pierre de destinée des Sidhes rapportée de leurs anciennes terres, ne cria pas sous le roi nouvellement nommé ...

Par Aers le 29/4/2002 à 12:15:56 (#1368849)

Et bien Tu me surprend de Plus en Plus cher Annaog

Agreable surprise que je decouvre la :)

*fait du copier coller pour pouvoir l'imprimer et le relire dans sont lit *

Bon beh Je fait comme tout le monde j'attend :p

En esperant que tu ne m'ai pas oublier ;)

Par Dariius le 29/4/2002 à 12:19:51 (#1368872)

c pas mal tout ca mr annaog :)

c presque auusi bien que ce que font les Keens d'albion

viens chez nous un soir on parlera un peu aotour de la boisson de ton choix, pi apres on jouera au des qui commence a taper sur l'autre, et a la fin chacun retournera chez soi

a bientot

Dariius McKeen du clan McKeen

Par Annaog ToennVor le 30/4/2002 à 13:46:42 (#1374519)

A Aers :
Non je ne t'ai pas oublié. ;)
Au plaisir de se revoir sur le jeu !

A Dariius :
Nous nous rencontrerons plutôt sur le champ de bataille ;)

Nuada à la main d'argent

Par Annaog ToennVor le 2/5/2002 à 15:39:29 (#1384386)

Padarn le sage, théoricien des arts de la magie et ami fidèle d'Annaog, était resté après que les invités soient partis. Comme certains l'avait prévu, il apprit que le nouveau roi avait vite perdu toute noblesse et grâce ; Breas montrait désormais son vrai visage, celui sans pitié d'un démon des mers, un fomoire.

Rapidement le royaume fut mené d'une main de fer, l'ancien héros de la bataille de Mag Tuiredh devint un véritable despote et le pays tomba entre les mains du peuple des Fomoires. Les Tuatha dé Danann étaient par trop affaiblis de leur récente guerre contre les Firbolg pour lutter, leurs plus grandes familles furent bafouées, les plus nobles d'entre eux furent humiliés et les plus braves réduits en esclavage. Le grand druide Dagda fut contraint de creuser et de bâtir une citadelle et Ogma, l'un des plus grand guerrier Sidhes, fut réduit à abattre du bois sans jamais pouvoir manger à sa faim.

Quant à Nuada, il voyait son royaume mourir doucement. Son handicap l'empêchait de réclamer à nouveau le pouvoir, et ainsi il fuit Tara, le centre du gouvernement de la nation de Tuatha dé Danann. Nul ne sut où il s'était retiré, mais le guérisseur Dian Cécht réussit tout de même à le retrouver. Il avait pour le roi déchu, une nouvelle de la plus haute importance. En effet, il apportait avec lui ce qui allait pouvoir rendre sa dignité, une main postiche, une main d'argent. Nuada pouvait maintenant réclamer le trône de la nation des Sidhes.

Quelques nuits plus tard, la nation entière avait appris que Nuada pouvait de nouveau prétendre au trône. Il ne lui suffisait plus qu'une occasion pour se débarasser de Breas et des Fomoires ...

Par Elend le 3/5/2002 à 12:17:30 (#1390094)

Hop, en haut ! :rasta:

Par Annaog ToennVor le 5/5/2002 à 22:52:17 (#1404687)

(la suite demain :))

La mort de Nuada

Par Annaog ToennVor le 22/5/2002 à 14:48:00 (#1506461)

Et un signe leur fut envoyé par l'arrivée de Lug Lamfhota. Ce grand guerrier était le petit-fils de Balor le maudit, dont seul le regard suffisait à donner la mort ; il possédait de nombreuses qualités et son art du combat surpassait celui de nombres combattants du royaume. Ce héros redonna courage et espoir aux Tuathas dé Dannan et, une nouvelle fois, leur armée se prépara à la guerre mais cette fois pour rencontrer celle des Fomoires.

Dans la plaine où la bataille allait avoir lieu, les Sidhes se présentèrent tous habillés d'une tunique de soie fine avec comme seule protection un bouclier ouvragé en bronze. Annaog était parmi eux, portant fièrement la lance de ses premiers combats contre les Firbolgs. Lug était la seule exception, il était revêtu d'une lourde armure et d'un casque brillant comme le soleil, et autour de lui se trouvaient neuf gardes en armes. De leur côté, les Fomoires se cachaient derrière leurs plastrons et jambières, laissant deviner leur corps disgracieux et ne laissant voir que leur visage bestial.

Lug lanca l'assaut contre les démons des mers et, exhortant les elfes de sa voix forte et claire, il les mena à tout allure à la ligne de front. Les armures, les glaives et les lances s'entrechoquèrent dans un fracas terrifiant ; l'air sifflait autour des flèches décochées de toutes parts, les massues et les haches tonnaient sur les armures, les boucliers de bronze grondaient comme l'éclair des coups qu'ils recevaient. A peine le clairon avait sonné le début du combat que les rivières charriaient les corps des dé Dannans et des Formoires et que le sang avait remplacé l'eau.

C'est alors que le roi Balor ouvrit son oeil maudit, le roi Nuada à la main d'argent fut fauché par les éclairs ardents qui en sortirent, sans pouvoir tenter la moindre esquive face au géant. Son épouse, la foudre de guerre Macha, se rua alors vers le monstre en brandissant son épée et en pleurant son aimé. Elle n'y rencontra que le regard de Balor qui lui déchira le corps et la fit rejoindre à tout jamais les siens.

Annaog, pris dans la mêlée, ne vit pas son roi mourir de façon aussi brutale mais il entendit la voix de Lug, sonnant haut et fort par dessus la clameur du combat :


Viens donc te battre avec moi, toi mon ancêtre, nous verrons bien lequel de nous deux est le plus puissant !

Balor se jeta sur lui sans perdre un instant. Mais Lug avait préparé sa riposte ...

Au moment où le roi rouvrit son yeux maléfique, au moment où le simple regard de son oeil à demi ouvert commença à embraser l'herbe et à fendiller le sol, Lug sortit sa fronde et l'arma d'une lourde pierre faîte de sable et de sang. Le coup partit si vite et avec une telle force qu'elle transperça son oeil et lui fit littéralement exploser le crâne.

Le roi Balor des Fomoires était défait et la fin de la bataille était sonnée.

---

Lug Lamfhota en personne fut plus tard désigné pour succéder sur le trône royal à Nuada à la Main d'argent, Hibernia allait connaître des années de paix et de prospérité. Une des guerrières Badb fit toutefois une étrange prophétie, si étrange qu'elle resta alors incomprise ...

La fin de l'âge d'or

Par Annaog ToennVor le 5/6/2002 à 1:05:36 (#1594502)

Quand nos pommiers ne fleuriront plus,
Quand nulle nageoire ne fendra les flots,
Quand les combats fendront le coeur des soldats,
Quand les sages seront devenus fous ...
Alors une nouvelle menace déchirera le ciel devenu rouge, et nous trouvera désarmés.
Il sera alors temps pour les gens de Dana de se retirer du monde des mortels.

---

Lug fut un roi bon et puissant, ses décisions étaient sages et ses choix justes. Dagda qui le suivit sur le trône apporta aussi beaucoup à son peuple, toutes ces années passées sous leurs autorités fut l'âge d'or de la civilisation Sidhe sur Hibernia. Les uns après les autres, les rois se succédèrent à Tara, centre de gouvernement des Tuathas de Danann, jusqu'au jour où commença le règne des fils de Neit : mac Cuill, mac Cecht et mac Grené. Mais les trois héritiers se disputaient l'île et le peuple tout entier en souffrait.

Annaog se reposait tranquillement dans un des jardins de Tara. Toutes ses années l'avait rendu plus posé et calme : les clameurs de la guerre étaient désormais lointaines pour lui, sa lance était rangée et les livres étaient devenus ses nouveaux camarades de guerre.


Et bien, fils de Moranenn ToennVor, pourquoi ne te bats tu pas pour notre peuple ?

L'elfe se réveilla, paniqué, il mit instinctivement la main à sa ceinture et se releva d'un bond.

Oserais tu frapper celle qui vint avec toi par delà les mers du Nord ? Tes livres te font perdre la raison Annaog.

Cliodna était devant lui, entourée des trois oiseaux qui ne la quittait jamais, sa tête était coiffé d'une couronne d'or inscrutée d'émeraudes ; elle était plus belle que jamais. Annaog resta la fixer quelques secondes et lui lança :

Tu sais bien que la sombre augure des guerrières Badb se vérifie de jour en jour. Les premiers jours de la saison sont passés depuis longtemps mais nos pommiers ne sont toujours pas en fleur. Les poissons ont désertés la mer et les saumons ne sont plus dans les rivières qu'ils remontaient d'habitude en si grand nombre ...

La Sidhe reprit.

Et les querelles internes des guerriers Dananns font couler le sang de leurs frères, de même que la sottise des Anciens. Nos frêres sont devenus des voleurs ayant comme unique intérêt leur propre personne. Le temps des grandes vertues est révolue Annaog, de grands changements vont avoir lieu et les Tuathas dé Dananns vont l'apprendre à leurs dépends. Elle marqua une pause. Sais-tu que Ith, le meneur de Milésians, vient d'être assassiner par ces trois incapables qui nous gouvernent ?

Padarn me l'a appris en effet. Après la mort de Neit, Ith s'était rendu en terre d'Hibernia pour partager le deuil des Tuathas dé Dananns. Toutefois mac Cuill, mac Cecht et mac Grené ne pouvant s'accorder sur la façon de partager leurs terres et leur peuple, demandèrent alors à Ith de les aider à se divisir le pouvoir. Le Milésien était un homme sage et avisé et leur répondit de d'abord prendre soin de leur gens et non de leur personne seule. Se méprenant sur ses nobles intentions, les trois rois entrèrent alors dans une grande colère et, comme il n'avait pas voulu leur donner raison, décidèrent de le mettre à mort.

Annaog sortit de ses pensées, Cliodna lui sourait.


Que me proposes tu alors ? lui dit-il ...

Le voile

Par Annaog ToennVor le 10/6/2002 à 14:03:49 (#1627514)

Les Milésiens, réclamant vengeance, se retrouvèrent bientôt devant les portes de Tara. Les trois rois Sidhes, voyant arriver l'armée des Hommes, furent pris d'une grande panique ... en effet, pris dans leurs incessantes disputes, aucun d'entre eux n'était prêt à livrer bataille. Ils demandèrent donc aux mortels de leur donner du temps afin de décider si ils allaient quitter les terres d'Hibernia, se rendre ou donner bataille.

Sur les conseils d’Amergin, poète et grand druide des Milésiens, Miled et son fils ainé Eber Donn acceptèrent et tous les Milésiens retournèrent sur la côte sans protester, ils prirent alors leurs bateaux et s’éloignèrent de la terre des Tuatha dé Dananns. Mais à peine avaient-ils embarqués qu’un violent orage éclata, leurs navires étaient secoués comme de vulgaires coquilles de noix par des vagues hautes comme sept hommes. Sur le pont d’un des bateaux, Amergin, luttant contre le vent et l’eau, se mit à scander et à implorer la mer de bien vouloir les épargner.

Au même moment, les plus grands parmi les grands du peuple de Dana se réunissaient pour mettre en œuvre la plus grande magie jamais libérée. L’heure était venue pour les Sidhes de se cacher aux yeux des mortels …

Une fois les éléments calmés par les plaintes du druide Milésien et de retour sur le sol d’Hibernia, les Milésiens trahis et blessés une nouvelle fois dans leur honneur firent immédiatement marcher leurs armées vers Tailteann où les attendaient les troupes préparées des elfes. Affaiblis par tant d’années de débauches et de relâchement, les Sidhes ne purent venir à bout des êtres humains. Peu à peu, les Milésiens gagnaient du terrain. Et, quand tombèrent les trois rois Dananns, les hommes surent que la victoire leur appartenait.

Tout comme des centaines d’autres de son peuple, Annaog était en transe. Partout autour de lui la magie emplissait les lieux, lui-même se sentait se diluer et se mêler aux forces de ses compagnons. Des ombres colorées apparaissaient devant ses yeux, vision fugace de l’entité monstrueuse qu’ils allaient créer, du pan de réalité qu’ils allaient faire basculer. Dans une incantation finale, les Eldrichts Sidhes accomplirent la séparation du monde des esprits et du monde physique … silence …

Un souffle de vent chaud balaya soudain le champ de bataille et un épais brouillard s’abattit sur les deux armées. Ne sachant ce qu’il se passait, les Milésiens effrayés n’osèrent trop bouger et restèrent agglutinés les uns aux autres, se soufflant des mots de courage pour tenter d’apaiser leurs peurs ancestrales ressurgissantes.

La brume disparu. Il ne restait plus trace des Tuatha dé Dananns. Leurs vivants et leurs morts avaient disparu, il ne restait plus rien d’eux.

Le voile séparait, le voile existait, le voile respirait.

Par aeriel le 10/6/2002 à 15:06:38 (#1627970)

un mot , un seul , excellent :D

/clap

Par Dolanor le 10/6/2002 à 15:55:31 (#1628274)

Bon, et ben je dois dire que c vraiment tip top :DDDDD

Par Annaog ToennVor le 10/6/2002 à 18:45:39 (#1629342)

Merci beaucoup :)
J'ai du mal à le laisser sur la première page alors c'est gentil de votre part !

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine