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Ici sÂ’ouvre a toi une demeure inconnue
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 13:53:30 (#1236051)
Tu viens de pénétrer à l’intérieur.
Tout indique que les habitants en sont partis précipitamment.
La chambre attire ton attention.
En dessous du lit dépasse un petit carnet.
Tu poses une main dessus.
Et lĂ voyageur, je dois te mettre en garde !
Si tu viens à ouvrir ces pages, si tes yeux ont le malheur de parcourir ces lignes, saches que la raison y est un équilibriste malchanceux, que les sentiments qui te seront soufflés te révolteront.
Libre a toi dÂ’ouvrir ces pages.
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 13:54:25 (#1236059)
fille de Kilidja, la Reine Amazone
Le jour de ma naissance
J’ai senti ma conscience naître en même temps que rétrécissait la prison. Etrange magie que de me faire grandir dans son ventre, me condamner à naître lucide et à jamais coupable des hurlements que lui arrachait ma taille.
J’ai voulu m’enrouler dans ses bras, connaître le pardon par quelques tendresses. Je n’ai reçu que gifles et coups.
Kilidja m’a imposé de la nommer Reine et non mère.
Leirae, la sage femme, a été ému et m’a tendu une main. J’ai du l’écarter pour ne pas être abandonnée par Reine.
J’ai été traîner dans ma chambre, et ce soir, en me couchant, je crois que je me vais bien.
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 13:55:13 (#1236064)
Maman m’a appris l’essentiel, seulement, car ce n’est pas sa fonction. Elle m’a appris que je devais me taire, que je devais écouter, que je devais obéir, que je lui devais. Maman ne peut pas m’aimer, ce n’est pas sa fonction. Je ne suis pas quelqu’un, je suis un élément, une partie de la tribu, une pièce d’un tout. Elle doit être avec moi comme avec les autres. Elle dit que je dois apprendre à être forte.
Ce soir en me couchant je crois que je vais bien.
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 13:57:07 (#1236073)
Reine s’attache à ce que mon entraînement soit rapide. Je n’ai le droit que de penser à cela. Ce soir je m’écroule sur une paillasse de fortune, entouré d’une montagne de petits corps rouges que j’ai laissé sans vie. Reine dit que ce n’est pas assez et que je n’aurais le droit de rentrer à la maison que lorsque leur nombre sera le triple.
La fatigue mÂ’assomme et ce soir je crois que je vais bien.
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 13:58:13 (#1236080)
Je n’ai pas le droit de poser de question sur l’identité de mon père.
Pour Reine, tous les hommes sont des esclaves.
Elle mÂ’interdit de leur adresser la parole.
Pourtant, m’assurant de ma discrétion, ce soir je rencontre le représentant d’un culte. Pendant notre conversation Reine apparaît derrière moi. Elle me traite de catin, de déshonneur du clan et me traîne par les cheveux. J’ai honte de ma faute.
J’ai entendu parler d’une branche artistique dans ce culte. Je pense que m’exprimer me permettra de me sentir différente. Cela me fait plaisir et en me couchant je pense que je vais bien.
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 13:59:34 (#1236085)
Shaan de Valnor est notre grande prĂŞtresse.
Je lui doit le respecter mais mÂ’y refuse.
Je ne sais que trop que son rôle est celui de se substituer à ma mère. Que c’est elle qui m’apportera de l’attention et de la tendresse. Mais je rêve doucement que Reine acceptera de me l’accorder un jour. La condition sera que je réussisse à lui prouver que je peux lui rester fidèle.
Alors je suis sauvage avec Shaan, je guette le moindre geste déplacé pour la mordre.
Elle m’avoue que Reine n’a jamais appris à être mère et qu’elle va aller discuter avec elle.
Ce soir je pense Ă ce quÂ’elle pourra lui dire et je crois que je vais bien.
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 14:00:53 (#1236090)
Reine commence à me donner des responsabilités dans le clan. J’ai ordre de rencontrer des recrues amazones, de les tester et de les pousser à bout. Je dois être dure et j’ai des remords à faire cela. Ce n’est pas ma nature, et Reine s’en moque.
J’ai tenté d’appeler Reine mère. A ma grande surprise, elle m’a répondu d’une voix douce de ne plus dire mère mais maman. Puis elle a frappé… longtemps.
Reine m’interdit de prendre soin de moi. Je dois me laver en frottant vigoureusement une éponge par dessus mon armure. Le plastron a été lassé par ses soins le jour de ma naissance. Il est serré trop fort. Comme je grandie, je commence à éprouver des douleurs dans le torse.
Pourtant, je pense Ă toute lÂ’attention que requiert une telle Ă©ducation et ce soir je crois que je vais bien.
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 14:04:13 (#1236099)
Je sais que Shaan a déployé tous ses meilleurs arguments pour adoucir l’éducation que m’inflige Reine. Il paraîtrait qu’elle veuille changer d’attitude envers moi.
J’ai donné rendez vous à un représentant du culte des artistes. Nous avons longuement discuté de mes paradoxes de princesse malheureuse qui rêve de n’être personne mais souhaite préserver le lignage, de réceptacle d’une tradition que j’ai du mal à respecter mais dont je serais amené à être la gardienne.
Il profite de notre intimité pour me libérer de mon plastron trop serré. Il me fait découvrir mon corps dans un miroir, essaye de me convaincre de sa beauté et nous échangeons des gestes tendres.
A ce moment Reine est entrée dans la demeure où nous étions. Elle est devenue enragée à me voir dévêtue avec un homme. Personne n’a pu la contenir. Je lui ai montré que j’acceptais ma punition comme juste. Elle m’a a plusieurs reprises balafré le visage puis à coupé mon sein gauche comme l’exige la tradition.
Elle a erré un peu dans la ville, à la recherche de l’artiste pour le tuer. Lui on l’entendait casser tout ce qu’il pouvait, révolté de ne pas comprendre l’utilité de ma punition. Puis Reine est revenu me rendre visite. Elle m’a dit que mon corps ne serait plus jamais source de plaisir. Elle a ouvert le pantalon est a coupé dedans. Elle m’a dit qu’a présent elle n’aurait plus à me reprendre et que mon corps mutilé, excisé vivrait sans se faire entendre.
Puis elle a jeté sa poudre sur Iraban et c’est servit de lui pour concevoir.
J’ai été emmené dans un cercle avec difficulté, serrant contre moi les morceaux de viande qu’elle m’avais enlevé. J’ai perdu connaissance a plusieurs reprises.
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 14:04:50 (#1236104)
A mon retour, des hommes se pressaient à raconter un improbable voyage astral pour aller me chercher chez les morts. Les question fusaient de toute par, mère avait paraît il perdu la tête et je devenais la Reine amazone.
Je n’ai pas eut le temps de reprendre mes esprits, des rapaces se jetaient sur mon nouveau royaume. Mon état de choc, mon absence à moi même, ma convalescence et le calme qui va avec me furent refusés.
Heureusement, Leirae est venue apaiser ma conscience et je vais un peu mieux.
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 14:05:56 (#1236111)
J’ai de mon lit retrouvé un peu de force pour ne pas laisser ma tribu sans dirigeante. Je ne dois me préoccuper de moi même qu’après la collectivité. J’ai transmis le pouvoir à Shaan en attendant ma majorité. Nous avons discuté des orientations qu’elle donnerai et elles me semblent servir l’intérêt de tous.
Même si nous allons devenir différentes et un peuple plus aimable.
Les cicatrices sont vives, j’ai besoin de repos. Ma punition est méritée, Reine a eut raison. Je dois souffrir pour expier mes fautes. Je suis une mauvaise fille.
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 14:06:51 (#1236115)
Je fais mes premiers pas hors de ma couche.
On me dit que Reine est partie, quÂ’elle nÂ’existe plus.
Mais moi je sais qu’elle me surveille, sans répit, invisible, qu’elle se tient prête à m’apparaître au premier manquement de mes devoirs, à la première faute que je commettrais.
Je passe mon temps Ă me retourner, a scruter les ombres qui mÂ’entourent, a sursauter au moindre bruit.
Je dois continuer Ă suivre ses ordres, cÂ’est la condition pour quÂ’elle ne revienne plus me corriger.
Je suis une mauvaise fille, je ne mérite rien de ce que j’ai.
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 14:07:52 (#1236126)
La voix de la Reine fait irruption dans ma tête. Elle me parle sans relâche.
Elle me dit que je suis sa plus grande honte, que j’ai des pensées impures, indignes, qu’elle va venir me saigner.
Elle mÂ’interpelle surtout quand je mÂ’approche des hommes ou que quelquÂ’un me parle gentiment.
Je sais à présent qu’elle lit et contrôle mes pensés.
Elle les entends et les juges.
Je dois faire attention Ă ce que je pense.
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 14:09:03 (#1236129)
Je dois lutter contre la crédulité de ceux qui m’entourent. La Reine me harcèle mais personne ne me croit. Elle me donne des ordres et mes proches pensent que je l’imagine.
Je crois avoir trouvé le moyen de lutter contre ses intrusions dans ma conscience. Je croise mes doigts et projette mes mains trois fois en l’air. Cela la repousse quelques instants quand j’ai des pensées qui ne sont pas conformes à ses enseignements.
Je commence à émettre des doutes sur les intentions des personnes qui m’entourent, je dois me méfier.
Par Ziyah le 6/4/2002 Ă 14:11:04 (#1236139)
Elle est chaque jour plus vicieuse avec moi.
J’ai compris que les personnes qui m’approchent pour essayer de m’expliquer que j’imagine ces interventions, sa présence, sa voix sont ses esclaves. Elle manipule les gens jusque dans mon culte, ce sont des marionnettes qui ne sont là uniquement que pour me tester, me mettre à l’épreuve. Je dois être forte, je mérite de vivre toutes ces épreuves, je suis une mauvaise fille.
Hier soir j’ai eut au contact de certaines personnes un moment de lucidité. J’ai réussit à m’excuser pour tous les torts que je cause. Je leur ai même montré un sourire. Mais le rituel n’en est que plus fréquent, et je dois croiser les doigts et projeter trois fois mes mains en l’air plus souvent.
Cela tiendra tÂ’il longtemps avant que Reine revienne me harceler ?
Ce soir je me couche et je crois que je vais a nouveau bien. Je vais prier mon Dieu avec ferveur pour que cela dure un peu.
Par Cyran le 6/4/2002 Ă 18:27:13 (#1237548)
Par Lo-My le 6/4/2002 Ă 20:34:27 (#1238369)
Par septimus le 6/4/2002 Ă 21:18:38 (#1238629)
En voulant échapper à la tyrannie des hommes, les amazones sont devenues ce qu'elles exècrent le plus : une tyrannie sexiste. Pourquoi faire tant souffrir une jeune fille? De nombreux hommes sont mauvais et méritent la mort, mais elles ne font que devenir mauvaises en voulant leur échapper. Elles devraient comprendre que les hommes ont besoin des femmes et que les femmes ont besoin des hommes. Tous les hommes ne sont pas mauvais et misogynes, et certains sont doux et aimant....
Je laisse ces quelques mots sur ce carnet, et repose celui ci là où je l'ai trouvé, peut être Ziyah le retrouvera t il et comprendra.
Par Iraban le 7/4/2002 Ă 20:38:47 (#1244014)
Ce que je fis et je commenca Ă le lire...
Je sais deja tout ca ... j'ai deja laisser couler une larme la premiere fois ... je recommence...
Je sens la colere m'envahir ...je ne peut accepter cela ...Comment une mere peut faire ca a sa propre fille ...l'Esprit amazone me depasse ...
Pour moi le corps et ses plaisirs sont d'une extreme importance ... massage, relaxation, soin, caresse, l'acte sexuel... j'en ai meme fait mon art ...
Je ne peut concevoir ce que je lit la ...tout autant que je regrette d'etre celui à cause duquel Ziyah fut mutilé... pourtant se soir la .. La seul chose que je vis chez cette jeune demoiselle fut l'envie de vivre... de vivre ... est-ce trop demander ?
Je ne pense pas... Et je sais que Iago serait d'accord avec moi ...comme n'importe qui remarque ...
Non ...
Non ! je ne peut laisser cela ainsi ! je ne peut la laisser souffrir comme ca ...elle est tellement ... tellement ...je ne sais l'exprimer ...je n'ai jamais sut .. de plus cela m'est difficile ... je ne veux pas la faire encore plus souffrir ... pourtant ...je sais ce que mon corps me demande ...
Ziyah comme j'aimerais simplement te serrer dans mes bras ...te voir sourire ...te voir vivre...simplement vivre...
..Ziyah ...on peut soigner ton corps ... mais laisse moi soigner ton esprit ...
Je referme le livre me rendant compte que je parle Ă un simple livre ...qui pourtant parle d'un tresor...
Je repose le livre et reste à coté pensif...
Par Opheylia le 8/4/2002 Ă 14:37:34 (#1247784)
Par Onizuka LooWang le 8/4/2002 Ă 15:03:09 (#1247922)
Oh tiens un carnet !!
Lis Eh bien , elles sont peut être terribles ces amazones mais en tous cas elles sont bien distraites pour perdre leur biens comme ça...
Tente de résister à la tentation
Succombe Ă la tentation
Fais un déssin obscène et remet le livre où il l'avait trouvé
Son forfait accompli , il part en sifflotant , le sourire aux lèvres...
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