Lassitude

Par Pyter Leriel le 19/3/2002 à 5:54:40 (#1136878)

*Adossé contre les pierres sacrées et agées, je soupire lentement*

*Je m'amuse à faire des ricochets avec des petits galets, les ondes engendrées me rappellent ma propre existence*

Existence si banale mais qui a marqué tant de vies, de personnes.
Je dois m'avouer à moi même, que je porte trop de pêchés, trop de sang, trop de batailles.

Je suis plus que las de la bêtise humaine et des corollaires.
A entendre un Dean de Dap crier sa haine et prêcher la violence, je me dis que les valeurs que je défend ne servent à rien, que seules les armes permettent de s'exprimer.

A voir de simples disputes dégénérer parce que nous portons cette maudite pierre, pierre permettant les pires folies, les pires massacres sous prétexte que ce n'est rien, que la pierre nous sauve.

*Arrache violemment sa chaîne*
*Brandit sa pierre, la regarde longuement, s'approche du rivage*

*Prends une inspiration longue et jette violemment la pierre dans les flots*

Enfin, je suis libéré de ce fardeau, enfin je vais pouvoir vivre, enfin

*S'écroule en pleurant*

Lassitude

Par Kaesryn le 19/3/2002 à 6:30:25 (#1136901)

Lassitude

Jeter d'un geste tout son destin
Errer encore comme une bête sans fin
Sur un monde qui rage sans lendemain
Pour une femme , pour un gredin
Pour une Foi , pour un sacristin

Jeter d'un geste tout son destin
Alors que dehors fait rage le cristallin
Des guerres et des hordes de souffrains
Encore une fois se dire que demain
Ne se levera pas pour le defunt

Jeter d'un geste tout son destin
Comme l'on decide de sa prorpre fin
Dieu vivant sur le perilleux chemin
Qui mène à tout dangereux ravins
D'un homme qui part voir le traceur de desseins

Jeter d'un geste toute sa vie
Dans une pierre qui magiquement guérie
D'un visage qui une fois encore sourit
Celui d'un enfant aux regards attendris
Malgré tout jeter sa vie

Jeter d'un geste vers l'infini
Pouvoir rejoindre cette Mère des Nuits
Cette Déesse capricieuse qu'on suit
Cette Sélène pour qui tout l'on sacrifie
Car alors c'est la fin de sa vie

D'une larme sceller la compréhension
De cet acte qui survient sans raison
Connue de tous mais pourtant sans passion
D'un acte réfléchi et de comparaison
D'un homme sans qui tout serait dressé à l'abandon

Par Pyter Leriel le 19/3/2002 à 6:52:20 (#1136924)

Mon temps n'est pas encore venu, j'ai des choses à finir en ce bas monde.

Mais ce que j'en ai encore vu a fini de détruire la fragile croyance que j'avais en un monde meilleur, un monde moins violent, plus tolérant.

Mais mon passé ne plaide pas pour moi, le poids de mes péchés est grand, trop grand pour une seule âme.

Le prix de ma rédemption est élevée, j'en ai franchit l'avant dernière étape avec ce geste.

Seule la dernière étape fera taire la douleur et calmer les larmes.

Mais elle engendrera trop de larmes et de cris, le respect de la vie m'interdit de la franchir, seul je l'aurais déjà fait.

Une nuit j'ai bien failli rejoindre les étoiles, ces étoiles si belles, reflets de nos disparus, mais la vie m'a rappelé, une vie que je partage en ce moment.

Ma douce étoile, avant de t'emporter et de pleurer, écoute moi bien. Je t'aime pardessus tout, et tu m'as donné le cadeau le plus précieux que tu pouvais me faire, une merveilleuse petite fille.

C'est pour cela que je resterais en vie. Pour la voir grandir, pour enfin me sentir entier.

Mais je ne ferais plus couler le sang inutilement, fini les batailles, les échaufourrées, les bagarres de rue ou de taverne.
Fini tout ca je ne prendrais plus part qu'à la défense de mes Frères ou Soeurs, et évidemment à celle de ma famille.

Par Erin Leriel le 19/3/2002 à 12:59:05 (#1137791)

Je pénètre au sein du Cercle, pour y communier avec ma Déesse, mais je distingue du coin de l'oeil une silhouette au bord de l'eau. Je m'approche et mon coeur fait un petit bond, alors que je le reconnais. Il semble en proie à de violentes émotions, et cela me fait hésiter à m'approcher encore. Une lueur dans l'eau me frappe les yeux un instant, une gemme qui flotte avant de couler en eaux peu profondes, comme retenue par un lien invisible finissant par se briser. Il ne m'est guère difficile de deviner la teneur de ses pensées.

Je m'approche lentement de lui et je m'abaisse pour passer mes bras autour de son cou, posant ma tête sur son épaule. Je le serre très fort, de peur de le voir partir. J'ai trop besoin de lui à mes côtés, de sa chaleur et de son réconfort, et notre fille en a besoin aussi. Je me tais, tout est dit...