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un coeur mis a nu

Par Masque de l'anonymat le 11/3/2002 à 17:23:02 (#1100892)

A la pâle lueur de sa bougie, une jeune femme s'empare d'un livre fin, et l'ouvre délicatement. Elle s'asseoit et trempe sa plume dans son encrier. Quelques gouttes s'écoulent de le fine plume, l'une d'elles s'écrasant sur le bois verni du bureau. Elle ferme les yeux quelques instants, puis, rompant le silence d'un court soupir, s'attable à sa tâche...

"Comment narrer ce malaise qui m'étreint... Je me sens parfois lasse, vidée.. L'angoisse vient chaque soir s'insinuer en moi, laissant ses traînées mélancoliques prendre le pas... J'ai peur de ce que l'avenir me réserve ; je ne sais où je vais, pourtant ce désir de réussite brûle en moi, mais mes mains tremblantes ne peuvent se résoudre à accomplir ce qui m'est si cher. Ma volonté est prisonnière de mes rêves. Parfois, des élans créatifs viennent me secouer, mais la lassitude les annihile sombrement. Je n'ai plus goût à grand chose tant cette situation me hante l'esprit et noue mes entrailles. J'aimerais... J'ai tellement envie de.. De quoi justement ? Mes désirs ne sont plus, et je ne sais plus à quoi me vouer pour les ranimer...

J'ai perdu l'innocence de mes premiers instants, ceux qui me permettaient de me jouer de l'avenir, et de tromper l'Ennui ce mortel ennemi. Que je regrette amèrement ces temps où tout était facile, où je ne me souciais pas des jours futurs, où l'insouciance était mon quotidien! Ce poids que je sens aujourd'hui sur mon coeur, qui m'empêche de m'exprimer comme auparavant je le faisais avec aisance... J'ai peur, oui j'ai peur de ne plus savoir à quel rêve m'accrocher, que mes passions d'antan ne s'effilochent encore plus qu'elles ne le sont, avec le temps, que ma joie de vivre n'est, somme toute, qu'une illusion ; Que je me sens si seule parfois.. Cette solitude qui me pèse mais que je me force à oublier. Mais il est dur parfois de le faire, et je me rend compte compte de ce spleen qui m'envahit peu à peu. Ma volonté de ne plus souffrir et certes forte, mais aujourd'hui je me rend compte avec amertume que je gâche beaucoup à me préserver de ces sentiments si doux et à la fois si éprouvants. Toutes ces illusions que je me crée pour combattre ce mal-être, tous ces moments où je décide de les contrecarrer, tout ce monde que j'adore et qui me rend pourtant si triste et amère... Que suis-je en train de devenir ? J'aimerais que l'on soit fier de moi, mais je m'obstine à me barrer la route en ne m'offrant pas ce potentiel de réussite, en obstruant ma propre voix..

Je dors d'un sommeil sans rêve, dépeuplé de passions. La passion, cette sensation qui me manque tant, ce coeur qui s'est durci avec le temps me semble t'il, et pourtant, ces émois que je ressens parfois, qui rallument cette braise infime qui me redonne le goût de vivre, ne peuvent me laisser de glace, mais me précipitent néanmoins dans une vague de nostalgie qui vient nourrir cette angoisse profonde, ce froid dont je me retrouve entourée...

Et voilà que je pose encore une fois ces sentiments sur le papier, car les dire de vive voix n'est pas dans ma capacité... La folie serait-elle en train de me gagner ? J'ai honte, si honte de ce que je suis parfois..."

Elle s'arrête, se relit, et referme le livre lourdement, pour ne pas arracher la page qu'elle vient d'écrire et de la froisser pour la détruire.. Elle sait qu'on peut difficilement la comprendre à travers ses mots, mais quelque part, elle se sent soulagée de ce poids. Elle se lève et range une nouvelle fois le confident de ces moments de détresse, et va s'endormir sans un mot..

Par Iwakura Shin OS le 11/3/2002 à 17:25:31 (#1100905)

:lit:
:(

Par Firekhaag Wolff AG le 11/3/2002 à 17:54:44 (#1101107)

tres joli et tres triste encore un talent:lit: :(

Par Dias Tribal le 11/3/2002 à 18:04:10 (#1101169)

Si triste et pourtant si realiste...

Par Shammana Delyn le 11/3/2002 à 19:12:13 (#1101749)

Sous le feu éteint, se cache souvent des braises prêtes à se rallumer.
Le temps passera, et un jour... viendra :

Une étincelle
Aller vers elle
Ouvrir ses ailes
Comme un appel
Et loin dans la nuit
Que tout s'éclaire
Plus de colère
Avoir envie
De voir à l'infini

Parfois je m'efface
Je reste la en solitaire
J'imagine tout ce qu'on ne sera pas
Et je m'y perds
Dans chaque histoires perdue, il y a toujours

REFRAIN

Je te ragrde et à contre jour
Je cherche le sens de l'amour
Tu sais dans chaques instants perdus, il y a toujours

Une étincelle
Aller vers elle
Et à l'infini
Ne plus rien dire
Sans réflechir
Comme un appel
Juste au milieu du ciel
Une étincelle
Aller vers elle
Ouvrir ses ailes
Et loin dans la nuit
Que tout s'éclaire
Plus de colère
Avoir envie
De voir l'infini

Hihi

Par Crazy le 11/3/2002 à 19:22:41 (#1101828)

*compatit avec l'anonyme*

*se sent souvent dans le même cas* :(

Par Dodgee MIP le 11/3/2002 à 19:39:03 (#1101972)

C'est un artiste maudit, qui recherche qui poursuit,
Ces textes ces écrits, ces vers qui le fuit,
Ce rythme, cette allure, cette consonance,
A la fois douce et dure, qui d'un coup s'élance.
On l'admire, l'applaudit, on ne veut pas comprendre,
Tout ce mal enfoui, cette peste qui le ronge,
Qui soudain resurgit renaissant de ses cendres,
Qui embrase sa vie, et efface le songe.
Il écrit, il dessine, noircissant les feuilles,
De ces traits, de ces lignes qui jamais ne finissent,
Resteront orphelines, bien que nul ne le veuille,
Et vivront par sa main, inondant la feuille lisse.
Mais qui pourrait croire, en voyant ce succès,
En goûtant à cette flamme, à cette inspiration,
Qu'il nous parle de son âme, avec toute sa passion,
Qu'il conte son histoire, comme pour crever l'abcès.
Une triste ballade, aux accents si vrais,
Et cette douleur qui brille, qui sans fard apparaît,
Quand un esprit vacille, et nous livre ses secrets,
Comme un coeur qu'on effleure, dont battent les regrets.

Et qui pourrait croire, devant si bel ouvrage, qu’on ne sait ce qu’on dit, qu’on ne sait plus penser ? On voudrait se croire fou, oublier nos soucis, vivre différemment vivre cette autre vie. Mais on se sait prisonnier, de cette morne existence, qu’un rayon de soleil ne suffit à éclairer. Dans ces courts instants, on oublie les ténèbres, embrassant la lumière comme une renaissance, quand soudain tout s’illumine sur notre chemin. Un instant où enfin, le monde nous appartient, sans penser au futur, sans penser à demain. Car c’est bien ce demain, ces chemins incertains, qui plus que le présent nous semble si vains, quand nos rêves sont si loin. Et l’on se berce d’illusions, rêvant de plus belle, construisant ce monde de chimère qui nous retient prisonnier de nos propres peurs. On se hait de manquer de courage, on cherche cette volonté qui nous fait maintenant défaut, nous abandonnant sans force, sans vie. Où sont donc nos projets d’avenir, ces étincelles de vie qui savaient se transformer en brasier pour éclairer notre route ? Ces désirs qui nous motivaient malgré les difficultés, les problèmes ont ils donc péri eux aussi ? Est il si difficile d’accepter ce que l’on est, cette image qui reste quand on enlève ces fards, ces déguisements que l’on revêt en redoutant les regards ?

Mais on le déteste, ce reflet si fidèle, cette image que l’on s’est faite de soi, rejetant celle que les autres voudraient voir, ou croient voir. Et c’est nous qu’on rejette, en brisant d’un geste rageur cet autre soi, quand on s’enferme dans notre honte, quand on se déteste d’être ainsi. On ne veut plus voir, ces mains tendues, ces autres regards, qui répondent malgré tout à notre appel sourd. Mais comment accepter ce monde qui nous donne tant quand on ne sait s’accepter ? Et l’on se détourne encore une fois, loin de cette foule, pour se retrouver seul, seul avec nos doutes et nos noires pensées. On fuit, une fois de plus, comme pour oublier ce monde qui nous entoure, comme si tout cela était trop lourd à porter, à supporter. Et dans cette spirale qui n’en finit pas, on attend impuissant, comme si l’on espérait que tout puisse cesser, et qu’à ces nuages noirs succèderont le beau temps…

Par Ibuki Tribal le 11/3/2002 à 19:53:07 (#1102089)

Hmmm ... :lit:

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