Un exil Douloureux

Par Deleyah le 8/3/2002 à 22:34:30 (#1086214)

La nuit était claire et illuminée par une lune aux reflets argentés.
Le ciel semblait paisible, autant que les douces collines de Lirith. Pourtant, une grande agitation se traimait sur toutes les routes menant au port. Là, une douzaine de bateaux étaient amarés, et prêt à partir.
Rien ne semblait présager ce qui se tramait, si ce n'est le visage terne et innondé de larmes des passagers et de leurs familles venues faire un dernier adieu. En effet, quelques minutes après minuit, une cloche se fit entendre, et les bateaux levèrent les un après les autres l'encre, pour partir s'enfoncer de plus en plus loin dans l'océan qui s'étendait à perte de vue.

Les minutes commencèrent à s'écouler, et plus le temps allait plus les passagers partaient se réfuger dans leurs cabines. La nuit toujours aussi paisible s'annoncait longue, très longue, et douloureuse pour beaucoup. Néanmoins, la tranquillité ne demeura pas. Alors que les différents bateaux longeaient les côtes Askelgates, un sourd son se fit entendre sur la terre ferme, comme un cor que l'on fait sonner en guise d'alarme.

Tout à coup, les plaines s'illuminèrent de toutes part, grâce à une succession de torches placées sur la rive. Depuis les ponts, les équipages, horrifiés, purent voir nombre d'archers se placer en hauteur sur cette rive, relativement proche en distance pour certains bateaux, et bander leur arc, pour laisser échapper une pluie meurtrière de flèches enflammées.

Plusieurs personnes tombèrent, et les bateaux commencèrent à partir à la dérive, mais il en fallait plus pour déboussoler un marin Askelgate. Bien vite, éloignés des côtes, les bateaux éteignirent les faibles feux internes, et reprirent leur itinéraire en prenant soin de ne plus être à porté de tir des balistes et autres engins de guerre qui les avait précédement trahis.

Mais la panique était dans le coeur de chacun, l'insécurité, et le sentiment que cette fuite ne se ferait pas dans les conditions imaginées. Et ils n'avaient pas tort. Maintenant que le moral des éxilés étaient au plus bas, l'attaque qui fit rage ne laissa pas grande chance aux habitants locaux. En effet quatres bateaux sortirent des falaises armés de leurs canons et près à aborder. Leur emblême ? Cette terrible faux reluisante nichée sur fond vert. Les avatars de La Bête.

Le massacre fut grand. Les mercenaires engagés pour cette bataille maritime étaient habiles de leurs canons, et en moins d'une heure, six bateaux étaient déjà anéantis Les passagers sautaient par dessus bord, dans un effroi indescriptible. Quelques bâteaux tentèrent de les rammener à leur propre bord, mais peu furent ceux sauvés. Un bateau ennemi fut coulé, mais les autres ne furent que très peu endommagés: les Askelgates n'étaient pas équipés. Les derniers bateaux qui restaient partirent à la dérive encore une fois, n'ayant plus de notion de l'endroit sur ou ils pourraient se réfugier ou quémender de l'aide. Ils se séparèrent donc en quatre groupes distinct, tentant juste de maintenir leurs bateaux à flots vu l'état des coques et mats. De plus les vigies avaient toutes éteint leurs lumières un temps pour éviter d'être repérés.

Plusieurs semaines étaient passées depuis cet évenement. Sur les quais de LightHaven, un jeune marin était affairé à démontrer à un camarade combien le jeu venu d'Angélus, et qu'il nommait échec, était interessant. Voyant ses efforts vint, il leva le nez pour ne pas s'adonner à un enervement inutile, et son oeil perçant ne le trahit pas. Un navire, ou plutôt une bicoque ayant perdu un mat, arrivait. Il prévint immédiatement son commandeur pour qu'on organise l'accueil habituel. Avec beaucoup de difficultés, le bateau entra donc dans le port de HavreClair, dirigé par une corvette locale. Le piteux état qui le caractérisait fit hausser les sourcils à nombre de personnes alors présentes, mais lorsque les passagers et l'équipage descendirent, leurs mines changea pour laisser place à un air de désolation. Arrassés, les nouveaux venus semblaient porter un lourd fardeau, mais gardaient pourtant une apparente fierté.

Le commandant leur remis comme à chaque nouvel arrivant un petit sac contenant quelques vêtements sec et une petite dague, et les dirigea vers le temple, où ils furent nourris, soignés et recensés. Après quoi, on les abandonna à leur propre sort. Les marins décidèrent de repartir vers d'autres terres, et les passagers, propriétaires du bateau, concédèrent de le vendre à faible prix à un marchand pour obtenir quelques sous Althéens.

Deux femmes, deux hommes. Seuls survivants d'une bien triste histoire, ils sortirent du temple, partant à l'aventure qui s'offrait alors à eux.

Par Karghat le 11/3/2002 à 9:56:48 (#1098567)

Karghat fut le dernier à sortir de ce qu’il restait du navire. La crainte de la foule le tourmentait… il jeta un regard au loin vers l’océan et se mit à penser à Askelgoth et ce qu’il devait s’y passer en ce moment même.
La "bête" les avaient forcés à s’exiler, eux, les "enfants d’Askelgoth", le futur du royaume… Quand ils pourraient revenir il l’ignorait, mais l’idée de rester ici ne l’enchantait guère et il le faisait sentir.
Dorénavant il lui faudrait côtoyer du monde, à lui… lui qui avait passer toute sa vie enfermé dans ses songes, dans son obscurantisme, à l’écart de toute population.
Sa famille était nécromancienne depuis des générations, tour à tour les paternels apprenaient à leur descendance l’art de cet arcane, et depuis longtemps sa famille était bafouée d’une mauvaise réputation. Il se murmurait que de sombres choses se tramaient autour d’eux, tout ceci était infondé, mais par ironie du sort il se retrouvait égaré et en compagnie de l’héritier de la famille qui se prétendait la plus pure du royaume. Il ne ferait aucun doute que cet héritier, Alciriel, et lui-même n’entretiendrai pas de bon rapport au début.

Karghat se mit à regarder autour de lui, essayant de rester à l’écart de gens qui visiblement n’était que de moyenne classe sociale. Lorsque le commandant vint leur apporter son aide, sa première réaction fut de refuser avec un air de dédain, il fallut toute la détermination des deux héritières exilées pour le faire changer d’avis.
Se retrouvant maintenant d’une humeur aigrie il suivit les autres enfants d’Askelgoth sans mot dire, prêtant toujours un œil attentif au nouveau lieu qui l’accueillait.

Par Deleyah le 14/3/2002 à 16:57:30 (#1116392)

Une jeune femme à la chevelure rousse se tenait derrière ses compagnons. Son visage entaché de tâches de rousseurs prenait des plis tantôt curieux, tantôt soucieux. Au moindre regard la dévisageant, une légère teinte rosée prenait ses joues, démontrant sa jeunesse passée seule.

Les mains et les machoires cripsées, elle chuchotta quelques mots à ses compagnons.
Ensembles, ils se dirigèrent vers un homme à l'allure hésitante et étrange, et aux habits rouges vifs. Il semblait connaitre les lieux comme s'il avait lui même bâtie cette ville, ce vieil homme. Il leur indiqua du bout de son doigt tremblant le coin de la rue allant vers l'ouest, et mima un tournant. Il arbora alors un large sourire qui fit paraitre sa satisfaction quant à son explication.

Après quelques remerciements, les quatres jeunes aventuriers se dirigèrent dans la direction indiquée, et entrèrent dans ce qui semblait être la taverne locale. Là, ils prirent une chaise, et attendire le tavernier, qui ne se fit pas attendre.

-Ah ben vous êtes nouveau vous on dirait ! Moi c'est Halam, j'suis le seul aubergiste à des kilomètres. Vous devez chercher une tite chambrette non ?

Un jeune homme aux boucles blondes prit la parole.

-Je me nomme Alciriel, et voici mes amis Karghat, il montra un homme au visage sombre et renfermé, Leetha, une jeune femme aux yeux pétillants qui lui accorda un grand sourire , et Deleyah il désigna la jeune femme rousse qui rougissait déjà . Si vous avez une chambre ou deux à nous accorder alors c'est conclut, mais pour le moment, nous voudrions nous désaltherer ...