Discipline: Le Forgeron, Constructeur du Métal

Par Evildeus le 27/2/2002 à 12:20:13 (#1034050)

(NB: Je ne sais pas si cette discipline existe toujours...)

Races disponibles: Aelfborn, Aracoix, Centaure, Elfe, Semi-Géant, Humain, Irekei, Ombre
Classes disponibles: Barbare, Barde, Croisé, Chasseresse, Prélat, Prêtre, Rôdeur, Eclaireur, Templier, Voleur, Mentaliste, Guerrier, Sorcier

"Golgrim l'Ingénieux voyageait alors dans le Nord, par delà la Vallée de Ardan, vers les vastes montagnes, combattant des Géants et des ours sur son chemin. Finalement, il rencontra un Etranger, dont le visage était grave et austère. Longue était sa barbe, noirs étaient ses yeux, tels la nuit, et sa main gauche luisait, brillant comme la Lune. Golgrim le regarda avec curiosité.

"Qu'est-ce qui te trouble, Golgrim, Homme né de la Terre?" Dit l'Etranger.

"Qui es-tu, toi qui connais mon nom?" Répondit le sixième fils du Père de Toute Chose.

"Je connais ton Père, et pendant longtemps je l'ai servi. Appelle-moi le Façonneur. A présent réponds-moi, pourquoi as-tu quitté la Vallée de Ardan, que votre Père a mis de côté rien que pour vous?"

"Grand Façonneur," répondit Golgrim, "je voyage pour trouver une aide pour mon peuple. Comment pourrons-nous nous protéger des Loups et des Bêtes? Nous sommes forts, mais nous n'avons pas de griffes. Comment trouverons-nous notre nourriture l'hiver venu? Nous sommes intelligents, mais la réponse nous échappe."




Et le Façonneur se mit à rire. "Je ne sais que peu de chose sur la nourriture, enfant, mais je vais te donner une réponse à ta première question." Sur ces mots il tendit à Golgrim une pierre.

"A quoi donc ceci sert-il?" Demanda Golgrim.

"On appelle cela du Fer, petit homme. Regarde autour de toi - ainsi que l'eau se change en glace et la brindille en arbre, de même les pierres peuvent changer, en de nouvelles formes merveilleuses et terribles. Du fer viendront les griffes de ton peuple, et des armures, et des outils contre la famine. Tu dois apprendre comment les créer."

"Je ne connais pas de réponse à cette énigme." Dit Golgrim, plein de désespoir.

"N'aie pas peur, Vrai Homme!" Dit le Façonneur. "Mes enfants savent, et ils t'apprendront. Va et trouve-les, dans les sombres profondeurs." Sur ces mots, l'étranger à la main d'argent s'en retourna et partit.

Alors Golgrim s'aventura très loin, et rampa dans de nombreuses cavernes jusqu'à trouver les demeures du Peuple de la Pierre, et ils lui apprirent les vertus du Fer et de l'Acier. Golgrim retourna enfin à la lumière du jour, et ramena son savoir à son peuple, et les Hommes d'Ardan devinrent forts."
- Tiré des Chroniques Ardani

Golgrim fut le premier à apprendre le secret. Le fer et l'acier sont nés des os et de la moelle de la terre, tout comme les Fils des Hommes. Comme le Père de Toute Chose, qui forgea le Monde dans les âges passés, de même les Forgerons jouent-ils avec les forces de la création, et inventent des objets en permanence. Les Hommes ont été faits sans ailes, ni griffe, ni crocs, mais les outils de métal font la différence. Beaucoup pensent que les épées et les cottes de maille sont les plus grands outils, et nos plus importants travaux. C'est peut-être vrai, mais imaginez nos vies sans clou pour soutenir nos maisons, sans marmite pour cuisiner, ou sans fers à cheval, ou sans soc pour nos charrues. Nous les Forgerons ne fabriquons pas seulement des armes et des armures, nous forgeons aussi les choses qui forment nos vies.

Un bon Forgeron doit être plusieurs hommes à la fois. Il doit avoir l'œil d'un artiste, et les mains habiles du sculpteur. Il doit détenir le savoir des éléments d'un alchimiste, du feu et du métal, et savoir comment les deux se mélangent. Finalement, il doit avoir la force et la patience du laboureur, endurant des heures de labeur à donner des milliers de coups de marteau pour achever une simple pièce de métal. Seule une petite fraction du temps du Forgeron est consacré au travail du métal ; tenir une échoppe et une forge implique une douzaine de tâches, certaines désespérément matérialistes. En tant qu'apprenti, vous en viendrez à apprendre tout cela. Peut-être, avec le temps, deviendrez-vous un Forgeron, et prendrez des apprentis à votre tour. En attendant, observez, apprenez, et soyez attentif.

Une forge au travail est un lieu dangereux. Les flammes, qui dégagent la chaleur nécessaire à la fonte du métal, sont à portée de main, et des étincelles jaillissent sans cesse de l'enclume. Les acides et les huiles destinées à la gravure elles-aussi sont toutes proches. Et finalement, le travail lui-même est dangereux - un moment d'inattention pendant le travail au marteau peut vous laisser avec un pouce brisé, ou une étincelle dans les yeux. Frappez le mauvais bout des pinces ou la mauvaise barre de fer et vos mains se crisperont le temps d'un instant. Des douzaines d'hommes sont devenus boiteux, aveugles, ou balafrés, pour avoir crû posséder la concentration d'un Forgeron. Soyez prudent et vous ne les rejoindrez pas. Un Forgeron n'est pas un beau prince - nous vivons dans la fumée et le charbon, et nous rasons souvent nos cheveux et nos barbes - mieux vaut ne pas tenter l'étincelle. Nous sommes forts grâce à notre labeur, mais la force brute n'est pas suffisante pour diriger une forge. Si vous avez l'endurance d'une mule et la patience de la montagne, vous ferez un bon Forgeron. Puisse-t-il en être ainsi, car il n'y a jamais eu assez de maîtres Forgerons.