Chronique d'une vie oubliée - 3

Par Ezechiel GR le 26/2/2002 à 19:25:47 (#1031377)

Bon ben voila la suite de cette histoire que je dédie a Oudou

------------------------------------------------

Un enfant...
Ce n'était qu'un enfant, le jour ou il a poussé la porte de cet imposant édifice au coeur de la foret...
Il n'était qu'un enfant ce jour où il a liberé le mage de sa malédiction.
Il n'était qu'un enfant lorsqu'il s'est réveillé et a découvert cette lourde robe posée sur lui. Une Robe Rouge, attribut des mages de la Neutralité. Mais cela il ne le savait pas encore.
Il a grandi depuis, dans la maison de sa grand-mere, au coeur des régions boisées du Nord. Jamais il n'a osé porter cette robe, la jugeant trop précieuse pour lui convenir, trop grande pour lui laisser une liberté de mouvement nécessaire a ces jeux. Trop mystérieuse enfin, pour que sa mamie, comme il l'appelait, ne le laisse la porter.
Jusqu'au jour où le temps se fit lourd sur les epaules de sa mamie... Jusqu'au jour où elle mourut, a la fin de la saison des feuilles qui tombent. Il avait alors 15 ans.
Il la pleura de longs jours, s'imposant un jeûne de deuil.
Après une semaine, il l'enterra a même la terre, dans un simple linceul. Une portion de sa vie venait de lui échapper, une nouvelle allait commencer.
Il rentra dans la maisonnette, et se dirigea vers le coffre lourd contenant ses affaires. Il prit une sacoche dans laquelle il mit quelques vivres, attacha une lame courte a son flanc et se dirigea vers la porte. Sur le seuil, il s'arreta soudain, ayant l'etrange sentiment d'avoir oublié quelque chose. Il fonça vers une haute armoire, et, debout sur une chaise, pris la Robe Rouge, posée au-dessus. Bizzarement, aucune trace de poussiere ne ternissait le rouge eclatant de la robe, et les mites s'étaient abstenues de ronger le tissu. Il l'enfila, et se sentit enfin le courage de partir. Il sortit donc de la demeure de son enfance, gardienne de son passé, de ses souvenirs. Souvenirs qu'il laissait désormais derriere lui.
Le frêle enfant était devenu un jeune homme robuste. Il faisait environ une demi-tete de plus que la plupart des hommes, et était nanti d'une carrure large, fruit du labeur pour entretenir la chaumiere.
Il courait désormais, il avait acquis une endurance impressionante en courant après les lapins dans la foret... Comme il était fier le jour où il en a ramené un a sa mamie! Et comme il était triste que sa mamie aie voulu le manger! Ils avaient fini par le relacher...
Il courait... Vers où? Lui-même l'ignorait, il se laissait guider par son instinct. Lorsque le soleil commença a rougir, il se trouvait dans une grotte, qui avait l'air d'avoir été sommairement amennagée, il y a longtemps de cela. Il prit un repas frugal et s'endormit, terrassés par les émotions et la fatigue accumulées les derniers jours.
Le lendemain, il se remit en route de bonne heure, toujours guidé par son instinct. Sa course ne fût pas longue, car il arriva bientot a une petite colline, munie d'une lourde porte en bois de chêne...
Degainant sa lame, il s'approcha de la colline, qui semblait inhabitée. Il ouvrit la porte et ne vit personne a l'intérieur. Il fit un rapide tour des lieux, et conclut que la colline était toujours habitée, mais que l'occupant des lieux était absent. Il s'avanca vers ce qui semblait être une table surmontée d'une lambe a graisse. Sur cette table était posée des parchemins. Un journal. Il le lut, et un doute s'insinua dans son esprit. Ce garçon dont il parlait... Le doute se transforma en certitude, tout au long de sa lecture... C'était lui!
Et cet homme était la personne étrange qui lui avait raconté une histoire de Mal liberé... Ce même mal qui avait rendu le continent invivable, a l'exception de ces forets.

- Tu en as mis du temps... Mais te voila enfin.

La voix provenait d'une forme sombre posée sur un tabouret, qu'il n'avait pris que pour un tas de chiffons...

- Qui etes-vous?, demanda-t-il.

- Je suis celui qui a liberé le Mal.... Et toi tu es celui qui feras ressurgir le Bien.

- Moi? Mais comment le pourrais-je?

Semblant ignorer la question, le mage commença a observer le jeune homme.


- Tu as bien grandi. Et ma Robe te sied a ravir... Elle sera donc tienne désormais.

Il fit une pause, observant avec interet le visage dépité du jeune homme.

- Mon nom est..... Oh et puis c'est sans importance appelle-moi comme tu voudras!

-Je.... Je m'appelle Faran... Vous n'avez donc pas de nom?

- J'en avais un autrefois... Mais il n'a plus aucune signification. Tant d'années... Tant d'épreuves... L'homme que je fûs est mort depuis bien longtemps. Mais puisque tu veux absolument me donner un nom, appelle moi Shör Gavan... Ou plutot Shör tout court... Je t'attends depuis quelques années Faran... Bien courtes il est vrai comparées a la punition que tu as levé, mais qui me parurent bien longues...

- Que... Que voulez-vous de moi exactement?

- Désormais, consideres-toi comme mon élève... Ta vie va aujourd'hui prendre un sens nouveau...

-------------------------------------------------------------------



ps: ne vous étonnez pas si les noms vous font penser ou bien a quelqu'un pour Faran ou bien a quelque chose pour Shör Gavan. Faran... Je suppose que vous le connaissez
Et Shör Gavan vient des livres de Michel Honaker, la série du Commandeur.
Pps : je sais quÂ’il nÂ’yt a pas bcp de monde qui lit mon histoire, mais si ceux qui lisent pouvaient donner leur avis.. merci ;)




ben, le marionnetiste d'ezechiel

Par Esquisse le 26/2/2002 à 20:04:47 (#1031678)

En ce qui me concerne, mes silences sont plus respectueux qu'autre chose.
Je n'ai pas répondu à un certain post pour de bonnes ou mauvaises raisons, alors je te dirai juste une chose:
continue.



ljd

Par Elunil le 27/2/2002 à 10:08:40 (#1033543)

Ca m'a l'air d'un très bon commencement qui met en haleine le lecteur... ou en tout cas moi :)

Puisse l'inspiration guider ta plume ;)
----- -
Elunil, un nain patient :ange:

Par Sibrit le 27/2/2002 à 19:14:14 (#1036352)

c'est une tres jolie histoire Monsieur ezechiel j'ai hate de lire la suite.