complainte de l'assassin

Par Nesm'N'tiir Valnath le 22/2/2002 à 11:45:09 (#997120)

Je suis Nesm'N'tiir Valnath
Je porte la mort sur mon dos
comme un vieux sac à dos
Je suis Nesm'N'tiir Valnath
Un jour assassin
vieillard le lendemain
Je suis Nesm'N'tiir
et il n'y a rien de pire
que de mourir

Nesm'N'tiir Valnath
Ex assassin
Ex seigneur des ombres
Nouvellement boiteux
Nouvellement vieux
Seigneur de l'arthrite et des rumathismes

Par Kaesryn le 14/3/2002 à 3:46:09 (#1114507)

Il est Nesm'N'tiir Valnath
Sombre dans la Nuit
Il est Nesm'N'tiir Valnath
Insaisissable et s'enfuit

Maître des Ombres possible
Il hante encore les ateliers
Enfant de la Nuit terrible
Vieillard décati et tremblé

Il est Nesm'N'tiir Valnath
Détestable Ombre autrefois
Il est Nesm'N'tiir Valnath
Indomptable sans Foi

Assassin déterminé
Devenu trop vieux pour cela
Boiteux point effacé
Encore adepte de sa Loi

Par Nesm'N'tiir Valnath le 14/3/2002 à 10:06:23 (#1114955)

Et oui, je suis Nesm’N’tiir Valnath, las de toute une vie, des seaux de sang et de haine, mon fer contre leur chair, leurs vies contre leur or, instrument de dame la mort -mais, finalement, ne sommes nous pas tous les serviteurs de cette chienne ingrate?- , je suis Nem'N'Tiir Valnath, craint par les gueux et les rois, ombre assassine, et caetera, et caetera...mais qui s'en soucie aujourd'hui?
Dis moi plutôt qui tu es petite scribe pour oser chanter avec moi ? Qui es tu toi qui porte le nom de Kaesryn ? Suis je si vieux qu’on ne craigne plus ni ma lame, ni ma langue ? Voudrais tu que je t’apprenne les sinistres secrets de ce que j’ai osé –oh orgueil de la jeunesse- appelé un art, celui de prendre la vie sans la donner ? Sache que je n’ai rien à t’offrir, que je n’ai aucun honneur, que j’ai sacrifié ceux qui croyaient en mon amitié contre quelques pièces, que ce sang qui nourrit mon cœur n’est pas de ces bons vins qui vieillissent bien, mais plutôt de ceux qui tournent aigres, sache encore que je n’hésiterai pas à prendre ta vie si l’occasion se présente, alors, je te le demande encore, qui est tu ?

Par Kaesryn le 19/3/2002 à 2:26:17 (#1136703)

Une Ombre futile , Chimère insaisissable
D'un sceau de passion , l'oreille attentive
Je ne suis rien , rien d'inneffable !
Qu'une douce rumeur un soir lassive

Du nom de Kaesryn la plume s'envole
Rien qu'une Ombre qui erre seule , qui sait ?
Un chant qui ne se reprend pas désole
Mais l'accompagnement valait l'attrait

Crainte devant l'étoile d'une inspiration
Et d'un homme perçant à la lame aiguisée
S'éloigne pensante de la fascination
Mais n'a peur de de l'inspirée

Petite Chimère apprendre adore
Lorsque cela a rapport avec les Nuits
Qu'un matin le mort endormi
Ne se reveille plus , sinistre sort

Apprends moi toi le Nesm'N'tiir Valnath
Ton orgueil , ton savoir encore éteint
Ce reste de sang primate
Qui te lance à la chasse des vains

Ta Foi et ton amitié loin de moi s'en faut
Je n'ai pas confiance en le terne assassin
Mais comprendre peut se faire mais à quel niveau ?
Pourquoi ne pas essayer demain ?

Qui es tu toi encore une fois ?
Seigneur de l'arthrite et des rhumatismes
Je n'en crois rien pourquoi pas ?
Ne cherche pas à te frapper de mutisme

Qui suis je ? Sombre Chimère
D'un voile opaque , d'un regard éteint
Je ne puis en dire guère
Que ce qu'on m'en dit au détour d'un chemin

Par Nesm'N'tiir Valnath le 23/3/2002 à 11:03:15 (#1157514)

Des vers aux vers
De la bouche à la tombe
D’un trou à l’autre
Trou de mémoire
Trou dans le grimoire
Les mots aussi
Finissent
Par pourrir

Le verbe !
Orgueil des uns
Misère du reste
La mort muette
Est sourde aussi
La grande analphabète
Crève les poètes
Alors ?

Alors, crois moi petite Kaesryn, moi Nesm’N’tiir Valnath, je vais mourir, je vais crever, et tes mots que je ne comprend pas toujours, ne trouvent qu’un faible écho en moi, tu te dis chimère, petite ou sombre, peu importe, crois tu qu’un monstre ou une illusion soient ce qu’attend un vieillard au bord du chemin ? Où est cette chaleur dont mes vieux os ont besoin ? Qui me mâchera ma nourriture quand mes dents seront tombées ? Je suis seul et je crève ! Je suis seul et mon cœur, car il s’agit de lui, s’est tari !
Alors ?
Alors laisse moi ou dis moi ce que je veux entendre, donne moi un peu de ta jeunesse pour adoucir ce long décompte qui a commencé il y a bien des années, en échange, je t’apprendrai à tuer si tu veux, je te livrerai les secrets et pour finir – car il faut bien finir- je te la présenterai et enfin tu comprendras.