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Cher Noam...

Par Ge Exnihilo le 13/2/2002 à 0:31:32 (#918090)

Ce soir un certain sire Leon semblait en vouloir à votre fille, disant qu'il la forcerait à retourner d'où elle vient si elle ne le suivait pas de grès.
Je vous écris ce velin afin que vous puissiez prendre les dispositions qui conviennent, et pour que vous me rappeliez dans quelle circonstances vous avez connu votre fille, les souvenirs se fesant flou dans ma mémoire de vieux prêtre.

Espérant que vous et votre fille ne courriez pas un quelconque danger, je vous souhaite tout le bonheur possible, mon ami, et reste à votre entière disposition.

Ge Exnihilo


Envoie par un messager cette missive à Noam...

Par Ge Exnihilo le 20/2/2002 à 20:40:24 (#987014)

Ge revenait de sont entrevue avec Gaelle, quand il vit un homme courir à sa rencontre. « Sire Ge, un message pour vous ! » lui dit l’homme. « Non non, la course est payée » dit l’homme, voyant Ge dirigeant sa main vers sa bourse. C’était la réponse de Noam…

Chez Ge,

J’espère que vos vieux os ne vous font pas trop souffrir ! Ici, le temps exécrable nous empêche de revenir vers vous. J’ai remis ce message à un navigateur inconscient qui tenait à tout prix à reprendre la mer, mes expériences passés m’incitent à la prudence et je préfère rester sur la terre ferme vu la tempête qui s’annonce… J’espère plus pour lui que pour moi que ce message vous parviendra.

Vous me demandez de vous faire le récit de la découverte de ma fille… Je ressens pour elle un grand danger, mais je sais que Sélène la protègera, si elle sait garder sa foi pour elle entière. Je dois vous avouer aussi que j’ai été prévenu par Minrée, la grande prêtresse de Sélène, du danger avant de recevoir votre missive.

L’histoire de la découverte de ma fille figurait dans l’ancienne bibliothèque. Malheureusement, ce récit c’est perdu lorsque le vétuste bâtiment a rendu l’âme. Je vais donc vous en refaire le récit puisque vous me le demandez …

Par Ge Exnihilo le 20/2/2002 à 20:50:55 (#987110)

Le détroit des Trois Dragons : l'évocation de ce nom fait frémir beaucoup de navigateurs. C'est un lieu de rencontre -d'affrontement- entre 2 océans et un fleuve. Les vagues y sont toujours énormes, même par temps calme, et même le plus avisé et le plus courageux des marins appréhende ce passage.
Mais c'est un lieu de passage obligé lorsqu'on revient de la région Angélusienne dans laquelle vit l'ami que j'étais allé secourir, Gurfald, si on ne veut pas faire un détour de plusieurs jours.
Les îles qui sont situées à la sortie de ce détroit sont des îles inhospitalières, habitées par de primitives peuplades. Certains peuples, pacifistes, vivent en harmonie avec leur environnement, d'autres font preuve d'une cruauté qui ferait pâlir de rage et d'envie le plus terrible Ogrimarien.

J'étais sur le chemin du retour, dans un superbe trois mats, mes connaissances et les conseils que j'avais recueillis avant mon départ m'ayant permis de soigner mon ami. Celui-ci se trouvait maintenant dans une forme qui faisait plaisir à voir, alors que lors de mon arrivé, on ne donnait pas cher de sa peau. Cela faisait presque neuf mois que je n'avais pas revu ma famille et mes amis de Goldmoon, et mon impatience grandissait sans cesse. D'autant que j'avais quitté ma sœur si peux de temps après son retour !!!

Nous nous engageâmes dans le détroit sous un ciel presque bleu, poussé par un vent léger. Comme 9 mois plus tôt dans l'autre sens, l'embarcation était rudement secouée, malgré le temps clément. Alors que nous étions à mi-chemin de la fin du passage, les vents se firent plus virulent, et le ciel s'assombrit avec une rapidité que je ne lui connaissais pas. Le capitaine du navire observa un bref instant, sombrement, le spectacle offert par les éléments puis décida de lutter contre eux avec toute l'expérience qu'il avait acquise lors de ses nombreux voyages. En quelques instant, le temps avait radicalement changé, et un orage allait jouer de sa dévastatrice puissance contre nous. L’embarcation était ballottée en tout sens, ploya à se rompre, mais dans ce combat qui sembla durer des heures, ni elle ni son précieux équipage ne faiblit. Aussi rapidement qu’il s’était assombris, le ciel redevint bleu, la mer se calma, même le vent se tût, les éléments saluaient le courage de ce valeureux équipage qui avaient refusé le destin qu’ils lui réservaient.
Les marins, heureux, tombèrent dans les bras l’un de l’autre, et firent une ovation au valeureux capitaine. Nous avions franchi le tristement célèbre passage. Néanmoins, le bateau, s’il avait tenu, était dans un salle état. Les voies d’eau étaient nombreuses et les mats étaient brisés. Nous devions amarrer pour apporter les réparations nécessaires – avec tous les dangers que cela représentait dans ces régions hostiles. Nous nous dirigeâmes donc vers une petite île qui se profilait à l’horizon. Le capitaine nous réunis tous et en aventurier expérimenté nous rappela les risques encourus sur ces îles mal connues, nous appelant à la prudence et à la discrétion.
Alors que nous manevrions pour accoster dans une crique, nous aperçûmes une épave, couchée sur une petite plage, dont l’état - et notamment le fait que les voiles ne soient pas encore totalement désagrégées-nous laissait penser que son échouage était récent. Les marins décidèrent de l’explorer, afin de voir si cette épave contenait quelques trésors. Bien que peu intéressé par le profit, je les suivis par goût de l’aventure et par curiosité-et aussi pour porter secours aux survivants, s’il y en avait. Dans l’embarcation, nous ne trouvâmes aucun corps. En observant les environs, nous aperçûmes des traces de pas nombreuses qui allaient et partaient de l’embarcation. Dans celles qui partaient, à certains endroit, on pouvait reconnaître des empreintes de bottes. J’avertis alors le capitaine de la présence d’autochtones. Celui-ci prit cela très au sérieux, interdisait à l’équipage de sortir du bateau si ce n’était pas nécessaire, et mit en place un tour de garde. Quant à moi, passager ‘de complaisance’, mon sort n’importait pas au capitaine, et j’étais libre d’aller et de venir comme je le désirais – mais ils n’attendraient pas mon retour une fois les réparations effectuées (Bien entendu, si un membre de mon équipe était pris ou tué, il nierait…oups, je m’égare là ! J).
La nuit venue, alors que je remerciais Sélène de pouvoir encore la remercier ici bas, l’envie irrésistible de savoir ce qu’il était advenu à ces voyageurs me poussa hors de l’embarcation. Eclairé par la bienveillante lune et par les étoiles, je sortis prudemment et me rendis prés de la frêle épave. Les traces n’étaient pas difficiles à suivre. Peut-être que la peuplade qui vivait ici, vivant seule, n’avait pas à craindre de conflit ? Après avoir suivi quelques temps ces traces, je vis la fumée d’un feu monter vers l’astre de la nuit. Des bruits de percussions, de chants incompréhensibles et d’instruments inconnus se joignirent à cette fumée pour me guider, alors que je redoublais de prudence. Je comprenais maintenant pourquoi nous n’avions pas été inquiétés pas cette peuplade, ils étaient trop occupés à leur cérémonie. Au détour d’une clairière, protégé par la nuit, j’arrivais enfin à destination. Un village se dressait devant moi, composé de huttes rudimentaires entourant un grand feu. Autour du feu, des pieux étaient surmontés de cranes humains. Les villageois jouaient de la musique, dansaient et chantaient entre ces pieux et le feu. C’est alors que je remarquai, prés du feu, une enfant attachée à un pieu. Elle avait la tête baissée, elle était en guenilles, et elle était si prés du feu ! Je la cru morte, de prime abord.
Tout d’un coup, un des villageois, probablement leur chef, fit un signe, et le silence fut fait, tombant comme un couperet. L’homme parla dans sa langue étrange, et il me sembla alors entendre un râle en provenance de l’enfant, confirmé par un petit mouvement de tête… Elle était donc vivante ! J’étais horrifié et ne savais que faire, je ne pouvais lutter seul contre tout le village, et je ne pouvais laisser cette pauvre enfant à son destin.
Comme l’homme parlait – parfois il semblait montrer l’astre et lui parler, ce qui m’horripilait aussi – je priais Sélène afin qu’elle intervint. Et c’est ce qu’elle fit ! Soudainement, alors que la lune était haute dans le ciel et qu’aucun nuage n’était visible, celle ci se voilà, et je sentais que mon pendentif, sur ma poitrine, me fournissait une étrange chaleur. Et je sus ce que j’avais à faire. Le chef était justement en train de montrer l’astre quand il se voilà. La panique commença à le gagner, mais cela ne dura pas longtemps : ma flèche lui transperça la tête en un instant. Je me levais, sortis de ma cachette, le symbole de Sélène que je possédais brillait de mille feux, bien en évidence sur ma poitrine. Je marchais doucement vers la fille, alors que les villageois mettaient leur poing serré sur leur poitrine en scandant un mot incompréhensible. En arrivant prés du pieu sur lequel elle était attachée, je faillis défaillir en voyant un amoncellement d’os et de chair humaine. Mais Sélène me donna le courage nécessaire, je défis les liens de la fillette, et la portais sur le bateau, sans être inquiété.
Elle était si chétive, déshydratée, et brûlée, que je doutais fort de ses chances de survivre, malgré mon récent succès. Une fois à bord, je m’occupais donc de cet enfant, aidé par le reste de l’équipage – il est étonnant et beau de voir comment des marins endurcis cèdent face à l’enfance. Ma tache était compliquée car l’enfant était dans une semi-inconscience. Néanmoins, peu à peu mes efforts portèrent leurs fruits. Et quand elle ouvrit ses grands yeux bleus, je sentis, dans son regard enfiévré empli de tristesse qui contrastait avec la joie qui était mienne de la voir revenir à la vie, que je ne pourrais plus la quitter, que nos destins étaient liés.

Les réparations avaient beaucoup progressés sur le bateau, et l’équipage redoublait de travail pour quitter cette île maudite. L’enfant s’accrocha à la vie, et pour la seconde fois en deux jours nous vainquîmes la mort. Elle reprit de la vigueur avec une rapidité qui nous étonna tous, et le quatrième jours, elle recommençait à marcher – j’étais le seul à pouvoir le voir, car elle se cachait dès que quelqu’un d’autre entrait dans la cabine que je lui avais cédé, sous ses draps ou sous sa couche, ne m’acceptant que parce qu’elle m’avait vue au sortir de son inconscience, sans doutes… Elle finit cependant – et rétrospectivement, assez vite – par s’habituer au reste de l’équipage. Mais elle ne disait pas un mot, se contentant de nous regarder avec ses grands yeux bleus remplis de larmes, même s’il était visible qu’elle comprenait tout ce que nous disions. Ses larmes n’avaient pas cessé de couler depuis qu’elle était revenue à elle. J’en étais bouleversé, et même le plus fier des marins, quand il croisait son regard, se taisait, se détournait et s’en allait à ses travaux.
Je sais que de grands traumatismes peuvent faire tomber leurs victimes dans un mutisme à vie. J’avais peur de cela.
Comme je l’ai dis précédemment, je savais que je ne pourrais jamais laisser tomber cette enfant. J’ai voulu lui dire que je comptais la protéger, l’adopter en somme. Assis à côté d’elle sur le lit, je lui ai demandé si elle voulait que je devienne son papa. J’ai réalisé que parler du père si tôt après les terribles évènements qui venaient de se produire n’était pas bon, quand je l’ai vue se renfrogner, se recroqueviller, elle se mit à trembler, ses larmes redoublèrent, puis tout changea, elle se calma, prit ma main et me dit simplement ‘papa’.
Les jours suivant, elle se remit peu à peu - mais seulement quand cela était nécessaire, elle ne parlait pas beaucoup – à reparler. Ses larmes cessèrent aussi de couler, même si elle a gardé ce regard insoutenable, un regard de personne marquée à vie. Même la joie de l’enfance refit – rarement – son apparition.

Voilà, vous en savez plus maintenant sur les conditions dans lesquelles j'ai trouvé ma fille, j'espère que ceux qui sont proches d'elle sauront la protéger.

Gloire à Sélène !

Noam Abalham

Ge sourit en lisant la fin du message, et fit une copie qu'il plaçat dans la bibliothèque, afin que cela puisse être utile à tous.


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(excusez moi re remettre un texte qui date, mais vu que certains s'en prennent à Arzelya, je voulais remémorer son histoire...)

Par Chulainn Serra le 20/2/2002 à 21:01:21 (#987215)

:lit: :lit: :lit:
*murmure pour lui même*
Ce fou, ce leon viendrai donc de cette tribue ??!

Par Muabdib Serra le 21/2/2002 à 7:31:03 (#991013)

:lit:

Par Hesperides le 22/2/2002 à 20:52:28 (#1001481)

:lit: :chut:

Par Mikegalphys -OP le 22/2/2002 à 21:02:31 (#1001552)

:lit:

Par Leon Talys le 24/3/2002 à 23:35:10 (#1170280)

Votre fille est en de bonnes mains soyez en assuré ...
Mais soyez sur d'une chose ...
Vous ne la reverrez plus jamais comme avant *rire sadique*

Par Gaelle Drake3RD le 25/3/2002 à 1:33:49 (#1170989)

:lit:

Par Rhoan le 25/3/2002 à 4:22:45 (#1171326)

:lit: :lit:

Par Sofitia. le 25/3/2002 à 5:47:44 (#1171384)

:lit:

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