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Les sept gemmes [Part V]
Par Justine Jellers le 27/1/2002 à 2:43:25 (#796845)
Non, je suis Hiarkonis
Ou bien peut-être Killius ?
Les trois à la fois, voire quelques autres ?
Je ne sais pas, je ne sais plus. Je me souviens seulement avoir provoqué cataclysmes, guerres et maladies tout au long de
mes vies.
Je suis un être avec des cornes et pourvus dailes membraneuses dans le dos. Je suis une créature à la peau rouge et aux yeux ardents. Je suis encore un corps de glace. Je suis tout à la fois.
Ma tête me fait mal, comme dans ce désert, mais différent aussi. Il sagit là dune douleur qui me tenaille derrière la nuque. Faible et lancinante, elle mempêche dorganiser mes pensées sur un fait précis. Je nai pas dautres choix que daccepter sans poser de questions ce qui marrive.
Moi qui étais si battante
Je
Aïe !
Une aiguille chauffée à blanc me transperce le cerveau ou du moins cela semble être identique. Cest si réel que mon corps se contorsionne sans que ma volonté puisse agir contre.
Lokar
Zheryon
Ghuysh
Priezarak
Tous ces noms me sont connus. Je suis chacun deux. Je vois des scènes de combats ou je torture chaque homme qui me tombe entre les mains, juste pour le plaisir. Certains meurent dans lheure, mais je suis passé maître dans lart de faire mal sans jamais tuer. Qui que je sois, jéprouve un plaisir immense devant ce spectacle de désolation
Un champ de bataille
Vision dhorreur pour nombre dentre vous, les humains, mais pour moi
Je pourrais rester des heures devant cette scène.
Une petite fille joue à la poupée près du corps dune femme, sa mère sans doute. Elle a le visage couvert de poussière et des larmes coulent en abondance sur ses joues aux reflets gris.
Je suis furieux.
Jordonne à un être à la peau écailleuse et dont lapparence pourrait passer pour celle dun crocodile marchant sur deux pattes de lamener jusquà moi.
Je lamène devant celui qui semble être le chef, tant sa stature et sa taille semblent imposantes. Ses yeux gris-verts paraissent durs comme de lacier et sa langue passe sans cesse sur ses lèvres.
Je lui demande si la femme allongée est sa maman. Elle pleure de plus belle, criant comme lenfant quelle était. Jen ai assez. Dun coup de griffes je la décapite sans dire un mot. Le petit corps tombe, la poupée toujours entre ses mains mais je ne my intéresse même plus. Je regarde les autres parcourir le terrain à la recherche de survivants. Je naime pas les survivants. Jy vais moi aussi. Je savoure ce moment
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- Maître, tout ssse passe comme prévu
Ssss
- Bien, mon cher Thothrin. Je suis heureux de ta réussite. Tu seras récompensé, comme ton travail le mérite.
- Merci mon bon Maître
Ssss
Cest un honneur de pouvoir vous être utile
Ssss
Le Maître sourit, prenant un air presque sadique sous la lumière flamboyante des torches. Thothrin était si
comment dire ? Docile. Le Maître se dit quil avait bien fait les choses en le choisissant lui, et pas cet imbécile de Mellorn, qui navait guère été à la hauteur de lenjeu.
Il saurait flatter lego de son mince assistant. Tant quil le ferait, en ajoutant régulièrement la petite menace qui régulait ses ardeurs, il le maintiendrait loin de lidée dune quelconque trahison. Thothrin en était capable, cétait certain, mais pour linstant il ne faisait quobéir
Mais le Maître avait plus dun tour dans son sac
juste au cas ou.
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Les êtres fantomatiques entouraient lurne, léclairant dune pâle lumière.
Ils semblaient entrés dans une profonde transe, se touchant du bout des membres supérieurs, la tête baissée.
Tunis, qui pouvait être vêtu dune tunique, était le seul un peu à lécart, accroupi dans un coin de la pièce hermétique. Son visage nétait que souffrance.
A lintérieur de la salle, lair était chargé délectricité et parfois, on pouvait y distinguer le flash caractéristique dun faible éclair.
Doucement, les yeux des quatre fantômes autour de lurne souvrirent, bille blanche sans iris, irradiant un éclat laiteux tout comme le reste du corps. Celui avec une couronne, ayant pour nom Albeërand, ouvrit le premier la parole. Son mince visage aux traits tirés semblaient être celui de la sagesse même.
- Non, il nest pas encore trop tard pour elle. Ce sort nest pas irréversible. Mais il nous faut faire appel à Lui.
Une voix cristalline aux douces consonances musicales lui répondit. Elle provenait dune femme portant un diadème et une robe que seule une noble aurait pu se faire fabriquer. Malgré la forme spectrale, elle restait lune des plus belles femmes quun être humain pouvait apercevoir au loin, le long dun ruisseau, nymphe insaisissable et provocatrice:
- Mon amour ! Nest-ce point dangereux ?
- Si
mais avons-nous maintenant un autre choix ?
- Sire Albeërand a raison, ma Dame. Nous ne sommes plus guère les fiers mages que nous étions du temps de notre vivant. Lui-même nétait quun guerrier. Notre pouvoir se retrouve affaibli du fait de notre état
- Et contre nous, nous avons une puissance bien supérieure à ce que nous pensions tout dabord. De plus nous navons plus à faire face aux Sept Gemmes, mais aussi visiblement à quelquun qui souhaites les aider.
Irëan et Ellaë venaient de parler. Cétait de loin les parmi eux ceux qui exaltaient le plus de puissance. Vêtus dune longue robe usée par le temps, leur visage mince se ressemblaient un peu, signe dune parenté quelconque.
- Il sagit de ce maudit Ghéryonus, celui par lequel jai presque failli connaître lenfer, lança Ellaë.
- Mais
il est mort ! répondit Irëan.
- Visiblement pas. Ou alors cest une personne qui possède la même aura que lui. Je la connais et je pense ne jamais loublier, où que je sois.
- Si cest réellement Ghéryonus, nous aurons besoin dune aide extérieure. Seul Lui peut nous apporter le secours dont nous aurons besoin.
Albeërand avait dit cela sur un ton calme et posé. Son visage trahissait la fatigue dans laquelle il se trouvait. Sa femme, la belle Syllenneä, sapprocha de lui et lui toucha la joue.
- Nous allons Le contacter, mais saura-t-Il nous trouver, dans létat où nous sommes ? Cela fait si longtemps que nous avons disparu de la surface quIl nous a peut-être oublié.
- Comme le disent les humains, lespoir fait vivre. Pour eux qui ont une durée de vie si courte, cest sans doute vrai
- Ne désespérez pas, Sire. Nous tenterons limpossible pour que vous puissiez rejoindre les votre. Même si cela doit nous coûter la
- Chut
Najoute rien Ellaë. Je te connais. Mais je ne partirais que si vous êtes tous du voyage. Dans le cas contraire, cela naurait aucun sens.
Jusque là, le cinquième être était resté muet. Mais comme sortant dun coma, il poussa un râle. Il secoua sa tête et regarda fixement les autres fantômes, comme sils ne les reconnaissaient pas.
- Ainsi donc cest vous
Le seigneur Albeërand en personne, accompagné de ses éternels serviteurs. Même dans la mort, ils vous ont suivi. Ah ah ah ah ! Quels tristes pantins
Ellaë eut un mouvement de surprise.
- Ghéryonus ! Que
- Mon ancêtre est mort voilà bien longtemps, messire
Ellaë, je présume. Mais rassurez-vous, il a légué à sa descendance des connaissances qui dépassent les limites de lespace et du temps. Jen ai hérité.
- Pourquoi
?
- Je mintéresse aux Sept Gemmes ? Mais pour la même raison pour laquelle Ghéryonus voulait les contrôler. Avoir pour sujets des créatures aussi puissantes quune armée peut se révéler bien utile
parfois.
Les lèvres de Tunis formèrent un hideux sourire. Ellaë fulminait.
- Ainsi vous êtes aussi fou que lui.
- Est fous celui qui prétend ne pas lêtre. Mais quest-ce au fond la folie ? Sinon un bon moyen de parvenir à ses fins. Doser effectuer des actes que beaucoup jugeraient dune façon peu objective comme sortant de lordinaire. Un chevalier nest-il point fou dentreprendre des quêtes dont il est presque certain quil nen sortira pas vivant ? Et on lappellera un héros. Tunis poussa un soupir. Que croyez-vous, vous qui nêtes plus que des âmes en perdition ? Les choses
- Nous savons, poursuivit Albeërand. Nous étions endormis, mais nos sens étaient éveillés. Nous ne connaissons pas tout, mais nous en savons assez pour pouvoir prendre en main cette affaire.
- Vous voulez vraiment vous battre contre moi ?
- Certainement ! cria Ellaë.
- Libre à vous
Tunis se tourna vers Syllenneä. Dame elfe, je vous connais, je sais que vous êtes la plus intelligente, essayez de les résonner. Ils perdront, soyez-en certain. Et jamais vous nirez vers ce pays magnifique qui vous tend les bras, refuge éternel de votre peuple.
- Comment osez vous parler de
? répondit-elle entre les dents.
- Je vous prie de mexcuser, noble assistance ici présente, mais le devoir mappelle. Je sais que vous me comprenez et que vous men excuserez.
Sur un rire tonitruant, Tunis reprit ses esprits et on aurait presque pu croire quil pleurait tellement son visage était inexpressif.
- Je voulais len empêcher
mais je nai pas pu. Il est fort. Bien plus que ce que javais pu imaginé. Il me dépasse de loin.
- Lui nous aidera, il nous faut au plus vite renouer le contact entre nous.
Sur un signe de tête dAlbeërand, les cinq fantômes disparurent, laissant lurne seule au milieu de la salle, flottant doucement, impassible.
Par Nekros Shaytan le 27/1/2002 à 9:23:50 (#797547)
Par Kyriane Feals le 27/1/2002 à 12:56:16 (#798740)
*hop*
:chut:
Par Azulynn le 27/1/2002 à 12:59:59 (#798767)
Par Psyko Darth le 27/1/2002 à 14:52:22 (#799769)
:sanglote: :sanglote:
Ya vraiment des artistes sur ce Forum
Par lana le 28/1/2002 à 14:08:27 (#807303)
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