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Nuit de chine, nuit câline [Magdalen]

Par Landri MdS le 19/1/2002 à 19:39:06 (#745270)

(notez que le "chine" du titre ne vaut que parce que l'on est en période de soldes et que j'ai résisté à faire un mauvais jeu de mots au moyen du nom de Kal Shin ; vous comprenez maintenant toute la maîtrise qui m'est nécessaire pour me survivre à moi-même?)

Fin ivre, la nuit a fini par tomber.
Depuis la rue, en se hissant sur la pointe des pieds, Bout de chou peut voir Amaia la couturière mettre la dernière touche à la grande salle de l'orphelinat.
Des plaids et coussins aux couleurs chaudes, des grimoires aux couvertures enluminées, des lumières tamisées invitant les gens à venir se blottir tout contre, du bois enchanté chantant et quelques pièces de tissu sur la table centrale attendant d'être rangées.
La fée fait signe au petit bonhomme d'entrer par un sourire d'invite si large que l'haruspice lui-même tout entier y aurait tenu et s'y serait perdu.
La porte céde le passage à l'enfant sans peine et il court embrasser Amaia, qui le prend dans ses bras et lui rend son baiser.
" - Vous allez bien madame la fée?
- Oui Bout de chou. Tu as vu? J'ai bien travaillé en ton absence non?"
Ce n'est que là que le petiot remarque le ventre arrondi qui, s'il eut été plus grand et avec du ventre, aurait rendu tout poutou à la fée impossible, conformément au mouvement dit de la bascule du nourrisson propre aux futurs parents bedonnants.
" - Oh ! Vous me reposez pour que je lui parle?
- Bien sûr."
Sitôt au sol, le petit pose ses mains sur le ventre arrondi et laisse courir ses doigts sous le regard bienveillant d'Amaia.
Il pose mille questions auquelles il semble obtenir des réponses s'il on juge son visage réjoui et ses mimiques.
Puis au comble du bonheur, il raconte à la fée sa journée.
Comment il avait prévu de demander à devenir juge pour les enfants, pour s'occuper des affaires de croche-pattes, de partage équitable des bonbons et toutes ces choses...
Il tient aussi à lui montrer le sort de sommeil que lui a enseigné sa mamie et qu'il a maîtrisé du premier coup.
Ce n'est qu'après quelques heures qu'il émerge de nouveau et évoque la bête du "j'ai vos dents".
" - C'est le monsieur qui arrache les dents?, lui demanda en souriant Amaia
- Non.
- Celui qui tient la taverne et voit tant et tant de bagarres avoir lieu dans son établissement?
- Non.
- C'est la petite souris?
- Non, c'est maman. Mais oui, c'est pour les petites souris. Maman dit qu'elles en font les moellons de leur châteaux. Pourtant une dent c'est dur, pas moellon comme un gâteau..."
Son regard se pose sur une bougie flanquant l'escalier menant à l'étage.
" - Dites, vous m'en rêteriez une de bougie? C'est pour l'arbroriste de Ouinidaule, papa lui doit une fière chandelle depuis qu'elle l'a dépanné avec des herbes pour maman. C'est très grave une panne d'herbes vous savez !
- Oui, je sais. ne t'inquiète pas, j'irai voir cette dame pour toi.
- Vous allez rouler jusque là-bas?
- Oh non, on ira en volant.
- Vous m'emmenez?
- Bien sûr, si tu le souhaites.
- Et les vide-besaces?
- Ca nous fera de la distraction. L'autre jour que je receuillais des fils de lune orphelins, la roublarde de cette "terrible" compagnie d'aventuriers fit tant et tant de bruit en voulant s'aprocher dans mon dos discrètement que la lune, qui était pleine, s'en changea en croissant. je crois que c'est là qu'elle prit peur...
- Ah ben si c'est des gentils vilains, c'est pas pareil. On va rigoler jusqu'en bas de la colline qui va à Ouinidaule, hi hi."
Elle lui tend sa main.
" - Viens, je t'emmène voir un endroit qui ne se laisse voir que très rarement...
- Parce qu'il est coquet mais timide?
- Oui, quelque chose comme ça."
Et ils se mettent en route.
La jeune femme et les deux enfants prennent la direction du tombeau des lucioles, ce lieu-dit où la nuit l'obscurité semble la plus intense.
Ils ne croisent qu'une silhouette pressée et emmitouflée, preuve s'il en est que le froid est une énergie qui propulse aussi bien que le vent.
" - L'autre jour, moi je suis passé ici et les gens lançaient des moutons en l'air sur de grands draps et les rattrapaient ensuite. Ils disaient que c'était parce qu'ils n'avaient pas de quoi faire du feu pour communiquer et qu'ici les vents ne s'engouffraient pas et que donc on ne pouvait pas contacter autrement les villages voisins. Et que c'est parce qu'ils vivent dans une cuvette et tout..." (ahem, oui, j'habite un tout petit village pour de vrai où le téléphone n'est pas encore arrivé, et alors?)
La jeune femme se met à rire et le petit ne tarde guère à la suivre. Leurs sourires et leurs éclats de voix semblent percer la nuit d'une lumière qui vient de l'intérieur.
" - On est des avanturiers alors? (*voix de Faran Seys Cabarel* c'était mieux avant, oooooooh...)
- Des aprèturiers, comme ça on n'a que le repos du guerrier, pas son dur combat.
- C'est commode."
Bientôt, une courte falaise se dresse devant eux. Une arche ceinturée d'un fin liseré de runes s'y découpe.
" - Qu'est-ce que ça dit?
- C'est du nioubi ancien mais je crois qu'on peut traduire ça par Au-delà de cet arceau, risque d'éboulement de niveaux. Rendons grâce à celui qui a mis là cet avertissement, même s'il est pour le moins obscur.
- Une fois j'ai été dans un endroit où les gens se rassemblaient mais étaient sans arrêt attaqués par des zixpés, des zixpés rampants, des volants... Ils ne parlaient pas mais un monsieur qui les observait et qui lui parlait et qui m'indiqua ensuite comment revenir sur le chemin, m'a parlé de niveaux aussi. Il a dit que si on necherchait pas à s'en approprier plus qu'on en a on ne risque pas de perdre ceux qu'on possède déjà. Vous croyez qu'on est dans une mine d'or qui risque de s'effondrer?
- Je ne sais pas mon poussin. Je ne crois pas vraiment que nous risquions quoi que ce soit ici."
Le couloir se sépare très vite en deux autres plus petits. Le sol du plus large est marqué en tous sens par le passage successif de centaines de plus ou moins petits pieds et autres choses moins identifiables.
L'autre n'a visiblement pas été emprunté depuis belle lurette, le célèbre aventurière qui...
Bref, le trio s'engage dans ce dernier goulot (qui ne mène pas à une caverne et un lac de bière comme vient d'en avoir la vision un MdS lisant ceci, n'est-ce pas vous?) dont les murs très vite se drapent de cristal et qui débouche sur une claire étendue d'eau brillant doucement et baignant de bleu tous les murs de la grotte.
Tandis que Bout de chou fredonne la berceuse bien connue "Pas de boule de feu/Dans la caverne du dragon soufreteux" (et non ça ne veut pas dire qu'il est malade, tss tss tss), Amaia récupère sur la berge de cristal, mais un cristal si fin que du sable, une petite bille de nacre légèrement bleutée.
" - Oh qu'est-ce que c'est?
- Eh bien à chaque fois qu'une fée cherche à voir par magie un endroit très éloigné, une sorte de petit oeil secrée sur place pour cela. Et quand elle a fini de voir, ce petit oeil se transforme en bille, une bille déifférente en fonction de l'endroit."
Elle lui montre alors un petit sac qu'elle vient d'ouvrir à sa ceinture de toile pour y glisser la bille nacrée.
Le petit y plonge une main et en ressort plusieurs sphères de différentes couleurs, matières, températures avec lesquelles il commence à jouer.
" - Et quand le sac est plein, on a une surprise.
- Oh, c'est quoi?
- Je ne sais pas, certains disent qu'on accède ainsi à la voie de magie féérique neuf trois-quarts.
- Qu'est-ce que c'est?
- Aucune idée petit Bout."
Elle lui explique alors brièvement les autres théories avancées concernant les billes magiques.
Lorsqu'il relève la tête autour d'eux une ville s'étend dont ils occupent le centre, assis sur la margelle d'une fontaine de lumière.
La ville est illuminée et joyeuse. Cela en fait déjà un endroit assez éloigné d'Althéa à première vue.
" - Oh les grandes oreilles.
- Es-tu sûr que ce ne sont pas les tiennes qui sont petites?
- C'est pour qu'on ne puisse pas me les tirer, hi hi. Est-ce que c'est parce qu'ils ont dit des mensonges qu'elles sont si grandes? Non parce que mamie une fois a rallongé le nez d'un monsieur qui..."
Un "grandzor" s'est aproché :
" - Bonjour à vous trois, nuages légers. Cette nuit nos demeures sont vôtres. Point n'est besoin d'avancer ici chimères au poing, vous êtes en sécurité.
- Nous vous remercions, nous ne ferons provision que du minimum nécesaire pour enchanter nos vies et nos campagnes.
- Faites comme il doit être."
Un morceau de nougat de la taille d'un boeuf passe à hauteur de Bout de chou sur une charette. Les deux élégantes créatures aux grandes oreilles qui la mènent ont l'air de bien rire des désirs de "ceux qui ont pourtant réussi à venir jusqu'ici".
" - Ben ça alors ! Où on est Amaia? On dirait un village dans les nuages mais on est passé par une grotte et..."
Le sourire perpétuel (mieux que le mouvement perpétuel, quoi qu'on en dise) de la fée en dit plus long qu'un plein grimoire et le petit saisit sa main pour entamer le chinage dans les rues lumineuses et abondamment peuplées dès lors qu'ils atteignent ce qui ressemble à une place du marché.
Ils sont les seuls à avoir les oreilles atrophiées. Autour d'eux les gens murmurent plus qu'ils ne parlent, comme dans la crainte d'une troisième prophétie ou Artherk sait quoi, mais sans la crainte dans le visage caractéristique d'une si fâcheuse nouvelle.
Seul un bruit de sanglots semble décibellement correct et point trop éloigné.
Ceux-ci émanent d'une pitchoune aux grands yeux clairs et aux oreilles définitivement ridiculement petites pour la sais... compte tenu du lieu.
" - Ben koikignâ? (librement chapardé à Touanou, au nez et à la barbe de son fidèle copyright)
- Qu'as-tu petite fille?
- J'ai perdu maman et papa...
- Je te prête les miens si tu veux.
- Je crois qu'on pourrait déjà essayer de les retrouver ici. Si tu veux jeune fille, tu peux monter sur mes épaules pour y voi plus loin.
- Merci madame."
La petite fille, après avoir fait une bise à Bout de chou et séché ses larmes au capuchon de la cape d'Amaia, désormais haut perchée, commence alors à parcourir le sommet de la forêt d'oreilles.
Il ne lui faut pas longtemps pour apercevoir sa maman.
Elle agite ses bras, ne crie pas (on ne peut pas crier dans la cité des elf... créatures aux grandes oreilles, pour des raisons évidentes de survie de la race... Et il est interdit de lyncher sur l'heure tous les bardes en supposant que l'haruspice est leur maître à tous, non mais ! Manquerait plus que je me mette Moiriote à dos...)
De son côté, le petit Bout de chou a retrouvé le papa de la petite fille.
" - Merci infiniment de nous avoir aidé à retrouver notre enfant.
- Oui, c'est généreux de votre part. Comment vous remercier?
- Oh vos sourires ravis et votre bonheur retrouvé suffisent amplement.
- Dites, vous aussi vous êtes arrivés en évitant les éboulements de niveaux?"
La question de Bout de chou laisse visiblement perplexe la petite famille.
" - J'imagine que vous vous demandez comment nous sommes arrivés ici? Eh bien il s'agit d'un héritage pour ainsi dire, l'oncle de ma femme..."

(hmm, je pense qu'il est bon couper ici ce récit, on n'a pas toute la vie. En plus il n'y a même pas de morale, pff. Allez un dernier saut dans le loft... à l'académ... bon, juste un petit coup d'oeil et on file)

La fée semble chanter plus qu'elle ne parle et ses doux yeux fixent la petite fille auprès de qui eelle s'est agenouillée :
" - Surtout ne souhaite pas grandir trop vite comme si on y voyait tout plus clairement en étant plus haut perché. Ce n'est pas toujours vrai."

(la scène se trouble, le chant se fond en un bruit qui ressemble à une ventilation d'ordinateur)

*reçoit instantanément la bille qui lui permettait de voir et d'entendre tout ceci et que lui a fait parvenir Amaia*
*la tourne entre ses doigts, sphère de cristal de taille ridicule et nimbée de volutes cotonneuses*
*ouvre une bourse*
Bientôt le petit train qui part.
Bientôt bientôt la voie neuf trois-quarts...

Par Landri MdS le 19/1/2002 à 20:59:02 (#745831)

Merci à Magdalen qui m'a autorisé à vous apporter cette missive, en esperant que ca vous plaise à tous *courbette**reprend son souffle apres sa course*

Par Rochel Anor le 19/1/2002 à 21:07:53 (#745889)

Oui dame Amaia est merveilleuse... Tres bavarde aussi *sourit* Mais surtout tres douce et gentille *Regarde son magnifique carquois unique dans ce monde*
Sélène veille sur elle...

Par Phylis le 19/1/2002 à 21:58:19 (#746190)

zoulie nhistoire m'sieur Landri :) vraiment... drolement zoulie même :) vivement que je la vois Amaïa... pi Bout d'Chou aussi :D

Par Darhtagnan-MdS le 20/1/2002 à 19:23:10 (#752253)

*clap clap clap clap clap clap clap*

Féenoménal.

Même la plus vieille des fameuses liqueurs du Père Tabal ne me fait pas rêver autant ....

Votre présence parmis nous est un véritable enchantement, Amaia, puissiez vous rester avec nous au moins aussi longtemps que les merveilleux poufs, produits de vos talents magiques.

Mais ca n'empèche pas.... moi aussi, je veux la prendre, la voie neuf trois-quart !
*ronchonne*
Y a pas d'raison que ce soient toujours les mêmes qui s'amusent ...

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