Aërandis, le récit d'un elfe ou les divagations d'un fou

Par Aërandis le 31/12/2001 à 0:35:38 (#636227)

Certains diront que ce qui suit ne sont que le fruit d'un esprit fou, d'autre verront l'histoire d'un pauvre elfe. Je vous laisse seul juge.



Comme le savent tous ceux qui le connaissent Aërandis ne parle que très peu de son passé. Bien sur il parle du serpent et de ces méfaits, mais jamais de ce qu'il a vraiment vécu. Ecoutez moi donc quelques instants même si certains prennent cela pour les délires d'un fou.



Enfance

Aërandis est né il y a maintes et maintes années, à une époque où les nains apprennaient tout juste à tailler les pierres précieuses, et où les hommes venaient tout juste de s'éveiller à la vie. D'ailleur, à ce moment il ne portait pas encore ce nom qui ne lui vint que bien plus tard, son nom d'enfant était Shay, mais il n'y a plus que lui aujourd'hui pour s'en souvenir.

Son père était un simple charpentier qui travaillaient à la construction des navires, et sa mère était musicienne, il avait aussi une grande soeur, et un petit frère qui ne naquit que 4 siècles plus tard. Ils n'étaient pas riches tout en restant à l'abri du besoin et Aërandis eu une enfance heureuse. Il vivait au bord de la mer dans une petite maison près des ateliers où travaillait son père. Comme tous les elfes il appris à se servir d'un arc et d'une épée, ainsi que les bases de la magie.

Mais lui n'était pas d'un naturel guerrier, son père commença à lui apprendre son métier dans lequel il excella bientôt pour y découvrir sa voie. Il se décida à devenir marin. Il avait alors 30 ans et était en âge de commencer à travailler, il s'engagea donc comme mousse sur un grand voilier et partit pendant plusieurs mois. Il traversa bien des mers et bien des océans, revint quelques semaines pour repartir à nouveau.

Au fil des ans, il devint un vrai marin et commença à monter sa première expédition sur un navire que lui avait construit son père: Celebëa (l'aigle d'argent). Il partit donc vers l'Est explorer Althéa et cartographier ces régions mal connues des elfes.
Et c'est 20 ans après s'être engagé comme mousse, lorsqu'il eu atteint sa majorité, qu'on le baptisa Aërandis (le vagabond des mers). Et durant les années qui s'écoulèrent, il fit honneur à son nom, partant toujours plus loin, traversant les régions où fleurissent les tempêtes, passants les caps célèbres pour leurs coups de vents.

Cela dura pendant environ 400 ans. Mais sa vie bascula à cette époque. Il revenait d'un très loin voyage de 10 ans, au cour duquel il était partit du côté des îles humaines pour voir comment évoluait cette civilisation primitive. Mais il fut désagréablement surpris en revenant, quand il accosta sur la rive, il n'y avait plus rien, seulement quelques cendres disperssées par le vent. Il courut alors vers sa maison, et trouva celle ci en ruine, à moitié brûlé. Il se précipita à l'intérieur, et là, trouva le cadavre de sa mère et de son jeune frère. Il fut alors envahit d'une incommensurable tristesse, s'effondra en larmes, et resta plusieurs jours ainsi sans mangé ni dormir. Puis quand il se sentit un peu mieux, avec l'aide de ses compagnons de route il enterra tous les morts du villages, avant de jurer tous ensemble, par le sang, sur leur tombes, qu'ils n'auraient de repos tant que le meurtrier sera en vie.

Ils décidèrent de se diriger vers les villes à l'intérieur des terres pour en savoir plus. Ils s'équipèrent chacun d'arc et d'épée et partir. Leur voyage fut long et dangereux, et pleins de monstres inconnus était apparus dans la région et ne cessaient de les attaquer, si bien qu'il se retrouvèrent bientôt à deux alors qu'il n'avait pas fait la moitié du chemin. Un soir, alors qu'il avait dressé leur campement à l'orée de la forêt d'Estam, ils furent attaquer par des orcs. Il se défendirent vaillament, mais les orcs étaient trop nombreux, ils reculaient puis finirent par être séparés, c'était la dernière fois qu'Aërandis voyait son ami. Et lui se retrouva bientôt acculé à une falaise. Tout espoir était perdu pour lui, quand soudain.... un chant étrange se fit entendre, suivit d'une formidable explosion qui terrassa tous ses adversaires....



Ran

Un elfe sorti des bois, il était grand, son visage était dissimulé sous un capuchon brun, il portait une veste et un pantalon de cuir sous une longue cape brune, et à la main, il tenait une splendide harpe d'argent. Il disait s'appelait Ran (le vagabond). Il le soigna et lui expliqua les dernier évènements, l'attaque en lâche de l'Haruspice et le replis dans les forêts et les montagnes des quelques survivants. Il lui demanda ce qu'il souhaitait faire et Aërandis répondit qu'il n'avait plus qu'un but: tuer le serpent.
On ne sait pas vraiment pour quelles raisons, mais Ran pris le jeune elfe sous son aile et décida de lui apprendre tout ce qu'il savait. Ils continuèrent donc à errer sur le continent rencontrant parfois des compagnies de survivants, et beaucoup plus souvent des villages en ruine. Ils tuèrent un grand nombre de suppôt du serpent, pendant que Ran apprennait à son disciple la musique ainsi que la magie Bardique et tout ce qui peut être utile à un vagabond.

Au fil du temps, ils rencontraient de moins en moins de monstres, mais aussi de moins en moins d'elfes. Aërandis proposa alors à son maître d'aller voir ce qu'il en était des autres peuples par delà les mers. Ils partirent donc sur un petit voilier qu'Aërandis fabriqua sous le regard stupéfait de son maître.
Ils finirent par arrivée sur une étrange île montagneuse peuplée de nains, Aërandis les connaissait déjà du fait de ses nombreux voyages, mais Ran les voyaient pour la première fois, et il fut très difficile de le convaincre que ces être barbares et cupides étaient aussi emplit d'honneur et de courage. Ils restèrent quelques siècles dans les royaumes nains, bien que ceux ci ne savaient rien sur la venue de l'Haruspice. Ils en profitèrent pour les prévenir et ayant rencontré plusieurs monstres, que même les nains ne connaissait pas, ils repensèrent au fou.

De toutes ces années, ils n'en passèrent que très peu avec les nains, se trouvant plus souvent sur les routes que dans leurs demeures de pierres. Vivant au jour le jour, de la chasse, de la cueillette, jouant de la harpe sous les étoiles.... Aërandis se sentait à nouveau heureux, il voyageait, avait une nouvelle famille, mais il y avait toujours cette lueur de rage au fond de ses yeux qui transparaissait dans ses chants.



La troisième prophétie.

Mais tout à une fin, et un jour l'Haruspice revint. Mais cette fois ci était différente, les nains étaient préparés depuis des années, et nombreux étaient les elfes survivants près à en découdre avec le fou. Cette fois ci la bataille fut sanglante, les nains se battaient avec la force du désespoir, les elfes animés d'une haine sans limite semblaient en état de grâce divine. Le fou était en bien mauvaise posture, ces armées de monstres et de démons étaient mal en point, mais il fit venir un renfort de troupe qui fut désastreux. Des humains.... Entre ombres et lumières, certains d'entre eux le vénérait et il en fit une armée de fanatiques.

Suite à cela la guerre devint plus rude, les nains reculaient petit à petit. Nous étions dans les monts de l'aurore, la demeure de Kaïn doublehache, un redoutable combattant. Tout ce joua en une semaine: à la première aurore la montagne était encerclée, les nains décidérent donc de sortir avec à leur côtés plus de 500 elfes. La bataille fit rage pendant cinq jours, quand Ran et Kaïn se retrouvèrent face à Demios. Ils combattirent pendant deux jour et une nuit. Au crépuscule du septième jour de bataille Kaïn s'effondra, vaincu, et Ran était à bout de force. Il arriva à ce moment, voulant affronté Demios, mais il n'eu pas le temps de lancer un sort qu'il se retrouvait dans la forêt voisine téléporté grâce au dernier sort de Ran qui avait préféré le sauver plutôt que lui.

Aërandis erra un long moment, exterminant les patrouilles qu'il rencontrait. Il se rendit vite compte que les nains avaient perdus, et quelques jours plus tard les hordes de Demios se retirèrent. Très peu de nains avaient survécus, et presque tous les elfes avaient été exterminés. Il se rendit sur le champ de bataille, le corps de Kaïn avait disparut seul celui de Ran restait. Comme il le lui avait demander un jour, Aërandis pris son corps et le ramena dans son pays natal pour l'enterrer. Et prit sa harpe pareillement à son souhait, et c'est ainsi qu'il entra en possession d'Elaë (l'étoile des mers), une harpe qui aurait appartenu à Lerïa, une déesse de la musique depuis longtemps oubliée.
(trouvez ci-joint le chant funèbre d'Aërandis pour Ran)

Ce soir la Lune brille
Et les étoiles scintillent,
Sur le destin éphémère
De ce pauvre hère.

Avec pour seul air,
Les relents de la mer,
Pour seul musique,
Un voiles mystique.

Encore une fois le destin frappe,
Les meilleurs, les plus grands,
Et la mort rattrape
Le pauvre barde errant.

Une tombe fleurit d'ajonc,
Au sommet de ce mont,
Et la musique d'un ami
Pour seule compagnie.

Il l'a voulu ainsi
En accord avec sa vie,
Et celon ma promesse,
Je fais son éloge, ma tristesse.

Ainsi, une fois par an, pour l'anniversaire de sa mort Aërandis rend hommage à celui à qui il doit tout.



Les Hommes

Après la défaite des nains, Aërandis eu fort à faire avec les disciples du fou, tout d'abord parce que maintenant il était seul, et ensuite parce que les humains étaient bien plus puissants que les monstres ou les démons ordinnaires. Il se trouva plus d'une fois en mauvaise posture, mais parvint toujours à s'en tirer sans dommages.

Jusqu'à ce jour où il tomba sur un groupe d'orcs menés par ce qui semblait être un ancien druide devenu adorateur du fou. Les orcs ne posèrent pas de problèmes, mais le "druide" fut une autre pair de manche. Le duel magique fut épuisant, et Aërandis finit par le remporter, mais dans son dernier souffle de fanatisme, le "druide" le maudit. Il se transforma alors en loup-garou, et s'enfuit dans la forêt.

Pendant des dizaines d'années, plus personnes ne ressortait vivant de la forêt où il avait élu domicile, il tuait sans aucune distinction tous les êtres vivants qu'il rencontrait. Jusqu'au jour où une troupe de druide bien décidé à assainir la forêt l'attaqua. Ils étaient très puissant et il se retrouva rapidement à leur merci; mais il ne le tuèrent pas et tentèrent de lever la malédiction. Mais il n'y arrivèrent pas vraiment, ils posèrent un sceau qui malheureusement ne supporte pas les trop gros élans émotionnelle.

Après cela, il passa plusieurs années auprès des druides qui l'avait sauvé, puis repartit sur les routes. Il finit par arriver sur l'île d'Arakas où, pour la première fois en plus de quatre millénnaire, il tomba amoureux d'une grande et belle dame. Mais elle lui refusa son amour. Souhaitant arrêter cette vie d'errance, il proposa ses services au Duc Cyder à Windhowlh, puis le suivit à Silversky quand ce dernier devint Vicomte. A cela on peut ajouter qu'il entretiens des rapports tendus avec les haruspiciens de Goldmoon, et qu'un soir ces derniers l'on pris en embuscade et l'on noyé puis pendu, avant que son corps ne soit découvert par une garde de Goldmoon grâce à qui il put être rescussité par les prêtres d'Artherk de Windowlh.

Par Venin le 31/12/2001 à 0:57:17 (#636361)

Pauvre fou, ainsi tu dis avoir assiter aux Prophetie, et, de plus, tu te dis Elf...

Ta place est chez les fou.

Par Dame Belladona le 31/12/2001 à 0:59:04 (#636373)

Une bien triste vie que tu as eu Aërandis ....
Mais racontée avec ton éternel talent, elle en deviendrait presque belle.

Par Aërandis le 31/12/2001 à 12:43:44 (#639148)

Tiens, y en a qui on eu le courage de me lire :)
Merci beaucoup Bella, mais je suis loin d'égaler votre talent ou celui de maître Samsagace quand il s'agit de conter les histoires. Mon seul talent est de les chanter, mais une si piètre histoire ne méritait pas de chant.

Venin, y a un "e" à la fin de elfe :D , mais je me demande qui de vous ou moi est le plus fou, celui qui se dit elfe, ou celui qui vénère un dieu sanguinaire et lâche ?

Par Brianos le 31/12/2001 à 13:39:38 (#639459)

*Pense tout pareil que Bella!*

Par Don Turturo le 31/12/2001 à 15:55:49 (#640338)

Que d'atrocités vécues pendant tous ces millenaires ...

J'espere que Silversky sera enfin ta terre de repos.

Par Un Nain Posteur le 31/12/2001 à 16:03:55 (#640386)

Fou ou non, une chose demeure: ton talent est impressionnant.

Par Meduse_Sk le 31/12/2001 à 16:18:36 (#640468)

Quelle vies d'errance et de souffrances , mon ami. Il est certain que durant une aussi longue vie vous avez vécu bien des aventures dont certaines sont extraordinaires, certaines douloureuses. Gardez donc en mémoire toutes celles qui vous ont apporté du bonheur . Tirez des enseignements des autres et soyez le bienvenu sur les terres de Goldmoon.

Et enchantez les habitants de Silversky de vos contes et ballades.

Par gamgie le 31/12/2001 à 17:05:46 (#640818)

Barde Aërandis, votre histoire est bien triste mais nul doute que toutes vos péripéties ont forge une personne peu commune qu'il fait bon de connaître.

J'espere vous voir prochainement a Hurlevent et ainsi entendre quelques un de vos magnifiques chants.

Par Ayame Elros Era le 31/12/2001 à 17:07:44 (#640833)

:lit:
*ne diras mot...relis simplement encor une foi*

Par Aërandis le 1/1/2002 à 14:15:59 (#644213)

Merci à vous tous, pour avoir su m'écouter, en espérant que le destin me réserve des jours meilleurs, puisse votre route être à jamais verte et dorée.