Archives des forums MMO/MMORPG > La 4ème Prophétie > T4C - Feyd-Ehlan > Une apparition meurtrière
Une apparition meurtrière
Par Ombre Océane le 28/12/2001 à 17:54:06 (#623660)
La journée était douce, laissant un bref répit aux résidants de LightHaven, qui sortaient de leurs maisons sans les peux de bêtes et les fourrures, ne revêtant que de légers habits. Malgré le vent, la mer était calme, s'échouant sur la plage en petites vaguelettes, éclaboussant de sa blanche écume le bas de la robe de l'enfant.
Un instant, le temps sembla se figer, comme suspendu par une force qui dépassait l'imagination. Un mince filet de nuages vint masquer le soleil, l'air parut fraichir, le vent se renforça imperceptiblement. Les crabes qui fouillaient le sable dans l'espoir d'y dénicher leur pitance prirent brusquement le chemin de leurs trous pour s'y réfugier.
Un frisson parcourut l'échine de la fillette, les poils de sa peau se hérissant. L'éclairage sembla, pendant un court moment, légèrement baisser autour d'elle, faisant naître enelle une peur qu'elle ne parveanit pas à maîtriser. Du coin de l'oeil elle perçut un mouvement, une ombre fugitive se déplaçant de côté et échappant de peu à tous ses sens.
La petite fille secoua la tête, et tout redevint presque normal, à part ces nuages qui semblait vouloir résister au vent et cacher indéfiniment l'astre du jour. Mais elle percevait un danger, même si ceui-ci n'atait guère visible. Au fond d'elle-même elle savait que quelqu'un, ou quelquechose l'observait à son insu, tel un prédateur prenant soin de ne pas se montrer à sa proie pour profiter d'un effet de sursprise fatal.
Un visage s'imprima alors sur sa rétine, comme un flash, une image résiduelle. Il était celui d'une femme, mais elle n'en distinguait pas les traits. La peur la reprit et elle hurla, les larmes comencant à rouler sur ses joues roses. Elle voulut courir, mais un bras froid vint s'aggriper sur son épaule, accompagné de picotements qui s'intensifiaient jusqu'à la douleur. Elle reprit ses hurlements de plus belle mais personne ne semblait l'entendre. La main relacha sa pression et le filette tomba en avant, glissant sur le sable qui tacha sa robe.
- Sssssssss...
Les yeux de la petite fille se posa sur la sombre silhouette qui venait d'apparaître devant elle. Elle dégageait une aura de terreur qui envahissait chaque fibre de son être et la poussait à fuir au plus vite ce spectacle de cauchemar. Mais une pression dans son esprit l'en empêchait, alimentant le désarroi total dans lequel l'enfant se trouvait. Elle, si petite, se trouvait en face de quelque chose qu'elle ne comprenait pas et qui en voulait à sa vie. L'ombre n'émettait qu'un sifflement aigu et n'esquissait aucun geste. Elle semblait observer la fillette.
Ce moment sembla durer une éternité, la fillette tremblant de tous ses membres, l'ombre semblant figée dans une totale immobilité
- Que... que me voulez-vous...? demanda hasardeusement la fillette.
- Te tueeeeeeer..., lui répondit d'une voix d'outre-tombe la forme vaporeuse.
La réponse s'imprima dans le cerveau de l'enfant et agit comme un déclic, la faisant se relever d'un bond et courir loin... loin de cette créature... loin de la plage. Mais quelquechose la fit trébucher à nouveau et elle s'étendi de tout son long dans le sable humide. A nouveau l'ombre fut devant elle, se rapprochant inexorablement du corps étendu de la fillette. En un instant elle le recouvrit et sentit sa peur l'immerger, exaltante et enivrante émotion. Une joie immense l'envahit alors qu'elle savait la fillette s'étouffer, accompagné des logiques soubresauts qui agitait son corps. L'ombre ressentait l'excitation la gagner, comme à chaque fois qu'elle tuait un être humain, sa haine s'apaisant pour un temps, mais qu'elle savait infinie, reprenant possession de son être après cette accalmie.
Encore une seconde et ce serait la fin. L'ultime sursaut de l'être cherchant à échapper à la mort qui le prenait sous son aile. La fillette ne résista pas longtemps, et s'offrit aux charmes de la faucheuse que l'ombre remplaçait pour cette fois. L'ombre abandonna le coprs sans vie, heureuse d'offrir à Feyd ce sacrifice qui, elle le pensait, l'aiderait à accomplir la prophétie. Elle s'engouffra entre les bâtiments, faisant entendre au passage sa complainte:
- Laissez Feyd vous montrer le chemin... celui-ci est le seul qui soit à la portée de l'humanité. Je suis celle qui vous le montrera. Je suis celle qui vous jugera. Rejoignez nos rangs ou mourrez...
En écho à ces phrases, un cri résonna de la plage; celui d'une femme découvrant les os calcinés d'un petit corps qui avait été celui d'une toute jeune enfant. Un rire aigu, porté par le vent put être entendu par les passants près de la fontaine, mais aucuns ne put en percevoir l'origine, l'ombre ayant disparu...
Le soleil reprit sa suprématie, faisant fuir les nuages qui l'obscurcissaient et réchauffa à nouveau les corps, bien vivants eux, des aventuriers qui allaient et venaient dans les rues de la ville.
- A bientôt...
Par Rand le 28/12/2001 Ã 18:26:51 (#623814)
Par Azulynn le 28/12/2001 Ã 18:51:15 (#623932)
Par Iann-nyo le 28/12/2001 Ã 20:46:13 (#624442)
Par Ombre Océane le 28/12/2001 à 23:03:57 (#625211)
Pourtant elle en avait été un, son cerveau d'avant ayant conservé un infime partie de ses souvenirs sous formes d'images brèves mais intenses de fêtes d'anniversaire, de voyage à travers champs, d'adultes pouvant être ses parents... Mais elle ne pouvait accepter ces brefs rappels de sa mémoire. Elle était maintenant cet être sombre et repoussant, choisie par Feyd pour être celle qui délivrera son message' rejoignant par là les membres de l'Haruspice déjà présents sur ces terres.
Ele découvrait ce monde sur lequel les vents l'avaient amenée, messagers de Feyd lui intimant l'ordre de résonner ceux qui doutaient encore de ce qui devait arriver. Elle serait juge et bourreau, le cas échéant. Elle aimait cette tâche. Sa vie durant, elle fut préparée à ce travail. Elle s'en montrera digne.
Un murmure venu de nulle part tinta aux oreilles des personnes présentes aux environs du temple:
- La prophétie s'annonce... Tôt ou tard, ceux qui ne servent pas La Tisseuse mourront. Le plus tôt sera le mieux. N'endurez point les douleurs que vous réserve l'Haruspice. Mieux vaut que vous mourriez sous ma main. Je vous trouverais tous, soyez en sûrs.
Un sifflement aigu vint conclure ces sombres présages, le silence reprenant enfin ses droits.
L'observation était son maître-mot... pour le moment. Car déjà elle ressentait en son for intérieur la sanglante envie d'un carnage sans fin.
Elle s'éloigna de la ville, prenant possession d'un arbre pour la nuit, près de l'endroit que ceux d'ici appelaient communément le pont aux gobelins. Ici elle apprendrait beaucoup la nuit tombée... elle le savait.
JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine