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La mort d'Adial Da Jormas
Par Farridas Elven le 27/12/2001 à 23:15:26 (#620684)
Je vais vous conter ce que ma foi j'ai vu il n'y a pas si longtemps
Le matin...
Une douce brise souffle devant le temple d'Artherk, faisant trembler les vêtements d'un inconnu... Cet inconnu semble avoir connu des jours meilleurs, vu l'état de sa tunique de maille, percée ça et là de quelques moisissures dûes à un manque d'entretien... Vous ai-je déjà dit qu'il gît sur le sol inconscient ? Non j'ai dû oublier... Il semble comme avoir été vidé de sa vie, c'est ce que l'on pourrait penser à la vue de son visage... Une puissante nécromancie sans doute... Dans sa main se trouve, ou plutôt se trouvait une lettre. Cette lettre emportée par le vent, suite de mots que le ou les destinataires ne liront probablement jamais...
"Bonjour, Frères Brehanites,
Par la présente, je tiens à vous expliquer les raisons de mon départ, ce qui m'est arrivé... Ce qui a fait ma mort, ce que je ne puis expliquer...
Il y a maintenant quatre lunes, je chassais aux abords de StoneCrest. La journée avait été vide de combats, les chapardeurs et autres créatures qui hantent d'habitude les bords de la ville m'avaient fuit comme la peste des heures durant. Le soleil était descendu à tel point qu'il ne formait plus en cette heure avancée qu'un mince liseraie de lumière au dessus des remparts de la ville. Je m'apprêtais à rentrer, déçu de n'avoir pu baptiser ma nouvelle arme par un combat sanglant.
C'est sur le chemin du retour que j'ai rencontré cette chose.
Une créature enveloppé dans une étoffe qui autrefois devait être rouge, à l'odeur peu engageante. Manifestement une goule... Dûmoins c'est ce que je croyais.
Je me mis en position de combat, ne cherchant toutefois pas à engager la bataille. Je laisse toujours l'initiative... On apprend beaucoup d'un adversaire à la façon dont il lance son attaque. En y repensant cette attitude défensive est sans nulle doute la raison de mon état aujourd'hui. J'aurai dû bondir, et l'applatir d'un seul coup, peut-être serais-je encore en état de vivre, si telle avait été mon attitude alors.
Je n'eus même pas le temps de respirer que la chose s'empara de mon arme, me bloquant le bras. Elle m'effleura le front de sa main decharné... Puis disparut. Je rejoignis la ville, sans comprendre.
Les jours suivant se passèrent alors, sans visible séquelles de ce contact, si ce n'est l'emprunte qu'il avait laissé dans mon esprit... Et cette sensation de mal à l'aise, qui allait grandissant, d'abord murmure, puis véritable plainte... Plainte qui restait pourtant largement supportable. Dumoîns pendant un temps.
Au fil des semaines, j'avais la sensation de plus en plus nette que quelquechose n'allait pas... Sans pouvoir dire quoi exactement. J'assurais ma fonction de gardien à Hurlevent mieux que je ne l'avais jamais fait jusque là, les arcanes du Clergé étaient parfaitement tenues, ce dont je ne pouvais que me féliciter, vu l'ampleur du travail. Beaucoup d'entre vous me voyaient déjà comme le Grand Gestionnaire idéal...
Cela ne fait qu'une lunaison que j'ai compris ce qui m'arrivait... J'étais alors à Hurlevent, en compagnie de mon capitaine Emerys. Nous recherchions cette fille qui se fait appeller "Fille de Balork". Nous tenions pour sûr qu'elle convoitait de revenir en ville ce soir même, afin d'accomplir un autre de ces rituels sanglants ; se servant de notre population comme de présents pour son démon de maître. Je patrouillais à l'est de la ville, dans le bas-quartier prêt de la muraille quand je revis la chose.
Elle m'attendait, visiblement, et s'était preparée à notre rencontre. Je n'eus pas le temps d'esquisser un geste. Mes jambes m'abandonnèrent, et c'est comme cloué au sol que j'entendis sa voix, non pas une voix normale, mais une voix qui emplissait mon être, dévorant mon esprit :
"Je t'ai preparé, Faible Mortel, le temps est venue pour ta vie de venir rejoindre la mienne. Ton droit d'existence ici bas ne sera plus reconduit."
Quand je rouvris les yeux, j'étais debout, les yeux dans le vide. Fille De Balork était devant moi, Emerys l'avait déjà pris en chasse, et venait de me dépasser, en hurlant à qui veut l'entendre ma soit disant incompétence. La créature n'avait pas dit grand chose, mais sans savoir pouquoi, cela m'avait appris ce qu'elle m'avait fait.
La première fois que je l'avais rencontré, elle avait ouvert quelquechose en moi, brisant un lien mortel. je ne cessais dès lors de me vider de mon énergie vitale, sans pour autant m'en aperçevoir... J'empruntais la voie qui me mènerais bientôt à devenir autre chose... Une chose, ni morte, ni vivante, un spectre probablement, que sais-je... Est-ce Brehan qui m'a permis jusqu'à maintenant de garder ma force et ma bonne santé... Je sais pourtant que ma vie ne tardera plus à me quitter. Mes membres tremblent de plus en plus, le moindre effort me ramène désormais l'estomac aux bords des lèvres, piètre paladin que je suis devenu... J'aspire à quitter ce corps malade, pour ne plus avoir à subir cette honte. Je n'arrive même plus à marcher depuis quelques jours...
J'écris cette lettre, pour vous dire adieu à tous. Mon fidèle serviteur saura *le récit s'achève ici, ponctué d'une tâche de sang noirci par le temps*"
Par sahas le 27/12/2001 à 23:25:20 (#620737)
*pose un genou au sol plante sa lame ds le sol et dis en regardant la fissure cerre par la lame*
Adial ta mort est une bien triste nouvellle
tu figureras tjrs ds le souvenir des brehanite
Puisses tu etre accueilli par Brehan ds son paradis
et vivre ds la paix eternel aux cotes de ceux qui nt marques le passe
REQUIEM IN PACE
Par Farridas Elven le 28/12/2001 à 0:00:23 (#620934)
*lui tend la lettre* Voilà la missive. Je l'avais gardé tout ce temps ne sachant où trouver les bréhanites en ces terres. Voulez-vous la récuperer ?
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