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Une étrange rencontre [background de renaissance]
Par Tharkis le 16/12/2001 Ã 22:47:29 (#568670)
C'était une belle matinée d'été, et je m'apprêtais à profiter du soleil éclatant pour m'entraîner à l'usage de mes magies de lumière sur cette vermine que sont les morts-vivants. Je marchais d'un pas certain sur le chemin qui menait aux monts où se trouvent de nombreux morts-vivants, cet étroit chemin de terre foulé maintes fois par les hommes, quand soudain un vieillard, emmitouflé dans une épaisse robe noire malgré la châleur accablante, tendit la main vers moi en me disant quelque chose qui me fit stopper ma marche: "Bonjour Tharkis". Il souriait, ce vieillard aux longs cheveux blancs néanmoins épais, ce vieillard qui s'appuyait sur son bâton comme si il n'avait plus la force de marcher. Intrigué qu'il connaisse mon nom, je lui demandais si nous nous connaissions. Dès lors il ne me laissa plus parler. Il ma répndit que je ne le connaissais pas mais que lui m'observait depuis un moment déjà . Sur quoi il enchaîna: "Ecoute, j'ai besoin de toi Tharkis... J'ai besoin de ton aide, aussi je te donne rendez-vous sous ce même arbre dans trois lunes, lorsque les premières lueurs de l'aube perceront le voile sombre de la nuit. Je ne puis rien te dire pour le moment, seulement que tu ne pourras pas oublier ce rendez-vous, car si tu ne viens pas... Un malheur pourrait s'abbatre sur ta famille..." Il sourit et repris, ne me laissant lui faire part de mon agacement, "D'ailleurs, tu n'auras besoin de te rappeler de cela que le moment du rendez-vous venu, car dès que je vais te quitter, tu n'auras aucun souvenir de notre rencontre, ni aucun souvenir de moi, ni même de ce rendez-vous. Tu vivras normalement jusqu'à ce que dans trois lunes, aux premières lueurs de l'aube, tel un éclair dans ta tête, tout cela te revienne à l'esprit et qu'inconsciemment, tu arrêtes ce que tu seras en train de faire pour te diriger vers cet endroit...". Je ne compris pas sur le moment, trop troublé de ces paroles, mais ceci n'était autre que de l'hypnose, qui marcha à la perfection. Sur ces derniers mots, le vieillard disparu dans une gerbe de flamme, provoquant chez moi un sentiment de colère profonde. Mais je n'eus le temps de penser à rien que déjà ce qu'il m'avait prédit se passa: le souvenir de cette rencontre s'évada de ma mémoire et je continuais, comme si rien n'étais arrivé, mon chemin...
Ce qu'il m'avait prédit se révéla juste. Trois lunes plus tard, alors que j'étais avec Lythuna, les premières lueurs de l'aube se laissant entrevoir, je fus soudain animé d'une force étrange, guidé par une voix irréelle qui me conduit à quitter précipitament celle que j'aime tant pour me rendre à ce rendez-vous, la mémoire me revenant sur le chemin... Je marchais dans la semi pénombre, et alors je le vis, toujours dans sa tenue sombre, au pied de cet immense arbre où je l'avais rencontré. Il me fit un signe de la main, m'accueillit de façon presque amicale, m'invitant à le suivre pour ce qui allait être un long périple, mais ceci je n'en savais alors rien. Je le suivis alors, quelque peu apaisé par son ton doux et agréable, mais gardant néanmoins à l'esprit les menaces qu'il avait proféré sur ma famille...
Par Tharkis le 16/12/2001 Ã 22:55:45 (#568733)
Et je voulais dire aussi que j'ai pas eu l'occasion de voir souvent de BG de renaissance sur le forum alors j'espère bien lancer cette mode pour que la renaissance ne soit plus qu'un choix de GB pour leur puissance...]
(même si en tant que rédempteur je désapprouve du point de vue RP...)
Par Etherniel le 17/12/2001 Ã 19:39:10 (#575015)
Par Sioban/Nakayma le 18/12/2001 Ã 20:59:03 (#581065)
Que Nosgoth te protège... enfin si ce monstre sait aider quelqun.
N'oublies pas que je t'aime... Du manoir des Wu, je t'envoies tout l'amour qu'une mère peut apporter; soit valeureux mon fils...
Sioban ta mère qui ne peut oublier son fils
D'un bon coup de pied, elle secoue son homoncule Porte ce message avant qu'il ne soit trop tard ou par mon nom tu souffriras
s'en retourne à la bibliothèque et ouvre un des livres interdits
Hrp: Courage tharkis, promis je reviens bientôt avec sio
Par Chorale Ealh le 19/12/2001 Ã 4:41:39 (#582818)
Par Tharkis le 19/12/2001 Ã 14:57:41 (#584496)
Nous marchions depuis quelque temps déjà , en silence. Un vent glacial se glissait dans ma robe, me faisant trembler, frissoner. Le froid de cette matinée contrastait avec la chaleur des jours précédants et ne semblait pas concorder avec la saison, cette fin d'été, et déjà las de marcher par ce temps, je demandais au vieux mage ce qu'il voulait vraiment me demander.
"Je ne puis rien te dévoiler à l'instant, répondit-il. Suis-moi ou retourne à ta vie, innocent, prends cette décision maintenant."
Il avait levé une main blafarde, frippée, marquée par le temps, et je crus qu'il me regardait, car je ne voyais pas sa figure dans l'ombre de son capuchon. Puis il dirigea sa main vers une direction ou l'on pouvais voir des plaines de terre grise à perte de vue, comme pour me dire: si tu me suis, vois où je te mène. J'aurais aimé retourner à mes occupations, mais ma curiosité m'empêcha de faire marche arrière. J'acceptais de partir avec lui, laissant derrière nous les loups des vertes contrées dont quelques hurlements se faisaient entendre de temps à autres. Nous marchâmes un long moment, et le vieil homme, malgré son apparence chétive, gardait un rythme soutenu, paraissant ne pas se fatiguer, tandis que des gouttes de sueurs perlaient déjà sur mon front. La route était calme, nous marchions sur une plaine quasiment vide de végétation. Seuls quelques rochers venaient rompre parfois la monotonie du paysage environnant. Je croyais cet endroit totalement vide de vie, je ne tardais pas à voir que je me trompais. Tandis que nous marchions dans le calme le plus parfait, un fracas assourdissant se fit entendre près de nous. Un zombie venait de sortir d'un amas de roche et fondait sur nous. Je n'étais plus sur mes gardes depuis bien longtemps, aussi fus-je surpris de cette apparition soudaine au point de bondir au moment ou le vacarme se retentit. Je me retrouvais parfaitement désarmé face à ce tas de chair pourrie qui avançait en clopinant vers moi, menaçant avec sa machette à la main. Avant même que je n'ai le temps de me reprendre et d'incanter un sort, un éclair surgit des mains du vieillard, réduisant instantanément le zombie en un tas de cendres fumantes. Stupéfait, je tournais mon regard vers le vieillard dont je vis le visage frippé pour la première fois, un rayon de soleil perçant l'obscurité de son capuchon, et je le vis sourire, d'un grand sourire d'enfant satisfait de lui-même. Je pris alors conscience du fait que j'avais sous-estimé ce "vieil homme".
Je repris mes esprits et nous continuâmes notre chemin, mais rompant le silence que nous avions gardé jusque là . Pour la première fois depuis le début de notre longue marche, nous discutâmes, et pour la première fois je pris vraiment de l'intérêt à cette rencontre, déjà envieux de percer le mystère de cet homme, que cette démonstration de puissance venait d'accroître. Je commençais à le questionner, sur son âge, son nom, mais il me dit que cela n'avait guère d'importance.
La première question à laquelle il répondit fut: "Pourquoi m'avez-vous amené, moi, Tharkis Weymos?" C'était la question qui venait de germer dans mon esprit. En effet, pourquoi moi? Qu'avais-je avoir avec cet homme dont il me semblait que j'ignorais tout?
"Parce que tu es une personne très intéressante Tharkis... Tu te poses les bonnes questions sur ton existence, et tu ne t'en tiens pas à ce que tu crois vivre... Tu cherches quelque chose sans savoir quoi vraiment, ce qui fait de toi quelqu'un de très particulier."
C'était une demie-réponse, car j'avais espéré qu'il me dise par là le véritable but de notre voyage, mais étrangement elle me rassura dans l'espoir de trouver un but particulièrement intéressant à ce voyage. Car ce n'était plus une longue marche, c'était un véritable voyage. Nous étions partis le matin à l'aube, et le soleil déjà descendait au loin vers les montagnes, et bientôt une nuit particulièrement noire arrêta notre progression. Le vieux mage s'était arrêté, et sous mes yeux ébahis il fit apparaître par une magie qui m'était totalement inconnue un ardent feu de camp ainsi que des couvertures qui nous permettraient de passer la nuit bien au chaud. Il sortit de son sac de nombreuses provisions (j'en vins même à m'étonner qu'il ne les fasse pas apparaître également), et notre repas fut délicieux et copieux. Autour de la chaleur réconfortante du feu, il me dit qu'il était prêt à me donner quelques explications si je le désirais. J'appris ainsi qu'il nous restais deux bons jours de marche pour atteindre notre objectif: le repère de mon hôte. Je lui demandais de me raconter son histoire, mais il me raconta qu'il n'en avait pas, qu'il avait eu une vie aussi paisible que possible. Je le questionnais alors sur sa véritable puissance. En effet, elle me fascinait, je n'avais jamais vu quelqu'un manier si bien l'énergie magique.
Avec un léger sourire, il me dit ceci qui me laissa de marbre: "Durant ma jeunesse, j'ai dû avoir une puissance semblable à celle que possède désormais le plus puissant mage de ces terres, Lycaos."
J'ettouffais. Par temps normal je n'aurai cru mot de pareille comparaison, mais là je ne voulu rien redire, je crus ce vieux mage qui semblait bien sincère voire même modeste. Pourtant ces paroles pouvaient prêter à rire, d'autant qu'il me semblait que cet homme là était inconnu. On n'ignore pas les mages si puissants.
Après une courte pause, il reprit: "Mais avec les années qui sont passées, j'ai perdu quelque peu ma mémoire, ma vivacité, et je me retrouve seulement à être un puissant mage, qui ne tiendrais guère longtemps face au mage royal. Mais je n'en suis pas plus mécontent." Je cherchais pendant ce temps dans toutes les vieilles légendes et autres chants de guerre quoi que ce soit qui puisse avoir trait avec l'extraordinaire personne que j'avais en face de moi. Mais je ne vis rien.
"Comment avez-vous utilisé votre puissance alors? demandais-je, l'esprit torturé.
-Répondre à cette question serait te révéler trop de choses trop tôt, rétorqua-t-il avec un fin sourire. Il se fait tard, dormons désormais."
Malgré mon anxiété vis à vis de la sûreté du lieu, je dormis d'un profond sommeil, étourdit de toutes ces révélations et de la fatigante journée de marche...
Par Endoria le 20/12/2001 Ã 11:31:32 (#588777)
Sinon, Tharkis, continue ton histoire, elle est très bien!
Par Tharkis le 27/12/2001 Ã 22:48:16 (#620506)
Je me réveillais le lendemain après une nuit calme, et constatait avec stupeur que le soleil était déjà à son zénith! Mon hôte était debout, semblant être prêt à partir pour terminer la route qui nous séparais encore de sa cave.
D'une mine réjouie et tout souriant, il s'exclama: "Tu as eu tort de douter de la sureté du lieu, j'avais disposé une barrière magique pour éviter une quelconque intrusion!". Je lui rendais son sourire, me rendant compte soudain que je commençais à apprécier cet homme que j'avais au premier abord trouvé détestable. Nous mangeâmes rapidement avant de partir, et alors nous marchâmes, nous marchâmes loin, très loin, longtemps, très longtemps...
Notre périple se poursuivit en effet une semaine durant. Le chemin fût calme mais fatiguant, et je désespérais d'arriver un jour. Nous touchâmes à notre but enfin vers la fin du huitième jour, alors que le soleil commençait à disparaître à l'horizon. Le vieux mage souriait, me disant que nous étions parvenu à notre but, mais je ne voyais rien d'autre que ce que j'avais vu tout au long du voyage: de la terre, des roches, des semblants de montagnes rocheuses. Il m'invita alors à le suivre, et me conduit ainsi devant une mini falaise rocheuse, un affleurement. Il m'expliqua que la porte était dissimulée là , qu'elle était faite de la même roche que celle de cet affleurement, et qu'ainsi elle se substituait au regard de ceux qui n'en connaissaient pas son secret.
"Mais ceci n'est que la première protection, ajouta-t-il tout sourire. Essaie donc d'ouvrir cette porte!". Rendu méfiant par son air amusé, je réfléchis au moyen de l'ouvrir, ou plutôt à quel charme le mage avait-il pu avoir recours pour la protéger des curieux. Je me rendis soudain compte que la porte était sans verrou ni autre moyen de l'ouvrir. J'incantais alors un sort de détection de l'invisible.
"Tu me sous-estimes", ricanna le vieillard.
Concentrant de l'énergie magique dans mes mains, je tentais de pousser la porte. Sans résultats.
"C'est une bonne idée, mais tu n'as pas assez foi dedans. Refais en étant plus sûr de toi", m'advisa-t-il.
Je concentrais alors toute mon énergie dans mes mains que je posait sur la pierre froide de la porte, qui éclata alors dans un fracas assourdissant. J'entendis le vieux mage rire de l'air de stupéfaction que j'avais.
"Je vois que je n'ai pas commis d'erreur en te choisissant". Il s'avança dans le couloir ainsi libéré. J'incantais un sort de lumière avant de m'enfoncer dans la noirceur de la galerie. Mon hôte avançait d'un pas certain, il devait bien connaître ce couloir. Quant à moi, je m'étonnais de ne plus rencontrer de protection pour parvenir à l'antre du mage, d'autant que nous semblions vraiment arriver au coeur du repère, comme nous descendions. Mais soudain, l'obscurité fit place à une vive clarté, et nous entrâmes dans une pièce au plafond très haut. Devant nous se dressait, majestueuse, une lourde porte de bois renforcée de fer, immense, et qui semblait chargée d'énergie magique.
"Voilà ma plus belle oeuvre" dit-il d'une voix caverneuse qui ne lui ressemblait guère. Un spectacle époustouflant s'offrit alors à mes yeux. Le mage s'avança vers la porte, il paraissait minuscule fasse à ces deux immenses battants. Il dressa ses mains et prononça une incantation, et sous mes yeux ébahis, 2 golems qui semblaient faits d'argiles, et qui devaient mesurer au moins 5 mètres de haut sortirent du sol et allèrent, dans un mouvement parfaitement synchronisé, chacun d'un côté de la porte où il activèrent deux immenses leviers que je n'avais jusque là pas remarqué. Le mage s'avança alors un peu plus vers la porte, et dans un spectacle pyrotechnique de feux et d'énergies magiques qu'il fit émaner de lui, les deux battants de la porte s'ouvrirent lentement vers la pièce la plus extraordinaire que mon imagination êut pu concevoir.
Par Tharkis le 27/12/2001 Ã 22:50:18 (#620514)
argh !
Par La Flûte GN le 27/12/2001 à 23:51:34 (#620885)
Moi auchi j'aime bien l'histoire sinon. ;)
Par Nyomir le 28/12/2001 Ã 11:12:29 (#622065)
Bravo Tharkis, tres joli :D
PS:(Sioban, reviens nous, tu nous manque:confus: :confus: )
Par Sioban/Nakayma le 31/12/2001 Ã 19:08:11 (#641810)
Sinon très joli poste Tharkis... l'histoire est très bien écrite *est fière de son fils*
Par Tharkis le 4/1/2002 Ã 22:13:02 (#662821)
La salle était immense, plus grande à elle seule que le chateau du Roy. Une atmosphère chaude, humide, suffocante y régnait. Comment décrire ce que je vis alors, sans rien oublier, sans dénaturer l'impression d'immensité, sans rien enlever à cette vision magique? J'essaierai de le faire avec le plus de fidélité possible, mais nul écrit ne pourra retranscrire ce que j'ai vécu. Je ne saurai dire si cette pièce était un atelier, un laboratoire, c'était sûrement les deux à la fois, et même bien plus que cela encore.
La pièce regorgeait de 1000 trésors, chaque parcelle de mur, chaque table étaient occupées. Aux murs étaient accrochés un véritable arsenal d'armes: des épées et dagues les plus courantes cotoyaient des armes moins communes, faites tantôt de métal étrange -notament un glaive forgé dans un métal violacé étincelant qui attira mon attention- ou encore des armes envoûtées de puissantes magies. Le plus impressionant était la collection de bâtons magiques qui produisaient tous un effet lumineux différent, rendant le mur sur lequel ils étaient accrochés de multiples couleurs. Certaines armes étaient conçues de façon étrange, comme cette hache aux lames disposées de part et d'autres d'un long manche en bois -et je ne compris d'ailleurs pas comment on pouvait s'en servir. Certaines armes avaient un aspect enchanteur qui laissait rêver quand à leur puissance; je me souviens notament d'une épée dont la lame n'était qu'un feu, mais un feu de couleur bleu, aux reflets violets... Une autre arme avait attiré mon attention, moi qui avait voulu être paladin de la lumière durant mon enfance: une fléau aux boules de piques faites d'une énergie blanche, une sorte de lumière qui aurait pris cette forme...
Outre les armes, sur les murs étaient accrochée une panoplie tout aussi impressionante de boucliers tous plus magnifiques et plus étincellants. Dans la pièce étaient disposées régulièrement de grandes tables faites d'un bois lisse, et ces tables étaient toutes occupées par différents objets; l'une semblait réservées aux potions, et tous les liquides imaginables étaient rangés dans des fioles de différentes tailles et formes. Certains liquides dégageaient constament de la fumée, ils semblaient toujours bouillants et avaient des couleurs vives. D'autres liquides aux couleurs plus ternes, verts, mauves, gris parfois, paraissaient se durcifier à force de croupir dans leurs récipients. Sur la table voisine étaient rangées les herbes, et là encore il y en avait plus que je n'aurai pu imaginer qu'il en existait... Toutes étaient soigneusement rangées dans de petits sachets marqués, ce qui donnait l'impression de voir un étal de vendeur. Ce rangement si soigneux m'étonna d'autant plus qu'à première vue, la pièce m'avait semblée chaotique, mais cela provenait sûrement du fait qu'aucun espace n'était laissé libre. Plus loin, et plus impressionant, une table étaient réservées à des sphères de cristal dont l'intérieur de chacune était animée par des fluxs d'énergie sous différentes formes; l'une était parcourue de temps à autre d'un éclair bleu vif, tandis qu'une autre contenait en son intérieur une petite boule de feu qui lévitait au centre de la sphère. Seule une boule restait transparente, limpide, elle semblait la seule boule non magique, aussi je voulu questionner mon hôte sur elle, très intrigué soudain de voir un objet qui paraissait "normal" en cette pièce.
Mais je n'eu pas le temps de poser ma question qu'un cri strident déchira le semi silence de la pièce -car seul se faisait entendre un constant sifflement de vapeur, si lointain que je n'y faisait déjà plus attention. Je me mis à tourner ma tête vers la gauche, là d'où semblait provenir le cri, et alors un spectacle tout aussi extraordinaire qu'horrifiant s'offrit à mes yeux; contre le mur étaient alignée une série de cages cylindriques dont chacune retenait prisonnière une créature différente, une de chaque espèce que l'on pouvait voir sur LuneOr me sembla-t-il. A la vue de ces créatures, une pensée vint de suite à mon esprit: elles faisaient l'objet d'expériences chirurgicales. En effet, la plupart des créatures étaient mutilées; certaines avaient des plaies encore saignantes, bien ouvertes, d'autres étaient couvertes de cicatrices... Le vision de toutes ces créatures souffrantes, à l'agonie, était atroce... Dans la cage la plus proche de moi, un zombie avait la peau arrachée sur ses deux bras et sa jambe droite, et sa chair visqueuse était visible, pendant par endroit; il s'aggripa aux barreaux de sa prison, et émit un râle qui me glaça le sang.
Je commençais à me sentir réellement mal à l'aise dans cette pièce maintenant, et je sentais ma tête vacillait lorsque le mage s'éloigna et emprunta un étroit et sombre couloir masqué dans un coin de la pièce, me faisant signe de le suivre d'un geste de main. Mes jambes étaient lourdes et je le suivit lentement jusqu'au bout du couloir, qui débouchait sur une pièce plus petite, non mécontant de quitter l'immense atelier à l'atmosphère inquiétante et pesante...
Par Tharkis le 6/1/2002 Ã 18:01:43 (#674339)
La pièce comprenait pour mobilier un bureau et une chaises en bois, et contre les murs de nombreuses étagères débordant de vieux grimoires. Mon hôte prit place sur la chaise tandis que gêné, je restais debout. Il claqua alors des doigts, et deux lutins arrivèrent aussitôt, courant très vite malgré leurs petites pattes, m'apportant une chaise. Je ne m'étonnais même plus tellement j'avais déjà vu si extraordianaires choses en cet endroit. Les lutins repartirent aussi précipitament qu'ils étaient venus, et je pris place sur la chaise. Le vieil homme entama alors un long discours qui allait enfin me révéler le véritable but de mon voyage.
"Comme tu as pu le deviner, je t'ai amené dans mon repère souterrain, ou j'ai mes quartiers, mon atelier, mon laboratoire, ainsi que tout ce dont j'ai besoin pour mes recherches.
-Des recherches? Ce mot avait résonné dans ma tête, car je me demandais bien quel type de recherche pouvait bien avoir lieu en cet étrange endroit. Mon hôte reprit d'une voix grave:
-Le temps avance, les mentalités évoluent, et de moins en moins de personne s'intéressent à comprendre le monde dans lequel nous vivons, à déceler les mécanismes qui le régissent. Tous ou presque se basent sur d'anciens écrits, sans chercher à remettre en cause leur véracité, et bien peu de nos jours recherchent la vérité... Mais je peux te dire une chose Tharkis: les hommes habitent un monde dont ils ignorent tout. Les hommes ne font plus que s'intéresser à leur propre histoire, délaissant celle de leur monde qui pourtant les influence à chaque instant. L'Haruspice, malgré tous les aspects maléfiques dont on pourra l'affubler, ne cherche qu'une chose: trouver une race pour dominer ce monde, une race qui devra le comprendre, le connaître et le diriger. Et ce n'est pas par la force que l'homme, comme il tente de le faire actuellement, dirigera ce monde...
Rappelle toi ce qui est dit sur les elfes dans les écrits: ils étaient une race dite "bonne", qui communiait avec la nature. Ils se rapprochaient de leur monde et l'aimaient, aussi l'Haruspice porta-t-il sur eux son espoir, il les mit à l'épreuve, pensant enfin avoir trouver un race capable d'être en communion avec son environnement. Mais faute d'étendre leur communion aux autres domaines que celui de la nature, ils s'en sont protégés développant pour ça des magies toujours plus puissantes... L'Haruspice éxécré mis ses menaces à excution et les emporta tous...
Les nains, fière race, a subit le même sort pour les mêmes raisons... Ils se sont enfermés dans leurs cavernes, perfectionnant leur art de forgerons et entraînant leur force pour se protéger des créatures de leur monde... Plutôt que de dominer le monde, de l'assouvir, ils ont vécu comme simple race de ce monde, et l'Haruspice perdit tout espoir...
Et nous, humains, nouvel espoir de l'Haruspice, quelle est notre attitude? Notre race avait majestueusement commencé son épreuve... L'homme a colonisé tour à tour de nombreuses terres, ne reculant devant aucun danger... Puis enfin il parvint devant ce qui se révèle être l'ultime épreuve de l'Haruspice: la liche Markrsh P'Tangh. L'homme n'a pas reculé, une nouvelle fois, et a vaincu sur un premier plan la liche: la puissance au combat. Pourquoi? Car les hommes se sont alliés face à elle, oubliant leurs différents... Mais depuis ce jour là , l'homme n'a pas avancé... Il n'a pas vaicu la liche comme il le pensait, car celle-ci semble une énergie qui se régénère constament, une énergie maléfique indestructible. Mais l'homme ne cherche plus de moyen de vaincre cette énergie... Il se borne à ses connaissances et croit désormais dominer le monde, la liche n'étant plus un obstacle pour lui... Mais son incapacité à éradiquer totalement ce fléau démontre bien que l'homme n'est pas au bout de ses peines comme il croit l'être...
Ainsi, nos agissements font que nous, hommes, n'avons pas réussit à dominer ce monde, et que si nous continuons ainsi, notre sort ne sera guère différent de ceux qui ont échoués avant nous, les elfes et les nains...
Que nous manque-t-il pour dominer ce monde? Le savoir... Nous avons la force, trouvons le savoir... Le fonctionnement de notre monde... Tu me diras que nous n'ignorons rien de notre monde... Eh bien détrompe toi... Tu crois seulement connaître certains mécanismes, et pourtant tu les ignores... Pourquoi? Car l'homme, incapable d'observer, d'attendre avant de se prononcer sur quoi que ce soit, s'est précipité en sa manière de découvrir la sphère dans laquelle il vit, et à tiré bien vite de fausses conclusions... Pires que des conclusions, l'homme a fait des interprétations, et ces interprétations sont aujourd'hui acceptées par tous et considérées comme acquises... Hélàs bien nombreuses sont celles qui sont fausses, et ils se révèlent que les mécanismes que nous croyons régir notre monde soient tout autres que ce que nous concevons...
Je ne sais comment cela m'est venu, j'aurai pu être un homme tel que tous les autres, mais non, j'ai inconsciemment douté, à un moment de ma vie, de mon savoir... Et alors j'ai commencé à réaliser des expériences... Et je suis prêt désormais à te révéler tout le fruit de mes recherches, non pas pour que tu prennes le relais, mais pour que tu les révèles au grand jour, de façon à ce que la race humaine franchissent le dernier obstacle qui l'empêche d'être digne de survivre...
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