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Comme une saison...
Par Raker le 16/12/2001 à 0:36:34 (#560898)
Les flocons echouent sur une terre oubliée,
Je ne puis me resoudre a les embrasser,
Car en moi ils eveillent le souvenir d'un douloureux passé.
Assis sous le porche j'ecoute la pluie ruisseler,
Frele et froide comme une amante delaissée,
Elle persiste a s'enfuir, a vouloir m'echapper,
C'est dans les bras du sol qu'elle prefere se refugier.
Appuyé contre un arbre je sens le vent souffler,
Autour de moi il cours tel un enfant eveillé,
Il persiste a m'attirer vers d'autres contrées,
La ou peut-etre j'aurais une destinée.
Allongé dans un champ je sens le sol trembler,
Comme le géant qui dans son antre persiste a remuer,
Je prie qu'il me fasse encore plus loin rever,
A d'autres vies qui n'ont de réel que le fait d'exister.
Si le soleil cessait de me caresser,
Si sa douceur finissait de m'apaiser,
Si son ardeur arretait de m'enflamer,
Il ne me resterait que la mort pour mediter.
Sur de moi j'avance dans une foret,
Belle est grande, elle renferme d'immense secrets,
J'admire la splendeur de son entité,
Et en ressort comme vient un nouveau né.
Silencieux je visite une tour,
Elle est noire et froide tel un vautour,
J'y decouvre des corps eparses tout autour,
Il n'y a que le mal qui règne dans ce bourg.
Je m'assis au sein de la piece,
Je m'y sens bien, plein d'allegresse,
Je regarde le bol taché du sang d'un tierce,
Je l'ai tué dans cette meme piece...
Je finissais ainsi d'ecrire le poeme rituel qui finissait comme toujours cette fastidieuse ceremonie qui me liait au dieu du chaos.
Je m'essuyais les levres avec le meme mouchoir brodé que d'habitude, un beau mouchoir blanc au bord bleutés entourés d'un fil d'or légèrement tordu.
Rapidement le mouchoir prit la couleur du sang et fut inutilisable, je pense que ce mouchoir finira par etre definitivement taché un jour...
Du meme geste lent je me levais de mon siege, un verre de vin a la main et me rendais vers la fenetre en regardant mes recentes victimes dont les nerfs finissaient de rendre leurs derniers spasmes.
Doucement en admirant la neige qui tombait ineluctablement au dehors je passais le verre sous mon nez et humais le doux parfum du nectar qui y residait.
J'humectaisalors le bout de mes levres alors bien seches aprés tant d'efforts et savourait le nectar qui avait pour seul but que de me faire oublier le gout du sang.
Le feu commencait a s'enteindre et cette maudite invocation de chien des enfers finissait par repartir de la d'ou il était si promptement venu ce qui, je dois le reconnaitre, n'etait pas pour me deplaire.
D'un vague geste de la main j'attisais le feu et le regardait reprendre son lent crepitement qui le conduirait lui aussi a la mort au bout de la nuit, lorsque plus personne ne sera la pour le reveiller dans son sommeil.
Je me prit a avoir de la peine pour cette chose sans ame, sans corp ni existence, qui ni beneficiait que d'une vie si breve mais si intense.
Déposant mon verre vide sur la table, j'enlevais le carcan qui residait sur mes epaules tout au long de la journée et le laissait tomber dans un lourd fracas de metal froid.
Débarassé de ce poid j'enfilais une robe, tenue bien plus esthetique et confortable, attrapais le livre ou etaient consignés l'ensemble de mes ecrits, et me dirigeais vers ces maudits escaliers, qui me paraissaient de jours en jours plus longs et etroits...
Il se peut qu'ils le soient devenus, au fil du temps je me suis prit a penser que cette tour avait tellement accumulé d'energie mallefique en ses murs, qu'il se pourrait qu'elle ai finit par acquerir une conscience sans mon consentement et qu'ainsi elle se complaise a se jouer de moi.
Avec les forces qui me restaient je gravis les quelques centaines de marches qui m'elloignaient de cette chambre, mon antre, mon seul lieu de réel repos dans tout cet univers.
Je deposais le livre precautionneusement sur son piedestal et le laissait s'ouvrir a la page de son choix afin qu'il me paraisse plus vivant qu'il ne le serait jamais.
Eteignant les bougies eparses autour de ma couche, je me dirigeais vers celle ci afin de me glisser dans ses draps et y passer cette nuit...
Rapidement le sommeil vint comme a son habitude,
Il y a des choses avec lesquelles on a eternellement rendez-vous, je pense que le sommeil fait partie de ces choses.
Comme a mon habitude je cauchemardais, et comme d'habitude mes reves etaient emplis de demons, goules, et autres entités plus ou moins recommandables que me faisaient rencontrer le seigneur du chaos dans mes reves car il ne pouvait en etre autrement.
Au petit matin je me reveillais en sueur, la bouche en sang, celui que j'avais absorbé la veille, le rituel avait effectivement bien prit son terme pendant la nuit et, bien que cela ne m'enchante guere, je dois dire que j'en retirais un certain plaisir.
Je fis rapidement ma toilette, enfilais au plus vite quelques habits qui trainaient a proximités et descendais aussi vite que je le pouvais ces maudits escaliers afin de mettre un terme au rituel, du moins celui de ce jour la...
Par -Opale- le 16/12/2001 à 1:02:14 (#561128)
*note puis se retire sans déranger ceux qui lisent*
*fais remonter*
Par Raker le 16/12/2001 à 15:16:31 (#565356)
:D
Par Vhan le 16/12/2001 à 15:25:29 (#565416)
*remonte le post au passage* :rolleyes:
:lit:
Par Maxx le 16/12/2001 à 16:45:36 (#565976)
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