une traque se termine

Par draven le 10/12/2001 à 11:52:01 (#523424)

Il fait encore nuit, l’aube commence juste. La vie dans la forêt se réveille petit à petit. Elle est là ! elle reprend son souffle. Cela fait bientôt deux jours qu’il la traque. Suivant sa piste, les infimes traces laissées par son passage. Ça ne fait que depuis hier au soir qu’il l’a enfin aperçut ! Malheureusement elle aussi. Elle est a porté de dague !

Les mots de mon père résonnent dans ma tête

« Pas de précipitation pendant ta traque. Laisse ta proie se croire en sécurité. C’est a ce moment qu’elle sera la plus vulnérable. »

En sécurité ! Il faut la laisser se dire qu’elle m’a distancée. l’espoir futile de la sécurité. Voilà mon meilleur allié dans ma traque.

Mon souffle forme un panache de fumée blanche. Il faut que je réussisse à le contrôler sinon je vais me faire repérer. Contrôler ma respiration ! Voilà c’est presque fait. Ralentir ma respiration, diminuer mon souffle ! Voilà qui est fait ! Je m’installe à l’abris de son regard. Elle semble commencer à se relâcher. Ce sentiment traître de sécurité commence à l’envahir.

Bientôt la fin ! Encore quelques minutes. Je m’approche doucement.

CRAC

Je m’arrêtes. Une brindille vient de céder. Elle se relève et scrute dans ma direction. Va t’elle me voir ? Le vent tourne ! Décidément tout joue contre moi ce matin.

Elle m’a sentie. Elle commence sa fuite. Je la suis. Elle s’engage dans les sous-bois touffu. Elle est fini. Sans le savoir elle vient de signer sa perte. Je la suis dans le chemin qu’elle me trace. Je progresse donc plus rapidement qu’elle. Encore quelque mètres…

Voilà je l’attrape par l’encolure. Elle se débat. L’instinct de survie quelle merveilleuse chose. Ça y est elle sent sa fin venir, les à-coup se font moins sauvage. Je la plaque au sol, sort ma dague et…

Je fait une estafilade sur le haut de la cuisse de la biche. Je me relève. L’animal ne semble pas encore comprendre la raison pour laquelle elle est encore en vie. Elle se relève et repart.

La fin de l’exercice. Pourquoi prendre la vie de cette bête ? Cela ne m’aurait servie à rien. La traque cela est mon seul plaisir. Un léger regret me traverse. C’est fini. Je reste là a regarder la bête que j’ais traque s’en aller dans les brumes matinales.

Va court vers ton destin. Aujourd’hui je te laisse la vie sauve mais un jours un chasseur te la prendra pour le plaisir ou pour la faim.