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Retour à Trandling - 19ème partie

Par Galadorn le 6/12/2001 à 21:33:38 (#507234)

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Lettre de Zeed Mithor à son épouse Maurgan, écrite le 7ème jour du mois des Pluies.

Ma Tendre Aimée,

Pas un jour ne passe sans que je ne pense à toi, et c'est dans notre amour que je puise la force de continuer cette tache pour laquelle j'ai été désigné. Tu sais combien je répugne à prendre des vies, et que cependant, depuis que j'ai entrepris cette quête, de nombreux êtres vivants ont péri de ma main. Las, en certaines occasions lors de ces mises à morts, j'ai éprouvé une joie sauvage, primaire, qui en dépit de mes croyances et de ma foi, a submergé mon être tout entier d'une rage de sang sans fin.

Le pire reste sans doute à venir et sans toi, ma Douce, cette folie m'aurait emporté depuis longtemps.

Je crains que le présent voyage ne m'emmène au delà des frontières de ma lucidité. "Le mal naîtra du bien. La folie de la sagesse et la mort jaillira de la vie." La prophétie me semble si sombre, les signes se font plus nombreux au fur et à mesure que le temps passe. Je désirerais que quoi que l'on te rapporte sur moi, tu te souviennes de ce que nous avons vécu ensemble.

L'un des épisodes les plus honteux de mon existence s'est produit dans l'arène de Cymod. J'ai du passer une journée entière à trancher le fil de multiples existences, me donner en spectacle à la cité entière, avant que le Conseil n'accepte finalement de mettre l'armée coalisé sous mon commandement. Pour autant si je regrette les vies que j'ai prises, je ne regrette pas le choix que j'ai fait. C'est le seul à mon sens qui puisse permettre d'enrayer le mal qui dévore les provinces du septentrion.

Aussitôt l'armée à ma disposition, j'ai ordonné qu'elle marche sur Trandling. Rarement ai je vu plus belle et plus grande ost, portant avec une égale fierté les gonfalons des puissants fiefs de l'Ouest comme les couleurs des petites maisons noblières des Marches du Nord. Moi qui ai toujours évité les responsabilités officielles, j'ai à présent sous mes ordres près de douze mille fantassins, quatre mille lanciers et trois mille chevaliers auxquels s'ajoutent quelques mille cinq cent archers. Les meilleurs rôdeurs et gardes frontières ont répondu présent à l'appel du conseil et ouvrent la voie au gros des troupes. Mais cela ne concerne que les soldats ordinaires... bien d'autres nous ont rejoints qui sont un peu... particuliers.

Du monastère de Tornheim sont venus une centaine de moines-guerriers, guidés par le grand prêtre Veathenan en personne. D'après ce dernier, le nécromant qui a pris possession de Trandling n'est autre qu'un prêtre renégat du nom de Kerdshain, disparu il y a une cinquantaine d'années. Il m'a fait part de l'échec de ses neufs meilleurs combattants à pénétrer les catacombes sous la cité forteresse, et pense qu'il sera extrêmement difficile d'en déloger Kerdshain sans tout raser.

A ces nouvelles, tu comprendras les remords que j'éprouve à envoyer Galadorn la-bas. Pourtant les textes me semblent clairs et il ne fait aucun doute à mes yeux qu'il est le dernier rêveur. Mais ce qui se tapit dans les ténèbres de Trandling a pu défaire un cercle sacré de neufs prêtres d'Artherk. Galadorn, malgré sa bonne volonté, ne possède ni leur maitrise aux armes, ni leur pouvoir lié à la Source. Quel monstre suis je donc pour envoyer mon ami à une mort quasi-certaine, sans que lui ou moi ne comprenions ce qui l'attend?
Je me sens si seul pour porter tant de responsabilités... J'ai hâte que tout cela finisse. D'une manière ou d'une autre. J'aimerais tant revoir notre demeure. M'éveiller à tes cotés. Regarder nos enfants grandir et voir encore la joie briller dans leurs yeux. Aurai-je le courage de reparaitre devant toi, moi qui renie quotidiennement les valeurs sur lesquelles nous avons fondé notre foyer? Suis-je dans une situation où la fin justifie n'importe quel moyen...? Tant de questions m'assaillent qui ne trouvent de réponse.

Le jeune Palan, fils du comte d'Arel, m'a rejoint, ainsi que plusieurs autres héros à qui j'avais fait parvenir des missives dès mon arrivée sur ces terres. Cependant l'ennemi a envoyé des assassins éliminer leurs destinataires et y est parvenu pour un grand nombre d'entre eux. Nous pleurons les morts. Non seulement pour leur disparition... mais aussi parce que nous craignons de les retrouver face à nous. J'ignore combien viendront encore grossir nos rangs, ou les leurs, mais de toute manière, je ne puis attendre. Chaque heure qui passe voit les Légions gagner encore du terrain, et la pestilence qui au départ n'habitait que les sous-sols de Trandling s'étend nuit et jour plus loin. Les morts jamais ne s'arrêtent, et ni le froid ni les intempéries ne bloquent leur progression. Notre armée doit se porter à leur rencontre avant qu'il ne soit trop tard.

Quelques vétérans du siège de la cité forteresse sont venus me trouver, et ils semblent me porter une grande admiration. Comme le dit Qwineth, une élève du danseur de guerre Telanath Sed Zarul, pour beaucoup de monde ici je suis une légende. Je ne sais pas comment ils réagiront lorsque la folie du sang prendra possession de moi, c'est une interrogation supplémentaire à laquelle je ne préfère pas penser. Les officiers me font pour l'instant tous confiance, et quelques uns des plus enthousiastes ont demandé aux artisans de la ville de coudre un étendard représentant une licorne blanche sur un champ de sable. Je me demande parfois ce que mes frères et soeurs de l'Ordre de Dalaï penseraient en voyant l'emblème de l'ordre cousu sur des étendards de guerre et claquant dans le vent au dessus d'une armée impatiente de se battre?

Ô Maurgan, même sur les murs de Trandling je n'ai éprouvé un sentiment semblable à celui qui a rempli mon coeur lorsque les héraults et les porte-étendarts ont passé les immenses portes de la ville, sous les acclamations de la foule. Mélange de grandeur, d'exaltation, de joie et de tristesse, j'aurais plus imaginé une telle scène lors d'une parade de victoire que pour un départ vers un destin incertain... Combien de ceux qui m'accompagnent reverront ces murs?

Les hommes ont l'air confiant malgré la saison, même s'ils ne se font pas d'illusions. Mettre une armée en campagne en plein hiver relève de la folie furieuse, comme organiser son ravitaillement est un cauchemar. Heureusement, le mage Herbie Hancock s'est proposé pour gérer la logistique et j'avoue qu'il a un extraordinaire talent pour nous dénicher et nous faire parvenir les provisions dont nous avons besoin ainsi que quelques chariots de produits un peu spéciaux... Avec cela nous avons une chance de vaincre.

C'est sur cette note que j'espère optimiste que je termine cette missive. Je prie pour que cette lettre te trouve ainsi que nos enfants en bonne santé, et porte à tes lèvres mes baisers les plus tendres.

Zeed.

Par MortifeR le 7/12/2001 à 0:00:37 (#507932)

Quoi ? Déja si bas ?
*hop*

Par Dodgee le 7/12/2001 à 11:19:01 (#508956)

Lettre de frère Jurnis, initié d'Artherk, pour ses parents


Père,

j'espère que cette missive vous trouvera toi et mère en bonne santé. En réponse à l'ost, je suis parti avec le frère Thorum pour rejoindre l'armée et les aider du mieux que nous pouvons. Quel fabuleux spectacle que de voir tant de bonnes volontés rassemblées pour une cause commune. Je ne crois pas me souvenir avoir déjà vu tant de bannières qui se déchiraient autrefois se placer sous le commandement d'un seul homme. J'ai hâte de voir celui qui a pu accomplir un tel exploit. On raconte qu'il était de ceux qui combattirent sur les murailles de Trandling, et qu'il aurait tenu ainsi tête aux légions de la non vie des jours durant. Une chose est sure pourtant, nul homme n'avait réussi à survivre et être victorieux dans l'arène une journée durant, nul homme avant lui. Il fallait bien un tel exploit pour parvenir à convaincre le conseil, mais nul homme ici ne doute qu'il ne soit capable d'exploit plus grand encore. Certains murmurent qu'il serait l'envoyé destiné à combattre le mal, et beaucoup ici seraient prêts à suivre cet homme jusqu'à la mort.

L'armée s'est mise en route pour Trandling. Et comme nous le craignions, le mal s'est étendu, touchant à présent les régions voisines. Le peu d'information dont nous disposions au nord auraient du inquiéter les seigneurs bien davantage. Les morts marchent déjà dans les baronnies voisines, et quelques uns de nos éclaireurs ont repéré des groupes de morts vivants que nous avons promptement défaits. A l'aide des autres prêtres, nous avons béni les corps afin de leur accorder le repos qu'ils méritent, et veiller à ce que leur sommeil ne soit plus dérangé par cette noire magie. Je ne me fais nulle illusion pourtant, même si l'euphorie des premières victoires est grisante. Il ne s'agit la que d'escarmouche et de troupes isolées. Il est bien inquiétant pourtant, de les voir aussi loin de Trandling. J'ai entendu dire que le paladin blanc souhaite arriver à Trandling au plus vite, avant que le mal ne touche encore davantage les régions...

Les moines guerriers de Tornheim eux même sont venus rejoindre le paladin. Leur venue a galvanisé les troupes, qui voient encore là un symbole. Eux qui ne sortent de leur retraite que sous l'injonction de la Source, sont venus pour prêter main forte à notre cause. Malgré leur faible nombre, chacun ici a entendu parler des exploits dont ils sont capables. Je dois être un des rares à avoir remarqué combien il est singulier de les voir s'allier avec un paladin rédempteur. Contrairement à beaucoup d'autres moines, ceux ci ont choisi de se battre pour défendre leur cause, choisissant une voix ardue et critiquée par certains. Le frère Thorum m'a mis en garde contre l'admiration que je leur portais, craignant que leur voix guerrière ne me détourne de la vrai foi. Et les voilà aux cotés d'un rédempteur qui doit chaque jour décider de la vie de tant de personnes, menant le combat loin des préceptes qu'il a longtemps suivi. N'est ce pas un enseignement pour chacun de nous?

Il me tarde de voir les murailles de Trandling. Malgré les nombreux combats à mener et les morts que nous devrons pleurer, je rêve de voir le soleil se lever sur notre armée victorieuse. Les morts n'ont que trop marchés sur les terres, en corrompant l'essence même. Partout la nature gémit et crie sa peine. Je vous écrirais bientôt lors d'une prochaine halte, et j'espère vous revoir quand toute cette guerre sera finie. Embrasser Lloy et Eothen pour moi, il me tarde de revenir au domaine pour les revoir.

Puisse la lumière d'Artherk veiller sur vous.

Jurnis

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