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Illy (final)
Par Illyana le 3/12/2001 à 23:07:10 (#499498)
Née dans une famille de marchands de Lightheaven, je me suis rapidement révélée être une enfant pleine de vie, extrêmement turbulente et un rien trop moqueuse, ce qui causa bien des soucis à mon pauvre père et manqua à plusieurs reprise de mattirer les foudres de la garde de la ville. Mais mes excès étaient compensés par ma gentillesse et mon besoin daider les autres ce qui me permit de bénéficier de la protection des occupants du temple dArtherk et ainsi déchapper à nombre de personnes sur les pieds desquelles javais marché. Mis à part ces petits soucis et le fait que ma mère ait disparu pour une raison inconnue après ma naissance, mon enfance se déroula dans la joie et linsouciance bercée par laffection de mon père.
Assez tôt celui-ci tenta vainement de minculquer des notions de commerce afin que je puisse un jour prendre sa relève, malheureusement pour lui jétais beaucoup plus intéressée par les tours que me montraient les apprentis mages et je disparaissais fréquemment afin de pouvoir aller espionner les mages de Lightheaven en espérant apprendre quelques sorts. Petit à petit, je réussis à apprendre un peu de magie que jutilisais pour jouer des tours pendables aux gardes de la ville, pendant un certains temps nombre dentre eux se demandèrent pourquoi leurs armures se détachaient toutes seules ou pourquoi le vin sévaporait en sortant de la bouteille et leur air dépité devant ces phénomènes ne manqua pas de me faire beaucoup rire. Mais ces farces innocentes prirent fin brutalement lorsque lun de ces gardes que jaimais à taquiner vint frapper à la porte de la maison avec une mine sinistre. Croyant quil avait découvert que jétais lauteur des blagues et comme mon père était parti à Windhowl pour affaire, je sortis par la porte de derrière afin de pouvoir aller me réfugier au temple. Le garde frappa encore plusieurs fois à la porte en mappelant. Je couru aussi vite que je pu afin darriver dans le sanctuaire dArtherk avant quil ne se rende compte que je métais éclipsée par derrière. Heureusement pour moi, aucun garde ne traînait aux abords du temple ce qui me permit dy entrer sans problème. Enfin en sécurité, je repris mon souffle. Mais rapidement quelque chose me sembla étrange, le temple était désert, il ny avait pas âme qui vive, je mavançais plus avant dans le lieu saint et découvris une forme allongée sur une table dressée à la hâte prés de lautel. Intriguée, je mapprochait de cette forme et me rendis compte quil sagissait du corps dun homme, il était couvert de marques de griffures et son visage était caché par un linge blanc. Curieuse, je tendis la main et je regardais de qui il sagissait. Au même moment Moonrock pénétra dans le temple et me cria de ne pas regarder mais le mal était déjà fait, javais vu le visage de mon père. A cet instant une telle tristesse menvahit que je restais sans bouger observant le cadavre de la personne que je chérissais le plus au monde, mon cur et mon âme venaient dêtre réduit à néant. Moonrock sapprocha de moi et prononça doucement mon nom à plusieurs reprises, je me tournais doucement vers elle des larmes plein les yeux. Au moment ou je lui fit face, je me mis a vaciller puis mes jambes se dérobèrent sous moi, le temple se mit à tourner et un voile noir tomba sur mes yeux. Lorsque je me réveillais enfin, jétais dans mon lit et plusieurs personnes dont Moonrock étaient à mon chevet. En me voyant ouvrir les yeux elle se mit à me sourire, mais rapidement son sourire se figea lorsquelle remarqua que je ne prêtait aucune attention à ce qui se passait autour de moi.
Partie II :
En constatant mon apathie, Moonrock pensa que cet état était dû au choc et que tout redeviendrait normal au bout de quelques jours. Elle se fit donc un devoir de me visiter chaque jours afin de voir si mon état évoluait. Las, les jours passaient et je continuais à rester sans réaction quoiquil se passe autour de moi. Elle tenta de me parler tantôt douce tantôt autoritaire mais rien ny faisait, je restais toujours immobile et sans réaction, fixant le plafond avec un regard vide. Finalement elle se décida à me sortir de mon état par un moyen bien plus puissant et efficace : la magie. Elle lança plusieurs sorts afin de me rendre une certaine paix intérieure, mais rien ny fis, ses sorts étaient inefficaces et je continuais à fixer le plafond. Moonrock fut étonnée de voir certains de ses plus puissants sortilèges rester sans effet et retourna dans son temple avec la ferme intention de trouver un moyen de me faire réagir. Au bout de plusieurs jours détudes acharnées, elle en vint à conclure que rien ne pourrait me sortir de cet état, quelque chose sétait brisé et malgré ses puissants pouvoirs cléricaux elle ne pouvait rien y faire, seule une personne beaucoup plus proche dArtherk quelle ne létait pourrait maider. Résignée elle continua à me rendre visite et pria afin quArtherk lui envoi un moyen de me guérir. Les semaines passèrent, sans que mon état évolue. Moonrock afin de pouvoir soccuper de moi sans délaisser ses ouailles memmena tout les jours dans le temple, minstallant confortablement sur un banc proche de lautel. Puis un beau jours, Artherk répondit, une colonne dune lumière éclatante apparut dans le temple semblant venir tout droit du ciel et dans cette colonne une forme ailée commença à se dessiner. Tout les fidèles présents tombèrent à genoux devant ce prodige. Petit à petit la lumière sestompa et lon pu découvrir au milieu du temple un séraphe duquel irradiait une puissance formidable. Il regarda chacune des personnes présentes dans le temple, sinclinant en croisant le regard de Moonrock puis finalement ses yeux se posèrent sur moi. Il savança lentement et me regarda avec une grande douceur. Après être resté quelques secondes sans bouger, il remua les lèvres et apposa sa main sur mon front, instantanément une vive lueur bleuté irradia de nos deux corps cette lumière sintensifia jusquà ce que plus personnes ne puisse regarder dans notre direction. Et alors le miracle se produisit, je clignais doucement des yeux et levais un regard étonné vers lenvoyé dArtherk. Emerveillée par sa présence, je restais sans voix et tendis prudemment la main vers lui afin de savoir sil sagissait dun rêve ou de la réalité, quand ma main le toucha, elle ne rencontra que du vide, le séraphe était partis, sans un mot, sans attendre que je le remercies même si je savais que cela était inutile. En me voyant bouger, Moonrock se précipita vers moi et me prit dans ses bras, ce fut la seule fois ou je la vis pleurer.
Petit à petit je repris goût à la vie essayant de ne plus trop penser à la mort de mon père. Les biens de celui-ci furent confiés à un de ses amis afin quil sen occupe et que je puisse quand je serai plus grande en bénéficier. Cet ami ne pouvant me garder avec lui, je fus confié au temple dArtherk où Moonrock et les siens veillèrent sur moi comme si jétais leur fille.
Partie III :
Je restai pendant plusieurs mois au temple, pendant cette période Moonrock mapprit quelques sorts mineurs de soin. Ceux-ci me permirent de porter assistance aux personnes qui en avaient besoin et les quelques tours que javais volé aux mages me rendirent populaires auprès de ceux qui souffraient le rire étant la meilleure des thérapies. Malheureusement en voyant le genre de magie que jutilisais pour distraire les souffrants, certains gardes comprirent qui sétait moqué deux et allèrent se plaindre à la tour des mages pensant que lun des magiciens qui y résidait était mon maître. Ceux-ci, étonnés par la requête des gardes et nayant jamais entendu dire que jétais lélève de lun dentre eux envoyèrent lun de leurs apprentis mobserver afin de déterminer doù me venait mon savoir. Celui-ci mobserva longuement étudiant avec soin les quelques sortilèges que jutilisais. Ne me rendant pas compte que jétais épiée, je me remis à espionner les mages afin de leur dérober de nouveaux tours. Mais cette fois ci la petite voleuse de sorts que jétais fut prise la main dans le sac, les mages étaient furieux de sapercevoir quune gamine sétait amusée à copier certains de leurs sortilèges, même sil sagissait de sorts peu puissant ils décidèrent de me punir sévèrement. Moonrock fut convoquée à la tour des mages afin quun châtiment sévère mais juste puisse être mis en application. En apprenant ce que javais fait la prêtresse eut un petit sourire puis prenant un air outré, elle me condamna à rester au service des mages pendant trois mois. Je fus atterrée par sa décision pensant quelle prendrait ma défense et quelle me sortirait de ce mauvais pas. Les mages satisfaits de la décision de la prêtresse ne trouvèrent rien à redire et mirent la punition en application immédiatement. Lun dentre eux memmena dans une petite chambre et my enferma en me disant de commencer par méditer sur mes actes. Dès que je fus enfermée, je me mis à crier et à tambouriner sur la porte afin que lon me laisse sortir. Mais rien ny fis et je marrêtais, me laissant tomber par terre en me demandant pourquoi Moonrock mavait infligé une telle punition. Après quelques minutes dauto apitoiement je me mis à observer ma cellule, cétait une petite pièce ne contenant quun lit, une petite table et une petite statuette en argile représentant une femme. Par esprit de vengeance je me saisis de la statuette et mapprêtais à la fracasser contre le mur quand quelque chose me retint. Jhésitais puis finalement je remis la statuette à sa place. En lobservant plus attentivement jeu limpression de voir le visage de la femme changer dexpression et se mettre à sourire. A ce moment je me sentis grandir comme ci le simple fait de ne pas avoir réduit à néant ce petit bout dargile avait une signification bien plus grande. Alors que je minterrogeais sur cette statuette, un apprenti mage vint me chercher et me distribua différentes corvées à effectuer puis lorsque jeus terminer il me ramena dans ma cellule et me donna de quoi me restaurer. Epuisée, je meffondrais sur mon lit après avoir dévoré la nourriture quil mavait donné. Le lendemain, le même apprenti revint et me distribua de nouvelles tâches, chaque jour il vint me chercher pour effectuer mon travail. Chaque soir alors que je retrouvais ma cellule jéprouvais un certain réconfort en constatant que la petite statuette était toujours là. Petit à petit je me mis à lui parler et à moccuper delle comme ci il sagissait dune personne importante et au fur et à mesure jeus de plus en plus limpression que quelquun ou quelque chose veillait sur moi. Un beau jour, je fus surprise par lapprenti en train de parler à la statuette, en me voyant faire il cria au sacrilège et prit la statuette. Alors quil allait franchir la porte il se heurta à un mur invisible, devant son incompréhension jéclatais de rire. Furieux que je me moque de lui, il se mit à me menacer en criant. Ses cris attirèrent un des mages qui lui, pénétra sans difficulté dans la cellule. En le voyant lapprenti lui dit que javais dressé un mur invisible devant lui. Le magicien qui savait quun tel sort était hors de ma portée chercha une autre explication et se mit à fouiller la chambre. Alors quil cherchait, il avisa la statuette que tenait lapprenti, le visage de la femme avait changé et exprimait désormais la colère, en voyant cela le mage ordonna au jeune homme de remettre la statuette là où il lavait trouvé, celui-ci sexécuta sans comprendre et me la rendit. Lorsquelle fut entre mes mains le visage changea à nouveau dexpression et se mit à sourire. Devant ce phénomène le mage se mit à me sourire et me demanda si je savais qui la statuette représentait, je lui répondis que je ne savais pas mais que la dame était jolie. Il mébouriffa les cheveux et me dit en souriant quelle était effectivement très belle et que son nom était Syl.
Partie IV :
Le lendemain ce ne fut pas lapprenti qui vint me chercher mais le mage que javais vu la veille. Il ouvrit la porte de la cellule et minvita à le suivre. Nous nous rendîmes dans une petite pièce sans fenêtre ni mobilier. Le thaumaturge me demanda si je pouvais lui montrer les sorts que je connaissais, après un instant dhésitation je me mis à incanter et je lançais les quelques sorts de mon répertoire, étrangement la puissance des sortilèges sétait démultipliée pour une raison inconnue et leur effet fut bien plus puissant que ce que jescomptais. Le mage neut pas lair surpris et me regardant en souriant me dit que javais les faveurs de Syl et que de ce fait la punition serait levée mais il y mit une condition. Je devais rester à la tour des mages en tant quapprentie jusquà ce que je comprennes que la magie nétait pas faites pour plaisanter et pouvait se révéler fort dangereuse. Etonner de voir une punition se muer en récompense je lui souris et lui dis que si Moonrock était daccord je serai contente de devenir son apprentie. Quelques minutes plus tard il envoya un de ses élèves demander lavis de Moonrock, en revenant celui ci dit quelle était daccord et quelle sétait doutée que mon séjour à la tour serait plus long que prévu. Le soir même je fus officiellement déclaré apprentie et le mage me remit un livre de sorts en me disant quil était plus facile et moins risqué de demander à apprendre un sortilège plutôt que dessayer de le voler. A lépoque cette remarque me fit beaucoup sourire mais maintenant que je maîtrise mieux la magie je me rend compte de sa justesse.
Toujours est il que je passais 6 longues années à apprendre les arcanes à la tour, ce ne fut pas toujours facile ni pour moi ni pour mes maîtres mais nous nous sortîmes tous de ces années dapprentissage sans trop de dégâts. En plus de la magie, jappris à respecter et vénérer Syl et devint lune de ses disciples. Le jours de mon 17ème anniversaire, je fus convoqué chez lun de mes maîtres et celui ci me dit que mon apprentissage était terminé et que je pouvais désormais quitter la tour mais il me précisa bien quil aurait toujours un il sur moi. Je fus tellement heureuse dapprendre que je pouvais enfin faire ce que je voulais que jembrassais le mage avant de sortir de son étude en sautillant. A peine quelques minutes après cette nouvelle, je me présentais au temple afin de remercier Moonrock pour tout ce quelle avait fait pour moi et lui remis un document sur lequel il était précisé que lami de mon père qui gérait mes biens devrait remettre lintégralité de ceux ci aux fidèles dArtherk. Etonnée de ce geste elle me demanda pourquoi je faisais cela, je lui souris et sans répondre je me précipitais en sautillant dans les sous-sols du temple afin de rendre un petit service au samaritain.
Je sais que ca ne se fait pas de remonter de vieux posts mais j'ai besoin de celui ci pour le lien de ma signature.
Par Nok Sorgh le 4/12/2001 à 9:52:37 (#501209)
Tiens pour la peine je lui met un 5 étoiles à ton poste :)
Très belle histoire, très captivante, continues :)
Par sytry le 4/12/2001 à 11:07:27 (#501436)
Genial
Par Seleno le Vrai le 4/12/2001 à 22:29:26 (#503458)
Ouaaah !!!!
Par Aërandis le 4/12/2001 à 22:38:13 (#503490)
Encore bravo
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