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La chose....
Par persianne le 1/11/2001 à 13:31:00 (#473250)
La Chose était toujours là, me reniflant, me regardant, tout en léchant le plancher avec sa grande langue noire. Ses yeux se dérobaient sous la chair de son front. On aurait dit des cornes désirant déchirer la peau pour voir la nuit.
Soudainement son ventre se mit à fibriller, son dos se courba, son cou se baissa, sa gueule s'ouvrit. Il vomit son mal qui le tiraillait depuis si longtemps. Une senteur de haine en putréfaction emplit la pièce. Il resta là sans bouger, respirant difficilement.
Il leva sa tête vers le ciel, lançant un cri horrible. On aurait cru le chant d'une chorale de loups affamés. Bénissant du haut de la montagne l'âme de leur proie vers la crèche de la création. Une nuit hivernale froide, sans chaleur, ni lune, ni lumière, sans témoin aucun.
Je voulais entendre ce requiem du désespoir pour l'éternité. Car je savais qu'une fois terminer avec la Chose, lorsque la lamentation ne serait plus, il se précipiterait vers moi. La brèche de la calamité s'entrouvrirait pour avaler toute quintessence d'amour qui pourrait nager en mon sang.
Même le temps ne voulait saisir ce moment qui s'apprêtait à ce dérouler. Il fut presque disparu lorsque, au ralenti, un éclair me frappa à nouveau. Je rejoignis la Chose en duo
Le voile du temps s'évanoui pour ne plus réapparaître. La démence suffocante des pénombres m'aspira dans le tombeau des maudits. Mon corps enfiévrer par les flammes de l'éclair fut profaner par les démons qui émanaient du blasphème.
Enflammer de haine, clouer dans le vide, il se servi de moi comme d'une torche, illuminant le péché originel de la race damnée
Rodant autour du gouffre infect, régurgitant des sacrilèges putréfiés, il se retourna brusquement vers la Chose. Il la souleva et enfonça ses crocs dans son ventre pour en arracher une bouché de chair puis l'envala. Il catapulta la Chose dans le vide de cet olympe déshonoré.
La chose tenta de s'agripper au désespoir, je pouvais entendre le gémissement de ses griffes caressées l'obscurité comme des ongles grafignant un tableau.
Il retourna vers le péché originel. Accroupit, chantant des malédictions inconnues, se balançant comme une vague lors d'un orage déchaîné, il réclamait quelque chose.
La froideur du gouffre lui gela le devant du corps, un brouillard sortait de sa bouche. La chaleur du feu qui me consumait lui brûlait le dos, une brume sortait de cette peau qui lui procurait une silhouette.
Progressivement son chant se bouleversa en un cri. Sur son dos apparu une tache rouge qui se changea en une plaie, puis en une bosse qui n'arrêtait de se mouvoir et de grossir.
Cette portion de la Chose qu'il avait ingurgité se purgeait dans ses entrailles. Une grossesse qui le déchirait de l'intérieur. Il ouvrit la gueule et laissa écouler ses progénitures dans le vide qui nous entourait.
Je pouvais distinguer quatre petites bêtes, quatre corbeaux dont un semblait mort. En utilisant son doigt il s'enleva un oeil et le plaça dans le bec de l'aîné. Il se mordit la langue pour en déchiqueter un morceau puis le déposa dans le bec du deuxième. D'un geste endiablé il se déracina une oreille et la nicha dans le bec du troisième jumeau.
Il pris le dernier-né dans ses mains et se dirigea vers moi. Il me fit une entaille dans la sainte côte, retirant une goutte de la quintessence qui errait dans mon vaisseau. Il plaça son doigt devant le bec du sans vie, comme s'il voulait l'allaiter. Cette essence pure ranima le quatrième corbeau et dorénavant contenait en lui la haine.
Il immergea les quatre émanations dans l'abîme de la profanation. Projetant une parcelle de son être à l'intérieur des âmes, épiant et communiquant avec tout ce qui y croupissait.
Du peu qu'il me restait d'humanité, je sentis le débarquement de ses serviteurs dans mon vaisseau. Une sensation de froideur, de vide, de peur, de honte, d'humiliation, de corruption, je me sentis sale. Je souhaitais me réfugier dans le mensonge, le désire odieux de me couvrir, de me cloîtrer derrière un masque.
Je les reniflais, voguant au-dessus d'un océan déchaîner. Où les tourbillons pouvaient à tout instant m'ensevelir et m'avaler dans son monde chaotique.
Étrangement le son de la mer me berça dans ses vagues. Un moment de repos m'enfouie très loin dans le sommeil, jusqu'au rêve...
[sign trop haute]
[ 05 novembre 2001: Message édité par : ***caline*** ]
Par EVILFELINE le 1/11/2001 à 13:39:00 (#473251)
Par Golgotha Lochly le 1/11/2001 à 13:52:00 (#473252)
Par Helcarendil le 1/11/2001 à 15:36:00 (#473253)
applause! ce serait parfait sans les quelques fautes d'orthographe :D :D :D
Par Kraktophos le 1/11/2001 à 17:27:00 (#473254)
Par Sir Astuce le 1/11/2001 à 17:30:00 (#473255)
Par bouboumoi le 1/11/2001 à 17:55:00 (#473256)
Par Primus Kemler le 1/11/2001 à 18:31:00 (#473257)
Par persianne le 1/11/2001 à 20:34:00 (#473258)
:D :D :D
[sign trop haute]
[ 05 novembre 2001: Message édité par : ***caline*** ]
Par Ksenia le 1/11/2001 à 22:04:00 (#473259)
Par Slayn de Valis le 5/11/2001 à 7:20:00 (#473260)
Tu est vraiment une ecrivaine hors pair !!!
Je t'adore filleule :ange:
Par JEDAI4636 le 5/11/2001 à 11:18:00 (#473261)
tres tres tres joli texte :)
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