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"Glenaa" ... l'histoire
Par Glenaa le 9/10/2001 à 13:11:00 (#414196)
« Fair is foul and fool is fair »Shakespeare Macbeth
Ah! Quelle fut réduite à lautisme songea-t-il, étendu, fracassé. Quon casse sa machine à mots, quon prohibe ses crâneries stylées et sa foutue désinvolture. Quon sanctionne son audace à user de termes jubilatoires, profonds comme des sorts, quon châtre sa joliesse, son éclat si peu honnête
Attentat aux murs, beauté en infraction, plume conduite en état divresse, coups et blessures involontaires, grivèlerie (se faire aimer et filer sans se soucier des conséquences).
La désinvolture de cette impertinente qui avait le culot de traîner les pieds façon gitane, lui sarclait les nerfs.
Il en voulût terriblement à cette jeune fille. Elle paierait la faute dinattention de se donner à voir si désirable, elle paierait pour friponnerie, poudre dargent jetée aux yeux, leurre dun retroussis de babines. Pour ses grâces égrenées par mégarde, lapsus de coquetterie, barbarisme social.
Elle se repentirait du dol et préjudice moral quelle causait à lentourage ; cette écorchée redoutablement gentille réserverait ses aumônes à lui seul Elle lui réciterait des neuvaines damour pour quil pardonnât sa brouillone légèreté, sa façon inhumaine de donner tout et rien.
Il se senti envahit dune bouffée dagression revendicatrice qui le soulagea.
Ö ! ma belle, je ternirai ton plumage doiseau-mouche, je tairai ton vol strident de colibri, je te baptiserai de baiser, je te visiterai sous forme déclair pour fracasser ton mana de petite idole peinte.
Débarbouillée de tes pouvoirs, alors tu seras glaise malléable, tes paumes souvriront de faiblesse et de reddition. Je briserai tes retraites, je te défroquerai de ta bure de moinillon.
Je te conduirai aux portes du désert, alors jamais plus personne ne verra ton visage démail, ta pupille haute. Tes cheveux que tu ne dénoueras plus quavant dentrer dans notre lit.
Le jour, tu sortiras en chignon serré ! Boutonnée jusquau menton, moi seul lècherai ta peau dont les éphélides, les rousseurs seront secrets, charades énigmes quil mappartiendra de résoudre. à ton insu je tarracherai la clé de tes mystères dinitiée aux oracles. Juserai de tous moyens pour cela, escroquerie au sentiment, corruption de témoin, et magie noire en dernier recours.
Ainsi, grinçait dans son coin, guerrier résolu à la gravité et à la pesanteur, celui sur qui la malicieuse avait glissé ses yeux larges comme des tambourins ou fins comme des navettes selon les jours.
A lheure matinale où il la condamnait par défaut, la coupable non prévenue, dont la joue creusait à peine un oreiller de plumes, roupillait dun sommeil illégitime, et rêvait clandestinement des grands espaces sauvages de son enfance
Ah ! Repensa-t-il, la voir à laube, la voir bouffie, lil amenuisé, sans fard, plus que nue, la voir au brouillon, salopée, défraîchie
A suivre (peut être)
[ 09 octobre 2001: Message édité par : Glenaa ]
Par Glenaa le 9/10/2001 à 13:17:00 (#414197)
La route qui menait à Glen, pays, lieu-dit, tournait, louvoyait, se coupait de précipices où il dégringolait, se relevait plein de gnons et ne serait pas beau à voir quand enfin.
Quand bientôt, ce soir même chez la Duchesse. Smoking donc. Il se reconnut un certain talent ( le seul quil possédât) à faire le nud.
Smoking : Sorte de veston à revers longs et de soie, que lon porte comme vêtement de cérémonie. - Donne lair compassé et outrecuidant la fois, de laudace, toujours de laudace, lui donnait à lui Anoon, lair rebelle, sorti du désert en gandoura noire..
La gazelle gringalette, ne perdait rien pour attendre ;
Il ne serait pas le mandarin qui, ayant marné 99 nuits sous la fenêtre dune courtisane, prit son tabouret et sent fut avant la centième où la créature avait promis de se donner.
En fait, pas très sûr de ne renoncer jamais au tabouret sous la fenêtre, il but deux whiskies secs pour tenir le coup jusquà lheure de la convocation.
Cette invisible lassignait avec limplacabilité dun juge, multipliait les mandats, les appels, pour quil comparût à son Tribunal des Miracles.
Elle aussi attendait, dans son mirador, suçotant une fraise, ou derrière un miroir sans tain, ou le cul sur une étoile, le voyant venir quand lui ne voyait rien, Glenn attendait, immobile, le fou quelle sétait réservé et qui, en cas de non comparution, serait châtié. !!
La sonnette retentit. Son ami Bachelar probablement. Anoon eut un instant la tentation dôter son costume, dannoncer une grippe, de reculer encore léchéance, de préserver ses illusions et de retourner ainsi à une vie plate et emmerdante, où il pourrait continuer encore un peu son monologue dément.
- « Il est encore temps de fuir, Anoon, dit Bachelar, cette femme née 27 ans plus tôt, (25 daprès les journaux qui lui veulent du bien, 30 daprès les autres,) très brouillonne en plus quant aux émotions On y va ?
- « Sadique ! Me montrer du doigt la figure du Paradis, celle que je croyais bien tranquille sur sa fresque, me pousser dans la quatrième manie dEros, quand elle est possédée de la troisième, la prophétique, la poétique
Et moi, en lamentable érection devant la sorcière entransée qui baise avec son parchemin et na rien à foutre du monument élevé en son honneur, fût il le Taj Mahal, ne remarquant même pas, frôler dun doigt distrait la chose bandée, sans prendre le temps de sinterroger sur lincongruité de ce boutoir tout à fait inutile à sa survie.
Ce qui sappelle, Bachelar : mettre les copains dans le merdier
Lentrée de Glen,suscita un émoi de panique chez les louves latines, un pincement des lèvres chez les Anglo-Saxonnes, un intérêt flagrant et illégitime chez les amateurs de nymphettes, leurs époux
Celui qui observait la danse de sa bohémienne, avec la fervente lubricité du moine matant celle dEsméralda du haut de sa tour, semblait un jeune prince, et seul son regard malintentionné, dénonçait, le vieux moine à lintérieur ; devant elle, non pas beau vieillard homériqur, mais affreux mâle en rût, or elle ne semblait pas reculer de dégoût à sa vue, elle ne voyait pas le charnier damour quil cachait, sinon se serait enfuie dans un envol de jupons bleus
[ 05 novembre 2001: Message édité par : Glenaa ]
Par Glenaa le 9/10/2001 à 13:19:00 (#414198)
Enfance
La roublarde diurne, lincorrigible minuscule sorcière en apprentissage, en proie a ses incontournables rêves nocturnes
Come Back . !!
Naquit un mois daoût, au pied des lacs turquoise blottis dans les Landes de son Irlande, sous le signe zodiacal de la Vierge ascendant Scorpion, et lil cerné, indéniablement Celte de son père, ravi davoir procréé ce qui semblait à première vue une frêle et turbulente démone.
De lil de la sage-femme, il importe peu.
La récente chrétienne ouvrit ses poumons pour pousser un cri de coyote, si aigu, que les aigles qui volaient au-dessus de la Sainte vallée, troublés, crurent à une resucée de massacres des Druzes, des Jacobites, des Turcs, et de tous ceux qui menacèrent les ermites, dans lasile renfrogné de leur âpre montagne.
Nul doute, pensa son Père dont lorgueil atteignait la dimension dune autre éminence, nul doute que les cèdres, arbres de Dieu, et les sapins moins nobles, ne sinclinent au moment ou MA fille ouvre sur le pays des apparitions, des yeux couleur pers, - les pupilles des gniards étaient ordinairement délavées -, or celles de lenfant brasillaient déjà comme lémeraude, pierre papale, ou le béryl, que porta Lucifer avant sa chute.
Sa fille deviendrait la digne représentante de ses ancêtres, dégommant tout ce et ceux qui oseraient sinterposer dans sa quête farouche de liberté
Pour prendre lair (excellent) de la montagne, et surtout pour échapper aux élucubrations des quelques commères mollement penchées sur le berceau, le roi sortit de la maison où son épouse venait de mettre bas un être humain quon arracha de son ventre au forceps. (Elle avait dut en baver, la malheureuse.)
Sur cette observation distraite, il prit une bonne goulée doxygène, loua Dieu de loxygène et des braves poumons dont ils étaient dotés lui et la petite.
Aux cèdres il annonça la naissance de sa fille et second enfant dune portée de trois (plus tard).
Le vent sifflant sur les archets plats des ramures, transmit le message. Muets, tassés, comme larmée de Roland, les géants, les durs imputrescibles arbres, hautains à légal des rapaces, ceux dont les troncs graves et lourds avaient lépaisseur dune cuirasse, la rugosité dune peau de crocodile, les austères cèdres quinvoquait un roi ivre davoir procréé, se tassèrent ce soir là, crispèrent leurs ramures, le ciel chavira, les rapaces senfuirent comme fracassés en plein vol, et le chur des nonnes et des moines de la vallée Sainte, se tut, déconcerté, attendri aussi par tant de candide impudeur.
Saoulé par tant de grand air, il repris le chemin de sa maison, sonna le couvre-feu de son lyrisme, et passa à table.
A linstant où la Petite décida de respirer avec lénergie de ceux qui ne savent pas ce quils font, il était environ vingt heures, et non vingt heures quinze, ce qui change tout aux yeux des astrologues, les moines et les nonnes avaient repris leur méditation dans ce temple quils considéraient comme le nombril du monde.
A propos de nombril, celui de Glénaa, car il avait décidé de lappeler ainsi, offrait un tortillon impeccable, preuve de la définitive solitude à laquelle elle naissait.
Le Roi, planqué dans sa maison, bandait de fierté paternelle, les yeux dans les étoiles, porta machinalement une main entre ses jambes pour estimer la dimension de ce bonheur subit, et sourit de satisfaction
Par Glenaa le 9/10/2001 à 13:26:00 (#414199)
Freud, La naissance de la Psychanalyse.
- Mon fils, dit Yahel sa mère, elle médite sur lorigine des choses, pas sur le vernis écaillé de longle de son petit orteil, elle est belle, mais intellectuelle et incapable manuellement, vois-tu, mon fils, vers quel danger tu tachemines ? Je ne comprends pas un mot de ce quelle écrit, elle se passionne pour le symbolisme et la psychanalyse, où vas-tu te fourrer. Elle ne sintéresse quau savoir et aux mots de la langue française, mon fils, cest affreux, en invente même, fait ses humanités du grec et du latin, elle ne pense quà ce plaisir solitaire de lécriture, gringalette avec ça, que vient tu faire la dedans mon fils chéri habitué à ce quon te serve comme un prince, elle ne sait ni recevoir, ni cuire un uf, daprès ce quon en a dit, ni vénale ni ambitieuse, comment veux-tu lacheter ?
- Elle est à dessaler la Mer Morte, dit Anoon, cest simple.
- Avoir lendurance décrire et ne pas se soucier de vendre, après toute cette peine
- Je ne pense pas quelle se donne du mal. Ca vient comme ça. Cest écrit à lintérieur. Elle ferait « ça » en se brossant les dents. Jaimerais mieux quelle soit une angoissée de la page blanche, mais non
La veille, Yahel, sétait tiré les cartes. Elle recourait à cette opération uniquement dans les situations graves tant elle craignait que ne vérifient les affirmations des tarots qui, quand on comprend leur langage, ne mâchent pas leurs mots.
Devant les cartes elle frissonna. Se promit de tenir à son fils le langage de la raison.
Mon fils, elle use de pentacles, damulettes. Elle est plus redoutable quune sultane, tu en perdras la clarté desprit. Seul lenvoûtement aura raison delle et te lassouplira comme une chemise lavée. Il te faudrait te procurer des rognures de ses ongles. Les obtenir ne me paraît pas difficile. Ce que je vois dans ma ridicule boule a quelque chose danormal. Cest uniquement deux mauvais beaux yeux montés sur des échasses. Ce que vois est effrayant au point quil va me falloir beaucoup de tisane pour loublier. Oublier, non, lutter.
Mon fils, si tu pouvais te détourner delle ! Sil est encore temps ! Elle est le vent des cimetières, la fraîcheur dun café frais, elle est sans feu ni lieu, elle est livresse de la colère, et dune façon générale, cest un chameau.
Anoon regarda avec tendresse sa mère, qui tenait des conférences avec les esprits, lui promit les ongles, lui demanda dattendre un peu avant de sen servir et la quitta sur un lamentable sourire soumis.
Après cette entrevue, Madame Mère se roula philosophiquement un joint car depuis peu elle fumait du kif ce qui facilitait ses contacts avec les esprits.
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- Ridicule, fit-il. Un envoûtement, ça ne doit pas être aussi simple. Il faudrait du fiel de bouc, des oraisons, des tas de saletés. Pourquoi ai-je fait ça ?...
[ 05 novembre 2001: Message édité par : Glenaa ]
Par squig le 9/10/2001 à 13:33:00 (#414200)
(Arf la fin !!!)
Par sebastien34 le 9/10/2001 à 13:51:00 (#414201)
La fin est tordante!
*Imagine la maman en train de se fumer un spliff*
Tout ce qu'il y a de plus poétique pour tout le reste du texte.
Vraiment, j'adoooore.
Le style ne m'est pas inconnu. Ca me rappelle un auteur, mais je ne sais plus qui exactement.
Glenaa, tu as du talent!
La suiiiiiiiiiiiiiiiiite!
Par Glenaa le 9/10/2001 à 13:59:00 (#414202)
Sidentifiant aux autres avec une facilité de médium, les aimant déraisonnablement, sexténuait à panser leurs blessures, tandis quelle planquait ses propres coquards.
La vie selon elle, ne devait être quune infinie partouze de tendresse.
Appliquant ce principe, elle était la meilleure amie de vingt personnes, grâce à une capacité daccueil immense, à une intention arrêtée de les garder indemnes pour toujours, de les restaurer quand le temps ou les circonstances les outrageaient
Elle emplissait lexistence avec une hâte frénétique que parfois elle se reprochait, car être en retard par exemple est le fait de Satan (daprès les textes) et cette existence ressemblait au tonneau des Danaïdes , question remplissage
Mais têtue, elle continuait, malgré les dissuasions, détirer la vie comme une pâte de farine, den reculer les limites au-delà des portiques du songe, vers les terres de désir et de fuite, qui nappartiennent quaux vagabonds, aux fous, aux enfants, aux rois et aux voleurs
Voilà pourquoi La Glen comptait beaucoup damis, quelle recensait comme autant de trésors dans ses moments heureux de solitude plénière, au sens de la rémission et de lassemblée.
Ce feu follet, cette vagabonde, cet astre sec, sable vous filant entre les doigts, cette rétractée si prompte à lever le pied dès quelle reniflait un danger denfermement, Glenn assujettie aux seules lois de son caprice bohême, éprouvait une terreur à lidée que disparaissent les personnes aimées.
Autour delle, l Ecorchée, il y eut toujours beaucoup de monde.
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- « Normal », pensa Nova, La Glen, carrefour théologique et spirituel, étourneau jetant çà et là des sourires à la suivez-moi-jeune-homme et au goût de revenez-y quand même Et elle sétonne, la naïve de tant daffluence parfois
Nova se souciait de ces « parfois ». On suçait le sang de sa copine. On lobligeait à parler quand elle demandait à se taire afin de conserver intacte assez dénergie pour couvrir dhiéroglyphes une rame de papier.
Or elle ne résistait pas, partageait son énergie en deux et donnait la meilleure part à celui den face, qui en avait moins besoin quelle. Ponctionnée après, exsangue sur une simple feuille.
Lautre, repu, regonflé, ignorait quil lavait à ce point fatiguée, quelle venait de lui filer gratis une voyance qui lui coûtait beaucoup et de le brancher sur un haut voltage électrique qui nétait pas le sien, mais celui de lauteur, qui tombait dépuisement après le passage de ces nécessiteux
- Nova, tu as raison, éructa t-elle !!
Je me crois obligée de donner réponse à tous, cest du vampirisme collectif, ça ne peut pas continuer comme ça, ce droit de cuissage dautrui sur ma personne.
Quon moublie, ci-gît Sainte Glenaa, morte dans la chasteté..CINIS ET NIHIL.
- « Pfft » !!!!! Pouffa Nova.
Par Glenaa le 9/10/2001 à 14:02:00 (#414203)
Elle se souvenait très précisément, quaprès le bal, un jeune homme la raccompagna.
Pensait elle à lui ? Non. Elle saperçut seulement quelle frétillait à nouveau. Se dit que lincarcération sur ordonnance lui serait épargnée.
Elle se fourra au lit, et juste avant déteindre la lumière, se dit quelle inviterait chez Nova le jeune homme, car ce dernier décidément très joli, lui semblait la gratification propre à lui remettre les idées en place.
Du jeune homme, elle ne savait pas très bien ce quelle en ferait, mais son profil suffisait, lui inspirant un désir électif, oui, tant mieux quil fut là ce soir là, un peu milicien, avec des yeux danimale pureté et de mélancolie, des yeux de dérobade égarée devant elle.
Elle nétablit aucun lien entre le plaisir dêtre raccompagnée par un garçon qui visiblement la trouvait à son goût, et létat de grâce rédemptrice à nouveau octroyé.
Jouer avec ce jeune homme, comédie légère, séduisante, elle se réjouissait de linédit, et de cette péremptoire envie davoir envie.
Du côté du jeune homme, il y avait peut être autre chose
Bah !! pour le choc et le chic, séduire lhomme et ne plus y penser après.
Elle éteignit les feux.
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On ne sait si Tristan profita de ce quIseut, avant labsorption du philtre, eut la colique, perdit ses cheveux et ses facultés mentales, subit une grave chute de tension, ou si les effets du philtre la réduisirent à cet état de grabataire, toujours est-il que la confusion mentale réduisant Glenaa à la chiasse, des insomnies, des difficultés de coordination gestuelle, des pertes de mémoire, jouèrent indéniablement en faveur de Anoon, si lamour, à lopposé de lenfant, est « une créature de circonstance », - un mois avant il se serait fait envoyé aux pelotes- , mais Civa, maître des danseurs, décida sans doute ce soir là
Glen, affaiblie, méfiante, recluse, rendue, prête à larguer cette vie de Galérien, séchoua, légère, déchue, et facilitant ainsi au jeune homme triste, une tâche quil simaginait aux origines, plus ardue que de pêcher la lune avec les dents..
[ 02 novembre 2001: Message édité par : Glenaa ]
Par lestath le 9/10/2001 à 14:03:00 (#414204)
on est gaté :)
Par Glenaa le 9/10/2001 à 14:04:00 (#414205)
Ce garçon avait lair de cacher un cancer qui le dévorerait jusquà la folie, ce qui faisait tout son charme. Dans ces yeux les fumées des liturgies noires. Un sourire déchirant comme un couteau cérémoniel, traçant autour delle le contraire dun cercle de protection.
Elle allait se faire harponner comme la dernière baleine bleue, sauf quon nen tirerait pas bézef de graisse .
Elle seffraya de retrouver ce corps du délire, envenimé de curare, ce tournis, cette jubilation immense.
Jignore qui a bu le philtre, Anoon, dit elle à son miroir.
Votre gueule de forban, votre rictus austère, votre regard souverain, jignore ce qui de vous ma séduite.
Il se pourrait que les cabrades affolées de mon corps qui commence à me poser des conditions dès que vous le regardez, le regard suffit, ne touchez pas surtout, ne tripotez rien, vous navez pas la tête de quelquun qui se préoccupe des zones dites « sensibles » et autres conneries libidineuses, il se pourrait donc que ces cabrades mamènent à embrasser vos mains, vos genoux, non en signe de servilité mais parce que je trouve le geste homérique et quainsi fit Thétis aux pieds de Zeus.
Votre regard derrière vos cils trop longs pour être honnêtes suffit à me faire oublier le spasme grimacier des hommes au moment où ils ne se contrôlent plus
Ne craigniez pas de me blesser, de me cogner, de me bousculer, vous moffenseriez de vos délicatesses. La passion ne se nourrit pas de petits fours et de mignardises.
Il vous faudra me tuer pour que je renaisse, suis-je claire ?
Je vous demande de détruire mon ego dans une belle et bonne salve, mais seulement quand je dirai « feu ».
Si je rampe à vos pieds ne vous méprenez pas. Linstant daprès je peux devenir autonome, et, si vous mavez épargnée, vous en vouloir terriblement de ne plus me susciter de tourments dans les lombaires, là vous serez jeté, et vous risquez de morfler.
Ce serait bête den arriver là car personnellement, jéprouve à votre endroit, des sentiments dont la violence évoque Shakespeare, alors, regardez-y à deux fois avant dêtre médiocre
Vous tombez bien, Anoon. Mon seuil de sécurité sest effondré au niveau dune pénéplaine.
Cette joie brutale, fustigeante comme un châtiment qui me fond dessus dès que jentre dans votre champ magnétique, cette joie que mextorque le frôlement de mes doigts sur le ressac brun de vos boucles vous avez des cheveux à damner saints et saintes, - que je vous prierai de ne point couper, ils auront un rôle de caresse à jouer et sans eux vous risquez de ne plus minfliger ces voies de fait dont je vous parlais tout à lheure.
A quoi tient une passion, me direz vous ?
A cela, justement, seule clause de séparation entre nous, vous perdririez alors ce caractère androgyne qui mes fort cher, et probablement a quelque chose à voir avec la passion neuve que jéprouve pour vous.
Ainsi, elle aborderait le Diable avec non pas la témérité de ceux qui nont plus grand-chose à perdre, mais lardeur au combat dune folle de connaissance qui savait prendre de grands risques..
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[ 02 novembre 2001: Message édité par : Glenaa ]
Par Averoes le 11/10/2001 à 10:47:00 (#414206)
Tout d'abord, permettez-moi de vous exprimer ma profonde consternation de vous voir en Page 3. Quelle déchéance pour une oeuvre telle que vous.
Si je vous écris en ce jour, c'est bien entendu pour vous dire à nouveau ma joie de vous revoir en ces lieux. Malheureusement vous n'avez pas changé, j'eusse aimé vous voir grandir un peu. Gageons que votre croissance reprendra bientôt.
Je sais que je suis bien impatient, mais n'y voyez là que le seul désir de votre lecture. Vous savez bien à quel point vous me manquez.
Dans l'attente de vous lire, veuillez exprimer à nos amis communs Ecrits sur le Baron de Montignac et Ecrits en collaboration avec Vrittis, mes sentiments les plus distingués.
Amicalement vôtre,
Averoes
Par lestath le 12/10/2001 à 21:59:00 (#414207)
Par squig le 13/10/2001 à 11:50:00 (#414208)
Par Glenaa le 2/11/2001 à 20:29:00 (#414209)
-Un pervers que tu as visiblement fracassé. Perversion et séduction, choses de lanti-nature sattirent pour sannuler. Fais gaffe.
-Son pote le psychiatre, lui aussi perclus à force de recherche didentité, se proclame athée. Je me demande si le psychiatre nest pas moins fatal. Et si jinvitais le psychiatre à la campagne ?
-Pitié, fit Nova. Trop fatigant. Ton ténébreux, je lespère nest pas trop idéologue, ou bien il a une idée fixe : TOI. Nous ne pouvons que lui pardonner, sauf si lamour le rend par trop con ! dans ce cas
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Pour tuer lennui, Anoon sortit acheter un livre. Puis rentra chez lui, se roula un joint, puis deux, piqua une crise hallucinatoire où il parla à son oncle Adam en ces termes :
-Cest une paumée, une visionnaire trépignante et moi, roi impie ou plutôt serviteur des étoiles, mon oncle, et cest trop . A laide.
De son corps, rien qui me rappelle ma mère. Faire campagne avec elle, ça va être infernal.
Elle est de ceux qui admirent les brisures des vases et en éliminent les coquilles. Elle va me jeter comme une de ces infâmes coquilles.
Cette fille croyante en tous les dieux des fontaines, des sources et du ciel, créature à son sens le plus complet.
Pardon, mon oncle, de fumer cette herbe immorale, mais à travers les volutes, je la distingue et elle ne me fait pas mal. Elle est là, ses lèvres anémones rouges, la muqueuse correspondante, en bas, telle grenade dEspagne. Je ne fais que présumer.
Jai la trouille, Ö mon cher oncle.
Elle pullule en mon esprit et je suis une abomination. Elle se dresse devant moi, serre sur ses seins imprévus des peaux de bêtes mortes, ses yeux sont comme une crue du Nil, et moi jai trop fumé.
Cette fille mappellera t-elle, mon oncle pour la partie de campagne ? Vous ne répondez pas ? Bon jécrase mon mégot, à plus tard.
Anoon ouvrit la fenêtre en grand pour sortir de sa chienlit
[ 02 novembre 2001: Message édité par : Glenaa ]
Par sebastien34 le 2/11/2001 à 21:40:00 (#414210)
Je me régale...
on peut en avoir encore??
Par Averoes le 5/11/2001 à 11:28:00 (#414211)
La suite est attendue avec impatience? L'existant est toujours un enchantement pour l'esprit.
Un enchantement? Normal pour une fée me direz-vous! ;)
Par JimJim le 5/11/2001 à 11:38:00 (#414212)
Par Mercure le 5/11/2001 à 16:39:00 (#414213)
Par Glenaa le 6/11/2001 à 9:42:00 (#414214)
En ce sublime matin printanier, il boucla ses bagages avec le ressentiment préventif dune secrétaire partant pour un séjour de verdure avec un patron quil fallait séduire dans un but davancement.
Pour la réussite de son entreprise, il disposait du déjeuner là il bénéficierait de lassistance du soleil et dun verre de rouge lénifiants, dune somnolence qui la désarmerait, puis dune balade bucolique et sil nespérait rien de la trêve britannique du thé, il lui faudrait juguler ses pulsions bestiales et attendre le verre précédant le dîner pour ressusciter, éblouissant, aimanter ses doigts vers les siens, ne rien tenter de plus, veiller toute la nuit pour parfaire la tactique du lendemain, qui serait tout a fait bluffante.
Sur la route, il pensa : « et si cette infante minvite à franchir le seuil de sa chambre ? elle a des caprices météorologiques. Refuser. Ne pas se faire traiter en jouet freudien, ni en homme facile.
Même si elle ne le violait pas pour mieux lévacuer après, la garce était capable du pire : lui octroyer une frigide affabilité, un semblant dintimité quelle concèdait à tout être du règne humain, animal ou végétal. Cette tendresse falsifiée dans laquelle elle ne simpliquait jamais valait bien des châtiments corporels. La gifler, sa chérie, pour voir.
Il se demandait si dans la jalousie satanique qui le liait à elle, il entrait un tout petit peu damour
Aux abords de la propriété, il navait toujours pas trouvé la réponse, en revanche, et en toute lucidité, se répétait quil était fou de cette fille.
Il aborda après ce constat renouvelé, le petit pont, et entré sous hypnose sur la place du village il gara sa voiture avec une joie solennelle et militant du Croisé en vue du Saint Sépulcre
Par Vrittis le 6/11/2001 à 11:42:00 (#414215)
Et quand on pense que vous séquestrez abusivement tout cela... Allons, hop hop hop! *agite les mains pour que les écrits sortent de leur papier jusqu'ici*
Non mais...
*grand sourire admiratif à Glenaa*
Par Avelvras FT le 6/11/2001 à 14:06:00 (#414216)
*s'incline également*
Par Wadleight le 6/11/2001 à 19:09:00 (#414217)
*attend qu'il soit sorti de la voiture pour parler de fraiche vivacité*
Par squig le 6/11/2001 à 22:29:00 (#414218)
Par Mercure le 6/11/2001 à 22:36:00 (#414219)
Par Vrittis le 7/11/2001 à 12:14:00 (#414220)
*va aller s'inscrire dès que possible*
*claque des mains pour remonter le post et encourager la créatrice*
*prend un air didactique et parle à Mercure ensuite*
Alors voyez vous, je trouve que Glenaa a une écriture destructurée fantastique, collision/collusion de termes fantastiquements frappants. Elle me fait penser à beaucoup de choses, et je dois avouer que ce sont uniquement de bonnes choses. Ceci dit, je vous reprocherais presque votre usage du mot poésie: Glenaa écrit un mélange indéfinissable et très rare de poésie, de prose... un cocktail plaisant...
Voila pourquoi moi j'aime... Quand aux autres, je ne sais pas...
Par Avelvras FT le 7/11/2001 à 14:26:00 (#414221)
à cette glenaa....
Je vous trouve bien impoli Mercure de parler ainsi de Glenaa.
Que vous nous demandiez ce que nous apprécions dans ses écrits cela est tout à fait normal, mais même si vous ne partagez pas nos points de vue je vous demanderai de rester aimable dans vos propos.
Pour ma part j'apprécie les écrits de Glenaa pour des raisons similaires à celles citées par Vrittis, elle mélange les mots à merveilles, ses textes sont vivants et ne manquent par d'étonner.
Ils se détachent totalement de ce que nous avons l'habitude de lire.
En espérant que vos dires ne sont que le fruit d'une mauvaise humeur provisoire, je vous salue.
Avelvras de la Fraternité
[ 07 novembre 2001: Message édité par : Avelvras FT ]
Par Glenaa le 7/11/2001 à 17:40:00 (#414222)
Te remercie tout de même pour ta gentillesse lorsque tu m'as prêté cette amulette et souhaite de tout coeur que tes pb se règle et que tu me revienne comme l'ami que j'ai connu jusqu'à présent.
Ne dis pas "amicalement", *est très triste*
Par Glenaa le 8/11/2001 à 15:59:00 (#414223)
-Je suis une noix, dit la délicieuse, quant aux travaux domestiques. Je ne sais strictement rien faire dautre quécrire. Voyez Rose, par exemple, elle cuisine, elle jardine, elle joue du piano Elle est a épouser durgence. Aimez vous le thé ? Cest la seule chose que je sache faire, pour la bonne raison que sans théine, je survis à peine. Ici nous sommes toutes des buveusesde théine, mais jai la main la plus diabolique en matière de thé. Jai converti à ce breuvage sacré la plupart des cons qui en ignorent les propriétés phénoménales, dailleurs vous allez constater par vous-même, mais si vous naimez pas MON thé, il y a ici, acheva t-elle dun ton méprisant, du Banania et du Nescafé.
Entendu quil aurait pissé pour elle le contenu du Gange, en saison des pluies, il la loua pour ses talents de théinomane, ne broncha pas pendant quelle officiait
-La bonne humeur de Rose après sa cueillette me fait craindre, pour le dîner, une soupe dorties, ou une gratinée de chardons à la sauce béchamel, soupira la môme, sa passion pour lécologie la pousse à ruminer du sarrasin, aliment complet, excellent pour les veaux, clause résolutoire dun contrat de mariage car elle imposait le sarrasin à son époux qui en mourût avant le divorce.
-
Quand elle découvrit la Diététique céréalière, ce fut lun des rudes moment où on compte les vrais amis ceux de lépoux avaient fichu le camp après quelques-uns de ces repas de paysans bourguignons au temps des grandes faminesA présent elle sest calmée- Merde !! A son index éraflé par le couteau, perlait du sang, quelle suça, qui reparut, quelle resuça..il se leva fonça jusquà la pharmacie et rapporta le matériel idoine tenez le doigt, pria t-il, bandant dévioteusementle doigt de la chérie qui plus jamais naurait à soccuper de cuisine.
A cause de ce caillot de sang, il pigeait tout à présent, portait la responsabilité de cette égratignure, pour le prix de cette goutte dhémoglobine versée elle porterait au médius un caillotde saphir, à lannulaire un blanc-bleu et ne mettrait jamais plus les pieds dans lofficine, mais sous la table.
Par Vrittis le 8/11/2001 à 16:08:00 (#414224)
*jubile tout seul en lisant le texte*
Encore une facette du joyau o combien complexe qu'est cette fée *soupire en riant*
*lève sa tasse*
Aux amateurs de théine...
Vrittis
Le thé permet d'oublier le bruit du monde.
Par Glenaa le 8/11/2001 à 19:06:00 (#414225)
Par Glenaa le 12/11/2001 à 16:23:00 (#414226)
Leau frémissait dans la bouilloire
-Vous voilà dans un chié pétrin siffla t elle. Envoûteur envoûté. Vous allez vous casser les reins, mon ami. Elle est inépousable, je vous dis ça en tant que théière, instrument matériel, je vous parle de choses simples, les complications du mental me sont étrangères, INEPOUSABLE. Rien quà lidée dapparier Mlle Glenaa, les feuilles de thé en gonfleront et en frissonneront sous leau bouillante, et vous entendrez à travers mon sifflement un avis tout aussi catégorique.
Filez avant lirrémédiable, vous ne la piégerez pas plus que le vent,. Tentez donc ! Elle sélèvera à une hauteur où vous ne pourrez la saisir, fraîchira, mugira sa colère, et vous cinglera des fouets de la tramontane et vous renversera dune rafale impérieuse à décorner les bufs.
-- Vous ne me découragez pas plus que ma mère et ses prédictions, dit Anoon. Jépouserai la belle. Sifflez, frémissez gonflez tant que vous voudrez.
-- Vous serez réduit à létat de zombi
-Parfait, dit Anoon je vais le dire à ma mère.
La bouilloire poussa un sifflement dune inhabituelle acuité et la jeune fille entra, et prépara le saint breuvage
Anoon effleura les doigts de Glenn en lui tendant le crémier pour quelle le remplisse de lait, il se sentit tout envenimé rien quen respirant le parfum, de ses cheveux, quand elle lui passa le sucrier. Ca gazait. Plus besoin de recourir aux procédés satanistes prônés par maman.Y renoncer pour le moment, elle flanchait sous l'emprise d'une autre volonté que la sienne et de son seul désir. Ne pas tenter davantage, mais à la première défection, maman indiquera la marche à suivre.
On passerait plus tard aux choses irréversibles...
[ 18 novembre 2001: Message édité par : Glenaa ]
Par Glenaa le 18/11/2001 à 20:14:00 (#414227)
La Glen découverte grâce à une belle-mère quà ce moment il oublia de bénir car le bonheur rend ingrat et quil létait déjà prodigieusement en son malheur routinier, Elle lembrassa, renversa un visage estafilé par ce baiser, lui permettant dobserver impunément la perfection de ses paupières closes, le frissonnement de ses cils, ailes repliées, dapprendre la texture serrée de sa peauIl rassembla dune main ses cheveux gaufrés, volatiles, puis, - pause avant le second baiser par tous les saints quelle embrassait bien la gueuse, ne dut faire que ça dans son jeune âge, où avait elle apprit, a mordiller juste ce quil faut, a ployer le cou avec une telle souplesse, à glisser le long dune joue mâle ses doigts aux ongles donyx, à élever le baiser au rang criminel de chef duvre, à simuler la rédition égarée, à vous lancer un regard rissolé et repentant en lespoir dun troisième baiser spéléologique, il pointait un menton prognathe, quand elle lui demanda décumer la confiture qui bouillonnait. Il agréa.
Ayant versé un tel acompte sur ses droits damant, la débitrice poursuivrait des paiements quotidiens, pas de doute, donc il écuma sans moufter, préleva tout de même avec un machisme évident le dernier baiser sous le prétexte fallacieux, de goûter cette mousse picotante mêlée à sa salive, puis dans une triomphale confusion, ils firent leur entrée au salon
Par Vrittis le 19/11/2001 à 10:53:00 (#414228)
*tape des mains pour faire s'envoler le post*
*petit sourire en pensant à une certaine jeune fille*
Par Avelvras FT le 21/11/2001 à 14:12:00 (#414229)
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