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Le mardi, c'est poésie.
Par Averoes le 9/10/2001 Ă 10:22:00 (#414086)
Jeanne Ă©tait au pain sec
Jeanne Ă©tait au pain sec dans le cabinet noir,
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
J'allai voir la proscrite en pleine forfaiture,
Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture
Contraire aux lois. Tous ceux sur qui, dans ma cité,
Repose le salut de la société,
S'indignèrent, et Jeanne a dit d'une voix douce :
- Je ne toucherai plus mon nez avec mon pouce ;
Je ne me ferai plus griffer par le minet. -
Mais on s'est récrié : - Cette enfant vous connaît ;
Elle sait à quel point vous êtes faible et lâche.
Elle vous voit toujours rire quand on se fâche.
Pas de gouvernement possible. A chaque instant
L'ordre est troublé par vous, le pouvoir se détend ;
Plus de règle. L'enfant n'a plus rien qui l'arrête.
Vous démolissez tout. - Et j'ai baissé la tête,
Et j'ai dit : - Je n'ai rien à répondre à cela,
J'ai tort. Oui, c'est avec ces indulgences-lĂ
Qu'on a toujours conduit les peuples Ă leur perte.
Qu'on me mette au pain sec. - Vous le méritez, certe.
On vous y mettra. - Jeanne alors, dans son coin noir,
M'a dit tout bas, levant ses yeux si beaux Ă voir,
Pleins de l'autorité des douces créatures :
Eh bien, moi, je t'irai porter des confitures.
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Averoes
Esprit libre
Par Averoes le 9/10/2001 Ă 10:26:00 (#414087)
Jeanne fait son entrée
Jeanne parle; elle dit des choses qu'elle ignore;
Elle envoie Ă la mer qui gronde, au bois sonore,
A la nuée, aux fleurs, aux nids, au firmament,
A l'immense nature un doux gazouillement,
Tout un discours, profond peut-être, qu'elle achève
Par un sourire où flotte une âme, où tremble un rêve,
Murmure indistinct, vague, obscur, confus, brouillé,
Dieu, le bon vieux grand-père, écoute émerveillé.
Toujours de Victor Hugo dans son recueil L'art d'ĂŞtre grand-pĂŞre
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Averoes
Esprit libre
Par mekere le 9/10/2001 Ă 10:51:00 (#414088)
Spleen
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'espérance, comme un chauve-souris,
S'en va battant le mur de son aile timide
Et se cognant la tĂŞte Ă des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses trainées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout Ă coup sautent avec furie
Et lance vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Par licornailee le 9/10/2001 Ă 15:31:00 (#414089)
Par Averoes le 9/10/2001 Ă 15:45:00 (#414090)
Evidemment que tu as le droit!
Je serais le plus heureux des hommes si ce genre de post pouvait éveiller la fibre créative de nombres d'entre vous.
Et puis, j'ai bien suffisament cassé les oreilles de ce forum avec mes poèmes pour accepter avec joie ceux des autres :)
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Averoes
Esprit libre
Par -Opale- le 9/10/2001 Ă 15:52:00 (#414091)
Sinon j'en ai pas d'auteurs connus qui me plaisent au point de les mettre ici.
Voilou, Ă vos plumes :)
Par licornailee le 9/10/2001 Ă 15:55:00 (#414092)
ben pour l'inspiration, je l'avais hier, mais aujourd'hui ça vient pas trop ...
Ah inspiration sans qui rien ne se fait
tu te joues de moi, des pieds de nez tu me fais
honte a toi vilaine harpie
qui me laisse ainsi dans l'ennui
au fond de mon âme en vain je te cherche
raclant les tiroirs de mon inspiration
ah non ! ne me dit pas qu'il faut que je les lèche !
argh affreuse abomination
tu me lâche aujourd'hui, vil abandon
qui me lacère le coeur et me brise l'âme
quand de mon coeur ne coule plus de larmes
mais oĂą es tu toi dont je crie le nom ?
mais qui a volé mon inspiration !!!
:ange: :ange:
Par Glenaa & Vrittis le 9/10/2001 Ă 16:12:00 (#414093)
Fatiguée de tant de création (heu récréation aussi), et laisse la place aux autres...
Amicalement,
Par Averoes le 9/10/2001 Ă 16:34:00 (#414094)
*note : ne plus rien demander à Averoes, ça l'agace*
MĂŞme pas vrai! :p
Mais je préfére nettement que les gens fassent preuve d'initiatives eux-même :D
pouf pouf
Ah! Inspiration
Toi qui me fuis
Qui toujours moublie,
Ne peux ton faire preuve de compassion
Et un jour sarrĂŞter,
Laisser ma plume senvoler
Sur cette feuille blanche
Triste reflet de mon malheur
Nourrissant ma rancur
Si je tattrape, Muse
Jamais ne te lacherais
Entre mes griffes je te garderais.
Je sais bien que mes menaces tamuse
Tu te contente de voleter
Loin, hors datteinte de mes idées,
Avec un sourire narquois.
Toujours au ras du sol je resterais
Ignorant tes bienfaits.
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Averoes
Esprit libre
Par Obedias le 9/10/2001 Ă 16:46:00 (#414095)
Inspiration
Moi je suis inspiré
Je suis comme dévoré
Pris par cette passion
Qu'on nomme inspiration
J'invente des tortures
Souillant tous ces coeur purs
De ma prose noircie
Qui chante la compagnie
Je conte nos exploits
Et j'enonce nos lois
Je ne cherche qu'une chose
Un avenir grandiose
La compagnie m'apporte la richesse
La torture plus que l'ivresse
Je raconte ma vie
mais aussi mes envies
Je cherche dans mes victimes
Un plaisir plus qu'ultime
Le frisson de la peur
Le fruit de mon labeur
Sentiment qu'y m'anime
Et me pousse a la rime
Tu portes bien ton nom
Qui est inspiration
Balafre de la compagnie noire
Par licornailee le 9/10/2001 Ă 16:58:00 (#414096)
Quand en vers je te fais miens
Que mes doigts volent sur le clavier
Au point que je ne peux plus les arrĂŞter
(tiens mon poème ressemble à un escalier) :D
Oh flood toi que j'ai dans la peau
Tu me tiens par le coeur pas de pot
Mais il faut dire que par leur talent
Les floodeurs de poèmes m'appellent
Balafre y met tellement de sentiment
Que l'inspiration finalement m'appelle
(et les feuilles mortes se ramassent Ă la pelle) :ange:
Mais comment résister au doux appel du clavier
Quand vos vers en moi font un Ă©cho
Comment me sorti de ce merdier
Sans y laisser ma peau
(tiens un escalier descendant) :D
Tout ça pour vous dire, amis de la plume
Quel plaisir j'ai à lire vos délires
Même si mes vers ont la légèreté de l'enclume
:ange: :ange: :ange:
Par licornailee le 9/10/2001 Ă 17:02:00 (#414097)
oups désolée
Par Wadleight le 9/10/2001 Ă 17:10:00 (#414098)
Par Kyraen le 9/10/2001 Ă 20:12:00 (#414099)
Né de Paris emprès Pontoise,
Et de la corde d'une toise
Saura mon col que mon cul poise.
François Villon
Par licornailee le 10/10/2001 Ă 0:16:00 (#414100)
Inventive floralie aux mille aspects
Boréale joyau aux écrins de verdure
Infinies couleurs qui jamais ne durent
Succinte vie, belle éphémère
C'est, parmis toutes, toi que je préfère
Universelle fleur des tropiques
Si belle et fragile, mais jamais atypique
Par licornailee le 10/10/2001 Ă 15:13:00 (#414101)
mon papounet :ange: pas frapper s'il te plait :D
bon ok j'ai dérapé, mais y avait de l'huile sur la chaussée
mais je me suis bien rattrapée non ?
joli hibiscus tu m'as sauvée :maboule:
aller hop remonte petit post
me suis pas donner tant de mal
pour faire plaisir aux Ă©toiles
Par Averoes le 10/10/2001 Ă 15:32:00 (#414102)
A faire plaisir aux Ă©toiles.
Ou recouvrir dun voile
Les vaniteux miroirs.
Tendre vers linutile
Pour faire rire la mer.
Cest le plaisir de faire des vers,
Léthérée magie du futile
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Averoes
Esprit libre
Par licornailee le 10/10/2001 Ă 15:45:00 (#414103)
Ă faire plaisir aux Ă©toiles
et mon Ă©go soudain y brille
oula mes pauvres chevilles !
mais d'écrire point ne me défiez
ou de me lire vous souffrirez
de mauvais vers coulent de ma plume
tant pis, je suis forte, j'assume !
mais tant qu'Ă faire tant d'effort
pour mon bonheur, mon réconfort
autant que tous les lisent
a chacun j'offrirai une bise :ange:
Par Wadleight le 10/10/2001 Ă 15:47:00 (#414104)
[ 10 octobre 2001: Message édité par : Wadleight ]
Par Charismée le 10/10/2001 à 18:38:00 (#414105)
A la pâle lueur d’une lune montante
Sur un divan lourd de pensées indécentes
Empreint aux raffinements toujours renouvelés
De mon égérie enchanteur qui étreint mes pensées,
Je lance vers le ciel des douzaines dÂ’ appels
Qui sÂ’ envolent vers Toi et reviennent en Ă©cho.
Dans l’univers du bel astre chimérique
Un jour sans toi nÂ’est quÂ’une succession dÂ’heures
Chaque minute pleure avec des secondes
cherchant en vain Ă recevoir tes ondes
jour né dans l’espoir d’entrevoir ta lueur
Sans toi le jour est une nuit sans Ă©toile
De ta bouche joufflue j’aime la tiédeur
Un baiser enflammé m’a fait chanceler
Quand elle aspire, goulue, la chaude liqueur
Aimant a me damner le goût du jus anisé
Ton corps de douceur a mis mes sens en Ă©veil
Ainsi je te veux Ă en perdre le sommeil
Ces perles par milliers aux reflets nacrés
Vaporise en douceur dans ma poitrine comblée
Reliant mon âme entre soleil et terre
En un élan vital et pourtant éphémère
Lune complice lien délicieux qui m’unie à tes rêves
Comme un arbre puissant emporté par sa sève.
Je sais dans ton regard dÂ’Ă©meraude et dÂ’Ă©toiles
LÂ’ infini que jÂ’aime et nÂ’ai jamais encore connu
Et sur ton corps idéal tout recouvert d’un voile
Tel la toile d’un grand maître apparu dans le lointain
Que quand tu réapparaîtras tel un soleil brûlant
éclairant nos vies de délicieux instants partagés
Par Cinnamon le 11/10/2001 Ă 4:00:00 (#414106)
Te donnera la mort,
Avant d'avoir atteint la porte,
Du jour, de son aurorte.
Les flèches auront raison,
De ce combat sans nom,
La mort par l'épée,
Des états d'âmes trop effilées.
La nuit entendra ta voix,
Le vent l'emportera jusqu'Ă moi,
Et le ciel dans sa démence,
Qui criera, oh vengeance !
Les Ă©clairs de feux,
Qui traverseront les yeux,
Les orages du coeur,
Qui reprendront de l'ampleur.
Les violences du vent,
Les mauvais sorts accablants,
Mon coeur en chamaille,
Laissé seul au champs de bataille.
Le flots de colère,
Les soleils comme des chimères,
Paralysie sans sens,
Crucifié par ton absence.
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