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de la ("vraie") poésie pour tout le monde....
Par Abzalon le 12/7/2001 Ã 16:21:00 (#30751)
Nous commençons donc par... les Dryades (hihi):
A vous, ombre légère
Qui d'aile passagère
Par le monde volez,
Et d'un sifflant murmure
L'ombrageuse verdure
Doucement esbranlez,
J'offre ces violestes,
Ces lys et ces fleurettes,
Et ces roses ici,
Ces vermeillettes roses,
Toutes fraischement écloses
Et ces oeillets aussi.
Prélude à : A trilby, le Lutin d'Argail de V. Hugo.
[ 12 juillet 2001: Message édité par : Abzalon ]
[ 12 juillet 2001: Message édité par : Abzalon ]
Par Abzalon le 12/7/2001 Ã 16:32:00 (#30752)
Chanson de Galadriel
J'ai chanté les feuilles, les feuilles d'or, et là poussaient des feuilles d'or;
J'ai chanté le vent, un vent vint là , qui dans les branches souffla.
Au-delà du soleil,au delà de la lune, l'écume était sur la Mer,
Et près de la grève d'Illmarin poussait un arbre d'or.
Sous les étoiles du Soir-éternel en Eldamar il brillait,En Eldamar près des murs de l'Elfique Tirion.
Là , longtemps, les feuilles d'or ont poussé au long des années heureuses
Tandis qu'ici, au-delà des Mers Séparatrices, coulent maintenant les larmes elfiques.
Ô Lorien! L'Hiver s'avance, le jour nu et sans feuille;
Les feuilles tombent dans la rivière, la rivière s'écoule.
Ô Lorien! Trop longtemps suis-je resté sur ce Rivage
Et en une couronne évanescente ai-je tressé l'elanor d'or;
Mais si je devais maintenant chanter les navires,quel navire viendrait à moi;
Quel navire ne porterait jamais au delà d'une si vaste Mer?
JRR Tolkien
[ 12 juillet 2001: Message édité par : Abzalon ]
[ 12 juillet 2001: Message édité par : Abzalon ]
Par Abzalon le 12/7/2001 Ã 16:37:00 (#30753)
Par Glorinfeld Listle le 12/7/2001 Ã 21:19:00 (#30754)
Par Abzalon le 12/7/2001 Ã 21:20:00 (#30755)
Les Démons
Un soir vers la minuit, guide de la jeunesse
Qui commande aux amants, j'allais voir ma maîtresse
Tout seul outre le Loir et, passant un détour
Joignant une grand croix dedans un carrefour,
J'ouïs, ce me semblait, une aboyante chasse
De chiens qui me suivait pas à pas à la trace.
je vis auprès de moi sur un grand cheval noir
Un homme qui n'avais que les os à le voir,
Me tendant une main pour me monter en croupe;
J'avisai tout autour une effroyable troupe
De piqueurs qui couraient cette Ombre, qui bien fort
Semblait un usurier qui naguère était mort
Que le peuple pensait pour sa vie méchante!
Être puni là -bas des mains de Rhadamante.
Une tremblante peur me parcourut les os,
Bien que j'eusse vêtu la maille sur le dos
Et pris tout ce que prend un amant que la Lune
Conduit tout seul de nuit pour chercher sa fortune,
Dague, tranchante épée, et par surtout un coeur
Qui naturellement n'est sujet à la peur.
Si fussé-je étouffé d'une crainte pressée
Sans Dieu, qui promptement me mis en la pensée
De tirer mon épée et de couper menu
L'air tout autour de moi avecque le fer nu;
Ce que je fis soudain, et sitôt ils n'ouïrent
Siffler l'épée en l'air que tous s'évanouirent,
Et plus ne les ouïs ni bruire ni marcher,
Craignant peureusement de se sentir hacher
Et tronçonner le corps; car, bien qu'ils n'aient veines,
Ni artères, ni nerfs comme nos chairs humaines
toutefois comme nous ils ont un sentiment!...
Pierre de Ronsard
[ 12 juillet 2001: Message édité par : Abzalon ]
Par Abzalon le 12/7/2001 Ã 21:28:00 (#30756)
Les Alliances
Ce sont les anges qui préparent
Les boules bleues de la lessive,
Aussi les blanchisseuses lavent
A genoux dans le lavoir.
Puis tordent les ailes de linge
Puis suspendent partout des anges.
Comme l'ange et comme jacob
femmes et anges se battent,
Se tirent les cheveux, les robes,
A pleines mains,Ã quattre pattes.
Le lavoir est un lieu cruel;
Parfois on se démet la hanche.
Mais toujours reviennent les anges
Apporter les boules de ciel.
Batteuses d'anges, de tapis,
Prenez garde à vos alliances!
Car les anges sans surveillance
Sont pis encore que des pies.
J.Cocteau
"Le plus grand des chef d'oeuvre n'est jamais qu'un alphabet en désordre"
Par lioth le 14/7/2001 Ã 23:30:00 (#30757)
Viens là jeune jouvencelle
ô toi qui est la plus belle
je t'apprendrais les juex de l'amour
Et ceux jsqu'au petit jour
Quand le soleil se léveras
Et que ta peau il illuminera
Alors dans toute ta beauté
Je pourrais te comtempler
Et cette vision graver dans mon esprit
M'accompagnera toutes ma vie
Sur les champs de bataille
ou les jours de grisaille
rien que une pensée de toi
me mettra tout en émoi
*p'tain que cé beua j'en chiale presque*
Par mnementh le 15/7/2001 Ã 11:13:00 (#30758)
Nous faire la lessive...Enfin, je n'est pas la fibre artistique comme on dit...
hrp: je sais qui est Jean Cocteau.
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