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Un Sablier ...
Par Sybela Tenebrae le 16/11/2001 à 17:57:00 (#367681)
Alors quune goutte deau glisse dune feuille et vient se loger dans son cou, elle ouvre doucement ses grands yeux. Si on avait pu voir ce regard, on aurait vu deux perles grises, aussi profondes que labîme de douleur quils cachent, deux reflets dune intense tristesse et dune poignante amertume. On aurait pu y lire toute la solitude de cette petite fille en quête de sa famille.
Elle sétire doucement avant de se lever pour reprendre son chemin. Le soleil vient à son tour saluer la terre de ces pâles rayons... et le cri retentit. Habituée, elle nesquisse pas un mouvement, reste totalement immobile. Le danger nest pas loin. Un monstre a dû ségarer non loin de là, surprenant quelques voyageurs peu précautionneux. Le cri retentit à nouveau, plus fort, plus proche, plus douloureux.
Apparaît alors une vieille dame essoufflée. Elle essaye tant bien que mal déchapper à son poursuivant. Celui-ci se rapproche à vive allure, gagnant peu à peu du terrain. Ils viennent dans sa direction. Elle ne bouge toujours pas. La vieillarde court aussi vite quelle peut, du moins aussi rapidement que lui permettent ses frêles béquilles faisant office de jambes. Elle nest quà quelques pas de larbre et de lenfant. Mais le gobelin a été plus rapide. Il lui assène un violent coup dans le dos. Alors quelle sécroule, blessée, elle tend une main désespérée vers la petite. Mais un deuxième coup vient la forcer à se recroqueviller sur elle-même. Puis un troisième. La vie commence peu à peu à abandonner ce vieux corps fatigué en quête dun repos éternel. Et Elle observe la scène. Aucune émotion ne la traverse. Elle est juste là, unique spectatrice dune mort annoncée.
Mais lassaillant se redresse tout à coup. Il a vu lenfant, il la vu Elle, toute petite et immobile. Il charge. Quimporte le vieux débris, il aura tout le temps de lachever plus tard. En deux pas il est sur la petite. Et il frappe. De toutes ses forces. Mais ses yeux se déforment peu à peu sous lhorreur de la révélation. Elle est plus forte quil ne pense. Beaucoup plus forte. Elle est occupée à boire sa vie, tranquillement et consciencieusement, comme elle a apprit. Elle la laisse affluer en elle, doucement, calmement et fini par ne laisser quun cadavre décrépit à ses pieds.
La vieille dame nest pas encore morte. Elle geint, râle, implore des soins. Lenfant laisse négligemment tomber une petite fiole. Un bras se tend douloureusement pour la saisir. Leffet est immédiat. Les blessures se referment, le sang disparaît mais reste la fatigue, et la lassitude.
Elles sont maintenant face à face lune de lautre. Lune debout, immobile, le visage fermé et le regard absent et lautre, assise, reprenant ses esprits.
- Comment tappelles-tu petite ?
- Sybela Tenebrae
- Pourquoi nes-tu pas intervenue ? Pour maider ?
- Pourquoi faire ?
- Comment cela pourquoi faire ? Mais pour me sauver ! Pour mempêcher de mourir ! !
- Pourquoi faire ?
La vieille femme se tait ne sachant plus que dire. La colère crispe sa mâchoire et tend chacun de ses muscles. Elle se met à chercher fébrilement dans son sac. Et en sort finalement un sablier.
- Tiens !
Aucun mouvement de lenfant.
- Tiens je te dis, cest pour toi !
Toujours immobile. La vieille dame le lance alors vers Sybela. Ses bras se tendent par réflexe et ses mains souvrent pour accueillir lobjet. Au moment où elle le rattrape, une décharge traverse son corps jusquà atteindre son cur.
- Ah ! ! Tu as dû sentir ! ! ! Et oui, tu es maintenant lié à ce petit objet. Son sable sécoulera inexorablement, tamenant chaques heures un peu plus proche de ta mort. Et ce soir, alors que le dernier grain de sable tombera, tu téteindras. Tu ne mérites pas de vivre Sybela Tenebrae.
Aucune réaction.
- Oh et pas la peine dessayer de ten séparer, tu ne peux pas ! ! Il reviendra toujours vers toi.
La vieille femme affiche maintenant un air victorieux. Ses vieilles dents branlent rythmés par son rire rauque et malsain. Sybela regarde le sablier. Il est petit, assez joli en fait. De belles runes ornent les rebords, sentremêlant dans une farandole hypnotisante. Elle se retourne doucement vers larbre. Après un court moment, elle jette le sablier contre le tronc. Il retombe mollement dans lherbe, cassé. Un petit éclair sen échappe pour ressouder les morceaux. Mais le sable ne coule plus. Lenfant se penche pour le ramasser et le range délicatement dans ses affaires.
- Non ! ! ! ! ! ! Tu navais pas le droit ! ! Comment as-tu osé ? ! ?
Mais Sybela ne lécoute déjà plus. Elle repart, toujours seule, dans son monde de silence, en quête de la chaleur de sa famille, enfant à jamais.
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Hrp :
Cette histoire date de quelques mois deja mais n'avais jamais ete postée. Il était temps :D
[ 16 novembre 2001: Message édité par : Sybela Tenebrae ]
Par Lord Gabriel le 16/11/2001 à 19:28:00 (#367682)
Par Chek Vixen le 16/11/2001 à 19:58:00 (#367683)
Decidé à permettre a tous de connaitre son histoire, il la déposa au devant de la salle
Satisfait il s'en retourna
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HRP
le lecteur pris le post d'une main ferme. Il etait encore leger en reponse ce superbe texte.
Decidé a l'hexiber devant tout le monde, il le balanca la ou il devrait rester quelques temps, en haut de la premiere page
Satisfait, il cliqua sur repondre
[ 16 novembre 2001: Message édité par : Chek Vixen ]
Par Kitiara Soth le 16/11/2001 à 20:22:00 (#367684)
Par Chek Vixen le 16/11/2001 à 23:41:00 (#367685)
Rhaa mais qu'est ce que tu fait la toi!
remonte illico!
Par Conrad McLeod le 16/11/2001 à 23:51:00 (#367686)
*tente d'en écrire un, rature, prend la plume et la plante dans le mur: l'encre ne coule plus... Tiens, ça m'évitera de faire des patés!*
Par Conrad McLeod le 17/11/2001 à 14:23:00 (#367687)
Par Lana. le 27/11/2001 à 13:24:00 (#367688)
Par Psyko_57 le 29/11/2001 à 4:56:00 (#367689)
Par MortifeR le 30/11/2001 à 8:09:00 (#367690)
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