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Les traces du passé (+ la suite et l'épilogue)
Par Torti le 19/11/2001 Ã 13:21:00 (#351638)
Asmo étant absente quelques jours, je voulus concrétiser cette envie qui germait chaque jour en moi davantage. Je savais le voyage assez long, mais aussi si agréable, agrémenté dinsolites rencontres sur les chemins boueux de ma chère île.
Je ne pouvais soupçonner le bonheur que je connus à la vue de la vieille maison de pierre qui découpait lhorizon dans la tempête. Comme toujours, la porte fermait mal mais personne navait pillé ou saccagé les objets qui virent la joie de notre foyer, mon enfance qui ségrenait peu à peu.
Après un rapide constat, caressant les meubles, souriant à la vue de quelques bibelots, je pris la plume que javais emportée, lunique parchemin sur lequel jécrirai à lélue de mon cur débordant damour. Les mots vinrent naturellement, mêlant nostalgie et espoir en lavenir. Asmo minspirait, cet endroit exacerbait mes sens et donnait à ma plume une frénésie naturelle et exceptionnelle. En quelques phrases, lessentiel fut écrit, mon cur et mon âme mis à nu.
Délicatement, je posais la feuille sur le meuble de la chambre de mes parents. Une brusque rafale de vent ouvrit la porte et sengouffra, soulevant le parchemin qui vint se loger entre le mur et le meuble. La porte refermée, jentrepris de pousser délicatement le meuble, chose interdite par ma mère de son vivant. Il était si vieux et si fragile disait-elle. Adossé au mur, je glissai ma main dans létroite ouverture, cherchant des doigts le précieux parchemin. Ma main sarrêta sur un morceau de métal que jeus toutes les peines à ramener à moi. Puis le parchemin suivit. Intrigué, je regardai cette clé qui sommeillait la depuis bien longtemps. Un petit morceau de papier vieilli y était accroché. Il représentait un plan sommaire de lintérieur de la maison avec la marque dun emplacement. Celui-ci repéré, je perçus une différence de sonorité en tapotant le parquet. Quelques outils me permirent dextraire les vieux clous le maintenant. De mes mains fébriles et curieuses, je retirai de la terre un petit coffre que la clé ouvrit sans difficultés. A lintérieur, je trouvai une robe de bébé, une petite médaille, une lettre jaunie par les années. En observant la médaille, je pus lire quatre lettres les autres étant effacées : Cami. Cette lettre de ma mère allait me révéler son lourd secret, caché de tous durant toutes ces années, durant toute sa vie.
Mon amour,
Cette lettre en forme dadieu te parviendra sans doute alors que tu seras déjà parti combattre pour notre bon Roi. Cest le cur en cendres et lâme tourmentée que je tannonce la naissance de notre fille, issue de notre amour impossible et de la folie de nos rencontres. Je sais que jai passé près de toi les plus belles heures que mon existence maccordera. Pourtant, cette révélation jetterait sur nos familles la honte et le déshonneur. Nous le savions, jétais promise depuis bien longtemps à Messire dOmarya mais nous ne pouvions renoncer au bonheur éphémère qui fut le nôtre.
Je vais quitter ma retraite chez les surs qui mabritent depuis six mois. Notre fille sera confiée à une nourrice puis à une famille que je ne connais pas. Cela est préférable à loubli et au deuil de vous perdre tous les deux. Jai infligé à mon corps les pires sévices dans lespoir de ne jamais avoir denfant dun autre que de toi. Ma revanche sur la vie, sur le destin.
Taimer au grand jour est impossible, toublier est une gageure. Puisse Dieu avoir pitié de nous.
Flora
Les larmes roulent sur mes joues, désemparé, la détresse et la joie se mêlent. Cami, ma soeur, où es-tu ?
[ 19 novembre 2001: Message édité par : Torti ]
[ 20 novembre 2001: Message édité par : Torti ]
[ 20 novembre 2001: Message édité par : Torti ]
Par Shammana Delyn le 19/11/2001 Ã 13:33:00 (#351639)
Aime donc beaucoup ce post cohérent et très bien fait :)*
Par Ange Majere le 19/11/2001 Ã 13:35:00 (#351640)
Bravo a j'ai tous lu............
Et sita besoin de quoi que soi tu
peu compter sur moi mon frere.
Par aydine le 19/11/2001 Ã 17:21:00 (#351641)
J'irai parcourir les iles les plus lointaines afin de vous réunir toi et ta soeur.
Mon seul souhait ce jour et que le destin puisse vous réunir.
Par asmo le 19/11/2001 Ã 18:05:00 (#351642)
Je le regardais longuement. Sans mot dire, je louvrit. Une robe de nouveau né, une petite médaille, une ébauche de nom : Cami.Le regard de mon cher mari semplit de larmes. Il sassit lourdement sur le lit et pris son visage dans ses mains. Il sortit un parchemin quil serrait sur son cur et en entreprit la lecture. Délaissant les objets, je massis près de lui et le pris dans mes bras. Cette histoire me bouleversa. Une mère contrainte dabandonner son enfant, quelle ignominie. Un amour si fort fut contrarié à cause sans doute de querelles familiales, ou de basses histoires de patrimoine.
Mon mari avait donc une demi-sur. Je levais les yeux vers mon époux. En totale communion desprit avec lui je me laissais aller moi aussi au chagrin. Séchant nos larmes, je lui renouvelais ma promesse de le suivre et de laider, de le soutenir dans lépreuve. Une épreuve qui allait nous permettre de retrouver un membre de sa famille, un être lié à lui par le lien du sang. Il nous fallait réparer linjustice familiale et retrouver sa sur.
Il fallait agir, nous décidâmes de commencer nos recherches par la petite maison familiale de Ravens Dust. Nous partîmes après avoir préparé quelques affaires, décidés à élucider une partie du mystère. Torti me confia que sa mère avait lhabitude du secret. Il était probable que la cachette du meuble ne fût pas la seule.
Nous arrivâmes à la nuit tombée. Se retrouver dans cette petite maison, témoin de son passé, de son enfance, fût, pour moi source démerveillement. J imaginais, lesprit vagabondant, le petit Torti jouant au bord de leau sous la surveillance zélée de sa mère. Je passais une main distraite sur les volumes de la bibliothèque. Des livres de cuisine, dinitiation à la magie, tout un monde qui me rappelait ma propre enfance. Je saisis quelques volumes au hasard, en feuilletais les pages. Une reliure un peu fanée retint mon attention, jouvris le livre, sur la page de garde, dune écriture fine et élégante, étaient couchés ces quelques mots : A ma fille Camille...
Par Lord Gabriel le 19/11/2001 Ã 20:52:00 (#351643)
Par panchopa le 19/11/2001 Ã 22:58:00 (#351644)
*s'affale sur le comptoir, le regard dans le vide*
Asmo...
*on pourrait croire à une larme dans ses yeux.
Peut-être n'est-ce que le reflet de la bouteille imprimé sur sa rétine*
Par darkypl le 20/11/2001 Ã 6:06:00 (#351645)
Par Torti le 20/11/2001 Ã 11:51:00 (#351646)
Par Torti le 20/11/2001 Ã 11:53:00 (#351647)
- Ah, dit-elle, les aventures du grand Ismal. Vous ne devez sans doute pas le connaître étrangers.
-Non, répondit Asmo, mais sans doute pouvez vous nous en apprendre plus.
-Rien de plus que ce quil y est écrit répondit la vieille. Car voyez-vous, moi aussi je viens de Goldmoon. Je suis ici depuis fort longtemps.
Etonnés quelle ait deviné nos origines, mis en confiance par ces révélations, nous lui contâmes le but de notre voyage, nos recherches désespérées. Alors, elle nous regarda et prit la parole.
-Ce fut une nuit dhiver, dit la vieille dame, il y a 35 ans environ. Comme tous les soirs, je quittai cette taverne qui ma vue vieillir jour après jour. Au départ, je navais pas remarqué lattroupement, puis, je reconnus laccent unique des habitants de Goldmoon. Trois surs étaient présentes. Dans lombre, je les ai vues, portant ce bébé quils confièrent à Madame Cyna. Jai vu grandir cette enfant bien trop douce et gentille comme si elle était un peu mienne. Pour sa protection, je lai guidée du côté sombre sur les chemins de la magie. Aujourdhui, elle est accomplie, épanouie. Vous ai-je dit que javais appris récemment quelle était la fille dIsmal. Quant à sa mère, je ne lai pas connue. Seule une Dame venait parfois lui rendre visite lorsque par coïncidence Ismal était présent. Une dame grande, brune au port élégant avec un petit grain de beauté au coin gauche de la bouche.
Le verre se brisa lorsquil quitta mes mains tremblantes.
- Ma mère, dis-je, ma mère venait leur rendre visite à ma sur, à son amant.
Lorsque je repris mes esprits, la vieille Dame prit ma main et nous guida dans les ruelles de Conda. Elle sarrêta devant une vieille maison dont la végétation couvrait les pierres centenaires. Il me fallut du temps pour mhabituer à lobscurité qui régner à lintérieur. Puis dans la lueur dune bougie, je vis une divinité savançant vers moi. Sa robe de lumière contrastait avec la noirceur de ses ailes. Elle me regarda, me sourit et me dit : mon cher frère, je tattendais, je suis prête, rentrons chez nous.
Par Arken le 20/11/2001 Ã 13:13:00 (#351648)
Par De Gliim Erinn le 20/11/2001 Ã 13:26:00 (#351649)
Pffffff toujours aussi futé le vieux Arken :(
Bon bhé Toto puisque t'as plus besoin de notre aide pour la retrouver, je vais pouvoir ... retourner billoutttttttter !!!!!!
(mais si c vachement RP ce que je viens d'écrire !!!)
Par panchopa le 20/11/2001 Ã 18:17:00 (#351650)
Par La Marmotte le 21/11/2001 Ã 3:30:00 (#351651)
Par terrax123456789 le 21/11/2001 Ã 12:51:00 (#351652)
hihi torti une soeur :p
*a hate de la voir* =))
Par terrax123456789 le 21/11/2001 Ã 12:59:00 (#351653)
Par un employer le 21/11/2001 Ã 19:09:00 (#351654)
Remonte petit post
Par duncan25 le 22/11/2001 Ã 18:51:00 (#351655)
je ferais volontier sa connaissance, et je lui conterais les aventures que nous avons partagé ensemble afin qu'elle puisse mieux te connaitre
Mais avant cela, je pense que tu dois passé du temps avec elle, et je pense qu'elle s'entendra bien avec la douce Asmo
Par Torti le 23/11/2001 Ã 7:57:00 (#351656)
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