Ils marchent au "des ailes! des ailes!"...

Par aliain le 1/10/2001 à 22:00:00 (#281108)

On dirait les chasseurs et leurs trophées, les toreros et leurs oreilles, tous ceux qui s'imposent par la force, l'argent, la tromperie, dans la vie...
Et dans le jeu ce sont tous ceux qui...
Bref, quand l'humanité tire ses leçons de ceux ou celles qui lui sont étrangers...
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Le passager d'un wagon dans une montagne russe

Les petits pas d'une destinée...
Dodgee
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Le jeune enfant s'éveilla comme d'un rêve. L'air était froid, et le vent qui soufflait maintenant lui glacait le sang, un sentiment qui lui semblait tellement étranger qu'il n'arrivait pas à le comprendre. Replié sur lui même, il était entièrement nu, sur le sol rocailleux de la grotte. Ouvrant puis refermant lentement les yeux, comme pour assurer une vision incertaine, l'enfant allongea doucement un bras, une jambe, avant de s'étirer pour enfin quitter sa position. Lentement, encore incertain dans ses gestes, il tenta de se lever, s'y reprenant à plusieurs reprises avant de finalement se tenir triomphalement sur ses jambes.
Tremblotant, le garcon observait à présent le lieu ou il se tenait, un lieu vaguement familier, mais dont il n'arrivait pas à se souvenir. Tout pour lui semblait si étranger, qu'il en avait grand peine à diriger ses bras et jambes, tant il devait être désorienté. Hésitant, il se déplaca vers la faible lueur qui pénétrait encore dans la grotte, sans doute par une issue vers l'extérieur. Pas après pas, sa démarche s'assurait, retrouvant un équilibre plus sur, un mouvement qui devenait naturel. Arrivé à la sortie, les dernièrs rayons de soleil incendiaient l'horizon, brulant le ciel de mille feux. L'enfant observait le ciel embrasé doucement mourrir et s'éteindre, ce qui lui arracha inexplicablement un frisson. L'ombre gagnait peu à peu le paysage, révélant ça et là les lueurs de brasiers ou autres demeures. Au loin, un petit village restait quelque peu illuminé, et les foyers des demeures étaient autant d'étoiles dans un paysage s'assombrissant rapidement. L'enfant contempla un instant les ombres s'agrandir pour recouvrir l'horizon, jetant un voile noir sur ses yeux, avant de finalement se mettre en route en direction du village.

Le village, vu de la colline semblait nettement plus proche qu'il ne l'était réellement, et après quelques temps, l'enfant se surpris à éprouver fatigue et faim. Décontenancé par ces sensations inhabituelles, il continua tout de même sa route, avant de finalement s'arrêter, épuisé, et de se décider à attendre le lendemain matin. Ses pieds étaient en sang, mais la fatigue s'était déjà mêlée à la douleur, ne laissant que ce sentiment d'inconfort qu'il écarta rapidement, pour sombrer dans le sommeil. Et l'enfant se mit à rêver.

Dans son sommeil, il se sentait plus fort, plus léger. Il se vit sortir de la grotte où il se trouvait auparavant en planant, comme font les oiseaux dans le ciel. Il se vit entouré de cette chaleur, de ce feu nourricier et tellement accueillant. Il se sentait tellement bien. Il volait loin au dessus de ces routes, de ces forêts qui le séparait de la bourgade apercue de la colline. D'un geste, il se retrouvait à survoler les batiments, qui lui semblaient dérisoires...

Ce qui pouvait bien se tramer sur terre n'était rien, rien comparé à ce qui se jouait dans les airs. Là, plus loin, une bataille faisait rage, déchirant le ciel de sa violence, de son horreur. En se rapprochant, son estomac se nouait alors qu'il distinguait plus nettement les combattants. Des séraphes aux regards éteints tournaient autour de deux dragons majestueux. La troupe assaillait sans relache les deux dragons qui étrangement semblaient vouloir partir, comme pour livrer bataille ailleurs. Par moments, le sang jaillissait lorsque l'un des séraphes arrachait un morceau de chair, ou transpercait l'épaisse écaille des dragons. Le flot carmin restait un moment suspendu dans les airs, comme irréel, avant de retomber vers le sol, en une pluie anarchique. Tout en regardant la scène avec effroi, l'enfant n'arrivait pas à enlever ce sentiment d'erreur, comme si cette scène ne devait être, ne pouvait être qu'une terrible erreur. Tout cela était contre nature. Bientôt, il comprit que les dragons n'avaient aucune chance face à l'essaim de séraphes venus leur donner la mort. La danse mortelle qui s'était engagée ne pouvait avoir d'autre issue que la chute des deux dragons, unis dans leur destnée. Enfin, ils se décidèrent de riposter, faisant gronder leur feu sur les assaillants, et arrêtant un instant le ballet des séraphes. C'était une ultime passe, comme une mise à mort. Malgré leurs nombreuses blessures, les dragons restaient dignes, fiers ils ne cédaient nullement à la douleur ou à la peur. Devant leur mort qui s'annoncait, il jetèrent un dernier regard de défi envers les séraphes, avant de se lancer sur eux...

L'enfant suivait la scène, sans pouvoir agir, sans rien entendre du titanesque combat qui s'achevait. Le premier dragon plongea alors, mortellement blessé, dans une vrille qui allait s'achever au sol. Sans même prêter attention aux séraphes autour de lui, le second dragon, une dragonne, plongea alors, pour rejoindre son aimé dans cette chute. S'enroulant dans la vrille, elle ne préta plus guère attention aux sortilèges des séraphes qui fusaient à présent vers elle, ni à ces flèches décochées qui se plantaient l'une après l'autre dans sa chair. Soufflant ses dernières flammes, elle fondit sur le sol avec le corps du dragon qu'elle avait choisi d'aimer, dans un brasier qui illumina le ciel. Et l'enfant comprit alors pourquoi les deux dragons s'étaient ainsi éloignés de la grotte. Ces larmes qui coulèrent alors en silence, sans retenue sans pudeur n'eurent d'autre témoin que le calme de la nuit...

P.S. : mais il y a de tout dans les zélés zailés comme parmi les humains. Ce message n'est donc absolument pas une critique (pas en ce qui me concerne en tout cas, contacter Dodgee de feyd-ehlan pour toute réclamation sur son texte).
Allez, si vous voulez qu'un gentil dragon renaisse (mais pas pour le massacrer scrongneugneu *essaie d'empêcher les séraphins de battre des ailes et les brehanites de taper de leurs épées sur leurs boucliers*...), tapez bien fort dans vos mains en y croyant très fort (oui oui, même au boulot, c'est tellement plus rigolo)!

Par Moire le 2/10/2001 à 5:24:00 (#281109)

massacrer Skraugneugneu ??? ah non ! *sort son épée*

Par Boris le 2/10/2001 à 20:17:00 (#281110)

Il en est des dragons comme des trolls et des kobolds : ils existèrent avec force tant quil se trouva de leurs amis pour croire en eux, raconter leurs aventures, chanter leurs amours ou leur malice. Mais les hommes ont fini par préférer des idoles plus aptes à remplir leurs vies, et les dragons, las et affaiblis par ce dédain, sen sont presque tous allés vers dautres mondes.

Pour peu quon leur prête oreille, on peut encore pourtant entendre du fond de quelque tertre, dun arbre creux ou sifflant sur les brumes matinales, les rires des derniers gnomes , ondines et farfadets qui vivent cachés à labri des pragmatiques ou des dévôts plus tournés vers lau-delà que vers les eaux dici.

Non, le petit peuple na pas disparu et peut-être de gentil dragons sommeillent sous nos pieds, mais leur époque semble derrière eux et leur existence même serait vue aujourdhui presque comme une anomalie, voire une menace, mais plus sûrement encore comme un détail sans importance, invisible et sans intérêt dans la course effreinée des hommes vers le temps quils ne pourront jamais rattrapper. Certains sarrêtent et prêtent loreille, mais ils sont bien peu et passent pour farfelus. Dailleurs, la tâche en est de plus en plus ardue tant monte le brouhaha.

Sil ne reste plus quun dragon, ce sera peut-être toi, mais aucune chaîne ne te lie et noublie pas que dautres cieux plus doux peuvent accueillir aussi tes si belles envolées.

(tiens, ca me fait penser à deux phrases, dont je ne connais plus les auteurs respectifs mais auxquelles ces jours derniers semblent donner vigueur : « Le 21ème siècle sera mystique ou ne sera pas » et aussi « Les Dieux, ces êtres que nous avons créés, par plaisanterie ou par erreur, un jour, nous anéantirons tous »&#8230 )

[ 02 octobre 2001: Message édité par : Boris ]

Par loupvoyant le 2/10/2001 à 20:26:00 (#281111)

mouaip nonobstant ça fait du bien de vous lire entre deux " meuarhhhh ça plante " et "c'est plus comme avant, même qu'avant c'était pas comme maintenant " ( je dis rien ça m'arrive aussi ) .. et j'en passe des pires :D


:aide: :rasta: :aide:

Par Moire le 3/10/2001 à 0:38:00 (#281112)

*vote*

C'est vrai ça... On ne te voit plus beaucoup... Allez.. tu nous en mets un de plus ? *avide d'écouter encore les histoires*

*remonte le post*

Par ElMac BugLife le 11/10/2002 à 18:47:19 (#2318611)

hop petit delire comme ca: je prend le message du forum le plus ancien, et HOP! je le met en tete :)

Amis nostalgiques, profitez en: je l'ai meme poa lu le msg :p

Par Landri MdS le 11/10/2002 à 19:05:50 (#2318722)

Ca va..t'es pas tombé sur le pire *sourit*

Par Sevoth le 11/10/2002 à 22:30:32 (#2319878)

Tout ce qui est estampillé "Aliain" est synonyme de qualité. Donc tu pouvais pas mal tomber. ;)

L'est fou cet Elmac BugLife !

Par Yodavid le 11/10/2002 à 23:55:16 (#2320228)

Ctte nuit j'ai rêvé que je léguais un os au futur.
Alors tant que ce n'est en travers d'aucune gorge, ça va.
Et si personne ne tombe dessus c'est encore mieux.
Allez amusez-vous bien tous.
Et des deux côtés du miroir.

*file interpréter son nosferatu*
*est bien content de ne pas s'y voir... dans le miroir*

Par Felomes le 12/10/2002 à 12:01:47 (#2321592)

David président !
*cherche quelque chose de constructif à dire pour ne pas passer pour un floodeur*
Ah tiens je sais : cette nuit, moi, j'ai rêvé que j'étais un bandit de grand chemin juché sur le dos d'une tortue...
bon d'accord c'est hors sujet, mais néanmoins, je voulais parler de ce rêve à quelqu'un, voilà :)

PS: j'interdis à quiconque de répondre à ce message horsufloodesque !

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