Mon histoire

Par jeck312 le 24/10/2001 à 21:15:00 (#250743)

(ma vie, mon oeuvre)
Comme je remplis la fiche pour le site de Neptune GX, je me suis dit qu'il n'y avait pas de raison que vous ne profitiez pas de l'édifiante narration de mes incertaines origines, d'ailleurs je suis las de faire des vers ces temps-ci, mes poèmes sont trop sombres.

Histoire:

Jusqu'à l'âge de dix ans j'ignorai ma naissance et mes origines, comme tout enfant j'avais un père et une mère, mais ne connaissais pas leurs noms. Je les appelais "papa" et "maman" et cela me suffisait, jamais je ne me posai la question. Le jour de mon dixième anniversaire mon père me prit à part et m'expliqua mes origines, je ne le crus pas et ce n'est que plus tard qu'ayant retrouvé la preuve de ma naissance je me décidai à partir.

En effet six ans plus tard, je retrouvai un manuscrit tracé d'une main habile dans les papiers de mon père, jamais il n'avait voulu me le montrer car il trouvait dangereux pour moi de me les faire connaître avec une trop grande certitude. Je lus:

"Toi qui trouves cet enfant, sache qu'il a pour nom Jeck. Bien qu'humain et fils d'humaine, il est issu d'une très vieille lignée d'elfes. Si tu le trouves c'est qu'il a survécu à notre inévitable destruction, ne te demande pas comment ni pourquoi car cela est au-dehors de ton entendement. Elève-le comme ton propre fils, que sous ta bienveillance il devienne grand et fort, tant par le corps que par l'esprit. Un jour son destin lui sera révélé, ce jour il te quittera, cela est inévitable, aussi prépare-toi et ne sois pas étonné lorsque viendra ce jour."

Je fus étonné par le ton froid et concis du manuscrit, néanmoins il était conservé avec tous les objets trouvés avec moi et je ne pus mettre en doute son origine, bien que je ne pensai pas être un elfe, connaissant bien l'histoire de leur destruction. Ce jour même, et bien que fort troublé, je partis chasser en forêt comme j'en avais alors chaque jour l'habitude, à un détour sombre je vis, chose étrange et merveilleuse que peu d'hommes ont été chanceux de contempler, un combat entre une belle licorne blanche et un immense serpent monstrueux. J'avais pour seule arme un petit arc, néanmoins la chance guidant ma main me fit crever un oeil de l'atroce créature, et la licorne l'acheva sans peine. Je m'approchai, le combat achevé, et l'animal à l'oeil doré m'adressa la parole.
"Ne crains rien, aventurier protégé
Par la déesse à la longue chevelure, aimée des mages!
J'ai été envoyée par Syl pour t'annoncer ton destin :
Tu seras un sorcier puissant et grand par le savoir
De plus le sort du royaume et le tien peut-être seront liés,
Selon que tu marcheras dans la lumière radieuse dans l'ombre
Le royaume connaîtra une brillante richesse
Ou la misère la plus noire, en fonction de toi seul.
Par la volonté de Syl, tu serviras Artherk.
Sois bon comme mon pelage est blanc,
Sois puissant comme ma corne est dure
Sois sage comme ma crinière est fine
Et tu seras glorieux comme mon oeil est doré"
La licorne disparut soudainement et jamais je ne sus si je ne l'avais pas rêvée en m'assoupissant au détour d'un chemin. Malgré tout je résolus de suivre la voie qui m'était proposée. J'allai chez mes parents adoptifs et leur fis part de ma décision, elle leur coûta autant de larmes qu'à moi, mais depuis longtemps ils savaient que ce jour arriverait et étaient mieux préparés à cette épreuve que moi qui jusqu'à la veille encore ignorait mes origines et mon destin.
Depuis ce jour je cherche.
Je cherche tout, je cherche pourquoi et comment. Ma vie sur Arakas et sur Raven's Dust m'a ouvert les yeux à la souffrance de l'âme et aux dangers auxquels l'Homme est exposé, j'aide toutes les personnes en détresse que je rencontre, et celles que je ne peux plus aider je tâche d'en faire des exemples pour ceux qui peuvent encore être sauvés, car si Syl m'a donné le pouvoir d'incanter des sorts puissants, elle m'a aussi donné le don des Muses et le soir, alors qu'Althéa dort et que les humains se reposent des peines endurées pendant la journée, je pense et j'écris. J'écris ce que je pense ou parfois je conte et je pense après, rayant toute ma prose pour la réécrire autrement. Je ne suis jamais satisfait, en toute chose seule la perfection pourrait me sembler acceptable, le bonheur de tous sans exclusion, la paix, une humanité unie contre un ennemi commun, et qui resterait unie après sa victoire, toutes ces choses ne sont qu'espoirs, peut-être seulement de doux rêves. Je suis résolu à conter les souffrances, les peines, les douleurs et les peurs, juqu'à ce que quelqu'un me donne une bonne raison d'espérer un bonheur vrai et durable...
Je me cherche aussi moi-même, ce que je suis, d'où je viens, si mon destin est lié à la prophétie ou non, ce que je cherche c'est une solution, dans cette quête dure et longue, la poésie me sert d'outil et l'amitié de soutien.
Un jour je trouverai.


*se demande combien auront
1/Ouvert le post
2/Lu jusqu'au bout
3/Apprécié *

Par Cano Mathieu le 24/10/2001 à 21:23:00 (#250744)

*a ouvert le parchemin, alu jusqu'au bout, a apprécié*

Vous parlez de perfection dasn la prose. Je ne suis pas d'accord avec vous.
Ce qui fait le charme des mots pour moi, ce sont les premiers sentiments, c'est la sensibilité qui s'en dégage. Et celle-ci ne se retrouve que lors du premier jet.

Enfin ce n'est que l'avis d'un vieux barde.

Par Cano Mathieu le 24/10/2001 à 21:24:00 (#250745)

*sifflote*

*plantage forum*

[ 24 octobre 2001: Message édité par : Critias Ezeil ]

Par follet le 24/10/2001 à 21:54:00 (#250746)

*n'en attendait pas moins*
*soupire*

Par jeck312 le 24/10/2001 à 23:04:00 (#250747)

Ca c'est une vraie question et qui ne connaît pas de vraie réponse... En fait je n'ai pas mis que je recherchais une perfection dans ma prose ou dans ma poésie (ce qui serait illusoire et vain), mais plutôt que j'en étais toujours insatisfait et la corrigeait souvent, en l'occurence ce texte est entièrement issu d'un premier jet, et c'est vrai que l'expression du sentiment se rend mieux par la spontanéité de l'écriture, néanmoins il convient à mon avis de distinguer : lorsque les sujets sont importants, poignants, sentimentaux, forts en somme, alors if faut à mon avis corriger le moins possible, le plus souvent je change simplement l'ordre des mots pour conserver un mètre fixe, mais lorsque le sujet est élégiaque, narratif, en un mot plus matériel, alors je pense qu'il faut s'attacher à la plus stricte observance des règles et des formes, et que le poème ne sera bon qu'après avoir été bien retravaillé, pas trop quand même pour ne pas en faire une oeuvre dépourvue d'originalité.

A follet : si vous pouviez être un peu plus explicite sur les raisons de votre soupir...

Par Elerk le 25/10/2001 à 6:18:00 (#250748)

*A lu, a apprecié http://boards.jeuxonline.info/icons/icon14.gif *

Par Gandalf le fou le 25/10/2001 à 9:30:00 (#250749)

*soupir mais de soulagement*
Est venu
A lu
N'en croi pas ses yeux... :ange: :ange: :ange:

Par Livonia shane le 25/10/2001 à 13:08:00 (#250750)

comme d'hab jeck
superbe

bisoux