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Suite aventures GK Dark Rose Skvaedi
Par Gabrielle Knight le 16/9/2000 à 13:35:00 (#191487)
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Gabrielle, satisfaite, sapprêtait à ressortir des appartements du fils du Duc dAmn, sa mission accomplie. Elle allait franchir le pas de la porte des appartements pour repasser dans les souterrains quand un détail inattendu la figea sur place. Le couloir était éclairé. Lorsquelle avait pénétrée dans les appartements quelques instants plus tôt, le couloir était sombre et elle sétait bien gardée dallumer les torches. Pour gagner de précieuses secondes, elle navait même pas caché les deux gardes de faction qui gisaient dans une mare de sang sur le seuil. Lun deux avait encore quelques convulsions parcourant son visage et ses avants-bras. Tendant loreille, elle perçut le cliquetis darbalètes en train dêtre armées et une demi-douzaine de respirations qui remontaient le couloir face à la porte, les deux autres issues de part et dautre de celle-ci restant dans la pénombre. La situation se corsait. Dautant plus que le couloir par lequel la soldatesque progressait était la seule issue à sa connaissance pour rejoindre la sortie par la falaise à larrière du palais en empruntant lancien tunnel de la tombe de Sakhar. Elle devait donc se résigner à choisir lun des passages à gauche ou à droite avant que les gardes ne la confine totalement dans les appartements ducales puis appellent des renforts. Il fallait agir vite.
Une brutale explosion de lumière sur le seuil de la porte entraîna une violente riposte des soldats qui lâchèrent une rafale de carreaux. Cétait ce quelle attendait et elle se jeta dans louverture pour ricocher sur le chambranle de la porte et enfiler le couloir de droite. Sprint, tout en lâchant derrière elle des clous tétraédriques qui devaient causer quelques dommages aux pieds de ses poursuivants et lui permettre de prendre une minute davance. Elle déboucha sur un carrefour et pris sur la droite à nouveau pour se retrouver sur un palier descalier. Cétait en fait, un conduit verticale large de 20 pieds sur la face intérieure duquel courait un escalier en spirale. Le centre de ce monumental escalier de pierre était vide et lon pouvait distinguer en se penchant au dessus de la main courante une dizaine de paliers vers le haut et peut-être moitié moins vers le bas.
Des hurlements à glacer le sang, amplifiés par les échos, montèrent du souterrain et lui indiquèrent que ses poursuivants venaient darriver à hauteur de ses mignardises.
Elle commença à grimper les escaliers à petites foulées pour ménager sa respiration. Dautant que les drogues se dissipaient lentement à nouveau et quune prise supplémentaire serait exclue sous peine de perdre totalement sa lucidité. Elle avait montée cinq paliers lorsque les gardes à sa poursuite débouchèrent en dessous delle dans la cage descalier en criant lalerte. Quelques secondes après, des gardes surgissant du haut de lescalier cette fois, une bonne dizaine, commencèrent à descendre à sa rencontre. Un carreau siffla sur la balustrade à sa gauche et un autre vint sécraser sur une marche au dessus de sa tête.
Déroulant rapidement la corde en soie noire lui servant de ceinture, elle en accrocha lextrémité à la balustrade, jeta deux fioles dhuile dans lescalier en amont de sa position et se laissa basculer dans le vide en se retenant à peine à sa corde. Elle repassa à pleine vitesse devant le petit groupe de gardes qui montaient précipitamment les escaliers à sa suite. Elle atterrit durement sur la dalle du rez-de-chaussé de la cage descalier. Un carreau lui entama laisselle gauche amis la brûlure lui donna lénergie nécessaire pour effectuer un roulé boulé dans le passage qui souvrait devant elle et se mettre à couvert.
Son cerveau marchait à pleine vitesse. Elle devait trouver une issue rapidement sous peine de devoir se rendre. De plus, elle collectionnait les blessures depuis le début de cette opération : cuisse, légère entorse, aisselle... Des blessures superficielles certes, mais qui laisseraient des traces de sang derrière elle. Pas bon, ça. Pas bon du tout. Pas assez de temps pour se déguiser qui plus est : il aurait fallu tomber sur un domestique et elle nen navait pas encore rencontrée
les plans des sous-sol du palais dhivers défilaient devant ses yeux. Rien. Pas la moindre idée ne venait germer dans son esprit en feu pour la ramener à lair frais de la surface. Ne pas paniquer ma belle. Garder la tête froide
froide, air frais
mille démons de combats ! Mais bien sûr ! Ce courant dair qui sengouffrait dans lescalier, il venait bien de quelque part !
Gabrielle se trouvait devant une fleurine dun pied et demi sur deux environ (faille naturelle dans le calcaire pour aérer les caves et les souterrains dans lesquels on mature les fromages). De lair affluait par cette ouverture doù suintait par ailleurs des gouttes de condensation. Elle fixa ses griffes descalades aux pieds et aux mains, bascula son sabre et son petit sac à dos sur son ventre pour saventurer dans le conduit.
Après une demi-heure de progression parfois en grimpant, parfois en rampant, elle déboucha à mi-hauteur sur la falaise de la tombe de Sakhar. Le vent sétait levé et les étoiles brillaient maintenant de tous leurs feux et lon voyait relativement bien. De nombreuses troupes dune dizaine dhommes sagitaient dans le découvert entre la falaise et la forêt. Ils portaient des torches et criaient beaucoup. Se fondant dans les ombres, elle parcourut rapidement la pente raide puis le découvert jusquà la lisière. Des chiens aboyaient dans les alentours et des appels se faisaient entendre, se rapprochant avec insistance
Elle sorti ses mocassins en peau de castor. Des mocassins bizarres dont les poils se trouvaient à lextérieur au contact du sol. Elle sorti une petite boîte en os pleine dune poudre de poivre et de piment dont elle commença à enduire les mocassins
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