Histoire d'une fin... Celle de notre miroir...

Par Cyphen le 11/2/2003 à 12:42:07 (#3213742)

Comme le titre l'indique, ce texte représente la fin de Harn. Il n'engage que moi puisque lorsque je l'ai posté sur les Mailing Lists des animateurs et des aides-animateurs je n'ai pas eu de retour avant la fermeture plutôt brusque de celles-ci... J'espère qu'il plaira, après tout il est assez synthétique et fut écris peu après le 15 décembre...Je ne le poste que maintenant car j'ai longuement hésiter à le mettre compte tenu de l'animosité mal dissimulée dont certains font preuve à mon égard... J'ai décidé de le faire car ce serait dommage qu'il dorme pour rien sur mon disque dur.

Bonne lecture

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Une fois de plus le journal à peine effleuré par le temps subit les assauts de la plume, ainsi était consignée l’histoire du monde et des races, ainsi furent couchées les dernières allusions aux races précédant l’humanité en grandeur, des lignes immortelles et éternelles en mémorial…

Le vieil homme que les gens de ce monde nomment Oracle passa une main sur son front, il devait tout consigner, il fallait tout consigner…

« Tout commença quelques semaines avant l’alignement fatidique des constellations, banale journée en somme pour le commun des mortels, banale pour le commun et creux humain investi de sa part maintenant largement répandue d’essence Séraphine. Mais pour les avertis, les fidèles, c’était bien autre chose… Car c’est en ce jour que la main du Juge fit ombre de nouveau…

Alors le parfait et l’incorruptible fut lentement corrompu, alors les halos des envoyés furent ternis, alors les maux et les démons ouvrirent le sol pour revenir de mille années de gestation infernale… C’était le début de la Quatrième Venue…

Qu’ils se nomment Iago, Syl, Sélène ou Brehan… Ils savaient, mais ne pouvaient rien faire… La nuit devenait sanglante, l’art devenait une folie opaque, le courage fébrile s’étiolait et la magie s’emplissait d’une dangereuse entropie… Les envoyés, le sommet des dogmes furent donc les premiers à tomber…

Jours après jours, des semaines peut être ? Les hommes, les illuminés ou les plus sages prirent enfin conscience que la voie montrée par les envoyés troublés n’était qu’un voile pernicieux posé par celui qui allait faire du monde un nouveau charnier… Ils réagirent, schisme… Séparation… Le sang coula par les brillantes épines posées par le Mal… Lentement les hordes invisibles de la destruction se faisaient plus présentes, elles étaient fortes, plus fortes chaque minute…

Et qui lutterait ? Qui sauverait alors l’ultime race ? Quelqu’un pourrait il seulement vaincre l’engeance ?

La réponse ne vint pas et la lutte explosa, les hameaux les plus isolés furent balayés, les bourgs brûlés, les forêts foulées au pied et aux griffes par des êtres hideux… Les premiers hommes périrent en contemplant encore les restes roses et ternes d’un quartz de destinée qui ne les avaient pourtant jamais trahis… Arakas, Raven’s Dust et Stoneheim touchées plus profondément, les morts revenant pour hanter les vivants… L’apocalypse commençait et la réaction, le dernier bastion s’éleva par nécessité…

Il restait quelques jours avant l’ultime frappe de cette épée morbide qu’était le Jugement des Hommes et plusieurs virent du ciel descendre les aurores de l’espoir… Deux femmes, deux hommes… Ils n’étaient pas envoyés, ils n’étaient pas entité ni puissance mais l’extension même de la présence des divinités… Au panthéon s’agitait la rumeur de la fin des dieux même en tant qu’essence spirituelle, de la fin des temps pour des puissances qui n’avait de pouvoir que par la croyance insufflée par la troisième race.

Alors la Lune redevint blanche un moment, la magie stable et la musique tonna par-dessus le fracas des bataille en une fervente et puissante charge guerrière… L’espoir, maigre revenait alors que les rangs ennemis prenaient des allures plus colossales encore.
Les anciennes querelles, remontant à l’aube des temps se turent pour finalement être utilisées comme un mortier solide et faire front. Ainsi, les flèches et l’ombre des Sélènites se joignirent en un ballet de mort à la flamme et aux arcanes Syliennes alors que les trois esprit mus par le but commun de protéger la nature dont ils parrainaient toute existence s’unirent avec force et sagesse contre l’impie armée suintante de mort…

Le sang, l’ichor, les fumées envahirent les plaines, les rivières et le ciel alors que les complaintes d’amour et de paix trouvèrent enfin refuges dans les esprits apeurés des hommes (certains disent même qu’Il étaient revenu)…

Puis vint… LE soir…Ou plutôt la nuit, ce qui devait être le crépuscule de l’humanité annoncé depuis mille années… Face aux murailles éventrées des cités dont il ne restait que cendres, face aux dernières lignes de guerriers et de lanceurs de sorts prêts à en découdre avec les traîtres haruspiciens, les malandrins et l’armée noire… Quoi qu’en dise les plus optimistes, la situation était critique, malsaine, désespérée… Et alors que le Sombre évadé de son île avançait en préambule de son Maître… Alors que le marteau allait fracasser l’enclume, ils se réunirent… Harn, Titania, Lugh, les esprits et d’un autre coté les avatars des Enfants d’Artherk… Le Conclave…Deux Conclaves pour combattre…

Nul homme ne sus ce qui fut dit lors de ces extraordinaires débats, nul ne peut dire qui était cet homme que l’on avait vu arpenter la bataille en écartant les bras en signe de non violence et narguer tout assauts à son encontre…Toujours est il que le moment venu tout le monde (Ou la plupart) compris ce qu’avait décidé Ceux-qui-sont-au-dessus…

La nature hurla, la terre se déchira, la foudre rompit le ciel en deux et le feu céleste grimpa en torrents aux mains des avatars, ces flammes blanchâtres à l’éclat de soleil vrillée d’une partie des essence divines maintenant offertes en ultime sacrifice pour faire opposition à l’inévitable fin ainsi honteusement imposée…

Le monde ne s’en remettrait pas, telle une vague déferlante de fureur et de vie, la « frappe » ainsi qu’elle fut nommée par des témoins commença à balayer les rangs adverses simultanément à la charge des survivants et la finale combustion des avatars. Mais ce n’était pas suffisant, les hommes, les dieux, l’essence divine, il manquait un quatrième élément à cet assaut pour être fatal à l’Haruspice et ses minions… Nature, Nature, Nature tu fut providentielle alors lorsque ton poing vengeur frappa et se joignit à celui levé par le Panthéon et ceux levés par les hommes et les femmes enragés… Flash…

Rauques hurlements, les pierres, toutes les pierres tombèrent au sol inertes et inutiles, beaucoup tombèrent définitivement avec alors que l’enfer reprenait les immondices qu’elle n’aurait jamais du cracher… Le Juge fut ainsi repoussé, sa vague de destruction disloquée en fragments par la combustion d’une partie magie, spirituelle et physique de ce monde… Il était banni, banni mais pas mort, nous le savons, nous avions seulement gagné un répit… Il serait long à l’échelle humaine, court à l’échelle divine… Peut être devrions nous détruire ces étoiles qui une fois alignées sont finalement la cause de tout nos maux… En tout cas, alors que je fini ce passage de l’histoire d’Althéa devant les ruines fumantes de plusieurs générations je ne peux que me dire que la victoire à un prix qui est très lourd a chiffrer… La vie n’est plus que mort dans plusieurs endroits, La Nature perd une partie de sa physique puissance, Artherk et ses enfants pleurent leurs parties de puissance offertes en don pour la survie, la paix et ceux qui la prônent pleurent les ravages, l’ordre établi n’est plus et le champ de ruine mondial fertilise les chaotiques relents du changement… Tout recommence depuis un approximatif début… Tout recommence mais les erreurs ne doivent pas recommencer… »

L’homme ferma le livre… Il allait être seul un moment…Mais c’était aussi sa destinée, Juge parmi les hommes pour des Dieux affaiblis… D’un coté une porte scintillante, symbole d’Artherk le malmené par les récents événements, comment celui-ci dans sa grandeur pourrait il de nouveau avoir une telle mainmise sur la croyance du peuple… ? Comment celui-ci subirait le chaos du renouveau ? Et cette autre porte, noir d’ébène allait elle être la plus signifiante maintenant ? Qui sait ? Ogrimar, Artherk, Ogrimar, Artherk… Dalaï ? Un tri éternel qu’il offrait par sa parole… Les hommes devraient ils alors croire en Eux ou bien en ces chemins qui n’avaient jusque là conduit qu’à des destruction… L’homme, loup pour l’homme, sauveur de l’homme… A gauche ou à droite, en avant ou en arrière, croisée des chemins que même lui, Oracle incertain au sein d’un monde, ne comprenait pas…

Par Tauren YATTA Rayloth le 11/2/2003 à 12:55:15 (#3213827)

Gestes mecaniques, incantations automatiques, ses doigts s'emparant de l'ame de ses victimes, sa lame perforant la cage thoracique d'autres victimes. Aucune blessure sur son corps, aucune atteinte a son ame, mais la fatigue, la lassitude... Il sait que sa fin est proche

Puis, la fin... La lumiere reparut.
Champ de bataille.
Un sourire sur ses levres, Tauren regarda le sombre paysage autour de lui. Rares etaient les survivants, encore plus rares etaient les indemnes comme lui.
L'Art Sombre qui coulait dans ses veines, qui avait pris la vie de nombreux seides du Juge lui avait permis de resister.
Mais Elle, ou etait-elle ? Il savait que Lilly etait toujours vivante.
"Béni soit tu Xeos, mon ami mon frère" dit-il en examinant la tache noire le long de sa main.

Aspirant une derniere fois le sang qui goutait de sa sinistre épée, il partit a la recherche de son aimée, ecrasant sans un regard les cadavres, anciens amis, ennemis, inconnus...

Desormais plus rien ne serait comme avant, il avait passé le Jugement, Ils avaient passé le Jugement... Un nouvel age desormais s'ouvrait.
Qui en sortirait vainqueur desormais, meme les Dieux l'ignoraient.


[hrp] Merci beaucoup Seb pour avoir enfin posté la fin du serveur, et merci pour avoir fait une fin autre que " l'haruspice arriva et poutra tout sur son passage "

Edit pour une faute qui me dit qu'il est l'heure de manger

Par -Shad Wild- le 11/2/2003 à 13:02:57 (#3213889)

Provient du message de Tauren YATTA Rayloth

Merci beaucoup Seb pour avoir enfin posté la fin du serveur, et merci pour avoir fait une faim autre que " l'haruspice arriva et poutra tout sur son passage "

/Agree. :merci:

Et quelle belle fin.

ShaSha.

.......

Par Ninie rouillée le 11/2/2003 à 13:34:46 (#3214123)

Pas besoin de longues pages....merci...

Par Sarto le 11/2/2003 à 20:28:14 (#3217100)

Merci pour la fin de Harn, elle me plait énormément, chacun est libre de faire vivre son perso ou non :)

Par Dôve° le 11/2/2003 à 22:44:50 (#3217974)

Ma foi très bien :merci:

Comme d'hab ? non ça te ferai trop plaisir :ange:


Même si on a perdu >_< !

Merci .

Par Hel / Inwë Eledhwen le 11/2/2003 à 22:50:50 (#3218012)

Provient du message de Dôve°
Même si on a perdu >_< !

AH AH AH bien fait vile pourriture (non pas communiste) XD !!

Sinon, très bien écrit, et vraiment très bien pensé. :)
Merci pour la liberté que cette fin nous offre ! ^^

Du corps à l'âme...

Par Xeos Laenor le 12/2/2003 à 2:07:01 (#3219045)

Je regarde impassible les lieux, dévastés, couvert de cendres encore fumantes...
Tout n'est que ruine, l'humanité a finalement livré sa plus grande bataille... celle pour sa survie. Le Chaos a fait son oeuvre et semble finalement être le seul gagnant de ce désastre humain. Les Dieux l'ont payés chers, y sacrifiant une énorme part de leur pouvoir...
Je ne peux lire sur le visage des quelques survivants que douleur et noirceur. ils errent sans but tels des âmes en peine à la recherche de leur destin.

Pour moi désormais, c'est la fin de cette sombre scène. Tout doit finir là où tout a commencé. Quelque part dans une sombre rue de Windhowl. Par chance, la masure est toujours maintenue fermement par ses fondations pourtant vieillissantes. Cette vieille maison que j'avais tant évité. Quelle Ironie... Je le savais pourtant que je devrais y revenir... Je savais ce qui se cachait enfouis là bien profondément, oublié de tous... La source du Chaos est là, m'attendant pour venir terminer son travail...

Avec vigueur, j'arrache quelques lattes du plancher et je m'engouffre dans le tunnel creusé à même la terre qui semblait caché par les fondations de la demeure.
Je m'enfonce toujours profondément et au fur et à mesure de ma progression, je sens le malaise m'envahir, provoquant chez moi de fortes montées de sueur et quelques tremblements. Je poursuis néanmoins. Je pense à eux... les seules qui auront comptés pour moi dans ce monde... Lilyth... mon élève.... ma muse aussi... Puis Hel... ma demi soeur.... peut être mon âme soeur parfois... Je continue... je pense à eux malgré la douleur qui m'assaille la gorge.
Ma progression se fait de plus en plus heurté... mes souvenirs remontent en même temps que la douleur. Mes compagnons... les ogrimariens... Tauren.... mon ami... Lilly... mon étoile malveillante... mes compagnons de l'apocalypse... Alexia... ma fierté... Abd... imperturbable... Eternitia... La Peste... Kalaptra... celle qui aura tout changé et bien d'autres...

La douleur m'est désormais insoutenable alors que j'arrive près d'un autel d'obsidienne... Je tombe à genoux mon corps étant pris de convulsions soudaines.
Puis viens cet afflux d'énergie faisant émerger chez moi un cri infâme... Je serre les dents, mais il est trop tard...
Mon corps explose littéralement sous la concentration d'énergie entropique qui m'envahit.

Mon âme est libérée... Elle erre désormais dans l'univers à la recherche de son passé... ouvrant toutes les portes spirituelles sur son passage...

Par Leanhaun le 14/2/2003 à 11:07:58 (#3236006)

De ma torpeur nocturne, je m'éveille. Aujourd'hui est un grand jour pour moi : je vais enfin mourir.

Je m'étire dans ma couche, et en sort simplement vetue d'une robe blanche. Celle-ci laisse apparaitre de nombreuses cicatrices sur le corps qu'elle recouvre. Dans la tente où j'ai dormi, je me lave une dernière fois, et tresse encore mes cheveux. Mon regard émeraude tombe sur mon arme. Celle-ci me sourit.

- C'est le grand jour ma vieille.
- Oui, j'espère que tu ne failliras pas, mortelle et maudite.
- Je suis humaine ma chère, et ainsi destinée à l'erreur.
- Humaine? Toi? Et depuis quand?
- Depuis toujours. Peu s'en sont rendu compte où y ont pensé plus d'une seconde à vrai dire. Seuls mes compagnons d'infortune le savaient.

Je repense à tout ceux qui m'ont entourée et avec qui j'ai pu ressentir ce doux sentiment qu'était l'amitié, et parfois presque un peu plus. Soth, l'humain éternellement berné dans son serment, Baal et sa hache démoniaque, Eternitia et sa haine encore plus profonde que la mienne, Kelrade qui aura changé de voie, Blane et son arc vengeur, Linda et son rire moqueur de fée, Annias et sa verve communicatrice, Salvan, qui me terrorisait plus que tous les autres réunis, Darkpower et sa maitrise parfaite des armes, tant d'autres encore qui sont tombés sous les coups de nos ennemis. Ceux là étaient mes amis. Pourtant, qui de ceux ci se sont intéressé à la personne que j'étais, où que j'aurais pu etre sans ce jour maudit qui me condamna? Qui a vu en moi la jeune princesse que j'aurais pu etre? Qui a vu la douceur que j'incarnais auparavant? Une larme coule sur ma joue à ces souvenirs si lointains et encore si remplis de douleur.

- Et voilà, tu pleures encore. Quand donc cesseras tu de te plaindre? Accomplis donc la tache qui t'a été donnée!
- Oui, je l'accomplirais, sois en sure! Mais n'oublie pas que je suis humaine, et en tant que telle, imparfaite et impure. Je suis destinée au trépas à cause des erreurs de ma race.
- Oh oui, tu vas mourir, je peux meme te dire comment...
- Point besoin que tu me le dises, je le connais bien assez, assoiffée d'ames. Tu lorgnes sur la mienne depuis trop longtemps, attendant la moindre faille, le moindres faux pas.

Je revets mon armure bleutée en continuant à parler.

- En ce jour, tu auras toutes les occasions de prendre et ta part, et ton du, Esprit. Aujourd'hui, tu vas connaitre à nouveau l'odeur du champs de bataille et de la mort d'une race.

J'enfile mon heaume qui cachera mon visage si amer et mes yeux si tristes.

- Et aujourd'hui, tu connaitras la mort de ton porteur.

Je sors de la tente où j'habitais pour arriver dans un grand campement militaire. Ici se retrouve une armée aussi immense que les étoiles dans le ciel une nuit sans lune. Démons, morts vivants, créatures innommables et non nommées, ainsi que quelques humains se sont retrouvés ici pour le carnage et le sac de la dernière ville. Je m'approche du général en chef. Je salue la grande liche qui me domine de toute sa grandeur squelettique.

- Capitaine Leanhaun au rapport! Je suis prete pour le premier assaut!
- Bien, à l'assaut alors! Et pas de quartier! Tous doivent mourir !

Je me dirige alors vers ma compagnie de démons. J'ai reçu l'insigne honneur de diriger la première charge, du à mon rang et à mon fardeau. Quelle joie pour moi : verser le premier sang tant attendu.

Ma compagnie suit mes pas comme ceux ci se dirige vers Silversky. Ces hauts murs sont bien gardés, et sa porte est fermée à tout intru. Pourtant, tout cela ne suffira pas en ce jour : tout est perdu pour eux et pour moi.
Arrivée à vingt toises de la porte, comme un héraut, je proclame :
Peuple humain. Le Juge vous a déclaré impur. Pour cela, vous devez mourir. Rendez vous sans condition et périssez!

Comme prévu, une fin de non recevoir nous parvient. Je donne le signal de l'assaut comme je charge, mon épée hurlante, avide du sang versé.

Des heures le combat dura. Des heures, je tua et fut blessée. Mais la force du Juge me soutenait. Du sang coulait du milliers de blessures subies et pourtant, je me battais encore, prenant la vie de ma race, faisant couler son sang rouge sur la terre qui l'avait vu naitre. Mon épée était aux anges, s'abreuvant comme elle n'avait pu le faire qu'un fois, un millénaire auparavant. A chaque coup ou presque, un humain tombait sous ma rage et la soif de mon épée. A chaque coup que je donnais, je pensais à une blessure qui m'avait été donnée il y a si longtemps. A chaque coup, ma force augmentait comme le Juge sentait la victoire proche et que l'ame des disparus le renforçait.

En ce jour pourtant, je rencontra mon destin. Un combattant du royaume me défia en duel. Malgrès tout ma force, je ne pu m'en défaire et il me mit à bat. Mon épée sauta alors de ma main et le fendit en deux, faisant jaillir son sang sur le champs de bataille. Les adversaires les plus proches se ruèrent sur moi, mais mon épée, l'éclat de l'ame, les tuant d'elle meme en un large coup circulaire. Pourtant, ce n'était pas pour me secourir qu'elle fit ça.
Je vis son dessein dans ses yeux. Ils me fixaient, rouges et dénués de toute pitié, avide du sang de la race impure dont je faisais partie. J'avais échoué en tombant. Je le savais, et elle aussi le savait.

Enfin, mon tourment allait prendre fin. Ces années de douleur, de haine, et de vengeance allait finir. Je ferma les yeux et ne vis plus rien.

Mon épée, virevoltant au dessus de mon corps étendu, se laissa tomber comme une masse, la lame vers le bas jusqu'à me transpercer de part en part.

Comme elle l'avait fait mille ans plus tot, l'éclat de l'ame avait détruit son porteur. Comme mille ans plus tot, elle disparu en emportant son cadavre on ne sait où. Elle pourrait ainsi attendre mille ans de plus et une éventuelle nouvelle venue de son Maitre pour accomplir une fois de plus Son oeuvre.

Je ne vis donc pas le sacrifice divin, et la victoire nous échapper comme nous allions la remporter. Quant à moi, personne ne sait ce que je suis devenue, pas meme moi. Morte? Disparue? Ou utilisée comme nourriture pour une épée sanguinaire? En tout cas, j'aurais servi mon Maitre, et peut etre que je le serve encore...

Par Dôve° le 14/2/2003 à 18:14:45 (#3239289)

Lean !


:amour: :lit: :amour:

Par Tauren YATTA Rayloth le 14/2/2003 à 18:20:45 (#3239325)

[hrp] Pas mieux que Abdove... Vraiment superbe, et limite Elricien sur les bords :p :merci: :amour: :merci: [/hrp]

Par Daimadoshi Urk/Velh. le 14/2/2003 à 18:53:34 (#3239547)

Lean, c'est très mauvais tout ça ... :baille: