Le culte de l'interdit

Par Aivnar Hikage le 9/2/2003 à 19:53:19 (#3203387)

"En quelque circonstance que tu te trouves, demeure comme une île au milieu des vagues, comme une montagne au milieu des nuages."

"Utilise analogies et symboles, ils te permettront de penser et de comprendre là où finit ta raison, où il te manque les mots pour exprimer ta pensée."

Dans la salle vide de la taverne, le seul bruit est celui d’une plume sur le papier. Pas un seul client, pas même le tenancier, qui s’est retiré un moment. Et les mots s’enchaînent sur les pages vierges, deviennent phrases, deviennent leçons.

Un léger grincement pour venir troubler ce silence d’église; La porte de la taverne s’ouvre pour laisser filtrer la lumière autour d’une mince silhouette. Une jeune demoiselle portant la robe noire du culte des ombre, bâton à la main. L’homme à la table ayant levé le regard, la jeune fille s’empressa de le rejoindre. Mais les paroles de cette dernière furent plus de nature paysanne que de noblesse.

"Mon beau Ténébreux, tu devrais ranger tout ça, quelques gardes arrivent. Ils ont toujours grande soif après un tour de garde passé au soleil… " Et elle se mit à rire, de ce rire cristallin qu’on toutes les jeunes filles semble t-il. L’homme haussa un sourcil puis se décida à ranger sa paperasse.

"Je reprendrais mes écrits plus tard… et ne m’appelez plus ainsi demoiselle Lyryel" Le visage de marbre, toujours… Le mercenaire rangea ses affaires dans un étui de cuir qu’il accrocha à sa taille.

"Hihi mais ne le prend pas aussi mal. Je peux aussi t’appeler le beau rouquin!" Une moue bien feinte s’afficha sur le visage de la jeune fille.
"oh lala mais sourit au moins… fuu Et puis pourquoi dois-je toujours faire le guet quand tu écris ici? Et puis ce que tu écris ce ne sont que de vieux préceptes de l’ancienne religion. Ceridwen, la Mère créatrice, les druides… Tu ne devrais pas t’en fair.."

Mais la voix neutre du mercenaire l’arrêta nette.

"Gardez le silence. Ici ces mots peuvent coûter la vie. Quand la lumière de Camelot aveugle tous ceux qui la regardent, la nature n’est qu’ombres et malveillance aux yeux du clergé… Maintenant venez."

L’homme des ombres se leva et se dirigea vers la porte, qui s’ouvra au même moment devant quelques gardes de la cité. Les deux groupes se croisèrent… et le Ténébreux, accompagné de la demoiselle, s’éclipsa dans les ruelles de Camelot la Grande.

Par Lyséa le 10/2/2003 à 7:44:45 (#3205544)

Elle suivait toujours ce jeune homme à qui un soir elle avait promis aide.

Il se rapprochais des ombres, mais bien trop prés des ténèbres...

Par lyryel le 10/2/2003 à 8:07:39 (#3205575)

En sortant de cette taverne lugubre, un froid vif les saisit tout deux
Sitôt dehors, les gardes hors de vue, la jeune fille changea d'attitude. La frêle jeune fille laissa place à une jeune femme ferme et déterminée, à l'esprit vif net et taquin. Sorti de l'ombre, un golem suit le petit groupe.

"Ne t'inquiètes pas. Ils peuvent clamer leur amour de la Lumière, leur foi en ces nouveaux cultes" un petit silence s'installe "ils auront du mal à faire disparaître la nature. Regarde autour de toi mon petit rouquin, les ombres nous gardent et nous protègent!"

Le rire cristallin retentit à nouveau dans les rues de Camelot. Et c'est tout la nature et sa puissance qui semble ainsi se répandre telle un impétueux torrent de montagne, balayant les miasmes de la grande ville.

"Que les ombres nous enveloppent et nous guident" murmure la jeune femme en exécutant quelques signes cabalistiques.