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Retour à Trandling - 98ème partie
Par Dodgee MIP le 8/2/2003 Ă 11:10:17 (#3195573)
Une nouvelle aube
-Cette fois-ci cÂ’est la fin.
Les mots avaient été lâchés, simplement, comme une évidence qu’on annonce. On entendait les derniers craquements de la porte qu’ils avaient consolidée de leur mieux, et d’où déferleraient bientôt les morts-vivants qu’ils n’avaient pu arrêter. Derrière Treyan Karyl, tous les hommes s’étaient rassemblés à l’entrée de la tour, formant un demi-cercle pour essayer de tenir. Même les plus blessés avaient tenu à se lever, l’arme à la main. L’officier sentit son cœur se serrer à la vue de tous ces hommes. Tous avaient fait preuve de courage et de vaillance, bien au-delà de ce qu’il aurait pu espérer. Aucun, pourtant, ne se faisait d’illusions sur ce que l’avenir pouvait leur réserver. La réponse se trouvait de l’autre côté de ces portes.
-Soldats, compagnons ! Tous, nous sommes fatigués ou blessés. Tous nous savons ce qui nous attend derrière ces portes. Mais tous nous nous sommes battus depuis des jours pour notre cause, et nous avons tenu contre une armée que nul n’aurait voulu affronter. Les mots du commandant Karyl provoquèrent un murmure d’approbation.
-Valamyr, Kheldan, Agou, vous tous, je suis fier d’avoir combattu à vos côtés jusqu’ici. Tout ce qu’un commandant peut exiger de ses hommes, vous me l’avez offert, et pourtant, qui suis-je pour vous demander maintenant de combattre encore ? Notre combat n’est pas vain. Dans les profondeurs se trouve l’origine du mal qui ronge les terres du nord. Ce mal que sont partis détruire quelques-uns des nôtres, menés par Zeed Mithror. Ils ont besoin de temps pour détruire l’origine du mal et c’est encore un peu de temps que je veux leur offrir, que nous allons leur offrir. Battons-nous comme jamais mes amis, encore une fois !
Alors qu’il finissait son discours, encouragé par les exclamations de ses troupes, la porte céda, laissant s’engouffrer à l’intérieur les corps décharnés et leur puanteur. Sans hésiter davantage, les hommes se jetèrent au combat en faisant retentir haut leurs cris de guerre.
Des centaines de mètres plus bas, la lame d’améthyste frappait la pierre de tristesse…
La terre se mit à gronder alors que surgit de ses entrailles une plainte gonflée de milliers de voix. C’est surpris, puis incrédules que les hommes assistèrent à l’étrange spectacle. Tout autour d’eux, les morts-vivants s’étaient arrêtés, et déjà les carcasses rongées par la charogne s’affaissaient, laissant le semblant de vie qui les animaient disparaître. Dans un cliquetis d’os, les squelettes chutèrent au sol tandis que les corps décharnés s’écroulaient les uns sur les autres, le fracas résonna lourdement tout autour des combattants. Les voix d’outre-tombe se mêlèrent en un râle de désespoir aussi bref qu’intense, accompagnant la chute des relevés vers une mort qu’ils n’auraient jamais du quitter, puis ce fut le silence.
L’épée encore fichée dans le corps d’un zombi, Treyan Karyl leva les yeux vers ses compagnons d’armes, n’osant croire ce que lui renvoyaient ses yeux. Autour de lui, tous les hommes semblaient aussi surpris que lui, certains écrasant ce qu’il restait de leurs adversaires comme pour se convaincre du miracle qui venait d’avoir lieu. Un homme s’élançait déjà vers l’ouverture de la porte, enjambant les cadavres, un autre éclatait d’un rire nerveux, laissant finalement sa tension retomber d’un coup. D’abord prudemment, craignant une traîtrise, puis avec plus d’assurance, les soldats survivants s’avancèrent, réalisant peu à peu que la bataille venait de prendre fin.
-Commandant, commandant venez-voir, ils sont tous tombés ! C’est un miracle ! L’homme se tenait dans l’embrasure de la porte, et désignait les alentours du bâtiment, jonchés de ces corps qui quelques instants auparavant étaient encore mus par une sombre magie.
-Ils ont réussi… Ils ont du réussir… Artherk soit loué !
-Par ici! Il vit encore, venez vite !
Le cri provenait des étages supérieurs, teinté d’excitation et d’urgence. Lorsque les hommes arrivèrent sur le toit, ce fut pour trouver un des soldats, penché sur le corps du mage Herbie Hancock, qui respirait faiblement. A coté de lui, l’imposante carcasse du dragon mort-vivant était inerte, vidée de la vie qui l’animait, mais toujours aussi impressionnante. Dans leurs esprits, tous avaient encore en mémoire le jeune homme qui avait défié à lui seul le monstre, dévoilant une puissance hors du commun qu’ils ne lui auraient jamais soupçonnée.
-Bénis soient les dieux ! Il ouvre les yeux ! Ne bougez pas messire Hancock, vous êtes blessé.
Un homme s’affairait déjà à bander les vilaines plaies qu’avaient laissées les griffes d’os de la créature. S’il avait perdu beaucoup de sang, les blessures n’étaient heureusement pas mortelles. Nul ne pouvait se douter du dialogue qui se déroulait alors dans la tête du mage, alors que les deux esprits qui l’habitaient émergeaient lentement de l’inconscience.
-Â…
-QueÂ… Volknar ? Nous sommes en vie ?
-Mon cher Alith, j’avoue que c’est avec une joie certaine que je constate que notre léger engourdissement n’a pas affecté vos perceptions pertinentes de notre situation.
-Mais la dracoliche, qui a bien pu la vaincre ? Est-ce donc là un nouveau tour de votre part ? Le mage tournait à présent la tête vers la carcasse écrasée à côté de lui.
-Vous regardez sans voir mon très estimé hôte. La créature ne porte pas les blessures qu’auraient pu lui infliger ces hommes, or si vous avez perdu conscience, vous savez bien que je n’étais pas non plus capable de poursuivre le combat…
-Vous voulez dire queÂ…
-Que nos amis partis dans les souterrains ont du réussir dans leur entreprise, et que c’est à eux que nous devons notre salut si ponctuel. La voix de l’esprit de Volknar trahissait une certaine déception, qui surprit Alith.
-Cela ne semble pas vous réjouir mon cher, pourtant nous sommes en vie !
-Le dépit, voilà tout. Nous avons raté le final, Alith, et il n’y aura sans doute pas d’autres représentations de cette qualité avant longtemps.
Déjà , quelques survivants s’affairaient à chercher d’autres rescapés dans les rues de la ville. L’odeur nauséabonde des corps emplissait déjà l’air, et d’autres avaient commencé à dégager les corps, choisissant de les brûler, non seulement pour s’en débarrasser, mais aussi pour exorciser la peur qui sommeillait à présent de les voir se relever encore. Ce ne fut qu’après plus d’une heure, pourtant, que les hommes qui s’étaient postés à l’entrée des souterrains virent arriver ceux à qui ils devaient leur salut.
Ils étaient six à être descendus dans les souterrains, et six ils furent à franchir l’arche menant aux profondeurs. Dans ses bras, Palan d’Arel portait la dépouille du paladin Zeed Mithror. Son visage tiré par la fatigue était devenu plus grave, et ses yeux demeuraient perdus dans le vague. A ses côtés, la jeune Qwineth marchait silencieusement, son regard posé tour à tour sur le corps ensanglanté de celui qui fut plus qu’une idole pour elle et sur son élève, l’homme qu’elle avait appris à connaître, et aimer. Derrière eux venaient la néphilim, la dame Acyde de Nor qui étirait ses longues ailes d’ébène tout en tenant un paquetage serré contre elle, et Tessa, la guerrière qui avait ôté son heaume pour respirer plus librement, chargée de blessures diverses. Fermant la marche, le séraphin blanc aidait un homme fort mal en point à progresser, homme qu’aucun soldat ne connaissait. Les interrogations, pourtant, se turent devant les sentiments. La vue du corps du paladin blanc provoqua une vive émotion parmi les hommes. Après que les morts-vivants se soient écroulés, la noire magie qui les animait ayant été balayée, tous avaient implicitement imaginé que le héros qui les avait conduit jusqu’ici reviendrait victorieux. Le silence accueillit le petit groupe, alors que tous demeuraient sans savoir quoi dire. Enfin, brisant l’atmosphère gênée qui s’était installée, Treyan s’avança pour s’agenouiller devant le corps sans vie.
-Sire paladin. Trandling est libérée. Au nom des terres du nord, au nom du conseil de Cymod, au nom de tous vos hommes, merci. Se relevant ensuite pour faire face aux hommes de l’ost, il reprit d’une voix trahissant son émotion. Soldats ! Garde à vous !
L’un après l’autre, à l’exemple de leur commandant, les hommes se mirent au garde à vous, saluant l’homme qui les avait menés dans cette quête, quête qui avait coûté tant de vies, dont la sienne. Ils avaient réussi contre toute attente, ils avaient vaincu le mal qui rongeait les terres du nord et menaçait de s’étendre. Ce soir, ils pleureraient les leurs, tombés au combat.
Par L'âme de Zeed le 8/2/2003 à 13:54:36 (#3196360)
Dans des paysages grandioses, après moults combats héroïques, les plus grands héros vous entraineront dans un suspense insoutenable à travers les campagnes dévastées, les forêts ravagées, les cités pillées et les forteresses en ruine vers ...
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