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L' Histoire Earyldor Chantelame l'elfe rebelle
Par Thor Lotus/Delturril le 23/1/2003 à 14:13:31 (#3083765)
I.Histoire de Finellan, l'elfe rebelle
Oyez, bonnes gens, oyez l'histoire du pauvre Finellan, père de Chantelame, se rebellant contre ses congénères elfiques et trahis par eux.
Il était une fois un elfe rebelle, qui ne supportait pas de voir ses congénères, ces elfes arrogants qui repoussaient ceux qui savaient se lier d'amitié avec d'autres races telles que les nains. Après une aventure ou le sang des orques coula a moult reprise, cet elfe, qui se nommait Finellan, revint accompagné d'un nain dans sa demeure parmi les arbres et les elfes. Ce nain, Hulgar Bravemarteau, lui avait sauvé maintes fois la vie pendant leur périlleuse odyssée et il fut pourtant retrouvé mort, assassiné par une flèche elfique pendant son sommeil dans la demeure de Finellan. Celui-ci, hurlant justice, ne retrouva que froideur et récolta pour toute justice qu'une inaction totale et l'hostilité de ses camarades.
Cette attitude le révolta et il partit loin de ses semblables.
Après 100 jours et 100 nuits de marche épuisante, il estima s'être assez éloigné de ces abjects elfes. Il s'effondra exténué, manquant de nourriture et sous-alimenté depuis quelques jours, il n'avait plus la force de chasser. C'est alors qu'une belle et jeune prêtresse humaine le trouva, face contre terre et mourant, et le soigna de sa faim et de ses plaies du voyage. Ce fut pour Finellan comme un rayon de soleil se déposant sur son visage, soignant son visage blessé par les gerçures du froid de la solitude.
Malgré le patriarche du temple, peu content de cette union, Finellan et la
prêtresse Hae se marièrent dans la douceur du temple qui était à la limite du désert et de la forêt. Le jour fut donné a un garçon, Earyldor, qui fut élevé dans la paix relative, entre les nomades du désert, les prêtres du temple et les fées de la forêt. Mais il vint des problèmes quant à son éducation. Hae voulait le former comme prêtre mais Finellan ne voulait pas, ayant vu les ravages causés par le fait de suivre aveuglément une doctrine.
Malheureusement ces disputes furent interrompues par un trio d'elfes.
Ohmbrion, Tenebran et Noctil étaient des assassins envoyés par le clan de Finellan, dont les sages pensaient ne pouvoir accepter son union avec une humaine. Les trois elfes, tout de noir vétu, même sur la bouche, agissaient de nuit, tuant 17 prêtres pendant les deux premières. Tout le temple, affolé, se préparait à s'enfuir dans le désert pour éviter les envahisseurs invisibles quand, au moment du départ le trio se dressa pour leur barrer la route. Les prêtres restants
se jettèrent en hurlant au combat, la moitié tombant sous les flèches décochées a une vitesse surhumaine, l'autre stoppée net par Noctil, armé de deux épées et valsant divinement, provoquant des jets de sang formidables. Hae confia l'enfant, âgé de 9 ans alors, à un vieux moine qui s'enfuit dans les tourbillons du désert. Elle s'élanca alors aucombat avec son mari, qui avait sorti Killinia, le chant du vent, son épée favorite, et il se joignèrent a la mélée. Noctil tomba sous le marteau du patriarche après avoir égorgé sept des combattants. Mais Ohmbrion terrassa le patriarche d'un éclair, faisant tomber le moral de ses adversaires au plus bas. Hurlant de rage, la totalité des forces des templiers se jeta sur Ohmbrion le mage, la plupart tombant sous un puissant nuage de gaz toxique. Mais il fut finalement abattu par Finellan, qui avait coupé les doigts de la main droite et lacéré la figure du sorcier pour l'empêcher d'incanter. Mais Tenebran, entre-temps, avait tué tout les survivants dans le temple ainsi que les 5 prêtres restants a l'aide de sa lance magique...
Finellan se jeta sur lui, bardé des bénédictions de Hae et armé de son épée, ne souhaitant pas retourner au village afin d'y etre torturé puis banni. Tenebran commenca alors a laisser couler des larmes et, soudain, envoya sa lance contre Finellan, le prenant au dépourvu troublé par les larmes de l'assassin,et lui trouant le ventre. Tombant à genoux, Finellan sortit la lance de son ventre sous d'atroces douleurs et l'envoya contre Tenebran surpris de cette vitalité. Hae se jeta sur Finellan quand elle vit l'assassin tomber à la renverse. Elle ne pouvait plus l'aider, ayant utilisé ses sorts auparavant pour aider les défunts prêtres, et elle pleura de douces larmes coulant sur le visage de son mari mort lui aussi. Son monde s'écroula, elle ne faisait plus attention a rien, elle pleurait. Elle vit alors une pointe de métal sortir de son torse, éclaboussant de sang le visage de Finellan. La dernière image qu'elle emporta ne fut pas celle de son mari mais de l'elfe, vêtu de noir,armé d'un arc et de sa lance, pleurant la disparition de Finellan qui fut autrefois son ami. Il prit une deuxième potion pour mieux soigner sa plaie au ventre et partit retrouver l'enfant, abandonnant la dépouille de Finellan, noyée sous son sang, le sang de Hae et les larmes de Tenebran et de la prêtresse...
Par Thor Lotus/Delturril le 23/1/2003 à 14:15:51 (#3083778)
Earyldor était élevé parmi des nomades du désert. On le mettait toujours a part, les autres enfants se méfiant de lui et de ses oreilles pointues et la plupart des adultes l'ignorant. Earyldor allait alors souvent, tout seul et de nuit, se lamenter près de l'oasis autour de laquelle les Lar'aq, le clan de nomades avec lesquels il voyageait, passaient la nuit. Le vieux moine qui l'avait sauvé était mort depuis longtemps, térrassé par une maladie. Cela faisait quatre ans que le jeune demi-elfe était nomade, et il avait pris part malgré leur froideur à leurs rituels et à leur chant. Un vieux maître d'armes lui apprenait à manier le sabre à lame courbe et il apprenait la langue avec le poète du clan. La fille du poète était au yeux de l'adoloescent, la personne la plus belle au monde, ce qui le motivait à venir prendre des cours...
Quand il eu 16 ans,malgré le fait que les elfes et demis-elfes mettent bien plus de temps à devenir adultes,(les demi-elfes vivent en moyenne 150 ans et deviennent adultes à 25) il dut faire ses preuves en tuant un homme-scorpion, une créature abjecte dont le torse était humain et le bas scorpion. Vétu de sa djellaba et armé de son sabre et de sa rondache, il partit en quête de la créature. Après 2 semaines de recherche, il trouva l'antre de la bête, et rentra dedans. Une odeur de chair pourrie lui remonta jusqu'au nez malgré le tissu devant. Il s'arrêta net quand deux petits yeux jaunes et vicieux apparurent et le fixèrent. Il voyait, en s'approchant, son ennemi, grâce à son infravision elfique, et s'élanca pour lui porter un coup en sautant, utilisant ainsi tout le poids de son corps afin de transpercer l'armure du scorpion. Il ne put rien faire quand la queue empoisonnée atteignit son bras droit, le terassant et lui faisant manquer son coup. Il vit l'homme-scorpion s'avancer avec un rictus mauvais, se préparant à le dévorer, et ce fut la dernière vision qu'il emporta avant de s'évanouir, sous l'effet du poison.
Quand il se réveilla, le corps du monstre gisait inerte au sol, troué de toutes parts, baigant dans une mare de sang. Sa plaie au bras été entourée de bandelettes et, espérait-il, sans poison. Il vit un parchemin par terre et le ramassa:
"Ta mort devra attendre, tu dois encore vivre
Je ne veux ta mort, pour moi tu dois survivre
Je veux expier mes péchés, et tu m'y aideras
Revient, le monstre est vaincu, hâte toi"
Ces phrases troublèrent le jeune homme et il se demanda qui les avait écrit. Un espoir l'effleura, était-ce la fille du poète? Ne lui écrirai-t-elle pas en vers? S'intéressait-elle enfin à lui? Mais le troisième vers le troublait,
il ne concordait pas avec sa version. Mais transporté de joie, il n'y pris pas garde et se dépécha de revenir. Quand il revint a l'oasis, il ne trouva pourtant pas une seule tente, ni chameau. Il tomba a genou et se lamenta, se demandant pourquoi on l'avait abandonné. C'est alors, qu'il apercu une silhouette noire sortir de derrière un palmier. Une silhouette dont il était sûr de l'avoir déjà apercu quelque part. Il l'associa inconsciemment avec la mort, la tristesse et les flammes. IL reconnut un elfe, vêtu de noir et armé d'une lance et d'un arc. Il se figea alors, reconnaissant Tenebran, l'assassin de ses parents, un jour funeste dont il se souvenait trop douloureusement. Il essaya de prendre la fuite quand Tenebran l'attrapa par le col...
Earyldor hurla et sortit son sabre, qui fut paré avec une facilité déconcertante, et tomba de sa main. Mais il s'attendait à voir un sourire sadique sur le visage, pas des larmes de joie accompagné d'un sourire!
Tenebran l'aida à se relever et lui parla:
<<C'est moi qui t'avait sauvé dans la caverne, sachant que personne d'autre ne serait venu à ton secours. C'est moi qui ai laissé la lettre, et c'est moi qui suis là pour t'accueillir alors que les Lar'aq t'ont lâchement abandonné, juste parce que tu étais un demi-humain. Ils avaient manigancé cela parce que tu étais différent d'eux. Joins-toi à moi, j'ai compris ta douleur et je veux me faire pardonner pour avoir .. tué ton père.(La voie aiguë troubla Earyldor mais il frémit d'indignation devant ces paroles)
- Vous n'êtes qu'une pourriture! Quelle sorte d'homme êtes vous pour tuer votre camarade simplement sur ordre d'un conseil de soi-disants sages! Et ma mère? Croyiez-vous que je ne l'aimais pas?
- Comment peut-tu oser dire cela(Elle enleva sa capuche et le tissu devant sa bouche, découvrant une tête de magnifique "jeune"femme elfe
de cheveux brun et aux yeux bleus, la poitrine étant en fait cachée par l'ampleur de l'habit)! Je ne pouvai supporter de voir ton père dans les bras de ta mère et je m'aperçois que je m'étais trompée dans mes actions meurtrières! Je viens te demander pardon et te proposer de te prendre sous ma tutelle pour me faire pardonner. Si tu veux parcourir le monde sans moi parce que tu doute de la noblesse de mes sentiments, fais-le. Mais le clan te retrouvera et te tuera pour ne pas laisser de témoins. De plus tu sera rejeté de tous, chez les elfes comme les humains! Chacun d'eux verra en toi l'autre race et ses défauts,
espèce de... brute!... Oh, je ... pardon ca m'est sorti tout seul...
Je suis désolée mais c'est surement ce qui t'arrivera si tu continues de cette manière. Viens avec moi. S'il te plait.
- Je... Vous... Très bien.
Et les larmes coulèrent....
Par Thor Lotus/Delturril le 23/1/2003 à 14:18:22 (#3083798)
Earyldor passa donc les années suivantes en compagnie de Tenebran, la belle elfe au coeur taché du meurtre de son bien-aimé,bien qu'il ne lui faisait pas entièrement confiance. Elle apprit à Earyldor le maniement des lettres elfiques et humaines. Et un jour elle lui offrit les deux lames de son défunt camarade Noctil. C'étaient des épées magnifiquement ouvragées, mais ressemblant plus à des sabres fins à cause du bout de la lame très légèrement plus large qu'à la garde. Un serpent était représenté en or fin sur la lame et un saphir ornait la garde.
Celle-ci se différenciait sur les deux épées: l'une représentait une serre d'aigle et l'autre une patte griffue de loup, d'où le nom des épées, Rhapasil et Luphur, signifiant griffe et serre, gravé en runes d'une langue plus ancienne encore que les elfes. Tenebran appris alors les danses de guerre elfiques à Earyldor, telle que la Tornade aveugle ou la danse du sang. Ces pratiques étaient bannies dans les autres tribus, seul le clan d'elfes belliqueux de Finellan et Tenebran les avait conservées et les pratiquait encore pour célébrer . Earyldor aimait cependant plus chanter et écrire que d'user de ses épées, au grand dam de son tuteur. Elle croyait devoir faire du fils de son amour un grand guerrier plutôt qu'un poète et l'encouragea à poursuivre ses exercices d'escrime au lieu de ceux des lettres, pour parfaire l'art du combat ambidextre, du combat à deux mains.
Elle lui offrit alors une tunique telle qu'elle la portait, noire comme la nuit, mais Earyldor la teinta de vert, laissant seulement quelques endroit
en noir. Parmi ces endroits, il laissa celle ou la tunique touche le torse au niveau du coeur, voulant peut-être ainsi prouver qu'il se souvenait encore de l'évènement tragique. Il mit les fourreaux des épées à leur endroit,
l'un dans le dos, l'autre à la taille, un couteau dans chaque botte et dans sa ceinture au dos. Il ne portait cependant pas de cape. Cette tenue plut beaucoup à Tenebran, qui frétillait de joie. Mais Earyldor retourna dans sa chambre et broda les paroles d'une chanson elfique sur la mort et la dureté de la vie sur un bout de tissu qu'il voulait fixer à sa ceinture, quand Tenebran entra:
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Pendant la chasse, ils se sentirent mal à l'aise. Il n'y avait plus de bruit, tout était trop silencieux malgré la nuit. Ils se séparèrent, mais peu après, Earyldor entendit Tenebran crier. Il vola a son secours pour la retrouver plaquée au sol par un elfe noir aux cheveux blancs. Ne voulant
pas la laisser devenir une esclave, il lanca un couteau vers la tempe de l'elfe noir, le touchant et ainsi le tuant sur le coup.
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Mais il remarqua des larmes dans les yeux de Tenebran qui restait accroupie. Il se mit à genoux devant elle, se demandant ce qui lui arrivait.
C'est alors que Tenebran l'enlaca, pleurant encore. Elle le fit s'allonger en l'embrassant et il se laissa faire, ne comprenant toujours pas. Après une nuit agitée, en oubliant tout le danger, il se réveilla à ses cotés. Mais lui était ligoté et elle continuait de pleurer, lui demandant pardon. Alors, il vit des elfes noirs sortir des arbres, plissant les yeux sous la lumière du soleil, et il n'osa comprendre. Pourquoi était-il le seul ligoté?
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Il ne put continuer, les elfes noirs l'ayant baillonné. Son regard montrait une expression d'horreur quand il vit un elfe brandir son épée au-dessus de la tête de la jeune elfe trop occupée à pleurer. Un son mat. La perte d'une amie. Les elfes noirs installant un bivouac. Tout s'enchaînait si vite
pour Earyldor. Il se lamenta sur son sort à nouveau. Trahi de tous il ne trouva plus la force de continuer et il s'endormit, désespéré, autant que la situation dans laquelle il se trouvait...
Par Thor Lotus/Delturril le 23/1/2003 à 14:20:11 (#3083814)
Chantelame se réveilla dans une cellule de prison, ne semblant pourtant pas elfique. Un horrible mal de tête le tenaillait et il ne savait plus exactement pourquoi il était ici. Une odeur rance ambiante ne faisait rien pour l'améliorer. Il essaya de se souvenir des évènements.
Les elfes noirs le portaient à tour de rôle sur leur dos, lorsqu'une nuit, pendant la marche, ils tombèrent dans une embuscade, chose rare pour un elfe. Des brigands de tout poil déferlait par dizaines pour maîtriser les guerriers.Les elfes noirs furent massacrés et un violent coup de massue sur sa tête avait manqué le faire s'évanouir. Celui qui semblait alors être
le chef des brigands s'avanca et demanda la raison de sa présence. Sous sa demande de l'achever, les voleurs éclatèrent d'un grand rire. Ils lui répondirent qu'il était bien trop précieux et qu'il serait vendu comme esclave. Après cela, tout ce dont il se souvenait était les faces abjectes des bandits et une vive douleur dans l'arrière de la tête.
Le chef des bandits, un vieil homme massif et borgne à la moustache blanche, vint dans sa cellule et lui dit qu'il lui faudrait affronter d'autres prisonniers afin de sélectionner les meilleurs esclaves. Earyldor demanda
à disposer de ses armes, mais on lui répondit qu'il les aurait seulement si son prochain maître l'autorisait, et on lui donna un violent coup de pied.
Quand on le fit entrer dans l'arène, une intense sensation de désespoir s'empara de lui. Tout lui semblait vain, il agissait comme un robot, sans lâcher un mot. Il pris deux sabres de maigre facture et s'élanca contre son premier adversaire, un halfelin (un humanoïde de 1m20). Le pauvre tremblait de peur et l'abbatit sans peine en une fracton de seconde, sous les hurlements de joie du public. Mais quand il vit cette petite dépouille,
une plaie béante au cou, morte par sa faute, il se souvint des paroles qu'il avait jadis prononcées, en parlant à la défunte Tenebran:
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Voyant son hésitation, plusieurs brigands le forçèrent à boire un breuvage abject. Il voyait le monde en rouge et il se sentit pris d'une folie meurtrière. Du sang, du saNG, DU SANG! Une voix martelait dans sa tête et il se mit en quête de sa prochaine cible. Un nain y passa, deux elfes et même un ogre. Mais il n'y en avait jamais assez pour Earyldor, ou le monstre sanguinaire qu'il était devenu! Si bien qu'il commenca à voltiger dans les tribunes du public. Les brigands, désemparés face à tant de haine et désarmés, se firent massacrer. Après un long sillage tracé dans le sang, il arriva devant le chef et une table ou reposaient ses épées. Armé des sabres, il se jeta sur le chef, le transformant en pulpe sanguinolente. Prenant ses sabres et son équipement précieux, il sortit du repaire en courant, sachant que le reste des brigands ne lui ferait pas de cadeau en l'attaquant lâchement avec des arcs et l'écrasant sous le nombre. Il aperçu alors une sortie secrète derrière le "trône" rudimentaire du chef. Un escalier ne lui fit pas peur, mais ses sens était troublés par la drogue des brigands et il lui sembla monter pendant une éternité. La sortie se dévoila enfin, mais la dernière marche recelait un piège et il prit une flèche empoisonnée dans l'épaule. Il continua pourtant essayant de mettre le plus de distance possible entre les bandits et lui. Une clairière s'offrait à lui et il coura dans la forêt. Il finit par apercevoir une chaumière mais il l'atteignit pas, le poison le terrassant...
Il se réveilla dans un lit avec son bras bandé. Cette scène lui rappelait pourtant Tenebran, lorsqu'elle l'avait sauvé de l'homme scorpion et le désespoir s'empara de nouveau de lui. Un vieil homme, armé d'une robe verte, entra.
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Il ne revenait toujours pas du massacre qu'il avait occasionné,
il était devenu un meurtrier, il était comme eux, les assassins elfes envoyés pour son père. Son bout de tissu sur lequel était inscrit les paroles de la chanson était maintenant rouge sang au lieu de noir deuil.
Ce druide était sympathique mais Chantelame ne voulait pas se lier d'amitié avec lui. Trop de trahisons avaient bouleversé sa vie et il ne voulait pas en souffrir d'une autre. Il n'aurait plus d'amis. Non.
Jamais plus.
Par Thor Lotus/Delturril le 23/1/2003 à 14:22:08 (#3083831)
Une sensation de bien-être emplissait Earyldor, malgré ses profondes réflexions, qui, elles, étaient remplies de désespoir. Le bain dans la source sacrée des druides lui était agréable mais il devait faire attention de ne pas se faire remarquer par l'un d'eux, car ils en seraient courroucés à cause, justement, de la sainteté de la source. Il crut voir quelque chose bouger près des arbres et une dryade pointa le bout de son nez. Ces créatures à l'allure d'une jeune femme insolemment belle étaient les esprits d'un arbre et les protectrices de la forêt. Mais celle-ci fut surprise par l'expression de tristesse sur le regard de Chantelame, elle qui était habituée aux visages admirateurs et ravis de la voir. Elle s'approcha mais Chantelame l'ignorait froidement et la dryade en fut déçue. Une question de sa part resta sans réponse... Elle vint alors se baigner avec lui, ne montrant que peu de pudeur. Cette fois-ci, Earyldor montra un intérêt plus vif mais se ressaisit et essaya de se replonger dans ses réflexions. La dryade, pourtant, se rapprochait inexorablement, le troublant de plus en plus. Et, tout a coup, elle émergea devant lui, un grand sourire se profilant sur son visage. Désemparé, il ne sut que faire, mais elle prit l'initiative en l'embrassant tendrement. Il se laissa faire, ses pensées troublées par un quelconque enchantement. Se laissant aller aux plaisirs de la luxure, il n'entendit pas les pas approchants. L'apparition d'un druide et la disparition de la dryade. Indignation, réunion de ses congénères puis bannissement d'Earyldor. Cela ne le touchait plus. Il n'y prit pas garde et voyagea jusqu'à atteindre une grande ville.
En voyant la ville, il fut grandement surpris. Jamais encore il n'avait vu une aussi grosse agglomération d'habitations. Il se perdit souvent avant d'atteindre une auberge. Mais il fut jeté dehors, le tavernier ayant appris
l'absence de pièces d'or dans sa poche. Il dut alors se trouver un travail, mais personne ne voulait d'un "elfe efféminé et sorcier", d'un "oreilles pointues" ou encore d'un "rêvasseur". Il passa plusieurs jours a dormir par terre, mendiant et cherchant un travail. Mais un jour, un mage passa devant lui et remarqua ses magnifiques sabres. Il lui proposa de le mettre à l'épreuve comme garde du corps. N'ayant pas le choix, il accepta. Pour le tester, le mage le mit en face d'un de ses gardes du corps. Le combat fut rapide, Earyldor le désarmant dès sa charge, mais il s'arrêta là, demandant au mage, Ctud'an le devin, d'épargner l'homme. La réponse fut négative, car il voulait des gardes capables de tuer. Chantelame se retourna, demanda pardon a l'homme terrifié et le décapita. Puis il se laissa tomber à genoux et se tint la tête des deux mains. Cette action ne plut pas beaucoup au devin mais il le prit tout de même. Ainsi commença une longue série de meurtres pour Chantelame. Le mage lui offrit un bracelet magique. Quand il le mit, le sorcier lui révéla son véritable pouvoir. Il ne pourrait plus s'empêcher de le servir et de combattre jusqu'à la mort. Quand il essaya de l'enlever, il remarqua des liens magiques qui le liaient à lui et qui l'empéchaient de le retirer, et il supplia au magicien de lui permettre de l'ôter. Mais celui-ci ricana, se gardant bien de lui révéler le chemin de la délivrance. Il remarqua pourtant au cours des deux mois qui suivirent,
qu'Earyldor excellait dans la discrétion suite a son agilité et sa grâce féline. Et Chantelame devint ce qu'il détestait le plus au monde, un assassin. Ctud'an en avait trois, une femme, Daela, qui usait de ses charmes afin de s'approcher de la victime et de sélectionner soigneusement le moment idéal, Noobing, un gnome,virtuose de l'arbalète et inventeur de sa lunette de précision rudimentaire et de beaucoup d'autres objet bizarroïdes, et Earyldor, qui serait l'assassin silencieux, frappant de nuit, usant de divers poisons et d'actions discrètes. Les contacts avec sa collègue furent brutaux: elle ne le supportait pas et s'eloignait le plus possible de cet elfe"indigne". Le gnome par contre lui était sympathique et il était évident qu'il n'était pas un psychopathe décérébré, malgré le fait qu'il pratique ce métier par désoeuvrement. La première mission d'Earyldor fut d'assassiner un noble dont le seul crime était d'avoir levé le regard quand Ctul'dan était entré au siège du gouvernement. Il se faufila donc de nuit dans la villa, évitant gardes et pièges pour arriver à la fenêtre barrée de la chambre du noble.
Il dévissa un pot et laissa échapper quelque araignées mutantes, dont les glandes de toxines avaient été améliorées afin d'être suffisantes pour tuer un homme, puis il jeta un petit cube, donné par le mage et attirant les araignées , près du lit de la victime. Puis il se retira et apprit grâce au talent divinatoire de son maître que sa mission avait été un succès. Il se retira immédiatement dans ses quartiers pour écrire afin de s'échapper de la dure réalité. Les chansons furent écrites sous l'enivrante odeur de l'encens-drogue qu'imposait le mage. Ainsi il s'assurait la relative
loyauté de ses troupes, à cause de la rareté de la drogue. Le désespoir s'empara à nouveau de Chantelame, il n'avait pu empêcher de tacher ses mains à nouveau de sang...
Par Thor Lotus/Delturril le 23/1/2003 à 14:25:07 (#3083857)
Il hésite à finir et à aller jusqu'à dix car il est persuadé que personne ne lit ses textes! :rolleyes:
Prouvez lui le contraire!
Par Komrad Nyrh le 23/1/2003 à 14:26:59 (#3083874)
Oui, l'histoire est bien, mais je pense qu'il ne faut pas se presser d'arriver en fin de chapitre, et donc donner plus de détails au lecteur.
Bien sur ce n'est que mon avis, mais bravo tout de même à l'auteur ! :)
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