Jeunesse perdue

Par Skan le 16/1/2003 à 22:32:06 (#3038099)

Je me lève aujourd'hui avec la tête lourde, je tenais mieux l'alcool autrefois, mes articulations me font mal, moi qui sautait d'un bond hors de chez moi. Je m'habille lentement en regardant le soleil se lever par ma fenêtre, je n'aurais jamais cru pouvoir être ému par ce spectacle. Je passe la porte et me dirige vers Svasud Faste, ma soif de sang est toujours là au fond de moi, mais elle est moins violente, moins urgente.
Je suis usé, vieilli, je n'ai plus rien du jeune assassin qui écumait les champ de bataille, la vigueur a quitté mes bras et ma barbe est devenu terne. Mes armes que je considèrais comme le prolongement de mes membres, me semblent aujourd'hui lourde et peu maniables.
Je regarde mon visage dans l'eau du lac et me rend à l'évidence, je suis devenu trop vieux pour servir le royaume.

C'est décidé cette nuit je répondrais à l'appel.

Le soir venu je sens cette force irrésistible qui me tire vers la Montagne, celle dont on dit qu'elle enfanta les trolls. Je sors de la capitale sous le regard intrigué des gardes et me dirige vers elle, cette nuit je ne résisterais pas. Me voilà à son pied, grande et majestueuse, perçant les nuages, ses flancs sont couverts de neiges éternelles. Je la sens qui m'appelle, au sommet, oui, c'est là que je dois me rendre. Pendant des heures je gravis ses pentes raides, à trébucher à tatonner dans le noir. Le matin me surprend alors, mais je n'ai pas sommeil, je ne connaîtrais pas le repos tant que je ne serais pas monter la haut, inlassablement je continue ma route, au jour succède à nouveau la nuit et je continue mon ascension, je dois savoir, plus rien ne pourrait m'en empêcher. Au milieu de la nuit me voilà enfin en vue du sommet, le toit du monde, le vent souffle et me murmure de sombres paroles. Pris dans une transe subjuguant tous mes sens je me déshabille et monte sur le sommet avec ma seule dague, je marche dans la neige et le vent hurle à présent, mais je n'ai pas froid, je me sens fort.
Soudain tout est clair, je sais pourquoi je suis ici, pourquoi je suis monté, je prends ma dague et passe ma langue sur son tranchant, le sang coule dans ma bouche et sur ma barbe, le goût en est réconfortant.
Je me met à genoux dans la neige et monte le regard aux cieux. Je murmure alors aux dieux la raison de ma présence :
"Je vous ai bien servi mais je ne peux faire plus, accordez moi le repos du Valhalla"
Se faisant je pose ma dague sur mon coeur et rassemblant mes forces je m'apprête à m'envoyer dans la demeure de mes ancêtres.
Alors que j'enfonce ma dague au plus profond de mes entrailles, un halo bleu m'envahit, et je perds tout contrôle de mon corps, le halo me remet debout et me porte dans les airs. Je regarde naïvement ma poitrine et voit ma dague enfoncée jusqu'au manche dans mon torse. Autour de moi le vent semble tomber et l'air devient chaud, une brume se lève. Devant moi une lueur apparaît, d'abord insignifiante, elle grandit, jusqu'à prendre l'image du femme d'une beauté indescriptible, dans un éclair, elle prend consistance.
S'approchant de moi, elle me sourit, elle passe ses mains sur mon torse et rive son regard dans le mien.
Je lui demande alors si j'ai accompli le grand voyage, si elle est une valkyrie, elle éclate d'un rire cristallin dont le son m'émerveille.
Je lui demande qui elle est, mais en guise de réponse elle pose son doigt sur ses lèvres pour me faire taire. Elle agrippe le manche de ma dague et la retire lentement, ma blessure se referme alors.
Autour de moi le halo bleu se dissipe, mais la femme est toujours là en face de moi. Au delà de toutes sensations monte en moi le plus pur des désirs. Elle m'enlace alors et colle sa bouche sur la mienne, ne pouvant résisté je cède à mes pulsions et s'ensuit une nuit que je ne saurais décrire. Je me réveille allongé au pied de la montagne, mes habits et mes armes à côté de moi. Lentement je me lève, hébété je commence à m'habiller, c'est alors que je sens que quelque chose à changer, mes vêtements me semble léger, mon corps ne me fait plus souffrir, enhardi par ces sensations je m'étire, et me rends compte que j'ai retrouvé toute ma souplesse. En regardant de plus près mes mains et mon corps, je ne peux y croire, j'ai retrouvé la vigueur de ma première jeunesse. C'est alors que je sens monter en moi comme une flamme, une soif de sang irrépressible, un besoin de trancher dans la chair. Me rendant rapidement à Svasud faste, je prends le plus court chemin vers les portes d'Odin, et me rue sur les premiers étrangers que je croise, après les avoir égorger. Je regarde en direction de la Montagne et hurle : "Midgard Oh Midgard ! Comme tu es belle !"

Par Shin-deTyl- le 16/1/2003 à 23:46:55 (#3038557)

s'ensuit une nuit que je ne saurais décrire

en effet le pauvre vieillard a fait un malaise cardio-vasculaire lorsque la valkyrie à dégraffer son corsage...il n'a donc rien a décrire :p

mais bon une bonne petite crise cardiaque ca revigore même les assassin sénile le voila prêt a perforer les artère pendant au moin 2 ou 3 jours.

Par hogar le 17/1/2003 à 1:32:02 (#3038996)

Trés beau texte :lit: :lit:

une suite :) ou des souvenirs d'un temps plus jeune ;)

/bow

Par Skan le 17/1/2003 à 8:54:36 (#3039706)

Gni c'était pas un papy non plus, la cinquantaine stout.

Par Clemence Naerth le 17/1/2003 à 10:29:32 (#3040199)

:lit: :lit:

Bon tu est redevenu Skan mais surtout t'arretes pas d'écrire :)

Par Fr34kette le 17/1/2003 à 10:47:03 (#3040324)

http://www.cafeduweb.com/images/vieillard.jpg


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http://www.star-interviews.com/images/dave-draper-muscle-beach.jpg

Ptin ca a lair de marcher ton truc :eek: :eek:
Donne moi ladresse de la pouf qui ta revigoré le zgueg !