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Chronique (Tuk Greybeard)

Par THEPP le 12/1/2003 à 23:42:33 (#3006852)

L’espion.

Les contrées avoisinantes n’avaient rien de rassurant, le brouillard s’était levé depuis peu, mais la pluie avait fait son apparition.
Retrouvant les réflexes de chasse que son père lui avait appris dans sa jeunesse, Tuk se glissait d’arbre en arbre approchant lentement de la citadelle de Dun Crauchon. Celle-ci était une place forte Hibernienne mais sa situation proche des frontières la rendait très vulnérable. Pour l’heure les force Midgard l’occupait.

Qu’est qu’un clerc pouvait bien faire seul en territoire ennemi. Il se le demandait lui-même. Son expérience comme aumônier dans un groupe d’éclaireur lors des affrontements dans le val de Quartz lui avait laissé ce goût pour l’exploration et disons-le un grain de folie. Mais c’était si excitant de savoir que là, non loin, pouvait se trouver un assassin dissimulé dans les ombres prêt à faire de vous sa proie. Et puis, il n’était pas une proie si facile, les sortilèges qu’il possédait sur le bout des doigts ainsi qu’une grande capacité de course l’avait souvent sorti des situations les plus périlleuses.

Il pouvait maintenant distinguer le visage des guerriers vikings qui patrouillait sur le pourtour de la place forte. Mais l’activité était faible, cantonnée aux simples patrouilles de routine. En plus, il semblait que ce coin d’Emain Macha était désert, pas le moindre ennemi en vue. Il était peut-être temps de rentrer.

Sur le retour, son attention se relâcha quelque instant, ce sont ces secondes qui peuvent être fatales. Celle où l’esprit à déjà rejoint un havre alors que votre corps se promène toujours dans un endroit plus que dangereux. Mais il se fait que pour cette fois la chance devait sourire au père Greybeard.

Alors qu’il passait derrière un gros chêne, il tomba nez à nez avec un Lurikeen, une race d’être de petite taille au service d’hibernia. Celui-ci semblait pour le moins aussi surpris que le clerc et contre toute attente s’enfuit à grande enjambée vers des contrées plus sures. Rapidement remis de sa surprise Tuk incanta un sort de paralysation qui cloua sur place l’infortuné Ranger.
Dans un premier temps, il pensa le tuer en faisant appel à la foudre divine et à sa fidèle masse, mais revenu à de meilleurs sentiments, Tuk s’approcha du jeune Hibernien. Ce n’était qu’à peine une recrue, qui se serait fait massacrer même dans les vaux. Il décida donc de l’épargner et se contenta donc de le saluer en s’éloignant. Il espérait qu’un jour un Hibernien ou un Midgard aurait autant de compassion pour ce pauvre prêtre stupide qui vient espionner seul les citadelles ennemies.

Notes confièes par un espion celte

Par THEPP le 12/1/2003 à 23:44:18 (#3006866)

La Leçon


Les ordres étaient simple et précis. Restes en nos frontières et assures la sécurité intérieure de celle-ci.
Alors qu’il s’aventurait par delà la porte de Druim Luigen les mots résonnaient encore dans ses oreilles.
« Et puis zut, je comprends pas pourquoi, il faut être grand pour découvrir le monde. Je suis sur que je pourrais avec mes flèches abattre une dizaine d’Albionnais ou de Midgard avant même qu’ils se rendent compte de ce qui leur arrivent. » pensait Vroom.
A force qu’on lui dise qu’il était petit, le jeune ranger Lurikeen avait développé une aversion vers tout ce qui pourrait être en rapport avec sa taille. Ainsi, si ses maîtres avait voulu développer chez lui une plus grande discrétion, il n’avait jamais voulu en apprendre le moindre rudiment. Il se voulait fort et donc s’était concentré sur son rapport magique avec la nature et ses capacités à foudroyer l’ennemi par ses flèches.
Il se sentait fort et en parcourant les premiers mètre le séparant des protections du fort, il sentait en lui les battements de son cœur s’accélérer, non pas de peur mais d’excitation. Pendant de longues minutes, il marcha au travers de cette nature si sauvage et si enivrante. C’est là qu’il entendit pour la première fois les cris d’étranges créatures, cela ne lui semblait pas des plus amical mais comme il voyait au loin un château sur lequel flottaient les couleurs d’Hibernia, il se rassura en pressant le pas.
Ce n’était qu’une place forte, importante peut-être vu le nombre de garde mais une place forte des plus banal dans sa vie faites de patrouilles et de soldats de gardes.
Vroom n’avait que faire de ces fonctions routinières, et la sérénité des lieu lui rendit l’envie d’aller voir si plus loin on pouvait trouver un peu d’aventure. Alors qu’il quittait les lieux, il fit la rencontre d’un Firbolg qu’il salua.
« Bonsoir Firbolg, c’est une sacré belle journée n’est-ce-pas ? »
« Salut petit être, tu crois que c’est une belle journée ! Ne pense pas cela. Nombre d’entre nos frères sont encore tombés pour défendre nos frontières. »
« Tombé, il y a donc des combats, un endroit où mes flèches pourrait servir Hibernia, un endroit ou je pourrais montrer mes talents d’archer,…. »
Le géant s’était mis à sourire. « Je suppose que tu plaisantes, que tu sois arrivé jusqu’à ce fort relève déjà de l’exploit, alors si tu veux te rendre à Dun Crauchon il faudra d’abord que tu refasses le plein de chance. »
« De quel droite dites-vous ça, ce n’est pas la taille qui fait la force des gens mais leur esprits et le mien est fort »
« Hola, ne t’énerve pas, ce que je disais c’est pour ton bien. Je t’offre de te ramener dans nos terres en sécurité mais si c’est le suicide que tu recherches, je n’ai pas le pouvoir de m’opposer à ta bêtises »
« Grand….. et puis zut, je vais vous prouver que vous vous trompez, je m’en vais de ce pas à Dun Crauchon défaire une dizaine de nos ennemis »
Le Firbolg partit d’un éclat de rire sonore.
« Hahaha…. C’est par là. Ne t’inquiète pas trop si tu te perd pas en route nos ennemis te feront le cadeau d’un retour précipité mais mortel…. Hahaha »
Et hop voici le jeune ranger en route vers Dun Crauchon.
Plusieurs heures plus tard, Vroom avait depuis longtemps regrettait de s’être embarqué dans cette aventure, bien sur il ne pouvait laissé ce grand dadais l’impressionner, il avait depuis longtemps quitté les routes pour se faufiler d’arbre en arbre attentif au moindre son, au moindre mouvement. Il s’était même surpris à utiliser le peu de savoir de dissimulation qu’il avait retenu de ses maîtres.
Il avait déjà visiter 2 autres place fortes mais aucune ne s’appelait Dun Crauchon, finalement regardant encore une fois la carte qu’il avait empruntée à la bibliothèque de TirNaNog, il se rendit à l’évidence, il était perdu et la nuit commençait à tomber.
Il parvint à contenir ses larmes et mordit dans ses lèvres pour se redonner contenance. Ce n’était pas le moment de craquer, si prêt du but. Il décida donc de s’endormir dans un arbre et d’y passer la nuit à l’abri des prédateurs et des ennemis.

Tôt le lendemain après une nuit agitée, il commença par observer les alentours pour découvrir qu’un citadelle se dressait à quelques lieu de là, si seulement, il avait pensé plutôt à grimper dans un arbre. Il décida de rester encore un peu dans son arbre car un brouillard important cachait le fond des vallées et il lui fallait connaître les lieux avant de s’y aventurer. La pluie qui succéda au brouillard matinal l’obligea à rester encore un peu de temps à l’abri de son arbre. Quand enfin la vue fut dégagée, il vit que la route était libre et qu’il pourrait se rendre à Dun Crauchon s’en problème.

Il sauta de l’arbre sans trop prendre attention au monde qu’il l’entourait et surtout pas à cet Albionnais qui s’était faufilé à quelques pas de là. Tout son corps était recouvert d’une armure de maille et le sourire qu’il arborait ne lui prédisait rien de bon. Fini les prétentions d’écraser tous les ennemis sur son passages en tout cas pas au corps à corps. Une seule alternative, s’enfuir, pas de manière définitive mais de manière un peu de distance entre lui et son ennemi. Faisant appel à la force de la nature pour décupler sa course Vroom couru se mettre à l’abri.
Mais sa course fut rapidement stoppée, l’étranger avait utilisé un étrange pouvoir qui l’avait soudainement privé de ses mouvements. Le Clerc, comme l’appris Vroom par après, apparu dans son champs de vision et commença une incantation, des éclairs parcourant ses doigts.
En fermant les yeux, le ranger pensait sa dernière heure arrivée, mais bizarrement rien ne se passa. Lentement, il souleva les paupières pour voir le clerc s’éloigner dans la plaine et lui faisant des signes. Enfin alors que l’ennemi avait disparu, il récupéra l’usage de ses membres.

Quelques minutes plus tard, il croisa un groupe d’elfe auxquels il ne refusa pas le droit de le raccompagner en sécurité, au contraire, il leur en fut reconnaissant.
Pendant de longues journées et même des mois, cette histoire lui avait trotté dans la tête se demandant encore pourquoi le clerc l’avait épargné. Finalement, il en vint à la conclusion de le clerc n’avait pas voulu taper un plus petit que lui et donc que c’était sa taille qui l’avait sauvé. Mais là ne s’arrêtait pas ses conclusions, si tous étaient comme ce clercs, il pourrait en tirer avantage car si on le sous-estimait, il pourrait d’autant plus surprendre par sa puissance lorsqu’il en ferait usage. Enfin c’est cette version qu’il donnait à ses amis.
Pour sa conscience, il repensait à ces événements, il repensait aussi à sa stupidité, il y a un temps pour tout et rien ne vaut l’expérience de vos pairs. Il faudrait qu’il apprenne à mieux écouter ses maîtres et à respecter leur enseignement. Il était heureux que ce clerc lui ait donné cette leçon sans pour autant lui donner la mort. Si un jour, il devenait lui-même un maître, il espérait être capable d’une telle mansuétude.

Vroom Koupich (Ranger)

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