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Harmonie d'un RĂŞve

Par ~Lethe~ le 8/1/2003 Ă  12:35:29 (#2971617)

Ses doigts effleuraient avec une sensuelle douceur chacune des cordes de sa harpe, elle en sortait des sons purs et doux, plongée dans une douce mélancolie, elle se sentait bien, là.

Bientôt elle ouvrit les yeux, recommençant cette douce mélopée, elle se trouvait entourée d’une verdure luxuriante où elle pouvait y voir, tout en continuant de pincer les cordes, des arbres centenaires, une lumière légère et le vent s’engouffrant dans ses cheveux lui portant le doux parfum des milles fleurs se trouvant au sol.

Tout cela tournait autour d’elle, pourtant elle était il y’a peu en sa demeure, et à présent au beau milieu d’une foret luxuriante, elle n’en avait que faire, sa musique la transportait, elle se sentait bien.

Le tonnerre retentit au loin, la sortant de sa douce torpeur, elle se releva brusquement, rouvrant à nouveau les yeux, à présent elle se trouvait dans un lieu désert et froid, elle semblait réalisée, la musique achevée, qu’elle n’était pas dans un lieu normal, elle avança semblant faire un pas vers un chemin, quittant le siège se trouvant près de sa harpe, mais elle s’arrêta aussitôt.

Du sang.. elle regarda le long de sa jambe ou elle avait sentit cette douleur, un fil, un fil venait de lui ouvrir la cuisse, relevant ses yeux avec horreur, elle vit alors qu’elle était entourée d’une toile de fils, des fils de soie coupantes, qui à chaque pas la lacéreraient et la couperaient.

Ses yeux se posèrent sur ses poignets, à présent ils étaient entourées de ses fils, comme prisonnière dans la toile d’une araignée, elle ne pouvait plus bouger..

Le vent se mit alors à souffler, mais les fils ne bougèrent pas, seuls les cordes de la harpes se mirent à vibrer sous le souffle du vent, commençant alors une sorte de requiem mortuaire..

Le tonnerre retentit Ă  nouveau.

En sursaut et en sueur, la jeune fille sortit de ses rêves, elle haletait, semblant se remettre de cette horreur, de cette vision, elle posa la main sur ses joues, essayant d’interpréter cela mais à quoi bon, comment pouvait-on interpréter les rêves ?

Elle se rallongea dans son lit, essayant de se remettre de ses émotions, fermant les yeux, elle se décidait à rejoindre le sommeil qui lui était du, mais elle n’avait pas fait attention, à ce qui bientôt la tira de sa douce rêverie qui allait s’annoncer, la harpe, elle continuait son requiem dans le salon, dans son salon.

Elle se releva, prise de panique, quÂ’Ă©tait-ce ? Devait-elle y aller ? Elle sentait tout son ĂŞtre faillir sous cette musique mortuaire quÂ’elle ne sÂ’expliquait pas provenant de son salon.

Elle avait peur, mais elle ne pouvait rester ainsi à l’écouter, à présent elle était bel et bien réveillée.

Elle se glissa hors de son lit, marchant d’un pas léger sur le sol, ne voulant indiquer par cela son réveil, sa main se crispa sur la poignée de la porte, et pourtant elle devait l’ouvrir, elle le fit alors lentement, doucement.


Elle tira bientĂ´t la porte vers elle, non sans bruit, que pouvait-elle y faire ? Elle devait de le faire, elle se devait de savoir.

Elle avança dans la pièce, la nuit y régnait, mais une fenêtre la berçait de la lumière argentée de la lune, son regard bien sur se porta sur la Harpe, voyant ses cordes bouger malgré l’obscurité et surtout malgré que personne ne soit autour.

Un autre pas, pour se diriger vers cette Harpe, sa Harpe.

Du sang..

Son regard se porta sur sa cuisse, un fil.. son regard se posa à présent sur le reste de la pièce, une toile..

Un tisseur de rĂŞve..

VoilĂ  ce a quoi elle avait affaire.

Une masse bougea près d’elle, elle tourna lentement la tête vers elle, un geste brusque sans voir un des fils pouvait lui entraîner la mort.

Il était là devant elle, encapuchonné de noir, elle ne voyait rien de lui que ses yeux rouges qui miraient dans le noir de cette capuche.

Elle ne prononça aucun mot, attendant, que pouvait-elle faire contre lui ?

Par Cynthea VahlenKendel le 8/1/2003 Ă  12:50:33 (#2971747)

:lit: :chut:

Par Tisseur de RĂŞves le 8/1/2003 Ă  13:39:39 (#2972135)

Il avait passé plus de temps a tisser ce rêve qu'il en avait mis pour aucun autre. Il l'avait fait a la fois beau et horrible, apaisant et blessant, calme et agité. Il avait choisi les plus beaux fils vitaux qu'il avait put trouver , les avaient coupés, un a un, et en avait fait une parure. Puis pour achever son oeuvre, il avait pris son propre fil et l'avait ajouté a la parure. Cette nuit là, il la lui avait passée autour du corps et elle était devenue liée a lui jusqu'a ce que casse la parure, jusqu'a ce que se casse le fil du tisseur. Pour l'Eternité.

Le rêve était terminé, mais maintenant, elle pourrait le voir. Il se mit a la harpe et attendit qu'elle arrive. Il jouait exactement de la même facon qu'elle, ses longs doigts effilés efleurant a peine les cordes de l'instrument, les notes qui sortaient etaient pures comme l'âme de celle qu'il copiait.

Elle était la. Elle avait peur. Elle était tombé dans sa toile. Il s'approcha d'elle et on n'aurait sut dire s'il volait ou s'il marchait, s'il avancait ou s'il reculait, s'il bougeait.

Il la touchait presque maintenant, et il arrêta de se déplacer. Il étendit le bras et sortit de sa manche une main d'une longueur irréelle, comme il aurait fait sortir une planète du néant. Il lui caressa la joue.

Elle serait sienne.

Par ~Lethe~ le 8/1/2003 Ă  19:34:40 (#2975295)

Elle ne bougait pas sentant sa main sur sa joue la caresser, elle tremblait de tout son ĂŞtre, et lui, il Ă©tait si puissant il aurait pĂ» la briser en un instant, en un fil.

Elle fremissait, il le sentait, ses lèvres ne cessaient de trembler de peur.

Ses yeux s’habituaient de plus en plus à la noirceur de la pièce et la lune irissait de ses reflets d’argent les fils si précieux. Les fils de vies.

Elle tourna pourtant ses yeux vers lui, n’osant bouger la tête, elle aurait préféré qu’il l’achève, plutôt qu’il joue avec elle, mais pourquoi. Lui, ici.

Pourquoi ne pas avoir joué avec elle dans son rêve, pouquoi ne pas l’avoir tué dans son rêve.
Si cruel et si réel à présent, elle sentait son souffle dans sa nuque, et sa main si froide sur sa joue.

Une larme coula sur sa joue et vint se heurter à la main du tisseur, elle ferma les yeux, espèrant fuir, espèrant voir la mort quand elle rouvrirait les yeux, mais après tout, il était la mort.

Les fils.. les fils présent étaient des vies, si elle venait à en couper un seul, c’est une vie qu’elle détruirait, elle était prisonnière.

Prisonnière d’un Tisseur de Rêves, mais que lui voulait-il..

Par Kalypso le 12/1/2003 Ă  13:30:08 (#3002664)

:chut: :lit: :)

Par Camelias le 19/1/2003 Ă  12:20:44 (#3052738)

:lit: :)
La suite ?

Par Camelias le 13/2/2003 Ă  12:23:04 (#3229450)

Je pense que cette histoire un peu à l'improviste, ne verra pas la fin, c'était sur une idée de moi et Lunargent, mais je n'ai pas eu de nouvelles de lui depuis quelques temps..

Je vous mets le premier jet du BG du tisseur de rêves fait par Lunargent, j'espère que certains se laisseront guider par la lecture sans trop flooder, Bisous Lunargent :)


Parfois il essayait de remonter le fil du temps, le fil de ses souvenirs. Et il n'y arrivait pas. Non pas qu'il n'ait pas de souvenirs, non, non... Mais rien de continu, rien de logique, rien a quoi se rattacher. Il ne se souvenait meme plus de comment il Ă©tait apparut.

Il avait peut etre eu une mére. Surement même. Il avait un père, ca , il le savait. Ou un maitre en tout cas. Quelqun qui l'avait aimé. Eduqué. Père lui avait fait voir a quel point il était extraordinaire. Il lui avait apprit a se méfier des autres. Ceux dont la vie ne tient qu'a un fil. Père pouvait couper ces fils la. Mais lui n'en était pas capable. Il en fut triste d'abord. Mais cela ne durat pas. Et cela ne recommenca jamais.

Père, Maitre, lui apprit qu'il avait un pouvoir peut etre encore plus grand que le sien: il pouvait tisser des histoires magnifiques, des contes émouvants , des récits horrifiants, des romans captivant et leur donner forme. Il pouvait donner forme aux visions imaginées par les esprits au repos. Il pouvait tisser les rêves. Alors que Père controlait le fil de la vie, lui controlait le fil des esprits. Maitre lui apprit a se servir de son don. Et lui sut alors à quel point son pouvoir était immense. Il pouvait controler les actions des dirigeants du monde des vivants, il pouvait inspirer les voleurs et les assassins, il pouvait rendre fou les banquiers... Père le lui apprit: son pouvoir n'avait pas de limite.

A un tel point qu'un jour il se rendit compte que bien qu'il ne pûsse couper ses propres fils, il pouvait couper ceux de Maitre. Il pouvait arrêter le coeur de ceux qui en avaient un. Il pouvait geler le sang de ceux qui avaient peur. Il pouvait dissoudre le cerveau de ceux qui réfléchissaient. Et chaque nouveau meurtre était une création. Et il s'amusait beaucoup. Et Père vint a s'offusquer de cela. Et lui en fut tres triste. Et il n'aima plus Maitre. C'etait un destructeur alors que lui était un créatueur. Et qui sait si un jour il ne viendrait pas a l'esprit du Maitre de couper le fil de son fils. Alors il prit une précaution et échangea leur deux fils en forme de boucle. Et Père disparut. Et lui était seul. Alors il ne vécut plus que dans les rêves des vivants. Et il apprit seul désormais a maitriser son art.

Cela dura longtemps. Il tissa des rêves si beaux que plus jamais les personnes qui les connaissaient n'en sortaient. Il en tissa de si horribles que plus jamais leurs victimes n'osaient se rendormir. Il en tissa de si étranges que ceux l'ayant subis crurent vivrent dans un rêve le restant de leur vie. Il en rata quelques uns, et les malchanceux sur qui cela tombait devenaient immanquablement fou. Alors il s'amusait a en rater consciement quelque fois, pour observer les résultats.

Le temps passait et il commencait maintenant a s'ennuyer. Il connaisait tout des hommes: leurs espoirs, leurs peurs, leurs pensées. Alors il cherchait des humains originaux, qu'il pourrait s'amuser à observer. Et il découvrit les plus belles âmes et les plus ignobles. Il connut les pires phantasme et les plus beaux espoirs. Mais toujours il trouvait quelque chose de déja vu, de déja entendu, de déja connu.Alors il s'amusait à corrompre le bon, à rendre possible le mauvais, à extraire les douleurs enfouies.

Et cela dura longtemps encore. Jusqu'au jour ou il la rencontra. Il l'étudiat comme il l'avait toujours fait. Cela fut facile, elle ne cachait rien, tout apparaissait en surface, tout était clair, tout était lisse, il n'y avait nulle part ou se dissimuler. Son âme était rose et douce, comme un bonbon sucré. Alors pour la premiere fois il s'endormit.

Lorsqu'il se réveilla il fut tout d'abord affolé, et il réfléchit, longuement. Et il se rendit compte qu'il n'avait pas de passé. Il se rendit compte qu'il ne vivait que par les autres. Il se rendit compte que cela l'avait rendu faible. Mais rien n'etait trop tard. Il n'avait pas de passé, il aurait un avenir!

Il voulait un enfant.

Par Kash avec des poils? le 13/2/2003 Ă  12:47:29 (#3229637)

:lit:

Par Vengeur101102 le 13/2/2003 Ă  16:55:32 (#3231456)

:lit:

Par JdlF le 13/2/2003 Ă  17:10:05 (#3231549)

Provient du message de Vengeur101102
:lit:


Franchement déprimant cette bassesse...

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copyright @ JdlF, 1986-2003.

Par Satchette le 13/2/2003 Ă  17:28:19 (#3231669)

Joli:chut: :)

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