Une fin Haruspicienne.

Par Aina Lloth ( :p ) le 16/12/2002 à 15:32:33 (#2803553)

Le Juge. Le Juge dans cette salle … Le Juge qui était venu les observer un par un par, les dépouiller de toute protection, scruter le fond de leur âme. Et ils étaient dignes. Ils faisaient maintenant partie de Ses troupes, troupes destinées à mourir mais l'Ame en paix.
La Sentence était prévisible, terriblement prévisible mais jouissive aussi. Enfin l'Humanité allait payer. Enfin toute cette vermine allait être exterminée.

Quant à la Tisseuse… Elle allait périr avec cette humanité, sa soif de puissance l'ayant poussée à la trahison. Sa fille s'était rendue compte de sa folie, la douce et terrible Jalaza, leur Maîtresse.
Rien ne pouvait plus réjouir la prêtresse que de savoir ça. Rien. Tout était achevé, accompli, les années de luttes, les siècles de luttes n'avaient pas été vains.
En dépit de ses regrets, en dépit de cet amour qu'elle n'avait jamais retrouvé, elle était heureuse en cet instant. Elle aurait aimé que Graetel ressente sa joie pour comprendre ses motivations réelles et son refus de partir. Azaël était à ses côtés comme jamais en cet instant, son fils tant aimé. Le voir en cette nuit avait été un cadeau de plus.
Les derniers jours avaient été épuisants autant émotionnellement que physiquement. Ils étaient tous au bord de l'épuisement et pourtant terriblement déterminés, la tête haute, fiers d'être Haruspiciens plus que jamais.

Une apothéose, une extase, la Fin. Quand le souffle du dragon lui enleva le sien alors qu'elle soignait DarKneS, seul un sourire accueilli cette mort tant attendue, cette mort parfaite, cette divine conclusion.



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Par Conrad McLeod le 16/12/2002 à 15:34:53 (#2803579)

Et l'Haruspice ota son déguisement draconique avant d'éclater d'un rire sarcastique. Jusqu'au bout, elle les aurait dupé... surtout cette elfe.

Toujours aussi plaisant à lire. ;)

Par Banedon le 16/12/2002 à 18:05:33 (#2805202)

Feyd-Ehlan était tombe lharuspice avait jugé quelle devait mourir. Elle fut suivit de son plus fidèle serviteur Maverick Dark, puis de Heloise.

Il ne restait plus qua appliquer la sentence décidé par le juge. Cest le visage serein et heureux davoir servit ce en quoi il croyait que sa vie prit fin sous le souffle ardent du dragon.

Le juge lavait décidé les hommes allaient tous être détruit.

Par Azaël Lloth le 16/12/2002 à 20:51:41 (#2806978)

Le Juge avait statué : tous indignes.

Alors les sombres armées se levèrent, et le ciel se voila pour ce qui devait être le glas d’une humanité condamnée. Azaël comprit que lui non plus ne survivrait pas à la sentence divine, mais peu lui importait, l’apothéose était la plus magnifique chose qu’il n’aurait jamais pu voir, et sa vie, avec elle, arriverait à son terme.

Peu avant l’hallali, il eut, pour une des rares fois de son existence, un regard ému envers sa mère, certains auraient même pu y déceler de l’amour. Il lui avait baisé la main, par ce geste il lui avait offert le peu de sentiment dont il était encore capable. Aina lui sourit, ils pouvaient partir en paix car tout était dit.

Puis le Juge, d’une voix terrible et impérieuse, donna le signal, celui de l’achèvement d’une pathétique forme de vie, qui eut pour folie de braver Ses volontés.
La mort embrassait les êtres avec passion, et leurs cœurs riaient, de ce rire cynique et sinistre qui n’avait plus rien d’humain. Ils étaient Ses enfants, les dignes porteurs de mort, libérateur d’une humanité qui ne souffrirait plus le poids de ses maux, de ses vices et de ses déviances.

Tout s’achevait enfin, tous retournaient au néant, à jamais.
Et, alors que les cors des légions du Juge sonnaient l’accomplissement de la Quatrième Prophétie, à l’instant précis ou les étendards ennemis gisaient au sol, brisés, Azaël se laissa emporter par le souffle : il tomba aux cotés de ses frères, pâle et serein…

Par Syris Choup' le 16/12/2002 à 23:53:52 (#2808843)

De somptueux textes, faciles à lire, au style précis et agréable, que de bonnes choses à regretter à présent.

Par Feu Subtil le 17/12/2002 à 0:03:27 (#2808957)

tout a fait d'accord avec Syris c'est émouvant c'est con mais ca donnerait presque envie de rejouer :) enfin il est un peu tard
:merci:

Par Syris Choup' le 17/12/2002 à 0:26:24 (#2809156)

Oé il est tard, pis nous reste un putain de jeu trop génial: l'IRL !

The life must go on =)))))))

Par Falathrim Lloth le 17/12/2002 à 0:31:55 (#2809212)

Provient du message de Syris Choup'
Oé il est tard, pis nous reste un putain de jeu trop génial: l'IRL !

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Ca se download où ? :D

Par Lysanda le 17/12/2002 à 16:42:29 (#2814206)

clair s'trop brutal on veux encore s'faire massacrer par les nharu!! :'(, le resultat est tellement bo

Par Asakurah Yoh le 17/12/2002 à 16:49:55 (#2814290)

Provient du message de Lysanda
clair s'trop brutal on veux encore s'faire massacrer par les nharu!! :'(, le resultat est tellement bo

Salut.

Bof moi je prefere les massacrer.

bye.

Freeman.

Naiveté ?

Par Graetel MIP le 21/12/2002 à 7:06:49 (#2845763)

*Née l'espoir au coeur, Graetel avait toujours cru au bien qu'il pouvait se trouver en chacun. Au revirement. Tout était toujours possible, l'homme n'était-il pas une créature libre de ses choix ?

N'avait-elle point tenté de changer son premier époux ? de toucher le coeur de cet homme, reconnu comme le pire des assassins, de lui montrer autre chose.
Peut -être avait-elle eu un goût prononcé pour les causes perdues.
L'ombre d'Aina avait toujours flotté autour d'elle comme une menace. Elle la craignait. Elle et la flamme de son amour qu'elle avait toujours ressenti. Elle plaignait pourtant sa douleur de mère poignardée au coeur par la mort de ses fils.

Le temps passa, Syris ne revenait pas. Elle mit longtemps à admettre qu'il l'avait quittée à jamais.
La mort de sa petite fille de six mois avait achevé de mettre son coeur en pièce. Après avoir tenté d'attenter à ses jours, elle errait, le bras à jamais démis sur les terres d'Arakas, redoutant de fouler à nouveau la Maudite, où elle avait connu le bonheur avec celui qu'elle avait tant aimé.

Les jours passèrent, mélancoliques, lourds, lorsque l'aube d'un nouveau bonheur pointa ses rayons à nouveau sur elle.
L'histoire la plus simple et la plus heureuse qu'elle ait connue. Son amour avec le jeune Temuriel lui fit retrouver tous ses espoirs. Le Destin les avait réunis, les illuminant de la plus parfaite des joies...
Mais le temps leur manquait... Le Jugement approchait, les plus lourdes heures restaient à vivre.
Ils se hâtèrent de préparer leurs épousailles.

C'est ce jour-là que Graetel rencontra pour la première fois Aina. Tout semblait étrangement les lier. En quelques heures une amitié surprenante autant que profonde s'était liée entre elles deux. A tel point qu'Aina avait donné à Graetel une runes de son pays, gage des meilleurs présages.
Le soir de ses épousailles avec son bien-aimé Temuriel, Graetel reçut une missive d'Aina, qui leur avait fait la joie de se joindre à eux pendant la cérémonie. L'espoir dont elles avaient tant parlé semblait à nouveau permis pour celle qui semblait l'avoir à jamais perdu. La joie qui l'étreignit alors fut de courte durée...
Combien de temps leur restait-il encore à tous ?

Temuriel et Graetel projetaient de partir pour élever leurs futurs enfants dans un monde où les dieux n'auraient pas d'emprise sur eux... Dans le plus grand secret ils s'étaient réunis pour partir à l'aide d'un portail avec leurs proches, grâce au savoir et au dévouement d'une amie.
Graetel souhaita alors de toute son âme qu' Aina ne restât pas prisonnière du destin qui semblait inéluctable si elle restait au château de Bane. Elle avait droit, elle aussi à saisir la main que lui tendait le Destin pour finir ses jours dans le bonheur, apaiser les souffrances de son coeur. Aussi tenta-t-elle dans un ultime effort de l'emmener avec eux. Mais quand elle vit Aina au lieu de leur rendez-vous secret, sa décision était ferme : elle resterait afin d'honorer ce pour quoi elle avait toujours vécu...

Lorsque Temuriel et elle passèrent le portail, Graetel ressentit au fond d'elle-même cette douleur à la fois fulgurante et tenace, qui ne guérit jamais, de la perte de ces êtres chers. Aina, Syris, Lekam, tous avaient droit au bonheur d'une nouvelle vie. Qu'en était-il alors de tous les autres, Nocturna, Lisa, Lilianne, Caspian, Faruun, Alanis, Kaworu, P'tit Géant, et sa mère Zibeline, à la mine si pleine de détresse, son fils disparu, et tant d'autres. Laverna réussirait-elle à les rejoindre, où périrait-elle elle aussi ?

Certes le bonheur l'attendait auprès de son époux, d'Hansel et Saiyana, et tous les êtres chers qu'elle allait retrouver. Mais le coeur en deuil, et à jamais serré au souvenir qu'elle garderait éternellement de ceux laissés au pays, la douce terre d'Althéa, qu'elle et Temuriel ne reverraient plus...