Le dernier combat

Par Chaton bleu le 15/12/2002 à 19:59:34 (#2795988)

L'humanité avait été jugé. La prophétie venait de s'accomplir.


Il fallait lutter. Lutter d'une autre manière. Reporter l'arme à la main.
En appeler a la confiance qu'avait placé leur Dieu en eux. En lui.


La bête les avait appelé, les provoquait. Elle voulait elle même leur mort, sans doute animer par l'envie de vaincre le champion
qu'il avait jadis craint.

Elle se rendit avec ses hordes de démons dans la Forteresse, le sanctuaire où reposait l'âme des guerriers tombés.
Où résidait la Foi en Brehan.

Une voix retentit dans la Forteresse ...


Chétifs brehanites, voici venu pour vous le temps de subir ma colère...


L'armée se rassembla, venant et revenant de tous les points d'Althéa. Au fur et à mesure que l'on voyait des
guerriers s'approcher, on pouvait sentir dans l'air un parfum de détermination, un soupçon d'honneur, pour un combat de tout une foi.

Aucun mot. Aucun son. L'armée était rassemblée. Les armes étaient portées. Et les sourires se dessinaient, chacun heureux de voir son frère et sa soeur à ses cotés.

Lorsqu'elle fut enfin rassemblée, elle se mis en route vers la forteresse, à pas de course.
Les élus en avant... les guidant. Représentant Brehan pour lutter contre les princes.


Guider une armée encore. Lui...


L'armée s'arrêta à quelque encablures du portail conduisant vers Brehania.


Le Paladin libéra doucement sa tête de son heaume et le déposa à ses pieds. Il se tourna alors vers ses frères, ses soeurs,
et jeta à ceux qui pouvaient le voir un regard perçant, perçant d'amour et de fierté.

Il rangea son sceptre doré dans son sac et se saisit de la lourde épée que lui avait remis Thalion. Posant un genou à terre, il plaça ses mains
sur le pommeau.Jettant à nouveau un regard vers eux, sa vie, son combat....


Voici venu le temps... le temps de prouver notre valeur, à Lui, et surtout à nous même.

Je ne vous cache pas que je ne voulais pas que cet instant arrive, nous devions lutter différemment. Mais le Jugement a été rendu, et nous allons devoir faire
face.

Que ce combat puisse faire de vous l'éternel guerrier, celui qui, quoi qu'il arrive, se battra pour les valeurs qui lui sont chères.

Que vous succombiez ou que vous survivez, vous serez morts en guerrier.

Puisse Brehan vous donner la Force qui est en vous pour vaincre !



Un sourire triste vint lui caresser les lèvres.

Je vous aime.



Chich baissa la tête, ferma les yeux, et murmura.


Brehan pour ton nom
A jamais nous nous battrons
Qu'à jamais éclate pour toi
Le courage et la Foi


Puis il se releva, saisit son épée par le pommeau.

Le paladin devenu guerrier à nouveau pénétra dans la forteresse, l'on se bousculait pour y pénétrer.

Ils arrivèrent finalement devant Baazul.

En bon ordre ils se placèrent les uns à cotés des autres.

Il leur avait dit qu'il exécuterait lui même sa tâche de bourreau envers ceux qui prient Brehan. A présent le temps était venu.

Sa voix résonna à nouveau.

Venez subir mon courroux humains !


Puis Baazul fit tonner sa lourde hache contre le sol, et leva les hordes de morts vivants.

L'armée se jeta à corps perdu dans la bataille contre celle-ci.

Et les élus se dirigèrent vers Baazul lentement.


Voila ce que tu attendais démon.

Le temps est venu pour toi d'accomplir ta tâche.
Le temps est venu pour nous d'accomplir la nôtre.


Chich leva la tête vers le ciel, semblant chercher un signe.

Puis il regarda finalement sa lame. Pour l'Honneur, combattre était la dernière solution.

Un murmure à lui même...


Pour Brehan, et par Brehan.
Pour l'Humanité.


La danse sanglante commença.

Autour de ses frères, vendant chèrement leur vie contre les hordes, parmi le cliquetis des armures, le choc des épées et les cris
de guerre des brehanites, Chich s'acharna sur la Bête, fendant de l'Epée l'air et le Prince.

Il frappait aveuglément, de toutes ses forces le démon, qui ne semblait pas faillir sous les coups.

Puissance illusoire, son regard se vidait, devenant de plus en plus fixe, violent. La rage à nouveau... la fureur du sang qui remontait.

A en perdre toute raison il frappait. Rien ne semblait pouvoir l'arrêter hormis ...


Un coup...


La hache s'abattait sur Chich, qui commençait à sentir la douleur. Son armure encaissait les coups, mais le Prince d'un rire sadique frappait de plus
en plus fort.


Un autre...


Il ruisselait des ouvertures de l'armure du sang, coulant sur la froideur argentée.

Son coeur commençait à en pomper de moins en moins. Bientot il s'arrêterait, la fatigue commençait à se faire sentir.
Son bras commençait à flancher, et ses coups se faisaient de moins en moins précis, de moins en moins virulents...
Ses jambes devenaient molles et ne pourraient bientôt plus le porter.

Ses frères l'occupaient aussi, mais chaque coup porté par le Prince était fatal pour tout homme normal.


Encore...


Le sang coulait de son bras droit, tranché par la Bête.
Son épée gisait à terre.
Le genoux à terre, éreinté soufflant et peinant, Chich la regarda dans les yeux...

Le pointant de la hache qui lui perça le coeur fut la dernière chose qu'il vit.

Un râle de douleur.


Un rire ignoble, le démon se rapprocha du corps de Chich.

Il saisit la pierre, la posa à terre et leva sa hache.




Un dernier sourire... Une dernière pensée.




Je vous aime, j'arrive.

Par Cyriane Aegis le 15/12/2002 à 20:14:13 (#2796089)

tres beau

Le dernier...

Par Muska Gaïa le 15/12/2002 à 22:39:04 (#2797300)

Les Elus avaient eu une mission, celle de former une Union, celle de croire, ou plutôt de faire croire en lHumanité... Ils avaient tout tenté pour essayer de mettre fin à cette division qui allait assurément faire périr les hommes.

Larrivée des Lieutenants de lHaruspice avait bouleversé lassurance que pouvaient avoir les quelques hauts dignitaires des clergés. Certains sunissaient oui, mais cela était bien insuffisant, le pire sannonçait...

Le jugement était désormais rendu, il ne restait plus quune seule chose à faire, combattre, une nouvelle mission, où cette fois, la finalité ne dépendrait que deux.

Larmée brehanite avait été levée, tous les fidèles étaient présents, comme sils attendaient finalement ce moment.

Ils étaient prêts, prêts à combattre, prêts à sacrifier leur vie, tous, sans exception.

Et voilà quentrés dans leur Forteresse, Baazul se dressait devant eux, fier dêtre à même dexécuter sa mission, fier de tuer et de faire tuer ces Brehanites, qui ne méritaient que cela à ses yeux, et aux yeux du Juge...

Muska regarda larmée, prête à mourir pour Brehan... Que pouvaient-ils faire dautre ? Il était trop tard, il fallait combattre, voilà leur Destinée.

Le Chasseur sacré et Elu de Brehan se plaça en première ligne, devant les troupes, ses chasseurs savaient très bien ce quils devaient, ils navaient pas besoin de lui pour leur donner des consignes, ils les connaissaient déjà.

Les armées de morts-vivants apparurent autour de Baazul, Muska leva sa hache et sécria...

Force et Honneur ! Pour Brehan et par Brehan !

Puis ils se mirent à combattre, plusieurs Brehanites tombaient déjà, mais il ne fallait pas penser que petit à petit larmée samenuisait... Mais en Brehan !

Muska repoussait autant quil le pouvait les armées de Baazul, mais elles affluaient...

Le combat fût terrible, horrifiant, le sang coulait abondamment, les cris des blessés étaient courts, ils ne persistaient pas, ils tombaient, ils mourraient, les Pierres de Destinée se brisaient...

LElu ne pensait quà se battre, se battre jusquà la fin, jusquà sa fin...

Puis il vit Baazul briser le Pierre de Destinée de Chich Il nétait plus que le seul Elu...

Il se dirigea alors avec hâte vers le Lieutenant du Juge, délaissant ses frères et surs, par faire face à Baazul, seul, sa mission, elle allait être accomplie...

Il se positionna face à lui, la Bête le regarda, elle était plus quheureuse de voir se présenter devant elle lautre Elu. Muska la pointa du doigt, il nen resterait plus quun... Il cria en guise de provocation...

Brehan ! Puisses-tu me donner la Force de combattre cette abomination jusquà ce que lun de nous deux tombe, et que je puisse sortir quoiquil arrive honorifique ment de ce combat !

Muska leva sa hache et frappa de toutes ses forces sur Baazul. Il lui porta un terrible coup, nul être normal ne pouvait résister à celui-ci, mais la Bête avait résisté, elle avait survécu... Le coup fût dune telle puissance que même son auteur tomba à terre. LElu ne sen étonnait finalement pas.

Après sêtre rapidement relevé, Muska lui porta un deuxième coup, moins puissant, mais plus précis, il avait réussi à repousser de quelques mètres Baazul.

Son visage séclaira mais le cri de la Bête se fît entendre et il vît sabattre sur lui cette hache par laquelle avait été brisée déjà plusieurs Pierres de Destinée...

Muska fût démembré, il ne pouvait plus porter son arme, il navait plus les moyens de la soulever et de combattre avec...

Son sang coulait sur son armure et recouvrait toute la partie inférieure de celle-ci.

Il dût sagenouiller, il dût lâcher son arme... Il leva les yeux au ciel et murmura...

Brehan, ma seule déité,
Jai toujours eu foi en toi,
Jespère tavoir honoré,
Car maintenant me voilà...

Force, Honneur, Fidélité, Courage, Bienveillance, Humilité, Droiture, Respect, Contrôle de soi...

Puis il les rabaissa jusquà voir Baazul, souriant, il le vît lever encore une fois sa hache...

Il attendait le coup fatal, pour rien au monde il naurait fermé les yeux à ce moment précis.

Le choc fût terrible, la douleur était présente dans chaque partie de son corps. Il tomba... Il garda les yeux ouverts le plus longtemps possible, il ne pouvait plus prononcer aucun mot, des os cassés obstruaient sa gorge et sa langue était ensanglantée.

Couché sur le sol, il regarda devant lui, il vît la Forteresse à feu et à sang, une marre de sang lentourait... Il entre-apercevait sa hache, prêt de lui, il était heureux de la voir ici, avec lui, il avait combattu, il allait mourir en ayant combattu... LHonneur...

Baazul le souleva, prit sa Pierre de Destinée et la brisa dans sa main et le fît retomber à terre brutalement.

Ses yeux se refermèrent doucement... Le corps mutilé gisait dans cette marre de sang devenant désormais de plus en plus grande

Les débris de sa Pierre de Destinée senvolaient au vent, il avait tout fait, il avait combattu du mieux quil le pouvait...

Brehan reconnaîtra cela pensait-il avant le coup fatal... Il lavait guidé, lui et sa fille Kelnissia.

Cette fin, il lattendait, il limaginait et elle est bien arrivée.

Ce que certains appelaient violence et sang, lui lappelait Force et Honneur.

Ainsi il était tombé, sur le champ dHonneur, il allait rejoindre les siens désormais.

Muska Gaïa,
Chasseur sacré et Elu de Brehan...

Par Akhar BriseRoc le 16/12/2002 à 1:23:57 (#2798567)

Bien que non Elu par son Dieu, Akhar avait pourtant, en tant que Commandeur, la charge d'organiser le combat qui approchait.
Les troupes n'avaient nul besoin d'être galvanisées, ni encouragées. Tout le monde savait pourquoi il allait se battre... Pour la survie de l'Humanité, pour Brehan, et pour l'Honneur.
Baazul les avait provoqué, voyant bien que c'était chez les Brehanites que résidait l'espoir de l'Homme.

Une fois toutes les troupes rassemblées, ils partirent, silencieusement, l'esprit tout tourné vers le prochain combat, sans doute le dernier...
Chacun était fier de pouvoir se battre au nom de son Dieu, Brehan. Nous savions tous que, quoi qu'il arrive, nous nous rejoindrions tous auprès de Lui.

Une fois en notre Forteresse, face à Baazul, la détermination ne se fit que plus grande.
Lorsque les morts de leur repos sortirent, telle une masse de vermine grouillante, Akhar donna les quelques ordres tactiques qui s'imposait, mais il voyait bien que chacun voyait bien ce qu'il avait à faire.

Voyant que les Elus avançaient droit sur Baazul, Akhar envoya une partie de ses soldats leur ouvrir le chemin, pour que rien ne puisse s'opposer à leur avancé.

Lui, au devant de l'armée, chargea, la hache entre les mains.
Nombreux furent les créatures à tomber sous ses coups, mais il en venait toujours plus.
Il tapât maints coups, faisant voler les os à chacun des mouvements de sa hache.

Mais la fatigue venait. Inexorablement.
Les nombreux coups encaissés se faisaient ressentir.
Sa hache devint de plus en plus lourde.
Ses coups se faisaient de moins en moins violent.
Puis il tomba, un sourire aux lèvres, fier d'avoir combattu ainsi, pour son Dieu et pour l'Homme.
Fier d'avoir mené cette vie, vouée à Brehan.
Dans un murmure, alors que les créatures de l'enfer s'acharnaient sur son corps, il murmura :

Par Brehan... Et pour Brehan...
Je te rejoins...

La dernière chose qu'il vit, ce fut ses Frères et Soeurs d'armes combattre, encore et encore, jusqu'à la mort, pour les Idéaux qu'ils avaient toujours défendu. Il en fut fier.
Puis la vie s'en fut.
Sa pierre se brisa d'elle même. Sans doute Brehan l'appelait-il auprès de lui...

Tous moururent au fil des heures.
Mais ils avaient fièrement combattu, et en cela personne ne trouverait rien à dire.
Et de personne, il n'en restait de toute manière plus...


Akhar BriseRoc
Commandeur des Armées de Brehan.

Par Darkor L'ailé! le 16/12/2002 à 1:46:59 (#2798675)

(tres beau)

Par Muabdib Serra le 16/12/2002 à 10:58:14 (#2800586)

superbe:lit:

Par Scalp Ze Nioubi le 16/12/2002 à 12:35:28 (#2801711)

Tres beau...

Par urian sarvok le 16/12/2002 à 17:24:17 (#2804729)

tres tres jolie:lit: :lit: :lit: :lit:

Par Gandalf SIGL le 18/12/2002 à 14:17:45 (#2822077)

Gandalf, Haut chasseur avait assisté au jugement...
Négatif ce qui signifiat la fin de la race humaine comme le furent les elfes et les nains jadis.

Il était presque d'accord avec celui ci et il n'éprouvait aucun remord sur ces actions passées il ne lui restait plus qu'à se battre jusqu'à son dernier souffle...Pour l'honneur.

Des faibles échos résonnaient dans sa tête :

Les conséquences de la colère sont beaucoup plus graves que ses causes...

*il secoua la tête mais pensait toujours en lui même*:

Vaincre la colère, c'est triompher de son plus grand ennemi...

*toujours en lui même* Voila ce qui aurait du être...ce concept d'humanité qui avait échappé à de nombreux hommes...ce qui aurait pu nous sauver...sauver l'humanité
Cette haine attisée par tant d'années de lutte fratricides nous a en fin de compte condamnés.

Gandalf suivait muska au sein du groupe des chasseurs, ses freres, ses amis...

Une gigantesque bataille se préparait...les forces en jeu étaient considérables le clergé brehanite mais aussi les autres étaient présent bien décidés à vendre chèrement leur vie.

*il souriait*:
Le destin conduit celui qui consent et tire celui qui résiste.

C'est alors que Baazul le prince démon invoqua ses armées de morts vivants...

Gandalf vit partir Muska avec Chich en direction de baazul il prit la direction du groupe des chasseurs et fit en sorte que la progression des deux élus ne soit pas entravée...

Le paladin se servait de tout ce qu'il avait pu apprendre durant ses longues années d'entranement..il luttait comme jamais et refusait de laisser un pouce de terrain aux envahisseurs.

Les cris fusaient...

Femmes enfants et vieillards étaient massacrés sans la moindre pitié et le paysage prenait une vision d'apocalyspe..

Les brehanites combattaient toujours fesant payer cher aux armées du chaos les centimètres qu'elle gagnait..

Gandalf récitait mentalement ces quelques vers...

Je me bats sans avidité
Car mes possessions toutes je laisse aux faibles
Je ne me bats pas pour ma gloire
Car mon nom est source de haine ou de pitié
Je ne me bats pas pour l'espoir
Car mon coeur est durci et mon âme déliée
Je ne me bats pour des tueries
Car chaque âme que je prends m'arrache le coeur
Je ne me bats pas pour ma vie
Car mon âme souffrante est morte avant mon corps
Je ne me bats pour mon foyer
Car l'Haruspice malin démon me l'a pris
Ni pour mes proches ou ma fiancée
Ogrimar m'en priva j'entrends encor leurs cris
Je ne me bats pas pour venger
Car c'est à Artherk de punir les misérables
Ni pour ce dieu de bonté
Car il n'a que faire de mon aide coupable

Je me bats pour une aute chose

Je me bats pour qu'enfin triomphe la justice
Je me bats pour qu'enfin succombe l'Haruspice
Je me bats pour que l'Homme soit libre et heureux
Pour que tous mes malheurs horribles et nombreux
Ne soient que souvenirs et n'affectent personne
Pour que les cloches le bonheur de vivre sonnent

Mon existence fut morose
Ce fut un combat pour lequel j'étais trop faible

Une lutte pour une idée

*il pensait*

Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi...

Soudainement sa fatigue disparu...les cris autours de lui se firent moins bruyant et le temps se ralenti, sa vision se troubla...
Il vit étonné une epée aux deux tiers enfoncée transpercant son armure de part en part...
Il pensa a tous ces freres tombés avant lui.

Je vous rejoint.

Apres un temps.

Je te rejoint...

Par Zandramas le 18/12/2002 à 16:15:00 (#2823249)

:lit:
Tres beau !
:merci: