L'art de la poésie

Par Splotch le 8/12/2002 à 17:55:27 (#2738341)

Ah, la taverne, ses odeurs, ses clients riant fort, ses boissons alcoolisées, sa fumée contribuant à l'atmosphère trouble ...
C'est sur une de ses tables que se trouve Kaïtal, armé d'une pile de parchemin, d'un encrier plein et d'une plume d'oie. Il parle tout seul :

Voila, maintenant que je suis dans un lieu propice à la poésie, mettons-nous au travail !
Tout le monde sort des poèmes par paquets de dix, pourquoi pas moi ?

Alors, pour faire un bon poème, il faut un thème. Tout le monde fait comme ça.
Il réfléchit un instant.
Parlons de grandes batailles, avec des milliers d'hommes dans les deux camps, du sang pleuvant, des armes brillant au soleil ...
Hum non, on va plutôt parler de Mabelle.

Voila, j'ai un thème. Maintenant il me faut trouver des rimes. Tout le monde fait comme ça.
Qu'est-ce qui rime avec Mabou ?
Flou, fou, mou, loup, bout, caillou, genou, hibou, caribou.
Pas mal. Prenons ceux qui finissent par "bou", ça rime mieux. Je fais du poème de qualité avec des rimes de qualité, moi. Bon, essayons.
Il trempe sa plume dans l'encre et se met à écrire :
Mabou, Mabou,
Je t'aime à la folie.
Chérie, chérie,
Viens voir mon caribou.
Il sourit.
Pas mal !
Après une réflexion de quelques secondes, il raye sa dernière phrase.
Non ça ne va pas.

Viens voir le hibou.
Non plus ...
Viens voir mon gros b...
Il met en boule le parchemin et le jette sur le côté.
Hemhem ... essayons d'une autre manière.
Il prend un autre parchemin, retrempe sa plume.

Je vais faire la liste de ce tout ce que je veux dire, et lier chaque élément en faisant des rimes. En fait, tout le monde fait comme ça.
Alors, qu'est-ce que je veux dire ?
- J'aime Mabelle.
- J'aime bien les grandes et belles armes bien forgées.
- J'aime bien aussi le soleil, surtout le fait qu'on ne peut pas le fixer trop longtemps.
- J'aime bien aussi la couleur du sang.
Allez, c'est parti.

Mabelle, tu es comme une grande hache
Et ça je veux que tu le saches.
Mabelle, tu es très bien forgée
Et donc j'aime bien te toucher.
Mabelle, tu es tel le soleil,
Je ne peux pas te fixer trop longtemps
Sinon je rougis de la couleur du sang
Et je t'aimerai même quand tu seras une vieille.
Voila, c'est pas si mal. Mais est-ce qu'elle aimera ? Hum, je pense pas, elle n'aime pas les armes ... pfff c'est compliqué les femmes.

Bon, je vais utiliser la technique de la métaphore, ça fait très poétique ça la métaphore. Et puis de toutes façons, pour faire un poème, tout le monde fait comme ça.
Imaginons ... je me compare à autre chose, et je fais le lien avec Mabelle ...
Je suis ... une belle et longue épée ... l'épée c'est moi. Et elle c'est ... le fourreau de l'épée ... et ... l'épée rentre dans son fourreau. Ouh la non !
Non je vais plutôt trouver un truc plus joli, romantique, touchant ... bon on va prendre une larme. Je suis une larme et je tombe, je coule, même. Mais heureusement, je tombe sur une rose. Voila Mabelle. Bien. Et maintenant, qu'est-ce qu'il peut se passer ? Hmm ... une abeille vient ... il me faut un rapport avec la rose euh ... l'abeille avec son dard vient la butiner ...
Ahem ... ça ne va pas.
Bon une fois la larme tombée sur la rose, la rose se nourrit du chagrin qui a causé cette larme, elle revit tous les malheurs subits puis elle se fane. C'est joyeux, gai, parfait.
Il se remet à écrire, plein d'espoir, la langue sortant sur le côté de ses lèvres.

Venue de nulle part, la larme tombait
Laissant dans le ciel un fil argenté
Elle fut recueillie par une jolie rose
Qui demanda : "Mais comment tu oses ?!"
Non.
Ce qui la laissa toute chose
La fleur ne manquait pas de charme
- Mais d'où viens-tu petite larme ?
- Bah j'sais pas, je ne fais que tomber
- Oui mais bon, hein ? Non mais !

Il lâche sa plume, froisse le parchemin, agacé.
Bon c'est trop dur pour moi ...

Il se retourne vers la clientèle de la taverne.
Et vous, hein ?
Tous les regards bovins quittent leur chopine pour converger vers Kaïtal.
Vous utilisez quelle méthode pour faire des poèmes ?


http://forums.jeuxonline.info/jo/icons/icon16.gif

J'attends une réponse. :)

En fait, il y a une critique cachée dans ce texte. Parce que sur ce forum, je vois plein de sujets avec des poèmes dedans. Techniquement parlant, ils sont très bien : il y a des rimes, une signification, parfois un même nombre de syllabes, etc.
Mais pensez-vous que la manière et la motivation de les concevoir (pour la plupart) soit la bonne façon pour faire de l'art ?

Je veux dire, un poème, c'est autre chose. je doute que Rimbaud ou Baudelaire se soient dit : "tiens, je vais faire un poème aujourd'hui", et hop ils s'y mettent. A mon avis, c'est venu de leur coeur, de leurs rêves (c'est beau ce que je dis), sans prévenir, et ils ont juste eu à écrire les mots qui leur venaient.

En bref, ce que je pense, c'est qu'on ne commande pas un poème, comme c'est trop souvent le cas, car ce n'est pas uniquement des phrases qui riment, il y a autre chose derrière.

Re: L'art de la poésie

Par Alrack le 8/12/2002 à 18:02:15 (#2738383)

Provient du message de Splotch

Je veux dire, un poème, c'est autre chose. je doute que Rimbaud ou Baudelaire se soient dit : "tiens, je vais faire un poème aujourd'hui", et hop ils s'y mettent. A mon avis, c'est venu de leur coeur, de leurs rêves (c'est beau ce que je dis), sans prévenir, et ils ont juste eu à écrire les mots qui leur venaient.

En bref, ce que je pense, c'est qu'on ne commande pas un poème, comme c'est trop souvent le cas, car ce n'est pas uniquement des phrases qui riment, il y a autre chose derrière.

Pourquoi tu poses des questions si tu as déjà la réponse ? :ange:
En tout cas, perso, je ne prépare rien, je laisse parler mes sentiments....

Par Thalès Khay le 8/12/2002 à 18:04:29 (#2738395)

Quel Talent en tout cas !

Par Sévoth le 8/12/2002 à 18:13:17 (#2738435)

Le problème de la poésie envahissante n'est pas nouveau mon Kaitalotchounet. Comme tu le dis si poésie se limite à : "Texte en vers" alors c'est accessible à tous.
Maintenant je doute que la poésie au sens plus noble du terme ( j'entend par la des poètes reconnus) soit faisable par n'importe qui. Quoique ça se discute, étant donné que pas mal d'oeuvres au moment de leurs parutions étaient considérées comme mauvaise et/ou ridicule comme certaines oeuvres de Beaudelaire ou Rimbaud, (ou encore les tableaux de Van Gogh au début) mais se sont avérées être des chefs d'oeuvre par la suite.

Je propose que quelqu'un mette tout nos poèmes en sécurité et on revient juger dans 30 ans.

PS: Excellent le Kaital c'est trop un bon poète. *en rit encore*

Par Saphir - Lylo le 8/12/2002 à 19:47:12 (#2739094)

La poésie est de l'art, et comme tout art, il est superflu.
Mais bon, tout est art : Regardez vous simplement : votre coiffure, vos vêtements. Regardez votre ordinateur : le thème de bureau, le wallpaper. Regardez votre pièce : la tapisserie, le revêtement de sol, les meubles.
Tout ncc'est pas tel que vous l'avez choisi ou que vous l'aimez ?

Vous allez me demander probablement le rapport avec le sujet initial ?
Et bien, donc comme pour les exemple précédemment cités, la poésie est une forme d'art personnel (Normal, c 'est de l'art), et donc chacun y met son petit quelque chose : son envie, sa pensée, etc ...
En effet, beaucoup de poèmes écrits ici sont pour représenter des sentiments éprouvés par nos tas de pixels adorés mais il y en a eu d'autres exprimant un amour irl, ou une situation coquasse, une envie ou que sais je encore ... Bref ce sont des poèmes écrits par chacun de nous dans un état précis dans un but à chaque fois différent et qui finalement donne une oeuvre originale d'un style différent... en alexandrins, en octosyllabes, en rimes pauvres, en rimes masculines etc ...
Mais maintenant, tout poème qu'il soit fait par vous, un auteur célèbre ou moi même ne changera rien a sa beauté.
En effet, la poésie est comme tout un art avant un moyen d'expression, de communication et un plaisir. Il n'y a pas de poème plus beau ou plus laid... Certains ont été reconnu en effet pour avoir un style poussé, révolutionnaire mais ce sont les courants de l'Art (avec un A, oui oui) qui ont poussé les évolutions et qui ont fait de tel homme un être plus célèbre qu'un autre. mais n'y a t il pas mode, renouvellement, nouveauté dans tout domaine ? ... Cela vous paraitra barbant j'en conviens, mais je fais moi même des études Littéraires et Artistiques... je prend un exemple bête mais j'écris des poèmes comme beaucoup ici mais je suis resté dans le style romantique ? Pourquoi n'ai je pas suivi Apollinaire dans sa poésie nouvelle ou il nous parlait de la ville et de l'industrie ? Personne n'a dont été choqué quand il parle de sténodactylographe dans Zones dansAlcools ? Et bien moi si.
Pourquoi Picasso a t il fait du Cubisme ? Pourquoi Si c'est un homme de Primo Levi est à la fois un témoignage de la vie dans un camp de concentration et un récit autobiographie ?
Tant de questions qui ne trouvent de réponses que dans le coeur d'un artiste.
Une autre tient qui me vient a l'esprit : Demandez a un peintre ce qu'il a voulu laisser transmettre comme message dans une peinture qu'il a faite, je met mon âme à brûler qu'ils s'énervera, car c'est à votre coeur de laisser parler et d'imaginer ce que vous voulez, et son oeuvre est faite par lui et pour lui, sans plus.
Sans doute beaucoup de mots pour ne rien dire ... mais je suis sur d'une chose :
La poésie comme toute forme d'Art est un moyen d'expression, d'imagination et de communication ou chacun peux se libérer l'âme, l'esprit, le coeur ou que sais je encore... et dont personne ne peux se faire une critique ...

Amicalement,

ien.

Par Aoshi Valys le 8/12/2002 à 20:01:59 (#2739194)

http://forums.jeuxonline.info/jo/icons/icon16.gif j'ecoute ma prof de Philo ^^
http://forums.jeuxonline.info/jo/icons/icon15.gif
Hum...
Comment je fait? je laisse les mots couler...mon imagination, mes reves... c'est dur a expliquer...
une douce musique a mes oreilles, une image que j'aime en tete...
et c'est parti...

Demandez a draracle pour le poeme que j'ai imroviser...il est plutot bien (sans me lancer de fleurs ^^) et pourtant:

Aucune reflexion,
Juste des mots qui s'enchaine,
Juste mon imagination
Qui se dechaine.
Les mots coulent
Les sons roulent
Formant phrases et vers
Chaque mots ayant un revers
Que chacun a sa facon interprete
Selon les definition qu'on lui prete

*pure impro*

héhé...si simple que ca!

Re: L'art de la poésie

Par Jack de Nosgoth-CD le 8/12/2002 à 20:33:27 (#2739466)

Provient du message de Splotch
En bref, ce que je pense, c'est qu'on ne commande pas un poème, comme c'est trop souvent le cas, car ce n'est pas uniquement des phrases qui riment, il y a autre chose derrière.

100% d'accord mon seb :) et joli texte d'ailleurs... j'en ai egalement ecrit un ptit sur l'idee que tu m'as donne tt a l'heure, ton fil de depart conjugué a mon inspiration (du moment ? :rolleyes: ) ont donne un truc psa trop boueux. Je peux poster ou tu te gardes la primeur de l'idee de base ? ;)

Re: L'art de la poésie

Par Loradia le 8/12/2002 à 23:22:04 (#2740672)

Provient du message de Splotch
En fait, il y a une critique cachée dans ce texte. Parce que sur ce forum, je vois plein de sujets avec des poèmes dedans. Techniquement parlant, ils sont très bien : il y a des rimes, une signification, parfois un même nombre de syllabes, etc.
Mais pensez-vous que la manière et la motivation de les concevoir (pour la plupart) soit la bonne façon pour faire de l'art ?

Je veux dire, un poème, c'est autre chose. je doute que Rimbaud ou Baudelaire se soient dit : "tiens, je vais faire un poème aujourd'hui", et hop ils s'y mettent. A mon avis, c'est venu de leur coeur, de leurs rêves (c'est beau ce que je dis), sans prévenir, et ils ont juste eu à écrire les mots qui leur venaient.

En bref, ce que je pense, c'est qu'on ne commande pas un poème, comme c'est trop souvent le cas, car ce n'est pas uniquement des phrases qui riment, il y a autre chose derrière.

Et si l'art c'était pas se poser de questions et faire ? :rolleyes:

Et puis avec toutes les questions philosophiques que tu poses et auxquelles je ne saurais répondre en plus du fait que tu mets le doigt sur les motivations pour écrire ça fait que j'ose pas aider Kaital Rp... :(

*Lora timide*

Par Mutte d'Arc le 9/12/2002 à 0:19:46 (#2740985)

Moi un autre truc que j'avais bien aimer c'est le nombre de barde -au sens large- errant sur nos terres, qui m'a souvent donner l'impression que nimporte qui pouvant ecrire plusieur phrase a la suite pouvait se pretendre barde
Et vu, parfois, le niveau, je me dit que j'aurais parfaitement pu y pretendre aussi ^^
Pis ça me fait aussi penser a il y a a peu pres un an de ça, sisi, a la sortie de la confrerie de l'anneau au cinema, ou la moitie d'Althea s'est decouverte parler courament l'elfique :eek: , langue pourtant eteinte depuis... un paquet de temps !

Par Missmite le 9/12/2002 à 1:49:33 (#2741280)

Ouais t'as raison mon gros splotch, la poesie c'est comme faire une gastro intellectuelle, faut que ca sorte de sois meme *poete a ses heures*

Par Héliadora Heaven le 9/12/2002 à 8:17:11 (#2741780)

Moi je ne dirait qu'un mot :
Sploch a raison, et c'est sincèrement, Sensas ! :)

Par Fafhrd Tulen le 9/12/2002 à 21:21:20 (#2747216)

S'approche de Kaital le visage souriant comme à son habitude.

Comment faire pour écrire un poème?
Et bien...

Pour ma part, je ne dis pas quand je veux écrire un poème. Ce n'est pas fixé à une heure spéciale. Lorsque tu sens tes sentiments ou tes rêves, car le poème est souvent la retranscription de rêves, s'engouffrer vers... Disons la porte de sortie de ton esprit, tu sais que tu es prêt.
Alors ce que tu as à faire c'est laisser glisser la plume. Et puis tu te laisses pénétrer dans le monde imaginaire que tu crées par l'écriture. Puis peu à peu tu t'y habitues et tu reconnais que ce n'est autre que toi. Mais quel toi? Et bien le toi intérieur, celui que personne ne voit mais celui que l'on peut apprendre à voir.
Et puis tu formes encore des mots. Et peu à peu, et bien, tu remarques que tu peux faire rimer des mots pour en donner un petit son musical. Mais ne t'efforces surtout pas de vouloir faire des rimes à ta première écriture.
Bien, donc ensuite tu as tes phrases. A toi de les regarder, de te concentrer, sans bien sûr jamais quitter le monde éphémère que tu as créé, et de les remanier. C'est à ce moment qu'apparaissent les rimes et le son musical.
Ca peut te paraître compliqué mais tu verras, lorsque tu y es, tu comprends et c'est simple.

Ah j'oubliais!
Evite de trop t'enfoncer dans le monde créé... Tu pourrais t'y perdre... Ou bien trop t'y comprendre...
Et le principal en fin de compte, c'est que tu sois fier de ton travail. Si tu en es fier, alors il aura du succès.
Voilà Kaital *sourit*

Par Splotch le 11/12/2002 à 12:52:03 (#2759648)

Euh ... merci Thephanas. :)

(Si c'est pas honteux de tels remontages de posts ... :'( )

Par Lorack le 11/12/2002 à 13:23:02 (#2759985)

Moi j'suis plutot d'accord avec le Ien.

Quand a Mutt j'avoue qu'elle a raison aussi, c'est etrange tous ces bardes et gens qui parlent l'elfique.

Et aussi, meme si tout le monde s'en fou, tout ce que j'ecris ca vient comme ca, sans reflechir, j'ecris sur un moment parce que j'ai envie et parce que j'ai besoin de "dire" quelques choses.

D'ailleurs quand j're regarde apres me dit que je devais etre naze pour avoir ecris ca O_o

Par Oracle le 11/12/2002 à 13:39:24 (#2760130)

Provient du message de Saphir - Lylo
Regardez votre pièce : la tapisserie, le revêtement de sol, les meubles.
Tout ncc'est pas tel que vous l'avez choisi ou que vous l'aimez ?

Absolument... pas.

Mais alors pas du tout hehe.

Mais file moi 5 k€ et ça commencera à être le cas. :p

Par Skraug RineBabelgah le 11/12/2002 à 13:44:10 (#2760179)

passe par la, dans la taverne, en se faisant toute petite pour pas se faire gronder et voit des boules de papiers par terre

wéééééé v pouvoir m'amuser !
sort vite et discrétement de la taverne avec ses précieux jouets

elle s'amuse a shooter dedans en direction du centre de 2 poteaux
GOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOLLE !
beugla t'elle en faisant passer les boulettes entre les poteaux


mais a force de faire des tirs, le papier se déboula et elle apperçu de l'écriture


hein? haaaaaa cé lecteure caumme maman ma appris!

alors elle lu tout tout tout sans forcément tout comprendre... ben vi elle été que lvl 2 en lecture, et avait gaspiller ses point de comp en bouffage des-gateaux-de papa-pour-l'aider-a-faire-son-régime-que-maman-julyane-lui-a-dit-de-faire-pour-qu'il-soit-moins-gros-et-plus-beau
ah tiens? ya maké ABEL !

wééééé cé maman papa gato !

et de ce pas, toute fiere elle apporta les jolis poemes a la madame qui fait les gateaux chuper bon le sourire jusqu'aux oreilles

Par Krynn's Corp le 11/12/2002 à 13:54:57 (#2760293)

Un poème, quel qu'il soit, vient d'une envie, d'une inspiration, et est le reflet de l'âme à un moment donné.
Il est très difficile de le faire sur commande, j'en conviens, et je crois, se doit de rester personnel, faible valeur en mots, en vers, en rîmes, de la pensée consciente et inconsciente de son auteur.

Lors de l'écriture, il faut laisser s'enchaîner les idées, les mots, les phrases, ne pas se retenir, et faire couler, comme le sable à travers un tamis, la substantifique moelle, qui fera de ton texte, une oeuvre unique.

Vestiges d'horizon, au brumeux de la mer,
Filaments éthérés, noyant nos coeurs amers,
Qui d'un unique instant, sont reflets de nos âmes,
Chagrinées par la vie, où souvenirs se pâment.

Ainsi est la vie faite, que lorsque l'être cher,
S'en va au loin, si loin, qu'âme et coeur amer,
Nul espoir n'entrevoit, et dans un embrasement,
S'éteignent ses lueurs, en un souffle violent.

Fiz

Par Fafhrd Tulen le 11/12/2002 à 14:23:28 (#2760586)

Provient du message de Splotchouille
Euh ... merci Thephanas. :)

*savais pas que Thephanas avait écrit un message*

Re: L'art de la poésie

Par Arth Azur Cygnus le 11/12/2002 à 15:56:35 (#2761487)

Je n'aime pas lire, je n'aime pas la littérature, je n'aime pas la poésie.
Pourtant j'ai gravé quelques poêmes ici, à chaque fois qu'il se passait quelque chose dans la vie de mes persos, avec à chaque fois un sens caché.
Je ne suis pas très doué pour le romantisme, mes poêmes ne font que que raconter une de leurs tranches de vie.
Il n'y a donc pas de préméditations, seulement une envie ponctuelle de dire ce qu'il s'est passé. Avec l'espoir tout de même que le style plaise, même si il est pauvre.

Par Lilith de Phyl le 11/12/2002 à 16:16:55 (#2761667)

Et si Telefoneur a souvent des poussées de fièvres poètique, c'est qu'il a charmé Lilith par des poèmes, et qu'elle en redemande toujours plus.
Le perso Telef est un poète (oui oui, comme un Apollinaire! :) ), le perso Lilith adore entendre des poèmes ( bon, le jd aime bien qu'on en fasse rien que pour lui :p ), donc toutes les raisons rp pour qu'il l'innonde de mots.

Pas besoin que le jd Telef soit un grand poête, il a décidé que son pj le serait, ce n'est qu'un rôle.

Par Metabaron aka Othon le 11/12/2002 à 23:09:15 (#2765491)

Mon sploutch, tu m'étonneras toujours.

C'est excellent. Et on aura l'occasion d'en parler de vive voix bientôt ;)

Par Archange OgrIrl le 11/12/2002 à 23:12:21 (#2765531)

Mon sploutch, tu m'étonneras toujours.

C'est excellent. Et on aura l'occasion d'en parler de vive voix bientôt ;)

Par Metabaron aka Othon le 12/12/2002 à 2:05:37 (#2766570)

Mais Haaaaaaaaaan !

Stiv, veux tu cesser je te prie ? (

Ainsi font font font...

Par Yodavid le 12/12/2002 à 9:22:54 (#2767337)

Ce matin-là, Darkfang avait, comme à son habitude, quitté son enclos pour aller faire sa petite crotte.
Voilà une habitude qu'il avait été rétif à adopter.
Quand un dragon vieillit, il n'y a pas que sa carapace qui durcit, que voulez-vous ?
Mais les touristes en avaient eu assez du brouillard matinal, de penser parler au dragon et de constater qu'il crachait son popo en guise de réponse, avant de réaliser qu'ils avaient, dans la confusion (et le brouillard surtout) abordé la créature par la mauvaise face (c'est rien de le dire).
Bref, ce matin-là, on eut pu voir, si on avait été là, s'il n'y avait pas eu de brouillard, si on avait tendu l'oeil et l'oreille (oui, certaines créatures regardent avec leurs oreilles, il faudra vous y faire ; ainsi les iagonites de la branche "il est l'or de se réveiller", mais ne nous égarons pas), une curieuse silhouette en robe, malhabile au possible, passer par-dessus la courte grille de l'enclos (courte car bâtie par les nains, dit-on, pour se prémunir d'un grand mal, dit-on encore, lequel grand mal a fini par grandir,
ne dit-on plus pour cause de mort massive, bref...)
"Ah, enfin seul. Voyons voir si j'y arrive."
L'homme, car il s'agissait bien d'un homme, commence alors à vouloir faire des mouvements de manche majestueux.
Sa robe verte ne s'entendait pas de cette oreille (si vous pouvez accepter qu'on voit avec celles-ci, vous ne pouvez nier que les robes en aient, un peu de cohérence avec vous-même que diable !)
"Nom d'un dragon sans écailles en plein hiver, fichue tenue de scène !"
Et, non sans mal (mais après tout, vu la fin toute proche, c'est de circonstance), il jeta au loin et sans ménagement la si peu pratique robe.
Il toussa un peu, testa la fluidité de ses mouvements en battant des bras tel un papillon nouvellement venu au monde découvrant ses ailes et se lança.
Par respect pour les habitants de la bourgade dont les chambres donnaient sur la place, il n'éleva pas trop la voix.
C'est dire si son chef d'oeuvre avait toutes les chances (si si, c'est une chance) de ne jamais trouver son public.
Et puis qui sait, le contraire eut peut-être hâté le dénouement de l'histoire d'Althéa.
Voilà quels furent ses mots, en gros (pour le détail, il aurait fallu une pièce d'or de plus et les iagonites ne cautionnent pas ceux qui ne les louent pas, à tous les sens du terme) :

Du haut des monts vermeils, l'oiseau s'est élancé
Rouge-gorge près du ciel, que l'on voudrait penser
Mais sa plaie est un don, on le laisse chanter
Elle en aura raison, mais laissez-le voler

Chenille aux couleurs vives, tu refermes ton cocon
Mais c'est pour mieux reparaître, bien plus voyant encore
Etre au court avenir, papillon aux ailes d'or
Mais (que c'est laid cette répétition) le grand jour arrive et rien dans le cocon

C'est là ton plus beau tour, celui qui sans les mots
Sans magie, sans atours, t'assure le repos
Mais qui a vu l'oiseau, aperçu la chenille ?
Qui pourra dire "c'est beau", ou bien "comme c'est tranquille" ?

Il eut fallu pour ça, qu'on ait plus d'une vie
Qu'on n'ait pas comme seul choix d'être maintenant, ici
Mais partout, de tous temps, sans en perdre une goutte
Présent à chaque instant et jamais pris de doute

Il eut fallu, en somme, être l'un de ces dieux
Le très haut si lointain, Artherk si peu soucieux
Les autres, n'en parlons pas, ils pourraient aussi bien
N'être que des fantasmes, les meilleurs magiciens

Et livrés à nous-mêmes, nous sommes nos propres esclaves
Nous avons fait nos chaînes, l...

Il fut si étonné de n'être pas coupé qu'il s'arrêta de lui-même à ce stade.
Et puis c'était si théâtral.
Il le va le visage vers le ciel... qu'il ne voyait pas à cause du brouillard, certes, mais devinait là derrière tout de même, sauf apocalypse préméditée ou renversement de l'ordre des choses qu'il n'aurait pas remarqué, malgré ses sens aiguisés.

"C'était très joli, bravo monsieur."

Le pauvre n'a jamais sauté si haut.
Au moins trois ghims sur l'ancienne échelle.

"M'enfin".

Celle qui avait parlé était une jeune femme vêtue d'une robe blanche qui rendait ses contours bien flous et laissait même croire qu'elle n'était qu'un visage dans le brouillard.
N'eut été ce fil doré qu'elle tenait et dont l'autre extrémité servait d'amuse-papattes à un chaton, il aurait été convaincu d'une apparition d'un représentant de ces êtres qu'il venait de nier si vertement et sans vergogne.

" - Je pensais être seul.
- Comme des tas de gens.
- Oh puis je n'ai pas à avoir honte.
- Absolument pas, regardez, vous êtes là."

Elle tendit devant elle le fil doré qu'elle tenait, à la grande joie du chaton roux, qui trouva prétexte ainsi à effectuer de petits bonds.
Le doigt fin de la jeune femme, dont les formes étaient plus nettes comme elle s'approchait, ce qui rassura le poète de fortune (si celle-ci se mesure au brouillard qui nous entoure, notre homme était fort riche, nul doute là dessus), était posé sur un noeud de couleur vert clair.
Du moins sembla-t-il de cette teinte dans la pâle lumière du matin.
Le fil doré, remarqua alors notre homme (il ressemblait à un homme plus qu'à son arrivée, où sa robe verte l'aurait plutôt fait assimiler à la famille des "grenouilles d'étang", ou "reines des mares", voire des "marreine" en langage, voire des "moir...", oui bon), se perdait dans la robe de la jeune femme, mêlé au blanc dominant.
Tout intrigué qu'il était par l'apparition, il ne l'entendit d'abord pas qui reprenait, de sa voix douce et posée.

"On peut être petit sans pour autant être une poussière dans l'histoire."

Il acquiesca sans rien dire, perdu dans la contemplation de son interlocutrice.

"Filez donc vous cacher de nouveau dans la forêt monsieur l'éclaireur.
Filez là où vous pensez qu'on ne vous voit pas."

Et sans un mot de plus, lui intrigué, elle souriant, chacun fila à sa manière dans la direction qui lui plaisait.
Seule tâche dans ce tableau, un chaton roux tournait la tête tour à tour vers l'un puis l'autre, puis vers cette fourmilière à ses pattes.
Finalement, il suivit le fil doré (ni métaphore sur l'appât de ce qui brille, ni suggestion de construction d'une grande corde dorée pour détourner l'haruspice de son oeuvre de destruction, non non ; il y avait juste du brouillard).

P.S. : et bien entendu, vive la poésie

Par Bleiz Tad Koal le 12/12/2002 à 11:15:55 (#2768024)

Ah, Yo, ça se déguste tellement que l'instant indécis en devient frémissant et décide de durer juste un poil de licorne, pour le cou... ;=)
Bon félicitations pour le splost, spotch, euh pour le post, splotch, euh...
Pis tous les autres.
Ca fait du bien à lire didiou !
*faudra songer à oser plus ample réponse mon gars*
*gnwoarg*




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